Prendre le risque de te former seul pour emmener des proches... c'est un risque inconsidéré. Imagine qu'il se passe quelque chose pour le passager. Ne serait-ce qu'une entorse, seras-tu assuré ? Sera-t-il assuré ? Tu as suffisamment de jugeotte pour savoir que le risque zéro n'existe pas même en vol calme du matin ou du soir. Le décollage étant de loin la partie la plus difficile avec un passager dont tu ne connaîtras pas les réactions au moment de devoir courir...
Quant au BPC ce n'est pas si extraordinaire à obtenir. Du feeling pour le pratique (mais 30 / 50 vols par an me paraissent peu) et bosser le théorique (merci les qcm auto-corrigés de la ffvl).
Mais ça me semble effectivement un minimum pour emporter un passager.
Sinon tu fais comme moi, tu confies tes proches à un biplaceur confirmé associatif ou professionnel.
Sinon pour le BPC, les suggestions de Benoit R me semblent très judicieuses.
- Non, je ne prendrais surement pas le risque de toutes façons, car le jeu à mon avis n'en vaut pas la chandelle, même si rien ne m’empêche de faire de la pente école en bi avec un pote ne serait-ce que pour voir comment se passe un déco avec un passager.
- Le risque zéro n'existe pas, en effet, et c'est en ça que cela ne change rien qu'on soit le meilleur pilote biplaceur du monde ou un parapentiste lambda. Il y a toujours un risque quel qu'il soit. Les risques sur un vol rando à l'automne sont pour moi inférieur au fait de prendre ta bagnole (a fortiori ta moto) pour aller bosser le matin. Est-ce qu'on demande une Qbi pour emmener un passager en voiture ou sur une moto ?
- "Merci les QCM autocorrigé de la FFVL". Ouais du bon bourrage de crane complétement débile, tu apprends par cœur les questions, un peu comme ces chinois qui viennent étudier en France avec un sésame obtenu en Chine sur un QCM appris par coeur. Les étudiant(e)s débarquent et bitent pas un mot de Français, ni d'Anglais d'ailleurs...
- mais 30 / 50 vols par an me paraissent peu : 30/50 vols c'est déjà beaucoup plus que font, je pense, 80% des parapentistes licenciés... Quand t'es jeune, débutant plein d'entrain, avec peu de contraintes c'est assez peu, certes (je pense à des gens comme toi en effet). Mais quand tu as passé la phase "je pense et vie que pour le parapente", que tu as une femme et des gosses, un job classique (pas ceux ou tu te fades 10 à 14 sem. de congés/an), et d'autres activités c'est déjà pas mal ! Du moins certainement assez pour envisager des vols un peu sérieux qui mène au BPC sans trop de soucis.
D'après toi, doit-on empêcher donc de voler ces collègues qui effectivement sortent leurs chiffons 10-15 jours par an ?!
Et on lui fait une qualif spéciale ? Parce que dans 2 ans s'il veut, il emmène ma fille. Eh oui une qualif donne accès à l'emport de n'importe quel passager. Et puis le petit vol tranquille du matin en famille peut se transformer en vol super craignos en cas de mauvaise analyse aérologique. Et cette erreur d'analse risque plus d'arriver avec un pilote juste en niveau qu'un pilote régulier.
Tout va ensemble !
A+
L
Et pourquoi pas oui une qualif spéciale ?
Du moins déjà séparer la Qbi entre celui qui veut faire du Bi pro et celui qui en fait un loisir...
Je parle bien là de cas très particulier, notamment du vol rando d'ailleurs . Au même titre que par exemple un leader emmène son collègue sur sa cordée. Encore heureux qu'il ne faille pas être guidos pour pouvoir emmener qq'un en alpi... Ne pourrait-on pas envisager un cadre de pratique spécifique du Bi pour ce genre de cas ?
C'est surement illusoire, car en effet, sans une pratique régulière, il doit pas être évident d'être à l'aise en bi, notamment en montagne, certes !
Et puis le petit vol tranquille du matin en famille peut se transformer en vol super craignos en cas de mauvaise analyse aérologique. Et cette erreur d'analse risque plus d'arriver avec un pilote juste en niveau qu'un pilote régulier.
Je suis pas d'accord avec toi, tu sais très bien que le pilote ayant un petit niveau, aura parfois plus de doute qu'un bon pilote et ne décollera pas. Alors que le "bon" poussera peut-être les limites en décollant quand même malgré un vent fort qui commence à rentrer, des nuages qui commencent à se souder...
Le problème c'est que je connais des gens boarder line qui ont eu la Qbi et à qui je confierais jamais personne. Et à l'inverse des gens plus posés, non biplaceur et qui ont une certaine humilité face aux risques et qui ferait surement d'excellent biplaceur...
Avec ma petite expérience d'une année après la QBi, je pense qu'avec un tel volume de vol, tu ne serais pas en mesure d'emmener un passager en sécurité : En 1 an en septembre, j'aurai fait une trentaine de bi avec des passagers différents (dont une bonne dizaine la semaine de QBi) et je me rends compte que c'est trop peu pour être à 100% lors des phases de deco et d'atterro (en vol, y a pas une grosse différence de pilotage sauf que c'est plus physique).
Il faudrait quasiment que tu ne fasses plus que du bi pour être à l'aise et en sécurité !
PS : je ne pensais pas dire ça un jour tellement j'étais convaincu du contraire avant de pratiquer ...
Quant au BPC (sujet du fil), rien que l'harmoniser et s'assurer que tout le monde passe bien le même BPC, ce serait déjà beaucoup (et surement largement suffisant) !
C'est assez juste ce que tu dis, et c'est d'ailleurs pour ça que pas mal de collègues qui ont eu la Qbi ou qui l'on depuis un moment font quasiment plus que du Bi ! ou du moins cela représente 3/4 de leur volume annuel.
Mais du coup cela me renforce dans mon idée qu'il y a des biplaceurs qui ne devrait pas emmener des passagers... car le gars qui fait 4 ou même 10 bi par an, est-ce qu'on peux vraiment dire que son passager est en sécurité ?
C'est là toute l’ambiguïté et on voit bien que la sécurité n'a finalement pas grand chose à voir, une fois de plus, avec un quelconque diplôme ou une formation...
La sécurité vient d'abord de l'humain, à savoir si le mec qui fait des Bi à réellement conscience de son niveau de vol, du risque qu'il prend en emmenant qq'un...
Bref, exactement les mêmes facteurs humains que pour le parapente solo...
Parallèlement, la question du SIV est pour moi encore une fois de plus hors de propos.