Il existe quelques centimètres entre être totalement bras hauts, juste au contact, être au contact avec les fameux 400 grammes de ce cher Pierre Paul ou encore de freiner clairement l'aile car la ligne de frin devient l'ancre à laquelle on espère se retenir tellement on se sent livré aux éléments.
pour ma part j'ai toujours été un peu perplexe.
* même bras haut, le vent souffle les ramifications des freins et le volet du même nom est déjà un peu tendu.
* encore plus si on cherche juste à être au contact, on crée une tension supplémentaire qui fait encore afficher un peu de frein
alors, oui, je veux bien admettre que le volet affiché est minime, surtout comparé au débattement admissible (mains sous les fesses) [je n'ai pas dit combien de temps

]
mais il existe déjà
Du coup, ce que j'aime dans le pilotage aux arrières (C puisque je n'ai encore jamais volé en 2 lignes) c'est
qu'on que je ne me pose pas de question : bras haut c'est bras haut, zéro tension (de plus que le vent dans les suspentes). Et bras haut, je suis déjà en contact avec l'aile

(quoique, même main dans les poches, on a déjà un paquet d'info qui remontent par la planchette pour léceux qui en ont une et qui ont une ventrale un peu ouverte)
J'ai récemment testé une aile (pour l'anecdote une Théta ULS fortement recommandée par un moniteur de par chez moi). J'ai été très agréablement surpris par cette aile. J'ai pu enrouler aux C.
Forcément on est tous différents et donc à chacun sa proprioception et sensibilité pour ressentir les choses et agir à bon escient.
Perso, j'estime être "au contact" quand je suis apte à ressentir ce qui se passe au niveau de la canopée de ma voile et que le cas échéant je me sens apte à avoir la bonne gestuelle cohérente avec la situation.
Ce qui, toujours pour moi, et ce indifféremment que cela se fasse au travers des drisses de frein ou des élévateurs arrières, avec un minimum de (ou plutôt, la juste) tension car pour ma part, sans elle ce n'est qu'un flou que je ressent.
Puis et dans le même esprit, toujours pour moi, je me sens bien plus apte à réagir pertinemment en étant déjà "au contact" plutôt que de devoir d'abord aller le chercher ce contact avant d'agir.
Il me semble qu'un des éléments premiers dans ce qui est susceptible d'initier un sur-pilotage, c'est le flou dans nos ressentis et actions car le flou c'est "l'inconnu" qui nous fait réagir à l'instinct plutôt qu'avec la réflexion. Ce qui nous fait, par exemple, nous cramponner et tire (exagérément) fort sur sue l'on a sous la mains.
Ce n'est pas parce que l'on s'applique à imiter les faits et gestes des champions, que l'on devient un champion. Une technique quelle qu'elle soient, ne vaut que par la maitrise que l'on en a.