non non
beau salto pour bien retomber sur des pattes
est-ce que la dette publique est la cause ou la conséquence ?
pour moi chaque service devrait être équilibré. Un boulanger qui gagne des sous en vendant du pain ne devrait pas compenser avec cette recette les pertes de la vente de croissants. Si la vente de croissant est systématiquement déficitaire, à un moment c'est qu'elle est mal faite.
sous sujet numéro 1 : le chomage et la dette publique.(je fais bref car il est déjà 10h30)
* ne pas confondre le chomage et l'assurance chomage.
l'assurance chomage est une assurance (obligatoire) qui permet de pallier le manque de revenu quand le risque (chomage) survient.
* l'assurance chomage augmente le coût de l'emploi (pfffff je vais partir dans l'analyse des coûts d'un employé)
ça plus les diverses obligations. Le coût et le risque de faire entrer un nouvel employé deviennent trop lourd pour une entreprise qui préfère payer une agence d’intérim. Si l'avenir était plus certain, peut être que l'investissement serait rentable ? Est-ce que tu achète une maison quand tu ne sais pas si tu va devoir déménager (ou changer la taille de ta famille) dans 6 mois ?
* l'assurance chomage (dont le coût freine les nouveaux arrivants sur le marché de l'emploi) est négociée entre syndicat de travailleurs et syndicats patronaux. Aucun des deux ne représente vraiment le publique qu'ils sont sensés représenter (tout le système électoral, vu le nombre d'abstentionniste est pourri, là je suis d'accord avec E. Chouard). Donc ce sont ceux qui défendent les intérêts de ceux qui travaillent qui négocient le truc qui empêche les nouveaux de trouver du travail ! moi j'ai l'impression qu'on marche sur la tête. Et si je dois accuser quelqu'un, ça serait plus les syndicats et tout l'ensemble politique que le système capitaliste.
sous sujet n°2 : la rémunération de la dette (là où je ne suis pas d'accord avec Chouard).
oui l'état émet l'argent. Il suffirait de faire tourner la planche à billet pour avoir plus d'argent.
(encore une fois pour faire simple) l'argent en circulation représente la "valeur" de la France. Il ne faut pas voir l'argent comme une valeur. Il faudrait le voir comme une action = une dette (que l'état à envers ceux qui ont le billet en main, c'est à dire les citoyens) = un passif, qui est à mettre en corrélation d'un actif qui sert à rembourser cette dette.
Pour faire très simple si nous avons 1 millions de francs (je repasse hors de la monnaie européenne pour essayer de simplifier la démonstration)
nous avons 1 million de francs en passif et 1 million de baguettes de pain dans la colonne actif. C'est à dire que si demain nous devions liquider le franc chaque franc vaudrait une baguette de pain (et non pas chaque baguette de pain vaudrait 1 franc, j'espère que cette précision vous explique mieux ce que représente la monnaie).
Demain,d'un coup d'un seul, "on" fait tourner la planche a billet. Nous avons 2 millions de francs, mais la colonne actif reste elle à 1 million de baguette de pain. Tu comprends bien que le franc ne vaut plus qu'une demi baguette de pain. (pour la petite histoire, on créé de l'inflation).
La solution de la planche à billet existe mais cela augmente l'inflation donc diminue le pouvoir d'achat vis à vis des acteurs extérieurs (à l'intérieur, à la limite on s'en fout parce que celui qui avait 1 franc en poche avant, on peut imaginer qu'on a redistribué équitablement et se retrouve avec 2 francs. c'est à dire qu'en baguette de pain, rien n'a bougé pour lui -
si le système est équitable, ce qui reste à démontrer).
voilà ... du coup comment fait on pour avoir plus de moyen ? la seule solution c'est de faire rentrer des baguettes de pain dans le système. alors là on quitte l'exemple de la baguette de pain qui n'est pas une valeur d'échange. La seule valeur d'échange universelle (et c'est pour cela que ça a été créé depuis la nuit des temps) c'est la monnaie. Donc il faut faire rentrer de la valeur qui est en dehors du royaume pour qu'elle serve à l'intérieur du royaume.
Il existe plusieurs mécanisme. On peut recourir aux personnes physiques (l'emprunt russe par exemple, non par son dénouement mais nous y reviendrons quand même) ou les personnes morales dont celles pour lesquelles c'est le métier (le système bancaire - dont l'état reste le principale actionnaire en France hein
faut pas l'oublier).
Donc l'état a un intérêt à bénéficier de cet argent ... mais quel est l'intérêt pour la personne qui prête la monnaie ?
déjà il ne faut pas qu'il perde de l'argent. La valeur de l'emprunt doit donc être aligné sur l'inflation. Si je te prête une baguette de pain, je ne veut pas récupérer une simple tranche !
Ensuite, on revient à l'emprunt Russe : il y a un risque que la personne a qui on a prêté l'argent ne le rende pas. Il faut donc une prime de risque. Ce risque s'évalue en fonction du profil de l'emprunteur (on ne prête pas à l'Allemagne comme un prête à la Grece) et fonction de la durée de l'emprunt (les incertitudes de la vie ne sont pas les même sur l'année à venir ou si on envisage les 10 prochaines années). Tout cela se calcule. Si je prête à 100 personnes et que chacun d'entre elle a un risque de défaillance d'1%, la prime de risque est de 1,01% puisque statistiquement seulement 99 personnes me rembourseront. il faut qu'elles me remboursent chacune 101.01... pour qu'à la fin je me retrouve avec les même 100 du début.
Le taux d'intérêt qui rémunère le préteur est la somme de ces deux taux inflation + prime de risque. Il est évalué lors de l'émission du prêt.
Les taux négatifs sont une hérésie historique : même si on considéré que l'inflation était nulle, cela voudrait dire que l'allemagne (par exemple) présente un risque négatif
voilà ... 11h25
il y avait encore plein de choses à dire, plus de détails à donner