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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: ca fait mal de le dire, mais "il" a été bon  (Lu 14044 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
makumba961
Invité
« Répondre #75 le: 21 Décembre 2008 - 10:40:55 »

vous n'êtes pas obligés de me lire, les mecs Clin d'oeil
Tire la langue  Tire la langue  oh ça va,relax!!!! humour !!!!!
puisque c'est ça je pars skier voilà !!!!
tu l'auras voulu,je ne prends meme ps le temps de repondre  Tire la langue

moi aussi c'était de l'humour Tire la langue  Tire la langue  Yeux qui roulent
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makumba961
Invité
« Répondre #76 le: 21 Décembre 2008 - 11:20:07 »

Citation
je me dis que la peinture, la musique, les autres formes d'art n'ont rien à voir avec les débats d'idées, elles sont là en plus!
taupes 
je crois que tu confonds Art et décoration... S`'il y a bien quelqu'un qui par son activité interroge au plus profond la société, et les idées établies, c'est l'artiste. Le rabaisser a un role purement décoratif, ou distractif, est une erreur fondamentale. Tu disais aimer le théatre, or je ne connais pas beaucoup de choses qui puissent a ce point, débattre  d'idées a ce point. Alors a moins de considérer que le théatre n'est pas de l'art, je pense que tu te trompes profondément.


jamais je n'ai rabaissé l'Art, j'ai même dis que ca avait quelque chose en plus que le débat d'idée, que la diplomatie... jamais je ne rabaisserais l'Art...
c'est juste qu'ils ne se situent pas au même plan Clin d'oeil
tu ne peux pas résoudre un conflit d'idée, un débat en utilisant l'Art, une pièce de théâtre, ou une musique. l'art engagé nourrit le débat lorsqu'il s'agit de faire remuer les choses, de faire la révolution, de changer les choses, mais par définition, l'art engagé est passionné d'ou l'impossiblité de poser les bases d'un débat objectif. pour stabiliser les choses, se comprendre, il faut par définition se retirer de l'engagement afin d'éclairer le plus objectivement possible son point de vue.
MAIS CELA NE SIGNIFIE EN RIEN QUE L'ART SE SITUE EN DESSOUS DU DEBAT, c'est juste que ce sont deux cadres différents.

Citation
Mais ce qui est valable pour le theatre, l'est tout autant pour la litterature, la danse contemporaine, la sculpture, la peinture {
Citation
"guernica" de picasso car j'y vois une expression absolument terrible, (même si sans doute subjective à un certain moment) du bombardement qu'il y a eut
en passant, qu'est ce que tu entends par la?}.
L'artiste et l'art ont bien plus a dire sur la vie en général, (ce que tu appelles "débats de fond") que les politiciens et les pseudos intellectuels (type BHL) qui se pavanent dans les médias. Le vrai débat de fond se fait au travers de l'Art.
Si l'art perd ses fonctions d'interogation et de réflexion, il devient un pot de fleur, vide de tout sens et d'intéret.


je comprend ce que tu veux dire... en fait, il y a mésentente sur ce que j'appelle le débat: j'ai une vision assez caricaturale du débat: deux personnes autour d'une table venant avec des avis divergents mais qui, pressés par des intérêts communs à ne plus se faire la guerre, doivent construire une discussion sans haine, sans provocation, pour faire évoluer leur point de vue respectif et finalement, si possible tomber d'accord, et sinon au moins comprendre les motivation adverses à défaut de les partager.

je sais que c'est souvent possible, et ce, même sans faire de concessions, toutefois la concession traduit un excellent état d'esprit et ne peut que simplifier le débat.

dans ma vision caricaturale du débat, ne rentrent pas en compte les pressions exercées par chaque camp sur son émissaire... c'est pourquoi nous savons très bien que dans la réalité d'une discussion diplomatique entre deux pays profondément différents, les avis sont "figés" et les possibilités de comprendre l'autre sont quasi nulles-> c'est une des principales raisons pour lesquelles les guerres séculaires ne s'éteignent jamais... les esprits sont trop marqués et déraisonnent le débat.

mais dans le cas plus trivial d'un débat comme celui portant sur le travail dominical, je pense que l'utilisation de l'Art comme d'un argument serait une erreur, d'une part parceque l'art est par définition fait par des passionnés pour des passionné, et ne possède donc aucune valeur "argumentative" et c'est là le problème.
c'est que l'Art permet un soulevement des masses et donc une acceleration du processus de rebellion, de changement d'idée... SANS AUCUNE GARANTIE DE BIEN-FONDE! nous savons comment entre 1918 et 1939 comment fut l'éducation de nos grands-parents... le cinéma engagé de part et d'autre du rhin, la propagande dés l'école. la montée du nazisme en allemagne (j'accepte le point godwin ^^) est en partie du à cette propagande, à ce message véhiculé par l'art sous toutes ses formes, de la musique à la peinture en passant par le cinéma... franchement, le problème de l'art dans les débats d'idée c'est qu'il n'apporte souvent rien de nouveau, il n'a pas la valeur d'un argument, d'un raisonnement
le problème dans ce cas de figure , c'est que l'art n'admet pas de réponse: il dit ce que son auteur veut dire et c'est tout.

c'est pourquoi je dis: bien sur, tu as raison quand tu soulignes l'efficience de l'art, il est bien plus mobilisateur que les longueurs desesperantes d'un BHL chez ruquier. mais dans l'image que je me fais d'un débat autour d'une table ou deux personnes essayent de se comprendre mutuellement, d'échanger des idées dans le but (parfois illusoire) de tomber sur un accord commun, l'Art n'a à mon avis pas sa place, tant par son caractère "passionné" qui va à l'encontre de l'objectivité requise dans ce type de débat, que par le fait que l'art n'argumente pas, il dit, il raconte, il expose des idées, dans le meilleur des cas, des idées différentes! mais l'art n'accorde aucune place à l'écoute des arguments opposés. l'art "parle" mais l'art n'"écoute" pas, or, écouter est LA condition sine qua non du débat.

mais comme tu le dis, à un autre niveau, l'art est sans doute LE vecteur d'idée lorsqu'il s'agit de faire bouger les choses.

en résumé, tout dépend de la vision que l'on a du débat. trinquer
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erve
Invité
« Répondre #77 le: 21 Décembre 2008 - 14:05:14 »

tu ne peux pas résoudre un conflit d'idée, un débat en utilisant l'Art, une pièce de théâtre, ou une musique.

Et pourquoi pas. Ce n'est pas courant mais c'est envisageable après tout.

l'art engagé nourrit le débat lorsqu'il s'agit de faire remuer les choses, de faire la révolution, de changer les choses, mais par définition, l'art engagé est passionné d'ou l'impossiblité de poser les bases d'un débat objectif. pour stabiliser les choses, se comprendre, il faut par définition se retirer de l'engagement afin d'éclairer le plus objectivement possible son point de vue.

Là tu dérives et tu fais une confusion, un amalgame. L'engagement n'est pas forcément synonyme de véhémence, d'avis borné. Dans un débat, nous adoptons un point de vue, nous nous engageons pour une vision d'une question, une vision d'un problème sous un angle donc plutôt qu'un autre.
Le point de vue est un engagement, mais un engagement n'est pas nécessairement borné et/ou obtus.
L'art est un moyen, un vecteur pour exposer des idées tout comme le débat ou la conversation. Tous ces vecteurs ont leurs codes propres.

L'art sert a exprimer un point de vue, les mots (dans le cadre d'un débat/une conversation) également. Un point de vue peut être exprimé de manière ferme sans pour autant rejeter le point de vue d'autrui. Un point de vue (art, débat) peu être engagé sans être borné, méprisant, hautain.

L'art sans engagement, sans point de vue est un peu de l'art pour l'art. De même que la conversation peut devenir creuse, gloser pour gloser.

l'art est par définition fait par des passionnés pour des passionné, et ne possède donc aucune valeur "argumentative" et c'est là le problème.

Non, là je crois que tu part avec une idée de départ partiale qui disqualifie d'entrée l'art comme forme d'expression. La passion vient de l'humain, de celui qui conçoit, créateur ou spectateur, l'un et/ou l'autre peu(ven)t être passionné(s), comme il peu(ven)t ne pas l'être. La passion n'a rien à voir avec le "véhicule", la forme d'expression.
L'art est une forme d'expression au même titre que le débat/la conversation qui peut être passionnée comme elle peut ne pas l'être.
Comme je le disais précédemment, les émotions ne sont pas néfastes en soi, je ne pense pas. Mais les excès mal adaptés à une situation, en étant inappropriés, peuvent l'être.

franchement, le problème de l'art dans les débats d'idée c'est qu'il n'apporte souvent rien de nouveau, il n'a pas la valeur d'un argument, d'un raisonnement
le problème dans ce cas de figure , c'est que l'art n'admet pas de réponse: il dit ce que son auteur veut dire et c'est tout.

Tout comme une phrase. Tu viens de dire ce que tu avais à dire. Mais tout ce que l'on vient de dire peut appeler une réponse. La conversation entre deux personnes peut laisser place à l'alternance. Une idée appelant (à condition de lui laisser la place) une réponse. Le problème de certains médias est qu'ils ne laissent pas la place directe au débat.
Un film est l'expression d'un point de vue, il n'y a pas d'interruption au cours du spectacle pour modifier le cours de celui-ci, pour permettre à l'autre partie, les spectateurs de répondre à ce qui vient d'être dit à tel moment du film. C'est ce que dit également Peter Watkins dans sa réflexion sur les Mass Media.
La dessus on ne peut qu'être d'accord mais c'est bien pourquoi cette forme d'expression n'est pas appelé une conversation ou débat.
Il y a des formes d'expression qui laissent la place, au cours de leur développement, aux réactions des autres participants, ou plutôt à la prise en compte des réactions des participants dans la suite du développement, parce qu'il est évident qu'un film et qu'une pièce de théâtre sont faits également pour provoquer des réactions.


l'art n'argumente pas, il dit, il raconte, il expose des idées, dans le meilleur des cas, des idées différentes! mais l'art n'accorde aucune place à l'écoute des arguments opposés. l'art "parle" mais l'art n'"écoute" pas, or, écouter est LA condition sine qua non du débat.

mais comme tu le dis, à un autre niveau, l'art est sans doute LE vecteur d'idée lorsqu'il s'agit de faire bouger les choses.

en résumé, tout dépend de la vision que l'on a du débat. trinquer

Si, l'art peut argumenter mais sinon je suis tout a fait d'accord pour dire que ce n'est pas une conversation ni un débat, cela va de soi.
Le débat une une forme d'expression qui laisse la place à l'interaction (dans le meilleur des cas), si l'interaction est nécessaire alors il devient évident que les formes d'expression laissant place à l'interaction sont de ce fait plus adaptées que d'autres.
Toutes ces formes d'expression sont complémentaires et ne répondent pas toutes aux mêmes besoins et nécessités. Obvious.

Sinon concernant le tableau de Guernica, il paraitrait que Bush aurait fait retirer la reproduction du tableau qui se trouvait à l'entrée du siège de l'ONU.
« Dernière édition: 21 Décembre 2008 - 14:12:23 par airnaute (hervé) » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
makumba961
Invité
« Répondre #78 le: 21 Décembre 2008 - 17:51:00 »


Citation
Et pourquoi pas. Ce n'est pas courant mais c'est envisageable après tout.

effectivement, ce serait possible.. je ne vois pas pourquoi j'avais écris ca... ivrogne

Citation
Là tu dérives et tu fais une confusion, un amalgame. L'engagement n'est pas forcément synonyme de véhémence, d'avis borné. Dans un débat, nous adoptons un point de vue, nous nous engageons pour une vision d'une question, une vision d'un problème sous un angle donc plutôt qu'un autre. Le point de vue est un engagement, mais un engagement n'est pas nécessairement borné et/ou obtus.

t'as bien cerné ma pensée... effectivement, je pense que l'engagement diminue notre capacité à s'ouvrir à d'autres opinions... quand on s'engage dans une action, on y croit, et s'engager c'est même plus que croire, c'est reprendre le chemin déja tracé et essayer de le creuser encore plus, motivés par notre conviction personnelle. et quand on sait les efforts que ca demande de s'engager réellement, dés le départ ca montre une certaine obstination... rien de péjoratif! et rien d'irrémédiable non plus. mais l'effort sur soi à faire est assez énorme pour continuer à se donner à fond dans une cause, dans une idéologie, sans être amené à la soutenir plus que de rigueur.

je prend un exemple personnel: mon meilleur pote est un pur écolo, et bien, non content de faire lui même l'écolo parfait, il ne peut s'empecher de moraliser les autres quand ils font autrement; et malheur à nous si on fait autrement devant lui Rigole

bien sur, tu me diras il y a des exemples de personnes très investies dans leur projet qui restent capable de raisonner objectivement et sans passion... mais je persiste à penser que ces personnes sont relativement minoritaires.
tellement d'exemples dans notre vie de tous les jours ou on voit des gens dépasser les bornes du "raisonnable", employer des termes forts, s'élancer dans des diatribes exagérées, emportés dans leur engagement..

ensuite, savoir la proportion, ca reste incertain... mais je pense que le risque de tomber dans l'unilatéralisme augmente en fonction de notre investissement personnel.

Citation
L'art est un moyen, un vecteur pour exposer des idées tout comme le débat ou la conversation. Tous ces vecteurs ont leurs codes propres.

tout à fait d'accord! reste à savoir lesquels de ces vecteurs permettent le plus l'échange. pour moi l'art est à sens unique: on donne un point de vue, le notre mais pas de droit de réponse derrière.
Or, comme tu l'as compris, je ne pense pas que véhiculer ses idées sans laisser un droit de réponse soit vraiment "juste". c'est pour ca que l'art engagé, notamment le cinéma, me laisse toujours un peu perplexe.

Citation
L'art sert a exprimer un point de vue, les mots (dans le cadre d'un débat/une conversation) également. Un point de vue peut être exprimé de manière ferme sans pour autant rejeter le point de vue d'autrui. Un point de vue (art, débat) peu être engagé sans être borné, méprisant, hautain.
L'art sans engagement, sans point de vue est un peu de l'art pour l'art. De même que la conversation peut devenir creuse, gloser pour gloser.
bien sur, il y a toujours ce risque. en fait, l'image assez négative que j'ai de l'art engagé vient du fait que bien souvent, notamment en ce qui concerne le cinéma, j'ai l'impression que le message est unilatéral, sans concession... pas forcément méprisant, mais manichéen... et ca me gêne toujours, même si le parti prit est celui que "c'est_pas_bien_de_tuer_des_humains_qui_nous_ont_rien_fait"
je serais suicidaire de défendre l'antithèse de cette thèse, mais le principe de diffuser un message n'attendant pas de réponse me dérange. ouais, je sais je suis pas normal Tire la langue
Citation
l'art est par définition fait par des passionnés pour des passionné, et ne possède donc aucune valeur "argumentative" et c'est là le problème.

Non, là je crois que tu part avec une idée de départ partiale qui disqualifie d'entrée l'art comme forme d'expression. La passion vient de l'humain, de celui qui conçoit, créateur ou spectateur, l'un et/ou l'autre peu(ven)t être passionné(s), comme il peu(ven)t ne pas l'être. La passion n'a rien à voir avec le "véhicule", la forme d'expression.
L'art est une forme d'expression au même titre que le débat/la conversation qui peut être passionnée comme elle peut ne pas l'être.
Comme je le disais précédemment, les émotions ne sont pas néfastes en soi, je ne pense pas. Mais les excès mal adaptés à une situation, en étant inappropriés, peuvent l'être.
les mots m'ont dépassés... l'art peut très bien être argumentatif, il apporte des élements, il confectionne une thèse, c'est du domaine de l'argumentation.
quant à  "l'art passionné pour des passionnés", j'ai encore exagéré, ce n'est pas TOUT les arts, mais un risque inhérent à l'art engagé.
mais pour te répondre sur le mode d'expression, en dehors du fait que le vecteur "art" n'admet pas de réponse possible, je pense que l'art engagé sera généralement plus engagé qu'un débat...
monter un film c'est onéreux, ca prend du temps, ca n'est pas garanti de rencontrer le succès escompté, en particulier si c'est engagé, c'est quand même autre chose que défendre une opinion autour d'une table. le mec qui se lance là dedans, il a interet à y croire pour vouloir faire circuler son idée à ce prix ... enfin, c'est comme ca que je vois le truc mais je me base sur mes propres observations lesquelles sont bien sur incompletes...
prenons le problème à l'envers: 1/connais tu beaucoup de films engagés qui parviennent à garder un juste milieu, 2/connais tu beaucoup de films engagés dont l'auteur n'est pas engagé lui même?

pour le 1/: oui, j'en connais qqun, mais j'ai l'impression très personnelle qu'ils ne sont pas légions.
2/ là, je t'avoue que je n'en connais aucun.

et sinon, pour le parralèle avec le débat que tu traces, effectivement, il existe des débateurs engagés, j'estime alors que comme pour l'art, la discussion a très peu de chances d'aboutir; amha la passion viendra irrémédiablement se méler à l'affaire, entrainant l'impossiblité de débattre.


Citation
Tout comme une phrase. Tu viens de dire ce que tu avais à dire. Mais tout ce que l'on vient de dire peut appeler une réponse. La conversation entre deux personnes peut laisser place à l'alternance. Une idée appelant (à condition de lui laisser la place) une réponse. Le problème de certains médias est qu'ils ne laissent pas la place directe au débat.
Un film est l'expression d'un point de vue, il n'y a pas d'interruption au cours du spectacle pour modifier le cours de celui-ci, pour permettre à l'autre partie, les spectateurs de répondre à ce qui vient d'être dit à tel moment du film. C'est ce que dit également Peter Watkins dans sa réflexion sur les Mass Media.
La dessus on ne peut qu'être d'accord mais c'est bien pourquoi cette forme d'expression n'est pas appelé une conversation ou débat.
Il y a des formes d'expression qui laissent la place, au cours de leur développement, aux réactions des autres participants, ou plutôt à la prise en compte des réactions des participants dans la suite du développement, parce qu'il est évident qu'un film et qu'une pièce de théâtre sont faits également pour provoquer des réactions.
au temps pour moi, je n'avais pas lu cette partie.... oublie donc tout ce que j'ai pu écrire avant  Mr. Green
on est complètement d'accord, donc...
j'ajouterais à ma décharge que les critiques francaises sont relativement influentes et permettent d'équilibrer le débat et servent en sommes de "droit de réponse"...

bon, soyons clair, je pense que toujours que l'art n'est pas le meilleur vecteur pour l'échange d'idées Mr. Green (pour véhiculer, c'est sans contestation possible le meilleur amha, mais pour l'échange, pas terrible terrible) mais de toute évidence, tant que les critiques ne sont pas à la solde de l'art, et tant que l'art n'est pas à la solde du pouvoir, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles   Cool Rigole


Citation
Si, l'art peut argumenter mais sinon je suis tout a fait d'accord pour dire que ce n'est pas une conversation ni un débat, cela va de soi.
Le débat une une forme d'expression qui laisse la place à l'interaction (dans le meilleur des cas), si l'interaction est nécessaire alors il devient évident que les formes d'expression laissant place à l'interaction sont de ce fait plus adaptées que d'autres.
Toutes ces formes d'expression sont complémentaires et ne répondent pas toutes aux mêmes besoins et nécessités. Obvious.
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Citation
Sinon concernant le tableau de Guernica, il paraitrait que Bush aurait fait retirer la reproduction du tableau qui se trouvait à l'entrée du siège de l'ONU.
alors comme ca, il ne supporterait plus les scènes de "Bush rit" ? je sors
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erve
Invité
« Répondre #79 le: 21 Décembre 2008 - 20:30:32 »

prenons le problème à l'envers: 1/connais tu beaucoup de films engagés qui parviennent à garder un juste milieu, 2/connais tu beaucoup de films engagés dont l'auteur n'est pas engagé lui même?

Je ne comprends toujours pas ce que tu appelles un "film engagé". Est-ce un film qui affirme un point de vue en rejetant les autres ? C'est ce que j'appelle un point de vue borné/obtus. L'engagement c'est déjà pour moi prendre position, aborder une question sous un certain angle. Il faut un point de départ au cheminement d'un réflexion qui peut ensuite ne pas être forcément rectiligne, figé. On peut ensuite s'investir et militer pour sensibiliser d'autres personnes à ces questions tout en restant ouvert à la critique de ceux qui ne voient pas la question sous le même angle. Personne n'a la science infuse et toutes les situations évoluent.
On peut avoir des convictions fermes à l'instant T mais qui vont évoluer dans le temps. En général c'est le cas quand on ne transforme pas un choix, un point de vue en dogme, en "religion".

Après c'est sûr que chaque être humain ayant tendance à croire qu'il a raison, certains sont tentés de convaincre les autres à tout prix pour les rallier à leur vision. C'est du prosélytisme.
Tout les gens convaincus ne font pas forcément du prosélytisme. Personnellement j'ai des convictions mais quand je les expose je ne cherche pas a transformer l'autre pour qu'il change son point de vue, c'est plutôt lui faire reconnaitre la validité de mes choix/opinions. Il est vrai que tout le monde peut avoir un avis, c'est autre chose de l'expliquer et de l'étayer avec des arguments, et là il vaut mieux rester modeste car on tombe toujours sur des gens ayant de solides arguments, qui ont gambergé le truc depuis longtemps, qui ne font pas des choix sur de simples préférences, affinités, préjugés mais qui ont peaufiné leur réflexion sur un sujet donné.
On peut exposer son point de vue en large et en travers tout en laissant à l'autre la liberté de changer ou non son point de vue sur une question.
Quand on dit "cette chose est comme cela", on dit toujours implicitement "je vois cette chose comme cela" il faut garder cela à l'esprit lorsque quelqu'un s'exprime et n'est pas du même avis que nous. "Je vois cette chose comme cela" ne veut pas dire "je veux que vous voyez la chose comme je la vois" car "cette chose est comme cela est pas autrement".

Tout a des avantages et des inconvénients, des bons et des mauvais cotés, le problème et que l'on a souvent tendance à résumer certaines questions qu'aux avantages ou inconvénients que l'on y trouve pour simplifier cela en "c'est bon ou c'est mauvais", "c'est bien ou c'est mal", "c'est morale ou inacceptable".
Souvent en s'exprimant, on utilise forcément des simplifications pour faire court, qui ne sont qu'une facette du problème, il faut donc rester ouvert aux développements que d'autres vont faire pour détailler le plus possible l'ensemble du problème, certains points seront forcément en contradiction avec la simplification de départ, l'auteur de cette simplification de départ pourra se sentir contredit ou agressé par d'autres, c'est là qu'il faut rester ouvert, pour ne pas camper une position simpliste à tout prix sous prétexte qu'on en est l'auteur.

et sinon, pour le parralèle avec le débat que tu traces, effectivement, il existe des débateurs engagés, j'estime alors que comme pour l'art, la discussion a très peu de chances d'aboutir; amha la passion viendra irrémédiablement se méler à l'affaire, entrainant l'impossiblité de débattre.

J'ai l'impression que tu désignes par engagement l'adoption d'une position sans volonté ni possibilité d'en changer. Je ne vois pas cela comme cela mais peut être que je me trompe.

(C'est un peu décousu ce que j'ai écrit mais bon  Yeux qui roulent , ce n'est pas si important que cela).
« Dernière édition: 21 Décembre 2008 - 20:39:38 par airnaute (hervé) » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
makumba961
Invité
« Répondre #80 le: 22 Décembre 2008 - 14:37:41 »

le noeud du problème se situe donc bien au niveau de ce que l'on appelle l'engagement Clin d'oeil

dans la théorie, on peut s'engager et conserver une capacité de recul, de remise en question, on peut accepter les critiques et ne pas chercher à convaincre les gens de se rallier à notre notre cause

mais dans la pratique, je suis pour le moins sceptique, pour les raisons que j'invoque plus haut, à savoir que les efforts et les risques pris consciemment dans le cadre de l'engagement traduisent dans beaucoup de cas des idées profondément ancrées...
autrement dit, je vois mal comment on peut faire parfois tant de sacrifices pour mener à terme une oeuvre engagée sans être fermement persuadé du bien fondé de ses certitudes. (vas faire changer d'avis qqu'un de fermement persuadé ^^)

Mais bien évidemment, je peux moi aussi me tromper, cette hypothèse est bâtie sur la propre transposition de la facon dont j'agirais si j'étais persuadé de quelque chose. et je sais que personnellement, je ne m'engagerais pas dans un projet artistique risqué, onéreux, long et bien souvent difficile, si je n'avais pas l'envie dévorante de crier sur les toits mes 4 vérités, un besoin d'ouvrir les yeux des gens sur le monde.
Tant que je n'aurais pas ce "besoin" , je ne me lancerai pas dans l'engagement.

ensuite, ce raisonnement est basé sur ma propre vision, et n'a donc aucune valeur universelle...

Mais de manière générale, et cela va puiser dans ma vision assez pessimiste de l'homme, je crois qu'il est loin d'être parfait et que dans les faits, sa vraie nature le révèle bien souvent.

pour conclure, je pense que nous avons finalement tort de parler "de l'Homme", il y a "des hommes" ... et de même qu'il y aura toujours des artistes incapables d'écouter, il y aura toujours ceux qui seront ouverts aux avis divergents et capables de se remettre en question.

du coup, seule subsiste la question du moyen de faire passer le message... et là encore, tout dépend du cadre:

-lors d'un sommet politique, la diffusion de films engagés semble proscrite au profit d'un débat oral...

-lors d'un besoin de changement de mentalité rapide et massif sur des sujets urgents comme l'environnement, l'influence du débat sera infiniment inférieure à celle de la diffusion artistique: un seul film vu 20 000 000 de fois dans le monde et relayé partout à la télé sera infiniment plus mobilisateur qu'un débat à 2 heures du mat sur arte.

bon, allez 'vais me dégourdir les ailes, moi Mr. Green


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erve
Invité
« Répondre #81 le: 22 Décembre 2008 - 19:43:29 »

Au fait, c'est un fil de discussion sur Sarkozy ici.

Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, sur la défense des droits de l'homme dans le monde, à Paris le 8 décembre 2008.
...
J'ai toujours considéré qu'il n'y avait qu'une seule Chine et, d'ailleurs, quand le général de Gaulle a reconnu la Chine en 1964, il l'a reconnue avec le Tibet. Mais je dis aussi, de la façon la plus sereine et la plus calme, que le devoir d'un président français, c'est de rencontrer tous les Prix Nobel de la Paix qui souhaitent le rencontrer, quelles que soient leurs origines, quelles que soient leurs convictions, quelle que soit la cause qu'ils défendent. La France serait infidèle à son histoire si elle ne faisait pas toujours une place spécifique à ceux et à celles qui ont obtenu cette distinction remarquable du Prix Nobel de la Paix.

Voilà, Mesdames et Messieurs, comment la France continuera à défendre dans le monde les Droits de l'Homme, à faire la paix. Elle prendra des risques, parce que si l'on ne prend pas de risques, on ne fait rien. Mais la France sera toujours consciente qu'au fond, elle sera jugée sur les résultats, sur la façon dont la paix progressera et c'est pour moi, croyez bien, un grand honneur, un grand soulagement que de pouvoir compter sur la présence, ici, sur les conseils avisés et sur l'inspiration que représente votre vie à tous, à chacun de vous.

...


Les droits de l'homme en marge de l'Europe
...
Nicolas Sarkozy n'a pas cru bon honorer de sa présence la remise, mercredi à Strasbourg, du 20ème prix Sakharov du Parlement européen au dissident chinois Hu Jia.

Rien d'étonnant. Le président en exercice de l'Union européenne, pourtant présent la veille dans l'hémicycle strasbourgeois, ne voulait pas risquer un nouvel incendie avec Pékin, après l'annulation par les autorités communistes du sommet UE-Chine du 1er décembre. Celles-ci, furieuses de sa rencontre le 6 décembre à Gdansk (Pologne) avec le Dalaï-Lama auraient à coup sûr haussé encore le ton s'il avait en plus salué l'engagement de l'activiste Hu Jia, actuellement emprisonné et empéché de rencontrer sa femme Zeng Jinyan, qui, privée de passeport et interdite de voyage à l'étranger, avait fait parvenir aux eurodéputés un émouvant témoignage vidéo.

...
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