Bon,
J’ai enfin pris le temps de mettre par écrit le feed-back de la super semaine de vol à St André avec un groupe de bons pilotes Belges divisés en deux groupes coachés par Joel Favre et Jean-Marc Caron.
Le premier vol a eu lieu hors stage, le samedi 6 dans des conditions parfois toniques, surtout du côté du Cheval Blanc. Plaf à presque 3000 sur Coste Longue. Certains font St Vincent et retour. Pas moi, hélas, hors tempo pour la traversée de la vallée de la Bléone qui était tout à l’ombre. On aurait du faire preuve de plus de patience pê.
Bref, je n’avais que 20 min au compteur sur l’Aspen 5 taille 24 avant ce vol.
Pour tout ce qui est préparation et décollage, pas de changement significatif malgré la brise bien en place au déco ouest. Gonflage que je trouve léger, voile qui vient sans m’arracher et déco en un pas. Les conditions sont très bonnes, voire toniques, ce qui sera confirmé par mes amis en vol au même moment et aux mêmes endroits.
Après 4 heures de vols, je débriefe avec un de mes amis qui a testé la taille 26 et qui comme moi vole en XC3. On a le même ressenti, on s’est fait plus bouger que sous la XC3. Dans les gros thermiques et en turbulence, on a plus subit la masse d’air que sous nos lames habituelles. Bizarre. On a eu confirmation que les conditions étaient bien « tonique », mais d’habitude on se sent plus en prise avec la masse d’air.
Bref, à creuser.
Le soir, arrivée de Jo et JM. On papote et on évoque notre vol de la journée avec Jo. Et déjà il pointe deux-trois points à vérifier, qui seront confirmés dans le vol du Lundi.
Lundi, tout bon, feu au déco. Moi sur l’Aspen 5 24, mon ami sous la 26. Dans le groupe, 3 Peak 3, une Sigma 8, une Sigma 9, une Nevada, une Trango XC2 et la Carerra de Jo. Sur les conseils de Jo, mon pote et moi, tout deux avec une Kamasutra 2 (moi en plus avec kokon), resserrons de presque 2cm les sangles de cuisse pour amortir plus. D’ailleurs Jo nous fait tous changer nos réglages pour serrer nos ventrales. Décollage. Et de suite, une sensation de net mieux. On se fait bien moins bouger. On prend bonne note. En vol, Jo n’est pas avare de commentaire, c’est un vrai puits de science. Bien vite, seconde remarque bien sentie. Laissez voler les gars. Surtout quand ça brasse. D’après Jo, l’Aspen 5, comme les autres voiles nouvelle cuvée EN C (Delta 2, Carerra) doit se piloter différemment. En turbulence, si on met trop de frein, la voile tend à perdre de sa cohérence. Il faut laisser voler mais être prêt à faire tempo si requis (aux C ou aux freins). Bref, on s’applique et la magie opère. L’Aspen se montre sous un autre jour. Plus tendue, plus cohérente.
Après un temps d’adaptation, on prend l’habitude de laisser voler. En transition, je commence à utiliser de plus en plus les poignées sur les C. J’apprécie le feed-back via les C. Les poignées sont assez larges pour y glisser 4 doigts et avec ma prise de frein avec ½ tour de frein, elles tombent pile-poil à la bonne hauteur. On sent bien la voile, c’est tendu, il y a de la pression, et la voile répond bien. Bref, le reste de la semaine, on a peaufiné tout ça.
Que retenir. Primo, il est pê requis, si on se sent chahuté, de contrôler ses réglages de ventrale. Secundo, laisser voler. Donner de la vitesse et ne pas brider la voile aux freins. Privilégier les C et être prêt à gérer le tangage. L’accélérateur va bien, est souple est assez léger sous le pied. Ma Kama n’est pas équipée de poulies Harken, mais les nouvelles poulies sur les élévateurs aident je trouve. C’est plus léger que la XC3.
Un retour sous mon XC3, me confirme que cette voile de presque 4 ans, peut se gérer plus classiquement aux freins. Bon, cela me fait aussi réaliser que l’Aspen 5 est très confortable, sans prise de tête. La XC3 est plus tendue, il y a plus d’énergie, le débattement est bien plus court et la masse d’air est transmise plus directement. Mais qui à viré les amortos
?
Bref, les heures s’additionnent et le constat se précise. Laisser voler.
Niveau perfo, c’est toujours un terrain glissant et je dirais juste que l’Aspen n’a eu à rougir d’aucunes des voiles présentes dans le groupe. Donc à priori en perfo, bien dans le groupe de voiles récentes de la catégorie.
J’ai fait tester la 24 par le pilote de la Sigma 8. Il nous a énervés toute la journée à être au dessus de tout le monde. Venant de sa Sigma, il a apprécie la légèreté des commandes.
Que dire d’autre. Niveau fermetures, elles furent rarissimes. Juste une assym au Cheval Blanc le lundi. Gérée classiquement pour se type de voile, pas de tendance à embarquer.
Voilà, j’ai essayé d’être le plus complet possible. A vous maintenant de tester et d’alimenter le fil de discussion avec vos feed-back. Je continuerais à updater avec les retours des « testeurs » Belges. C’est forcément subjectif, chacun aimant des choses différentes.
Retenez juste que comme toutes les voiles dernière génération, il faudra pê adapter son style de pilotage.
Perso, je ferais bien de cette Aspen 5 mon joujou, car aussi perfo voire plus, que mon XC3, mais bien plus relax. Mais bon, Ondrej va nous sortir une nouvelle Avax et je vais craquer c’est sur.
Oli