il y a déjà eu une discussion a ce sujet, mais j'aurais tendance a dire qu'en alpi a deux, c'est biplace !
je ne sais plus qui nous avais raconté une course d'alpi ou il aide le moins expérimenté a decolé. une fois fait il ce prépare sauf que le vent ce renforce et qu'en définitive il n'a pas pu décoller. résultat descente seul au milieu du glacier ce qui est moyen niveau secu !
avec le bi l'avantage c'est qu'il reste au moins une cordée pour redescendre !!!
Bonjour,
En parapente en haute montagne,
la gestion des décollages peut en effet être un vrai souci.Le problème se pose bien sûr pour celui qui doit décoller le dernier.
S'il s'agit d'un biplace avec 2 pilotes qui peuvent faire cordée ensemble pour redescendre à pied si cela ne vole pas, il n'y a bien sûr pas de problème !
S'il n'y a pas de biplace, il me semble que les règles de bon sens sont les suivantes :1/ Le pilote qui doit partir le dernier doit être celui qui a le
meilleur niveau en alpinisme, quel que soit son niveau en parapente.
En haute montagne il faut que chaque participant puisse gérer seul son décollage, son plan de vol et son atterro, à la différence des vols rando en moyenne montagne où un pilote peu expérimenté peut avoir besoin de conseils au déco et être un peu "encadré" (mais les descentes à pied en moyenne montagne ne posent jamais de problèmes !).
2/ Ce pilote qui part en dernier doit avoir le niveau technique pour pouvoir
redescendre seul et en sécurité à pied si nécessaire (changement de force et/ou de direction du vent par exemple). C'est lui qui doit garder le matériel collectif de sécurité (corde...).
3/ Si le groupe vise une course dont le
niveau technique est incompatible avec la possibilité pour un membre du groupe de redescendre en solo à pied en sécurité et sans assurance (avec la fatigue de la course + le matériel de vol sur le dos), la bonne solution (mais c'est plus cher !) est de faire appel à un guide parapentiste pour encadrer la course (celui-ci décollera toujours le dernier et aucun membre du groupe n'aura donc à redescendre à pied seul).
Exemples personnels :- Il y a quelques années nous étions 6 ayant le même niveau (moyen) en alpinisme et nous étions à la Brèche Lory.
Niveau technique équivalent = ordre des décollages indifférent.
Neige fraîche rendant la course d'élan difficile, vent léger travers et irrégulier.
Nous nous sommes aidés mutuellement pour les décollages.
Après avoir foiré 2 décollages, j'ai aidé mes amis à décoller, ce qu'ils ont réussi à faire.
Je me suis retrouvé tout seul là-haut et le vent est passé complètement travers en se renforçant.
J'ai essayé 6 ou 7 décollages sans succès et je suis redescendu à pied jusqu'au Pré de Mme Carle, mais la descente à pied ne posait aucun problème particulier : il suffisait de rester dans l'énorme trace faite par les centaines d'alpinistes qui montent là-haut.
Intérêt de la radio : j'ai pu prévenir mes amis qui attendaient en bas en sirotant une bière fraîche pendant que je me tapais toute la descente du Glacier Blanc en pleine chaleur !
- Avec quelques amis nous avions le rêve (surtout moi d'ailleurs !) de décoller de
l'Aiguille Verte et des
Grandes Jorasses, mais aucun de nous ne se voyait redescendre seul en sécurité de l'un ou l'autre de ces deux sommets mythiques.
C'est pour cela que nous avons fait appel à Zébulon pour nous permettre de vivre ces vols.
- Quant à la
traversée des Arêtes de la Meije, ce n'était pas le descente à pied qui nous posait problème (rejoindre le refuge de l'Aigle depuis la rimaye du Doigt de Dieu est facile).
C'était l'ensemble de la course qui était en cause : elle est longue, assez technique (nombreux rappels à équiper, goulotte de neige dure derrière la 1° Dent, etc.), et on ne se sentait pas de la faire juste entre nous avec tout le matériel nécessaire et sans aucune assistance.
J'avais déjà fait cette course (en second) 20 ans avant, mais lorsqu'on a volé, le plus jeune d'entre nous avait alors 57 ans, du coup le recours à Zébulon a permis la réalisation en sécurité de ce projet fantastique.
Voilà, ce sont juste quelques réflexions personnelles sur les décollages en haute montagne...
A+ Marc Lassalle