mon analyse serait un peu plus en lien avec l'actualité sportive du moment.
imaginez que l'air chaud au sol et l'air froid en altitude sont comme deux équipes de rugby dans une mêlée, chacun cherchant a prendre la place de l'autre mais en poussant de tout son poids de façon générale et homogène, d'un coté l'air froid avec ces 1000 et quelques hectopascals et l'air chaud avec l'énergie de la légèreté due a sa chaleur, tant que l'air froid appuie avec plus de force que l'air chaud il est plaqué au sol comme une mêlée acculée contre sa ligne d'essais, par contre dès que l'énergie accumulée par l'air chaud est plus importante que le poids de l'air froid, au point de potentiel le plus élevé l'air chaud écarte l'air froid légèrement sur le coté diminuant autant la force qui le maintient au sol et comme un arrière transperçant la défense adverse, après un raffut, il va prendre de plus en plus de vitesse entrainant dans son sillage ses collègues "molécules d'air".
sachant que pour monter tout fluide chaud a besoin qu'un volume égal du même fluide plus froid prenne sa place, dans le cas ou la surface chauffante est lisse il suffit de 2 "pôles" un chaud "+" et un froid "-" pour déclencher un mouvement convectif, le pôle chaud est généralement une excroissance de terrain qui permet a l'air chaud d'être un chouilla plus haut et donc permettant a l'air chaud d'avoir un peu moins de poids a déplacer pour monter, cela peut aussi être une zone qui capte mieux la chaleur et réchauffe plus vite l'air ambiant, le pôle froid lui au contraire va être plus bas ou dans une zone qui chauffe moins permettant a l'air froid d'appuyer plus fort sur une couche d'air chaud moins chaud et moins épaisse.
pour le cas d'un champ d'herbes hautes, il faut séparer a l'équilibre 2 masse d'air,
la masse d'air "libre" au dessus du champ, qui va se comporter comme une masse d'air au contact d'une surface plane et qui doit être envisagée au niveau macroscopique (équilibre entre 2 couches d'air de température, vitesse et directions différentes ne se mélangeant pas)
et la masse d'air "captive" au sein du végétal, qui elle va plutôt s'envisager au niveau microscopique en tant que colonnes indépendantes et étanches de faible diamètre et de grande hauteur dans lesquels les particules unitaires sont de faible taille "quelques millilitres" et bien que les chaudes et les froides comme leurs collègues plus grosses ont tendance a ne pas se mélanger leurs faible volume les rendent plus sensibles aux transferts thermiques, ce qui fait qu'une particule élémentaire chaude qui monte va vite perdre sa température au profit des particules voisines, de même qu'une particule froide qui descend va vite se réchauffer au contact des particules plus chaude montant a sa rencontre.
petit a petit le réservoir d'air chaud constitué par le champ d'herbes hautes va se remplir au point de "déborder" pour aller influer sur le précaire équilibre macroscopique cité et situé plus haut, il suffit alors qu'une petite rafale faisant courber les pointes d'herbes pour libérer 3 ou 4 cm d'air surchauffé déclenchant le départ d"un thermique ma fois bien sympathique.
mais allez vous me dire et le taureau dans tout cela?
comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, le taureau est un élément macroscopique venant avec ses gros sabots perturber un équilibre microscopique, comme deux mains écrasant brusquement les cotés d'une bouteille d'eau ouverte fait jaillir et jet d'eau qui a généralement tendance a humidifier la face de la victime de cette farce d'étudiant, le sabot du taureau crée un point d'entrée a l'air froid qui tout d'un coup et en force pénètre entre les brins d'herbes et appuie de tous ses hectopascals contre les "tubes" d'air surchauffés et en dessous de ceux ci histoire de prendre leur place au soleil, ce qui déclenche une brutale montée d'une couche de 20 a 100 cm d'air surchauffé générant un thermique ma fois plutôt conséquent.