La présentation du Vector Vario sur ce forum, la pertinence des réponses apportées par Quentin et la qualité du site
https://vectorvario.com et de son configurator m'ont décidé à tester ce nouveau concept.
Depuis 2,5 ans je vole avec une configuration minimaliste (Google Pixel avec XCtrack et pour le son l'application TheFlightVario qui utilise les capteurs baro, accéléromètre, gyroscope et magnétomètre du téléphone). J'étais curieux de voir ce que pouvais m'apporter un vario externe et quelles en étaient les contraintes.
Pour ces dernières je dirais que c'est un instrument supplémentaire à gérer (le monter, le démonter, le recharger, veiller à sa bonne orientation pendant le vol). L’absence d’affichage impose une liaison avec une tablette ou un téléphone avec de préférence Xctrack qui seul pour l’instant permet d’afficher toutes les mesures proposées.
Par contre le configurator permet de prendre en considération la voile et la sellette utilisées et de définir de façon extrêmement précise la courbe son, comme un XC Tracer par exemple, avec les options netto et l'option (que je n'ai pas testée) "release and rise". J'ai configuré une courbe identique à celle que j'utilise habituellement.
En vol, dans les petites conditions de cette fin d'été, je peux dire que le son du vario est très réactif et précis et qu'avec la fonction netto au dessus du taux de chute de ma voile, il dessine avec réalisme le contour des thermiques et leur déplacement.
Si un très bon vario à mesure inertielle et éventuel zérotage fait aussi bien dans ce domaine, il est incapable de gommer les variations dues aux oscillations de la voile. Pour le coup le son du VV semble lissé et limite le stress éventuel.
Comme il a été dit ici, quand le Vector Vario bipe, c'est que la masse d'air monte.
Toujours pour ce qui est du son, la fonction netto au dessus du taux de chute de la voile est un vrai plus en transition permettant de confirmer les lignes qui portent.
Mais pour moi le vrai plus c’est la mesure constante du vent en vitesse et direction. Un vario classique propose cette mesure après avoir accompli plusieurs cercles, si possible sans correction à la commande ou à la sellette et puis on conserve cette mesure pendant toute la transition qui suit. Autant dire qu’elle n’est la plupart du temps pas pertinente et qu’on doit se fier avant tout à notre vitesse sol et à notre dérive estimée pour en déduire le vent approximatif et sa direction.
Qui plus est, les variations du vent en force et en direction selon l’altitude ne sont pas toujours faciles à décrypter. D’un décollage dans les brises de basses couches on garde souvent pendant la suite du vol, le sentiment que le vent est plus fort qu’en réalité.
Lors de l’analyse du vol, la trace igc+ génère des trace kml 2D et 3D qui permettent de visualiser de façon très claire les vecteurs vent en force et en direction.
Je trouve que c’est potentiellement un super outil pédagogique qui permettrait d’éclairer des stages à tous niveaux.
J’ai rencontré en vol des variations conséquentes de cette mesure, variations dues principalement aux aimants montés sur mes poignées de frein, aimants qui perturbaient le magnétomètre au centre des calculs effectués par le VV.
Je m’en suis ouvert à Quentin qui s’est montré extrêmement disponible et réactif.
Le problème a été identifié, l’algorithme modifié et une mise à jour a été proposée dans la foulée, résolvant ce problème et apportant un certain nombre d’amélioration.
Au passage l’update est très facile.
Pour conclure, il faut vraiment essayer ce nouveau concept de vario développé par un tandem Anthony / Quentin extrêmement compétent et réactif.