Contrôles des voiles : fiabilité des ateliers ?
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wowo:
Citation de: Guy67 le 03 Octobre 2020 - 16:43:03

Citation de: wowo le 03 Octobre 2020 - 15:54:53

...
Un tel travail de suivi fait avec un minimum d'expertise et même avec des moyens techniques limités mais avec un vrai sérieux me semble nettement plus fiable que l'inconnu du résultat d'un travail fait certe par un "Pro" avec en théorie l'utilisation d'un matériel technique évolué question métrologie mais pour lequel on en arrive à douter du sérieux des exécutants.
...

Certes c'est un choix à assumer.
Maintenant si il faut se douter de tout et se méfier des actions des autres, il est temps de penser à s'installer dans un ermitage, loin du brouhaha sociétal.


C'est bien en cela que je précise dans la suite de mon post que tu cite, qu'il existe aussi pour moi des ateliers de révision et des professionnels fiables envers lesquels je n'ai pas de doutes quant à leurs sérieux. Et évidemment que ma liste ne se limite pas seulement à Nicolas Brenneur si on parle des Pro en général. Ce n'est pas pour rien que depuis 20 ans j'accorde ma confiance au même "dealer" qui a aussi été durant toutes ces années mon référent en termes de pédagogies.

Et encore une fois je ne dis pas qu'il en existerait pas d'autres, au contraire le forum du Chant du Vario m'en à fait connaître d'autres dans les divers domaines professionnels du microcosme parapente.

(@) Laurent, totalement d'accord avec toi sur ton analyse de la réalité du "fonctionnement" de la grande majorité des pilotes. Mais c'est dommage, surtout qu'il me semble que si on veut raisonner par analogie ; le parapente s'apparente plutôt à la moto verte (pour ceux qui ont connu l'époque) qu'à la berline familiale. On est dans une activité passion et non pas dans l'utilisation d'un simple moyen "utilitaire" de déplacement. Maintenant il est vrai que nombre de "motards" se rendent dans ka concession de la marque de leur moto-passion pour faire vérifier et si neccessaire corriger la tension de leur chaine de transmission secondaire. L'époque le veut sans doute ainsi... 

Tout ceci étant ce comportement "consommateur" de nombre de pilotes rapport au suivi de l'état de leur matériel n'arrange rien la problématique des loupés des ateliers de révision/contrôle. Car on ne peut pas espérer vraiment que ces mêmes pilotes qui ne souhaitent se donner la peine de mieux connaître leurs materiels, histoire de le suivre personnellement dans une certaine mesure avant de vouloir déléguer leurs responsabilités de Commandant de bord à un atelier-Pro. Que ces mêmes pilotes soient réellement apte à ne serait-ce que contrôler si l'aile revenant de révision soit vraiment en état de voler. Comme le leur demande l'encart en bas du rapport de contrôle ou l'atelier- Pro cherche à se dé-responsabiliser de l'éventuel loupé de révision/contrôle.

La certification des ateliers, si elle n'a pas un aspect réglementaire et obligatoire, ne servira à rien. Pour certains seul la crainte de pouvoir perdre le droit d'exercer aura suffisamment d'impact pour corriger l'eventuel laxisme et les mauvaises habitudes prises.

 :trinq:
Nicolas - AirDesign:
Citation de: choucas le 03 Octobre 2020 - 16:49:27

Salut

C'est intéressant tous ces retours !

Comme le souligne Gilles, il n'y a pas de "contrôle type" reconnu, de protocole. Difficile donc de mettre en place une "validation de compétence". Mais je suis assez d'accord qu'elle devrait-exister. Ou pourrait exister. Je continue à défendre le fait que ça doit/devrait-être mis en place par l'ensemble des ateliers eux-mêmes.



A ma connaissance, il y a eu encore assez récemment des tentatives d’harmonisation des Process mais surtout dans les présentations de résultats entre les ateliers majeurs du secteurs, mais qui n’ont pas abouti. Trop de divergences, pas assez d’acceptations de compromis ou de voir une technique différente de la sienne s’imposer. Juste un exemple, certains ateliers donnent des « durée de vie restante », d’autres pensent qu’exprimer un résultat de cette manière n’a aucun sens.
On se bat tous (je parle comme pilote, « client ») pour que notre activité reste la plus libre possible, mais on voudrait qu’elle soit gérée par des normes ISO, des standards internationaux...
Malheureusement, il y a des erreurs sur des ailes sorties d’ateliers. Et c’est extrêmement grave. Mais ça reste très rare, non? Seulement à chaque fois que ça arrive dans notre tout petit milieu, ça fait énormément de bruit. On a l’impression que ça arrive très souvent.
Je ne veux rien excuser non plus. Mais je ne crois pas qu’on puisse exiger une rigueur aéronautique à notre activité et vouloir qu’elle reste aussi « libre ». Et « accessible ».

Il reste cependant énormément de « progrès » à faire. Et d’accepter que tout ne sera jamais parfait.
Je sais que ça va en faire tomber de leurs sellettes. Encore une fois, c’est mon avis perso de pilote, pratiquant, client. Responsable.

(Quand je fais réviser une de mes ailes, pour une revente par exemple, je fais confiance à l’atelier que j’ai choisi, et je fais ma vérification en pente école puis en vol avant de me jeter les yeux fermés. Parce que toute confiance que j’ai, l’erreur reste humaine, c’est ma vie que j’attache sous mon aile, et je suis commandant de bord. Donc responsable).
You 7:
Citation de: Nicolas - AirDesign le 03 Octobre 2020 - 17:33:10

Mais je ne crois pas qu’on puisse exiger une rigueur aéronautique à notre activité et vouloir qu’elle reste aussi « libre ». Et « accessible ».


 :+1:
Une "rigueur aéronautique" induirait de la lourdeur dans les process et un coût difficilement compatible avec l'activité vol libre.
Ceci dit, on tendrait vers beaucoup plus de sécurité avec du personnel formé, validé, habilité. Et €€€€€€€€€€€€€€€ en conséquences.  :mrgreen:
Le beurre, son pognon, la fermière (ou le fermier pour ceusse qui veulent), et les vaches.

 :trinq:
choucas:
Salut

(@) wowo : Il faut avoir un regard objectif sur l'activité... Peu de pilotes connaissent le matériel. Et je pense que ce n'est malheureusement pas la priorité que d'améliorer les connaissances en ce domaine. Il y a déjà tant à faire en aérologie, mécanique, pilotage ...
D'une part la gestion de son matériel prend du temps (or la plupart des pratiquants en ont peu) et d'autre part la sécurité passe par un minimum de contrôle régulier. Je ne vois que les ateliers et une fiche de suivi individuelle. Un peu comme en voiture. En voiture, on a très peu de contraintes ! Excepté celle de passer chez son garagiste(*) et au CT.

(@) Nicolas : C'est certain... ce qui différencie la rigueur aéronautique du la légèreté du vol libre, c'est LE PRIX ! Mais le prix est peut-être aussi la solution. Un suivi aux petits oignons pour celui qui y met le prix et un contrôle avec intervention du pilote bien moins onéreux (c'est un petit pavé dans ma marre pour faire réagir ;-) )
Ceci étant dit, entre ces deux extrêmes, il devrait y avoir moyen de mettre un minimum de rigueur d'un atel à l'autre.

A mon avis un point qui pourrait-être une grande avancée, c'est une fiche de suivi individuel. Peu de pilotes savent contrôler la garde de leur aile, ou mesurer une vitesse bras hauts ou analyser la montée de leur aile sans vent, ... Il suffirait de le noter sur une fiche, avec quelques schémas explicatifs pour que certains pilotes s'y mettent !

*Garagiste qui lui aussi est humain et fait des erreurs. Et lorsqu'on ne fait pas suivre sa voiture, soit on le fait soi-même, soit sa durée de vie risque d'être plus limitée)

A+
L
wowo:
(@) Nicolas, effectivement tu as raison de faire confiance à ton atelier car... .tu as les connaissances/competences dans le domaine pour évaluer à sa juste valeur les prestations des ateliers auxquels tu confies du travail et en sus tu as les connaissances/compétences pour évaluer le comportement de ton aile au retour de l'atelier en gonflage, en pente-école puis en vol.

Mais qu'en est-il du pilote lambda qui se sait (déjà une bonne chose en soi) méconnaissant/incompétent pour faire le minimum de suivi perso de son matériel, peut-on vraiment espérer qu'ils seront mieux armés en connaissances et compétences pour en évaluer le comportement de leurs ailes au retour de l'atelier en gonflage, en  pente-école puis en vol ?

C'est quand même un peu ambigu de penser que les ateliers avec leur fiabilité de fonctionnement actuelle sont une reponse au manque de connaissances et compétences de nombre de pilotes dans le domaine du suivi de leurs materiels MAIS en même temps attendre de ces mêmes pilotes qu'ils valident par un contrôle personnel le travail des dits-ateliers.

Que des erreurs puissent arriver dans le travail d'un proffessionel cela ne fait pas de doute MAIS quand ces erreurs mettent en danger le consommateur qui confie un travail sensé justement assurer sa sécurité à un Pro. Il n'y a pas de circonstances atténuantes à considérer, il doit forcément exister une obligation de résultat. Soit un Pro ne s'en pas capable et il doit choisir de faire autre chose, soit il doit accepter d'assumer ses erreur et d'en payer le prix . On est loin du compte pour le moment.

(@) Laurent, oui effectivement des fiches de suivi de son matériel et un module pédagogique dans la formation pour savoir s'en servir pourrait déjà être une première étape vers une amélioration du niveau général de connaissance et compétences des pilotes. Avec comme tu l'expliques des modes opératoires simples pour évaluer l'évolution de l'état de son matériel, avec des critères factuels commes des mesures simples mais aussi des appréciations subjectives certes mais qualificatives pour autant.

Les constructeurs pourraient même faciliter choses avec par exemple, des repères calibrés sur les suspentes qui permettraient de détecter visuellement par simple comparaison des évolutions dans le calage des cônes de suspentage voire. D'autres idées de contrôles simplifiés sont certainement envisageables de la part des concepteurs, tant est qu'une volonté existerait dans ce sens.
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