Ca y est, j'ai trouvé un remède à ma déprime ! Depuis 2 mois je n'ai pas volé avec cette météo pourrie, c'était EXCELLENT de reprendre le vol avec ce petit jouet !
Impossible de tenir en place au travail aujourd'hui. La raison ?
Provenant du sac posé à 2 mètres de mon bureau, une aura mystique joue avec mes nerfs. Marrant ce qu'un morceau de tissu peut avoir comme influence sur l'informaticien moyen. Le chronomètre est lancé : à 16h 00mn 00sec, plus précis qu'à Cap Canaveral, je décampe en direction de Torcieu.
Cool : y'a plein de visages amicaux sur le parking, en plus ils ont volés 1 heure donc ils sont pas trop grincheux... Sérieux les gars, çà m'a fait très plaisir que vous "m'accompagnassiez" au déco !
La petite (bordel que c'est petit...) aile est étalée dans mon dos. La gorge est sèche. C'est mon premier déco et je me demande bien à quel niveau de la pente la Zako va me prendre en charge. J'ai jeté un coup d'œil hagard dans le trou avant de me préparer, histoire de repérer les arbres les plus moelleux.
~5/10 km/h de vent au déco, stable, dans l'axe. Y'a plus qu'à :
Les trims sont tirés à fond.
Je cours 1 mètre, puis 2 : l'aile est déjà à l'aplomb de la tête !
Tempo le temps de bien appréhender les poignées de frein et vérifier que tout est ok
Go ! Quelques foulées et je me retrouve en l'air, bien avant la cassure, à mon grand étonnement.
Plus aucun stress : c'est doux en vol et çà ne va pas si vite que çà. Je prends le temps de m'assoir tranquillement dans la sellette, puis vais chercher le relief. Mais ma parole, çà ressemble curieusement à un parapente c'te bête-là ! Un vent supérieur de 5 km/h aurait certainement suffit pour tenir !
La réponse à la commande est franche, mais c'est bien amorti en tangage. J'ai juste remarqué un léger dandinement en roulis, en ligne droite. Un peu de frein appliqué symétriquement aide à stabiliser tout çà. Peut-être qu'une sellette à cuissardes règlerait le problème (?).
Le contrôle en air calme est instinctif, c'est un bloc monolithique que j'ai au dessus de moi, franc, incisif, mais jamais violent dans cette air calme.
Je passe à la verticale de la manche à air voir si il y a un pet de vent en bas : rien, zéro ! J'enchaine sur la prise de terrain "à la louche" : la vitesse supérieur et la finesse moindre facilite la précision, c'est indéniable !
L'arrondi est un pur moment de bonheur, et je ne retiens pas mon cri de joie malgré mon tempérament introverti ! Les pieds rasent l'herbe quelques secondes avant l'arrêt final, qui réclame quand même une ou deux foulées de plus qu'à l'accoutumée. En détrimmant l'aile çà doit être triplement fendard ! (mais plus chaud)
La remontée des 300m, jusqu'au parking, tient de l'anecdote tellement le sac est léger. Je finirai le trajet sous l'étoile du berger : ne manque plus que le petit Jésus dans sa crèche ! (le 25 décembre est bientôt là)
Voilà, j'espère vous avoir fait partager au mieux mes excellentes sensations perçues sous cette aile. Je n'ai qu'un regret : c'est d'avoir attendu si longtemps avant d'avoir franchi le pas ! Randonnées, ploufs du soir, vol dans dans du vent (un peu) plus fort : les perspectives ne manquent pas ! Quant à parler de vol thermique : çà ne me semble pas si ridicule que çà...
Si vous doutez encore du rapport surface/plaisir de cette aile : comptez le nombre de points d'exclamations présents dans ces lignes !!!
(@)+
RV