On ne cherche à rien imposer du tout. On cherche juste des propositions pour qu'on ne puisse pas dire que les compétitions sont dangereuses ; toi-même tu as par ailleurs admis qu'il y avait peut-être un problème avec le format actuel des compétitions.
Tu as le droit de ne pas être d'accord avec ces propositions, mais ce n'est pas une raison pour être condescendant. De plus, ça ne doit pas être si idiot puisque d'après Fabrice ça fait longtemps que l'idée est envisagée, et que des grands champions la recommandent.
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C'est une tactique qui est peut-être la tienne, ce n'est pas celle de tout le monde. Etre à 50m au dessus d'un village, moi je vois ça plutot comme se mettre en danger.
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Franchement, je finis par me demander pourquoi, toi qui te veux le chantre de la liberté et du monde libre sans aucune règle, tu fais de la compétition, par définition pleine de règles puisqu'il y a un règlement !
Les compétitions ne sont pas dangereuses, en tout cas, pas plus que le parapente !
Si vous cherchez des propositions pour que les compétitions ne soient plus dangereuses, c’est que vous cherchez des propositions pour que le parapente ne soit plus dangereux … et ça, avec les idées qui apparaissent ici ou là (dont certaines ont déjà été retenue par la FFVL), j’ai une vague idée de où cela risquerait de nous mener !
Fabrice nous a parlé de certaines tentatives … qui n’ont pas abouti. C’est peut-être parce qu’au fond, c’est idiot de vouloir imposer un plancher minimum (je te jure que ce n’est pas de la condescendance, c’est de la franchise … un peu brute !)
Ramer à 50 m/sol (puisque vous êtes attaché à la précision des chiffres, j’aurai peut-être du choisir 132,75m), ce n’est pas de la tactique, c’est généralement une situation subie (même par les meilleurs). Et ce serait même la particularité d’une manche sélective !
Mais c’est à ce moment-là que la tactique intervient, et que les meilleurs s’en sortent. Si tu le vois comme un danger, va poser, mais le gars qui n’est pas en danger parce qu’il a un atterro à portée d’aile y trouvera de quoi prolonger son vol. C’est (en partie) ce qui en fera un meilleur pilote que toi (ou moi, on n’est pas loin d’avoir le même niveau, je crois).
Je passe apparemment pour le chantre de la liberté (c’est un peu simpliste), tant pis ou tant mieux, peu importe. Mais je ne la vends pas au plus offrant sous prétexte que cela va m’apporter le confort de ceux qui n’ont plus à réfléchir aux conséquences de leurs actes.
- Ne volez pas en voile non homologuée, on a décidé pour vous que c’était dangereux (de vous protéger de vous-même …). Et puis comme ça, vous serez plus tranquille devant le tribunal …
- Ah bon ? Ok … cool !
Si je fais de la compétition, c’est avant tout pour progresser. Sites de vol, aérologie et reliefs différents, observation des pilotes de tout niveau, analyse en vol ... tu le sais comme moi. Je ne suis pas sûr qu’on apprenne plus dans un stage cross, avec en plus le plaisir d’apprendre par soi-même… en toute liberté !
Alors pourquoi m’en priverais-je ?
L'une de mes premières manches : je ne voyais aucun intérêt à faire des allers-retours, alors j’ai zappé quelques balises, mais j’étais content d’arriver au goal. Pas beaucoup de points, mais j’avais fait un beau vol. Il faut bien avouer qu’on finit par se prendre au jeu au bout d’un moment. Tant mieux, c’est une occupation comme une autre.
Les règles (parcours, fenêtres de décollage …) sont des contraintes inhérentes à la compétition de groupe. Je ne suis pas obligé de les accepter. Et si je le fais, c’est que j’y trouve mon compte. Pourquoi vouloir en rajouter ?
Encore une fois, on cherche juste un moyen pour rendre plus sûre les compétitions, justement sans faire d'usine à gaz réglementaire, mais on s'en passerait bien si ça ne tenait qu'à nous ; je crois que la situation actuelle ne fait plaisir à personne.
Les compétitions que j’ai faites cette année étaient sûres. Le championnat de France de l’année dernière l’était apparemment moins. Analysons les causes plutôt que de vouloir tout révolutionner.
Hormis le problème des voiles non homologuées, la situation actuelle me convient plutôt bien, même s’il y a quelques ajustements que le FPRS n’avait pas anticipé. Ca ne tient qu’à nous de continuer à profiter de ces compétitions.
Et ça ne tient qu’à nous de ne pas transformer le parapente en un sport effrayant dont nous devons absolument nous protéger.