+ Le chant du vario +

Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Avoir peur en vol ...  (Lu 62759 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
ClemD19
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Aile: Jedi 2 / Arcus RS Lite / GEO 5 / Spiruline GT
pratique principale: vol rando
vols: pfffiou vols
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« Répondre #125 le: 19 Mai 2012 - 23:10:59 »

Bonjour à tous,

Moi aussi je trouve ce fil très intéressant.
J'ai quelques fois des angoisses en volant depuis qu'en 2007, j'ai cassé le longeron d'un avion et fini sous un parachute après quelques centaines de mètres de chute libre tête en bas dans le chaos des débris de mon zinc Mr. Green.
Cette expérience ne m'empêche pas de continuer à voler avec différents engins, notamment en parapente et mini voile. Cela dit je sens bien qu'il reste une cicatrice mentale de cet accident et que, de manière cyclique, elle revient me hanter un peu.
Plus globalement je sens que ma capacité d'engagement est variable en fonction des périodes quelque soit le sport (je fais aussi de l'escalade et du surf) et que c'est avant tout une question de conditionnement et de disponibilité psychologique. Par ailleurs, je sais que, chez moi, la fatigue joue un rôle énorme dans la remontée à la surface de certaines de ces appréhensions. Sans entrée dans un trip morbide, j'ai la sensation que c'est aussi lié à la manière dont, ponctuellement, j'appréhende l'idée de la mort. La grande majorité du temps je me sens très serein sur ce terrain mais quelques fois c'est un peu moins facile et c'est aussi dans ces moments ou "la mort est plus grave" que je suis moins à l'aise en l'air.

Plus récemment je me suis explosé une cheville en étant aspirer derrière un talus en soaring mais pour le coup il m'en reste plus de séquelles physiques que psychologiques. J'imagine que c'est due au fait que c'était à la fois moins traumatisant, moins long dans l'action et mieux compris que mon accident d'avion.

Je fais presque exclusivement du vol rando et du vol bivouac et j'ai vraiment envie de continuer à voler sereinement en parapente. J'essaye pour cela de me fixer certaines limites en visant essentiellement des vols de fin de matinée et du soir qui me permettent tout de même de rester un peu en l'air tout en diminuant les risques de me retrouver dans des conditions ou le stress prendrait le dessus. Je retiens l'idée que les "meilleurs" dans ces activités sont peut être ceux qui prennent le plus de plaisir dans leur pratique.

PS: Je suppose que ca existe aussi dans les manuels de parapente mais en ULM et en avion il y a des chapitres sur les mécanismes du stress, les erreurs de représentation...etc assez bien foutus et utiles pour se surveiller dans certaines conditions.
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gerard 27
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Aile: ALPHA 4
pratique principale: apprends à voler
vols: 76 vols
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« Répondre #126 le: 04 Août 2012 - 18:22:49 »

Bonjour
en lisant ces posts je me décide a poser mon cas cela fais 3ans que je pratique le parapente  j'ai 85 vols a mon actif pour moi je suis encore débutant j'ai fais trois stage en montagne j'ai 64 ans je n'ai pas appréhensions au déco je ne suis jamais le premier en l'air
mais en vol je n'arrive pas a me détendre je suis toujours stressé et je n'arrive a avoir du plaisir  (je voie déjà la réponse (arrête le parapente) mais une fois poser je suis content de mon vol
cela provient d'un manque d'entrainement
de l'âge
ou d'autre chose
merci pour vos reponses
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stephb24
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Aile: tempest bigolden2
pratique principale: vol / site
vols: 450 vols
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travailler moins pour voler plus


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« Répondre #127 le: 04 Août 2012 - 18:56:47 »

salut gérard
ton appréhension est elle a chaque vol, ou dans des conditions particulières?
a tu toujours eu cette appréhension ou est elle venu après des circonstances particulières?
j'aurais tendance a te dire d'essayer de mettre un mot sur ton appréhension concerne elle l'altitude ou son manque, la vitesse, l'impression d'être dépassé, de ne pas pouvoir gérer,
en gros désigne ton ennemi et tu aura alors des pistes pour le combattre ou l'apprivoiser.
une solution aussi qui peut être intéressante en plus de ce que j'ai dit ci dessus passe du temps sous ton aile, que ce soit en l'air ou les pieds sur terre, mais ne néglige pas le travail au sol, il va te permettre de mieux sentir ton aile communiquer, et de comprendre ce qu'elle te dit, et donc de ne pas être surpris par ses réactions.
tu peut aussi en parler au moniteur qui t'a formé ou a un membre de ton club avec qui tu te sent en confiance
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dans un état totalitaire,
 tout ce qui n'est pas interdit est obligatoire
Parapente Samoens
Invité
« Répondre #128 le: 04 Août 2012 - 20:52:41 »

Pour Gérard, voler en autonomie demande soit une pratique régulière, soit une confiance en soi très solide, soit une certaine dose d'inconscience  Clin d'oeil .  Nombreux sont les pilotes dans ton cas qui volent seuls après leur formation et hésitent entre peur et plaisir en l'air.

Si tu n'arrives pas à voler plus régulièrement, réfléchi à une pratique plus encadrée. Il n'y a aucune honte à voler en école même avec un niveau de pilote breveté. Si cela te permet de voler avec plus de plaisir que de trouille, c'est peut être une solution ?
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flaille
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Aile: Mentor 4 light + Ultralite 16
pratique principale: cross
vols: 700 vols
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« Répondre #129 le: 04 Août 2012 - 21:19:25 »

Ou encore une autre solution, revenir à une pratique plus "conventionnelle", voler les thermiques, à plus forte raison quand ils sont puissants et/ou désorganisé implique à la fois d'avoir un bon niveau technique (échapper aux fermetures et les rattraper quand elles surviennent), un bon mental (être conscient que la voile peut fermer et nous renvoyer à la planète en quelques secondes), et bien sûr une pratique régulière (qui conditionne un peu les deux autres éléments cités au-dessus).
Bref, vu de ma fenêtre, le vol en thermique est donc tout sauf "simple" Clin d'oeil
Il se trouve que dans l'esprit commun le saint graal du parapentiste, c'est de faire du thermique et de faire des km, et donc tout le monde ou presque fait ca Sourire
Ca peut rendre la chose banale, mais il est important de garder dans un coin de la tête que mécaniquement, beaucoup de paramètres nous échappent, (si on pouvait voir les mouvements de la masse d'air en thermique, on arrêterait à peu près tous de voler je crois ^^), et qu'il y a des formes de vol ==> en restitution, voler longtemps le soir dans une aérologie paisible ou encore en vol rando (voler dans une aérologie également calme et profiter du paysage et de la saveur d'avoir galéré à la montée) qui peuvent être une source de plaisir pour qui est en mesure de l'apprécier. voler

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gerard 27
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Aile: ALPHA 4
pratique principale: apprends à voler
vols: 76 vols
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« Répondre #130 le: 05 Août 2012 - 10:46:25 »

bonjour merci pour vos reponses
pour repondre a steph ce n'est pas l'altitude ni le manque de vitesse car mon alpha n'est pas une foudre de guerre question vitesse
non ce n'est peut etre l'impression d'etre a la merci du premier evenement alors que je sais gerer certain situation non c'est le faite d'avoir peur de pas savoir faire je pense que c'est un manque de confiance et d'entrainement et c'est que je manque de sensations sous mon aile et pour repondre a patrick qui a du etre mon moniteur a samoens c'est vrai que j'ai l'impression d'etre plus a l'aise en ecole mais je ne peut pas faire que des stages j'en ai deja trois a mon actif j'ai ete vole a octeville ou j'ai assister a l'acident d'un parapentiste je venais de faire 1h30 de vol j'ai pas redecoler encore plus stressé
a++   
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Parapente Samoens
Invité
« Répondre #131 le: 05 Août 2012 - 11:08:28 »

pour repondre a patrick qui a du etre mon moniteur a samoens c'est vrai que j'ai l'impression d'etre plus a l'aise en ecole mais je ne peut pas faire que des stages j'en ai deja trois a mon actif    

Pourquoi ?

Question de coût, d'envie, de contenu des stages, la 'honte' de retourner en école alors que tu es autonome ?

Certains clubs assurent l'accompagnement des jeunes pilotes après la sortie d'école. Ce serait peut être une solution satisfaisante pour toi ?
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Jérôme C
professionnels
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Aile: toutes
pratique principale: autre (?)
vols: une tripotée mais ce n'est pas fini vols
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« Répondre #132 le: 05 Août 2012 - 11:17:05 »

hello Gérard27,
en lisant tes posts je pense que ton appréhension, ton manque de confiance est lié au volume de ta pratique. Tu fais en gros 30 vols par an. Ce qui est peu pour tout gérer (analyse, choix des sites, techniques, pilotage, gestion des incidents,gestion du stress...).
Continuer tes 30 vols en les faisant en école, ou accompagné en club t'enlèverait du stress, te permettrait de progresser, et de te faire plaisir. Il existe plein de formules différentes en école en fonction de ce que tu as besoin.
bons vols
jérômeC
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Gillesf
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Aile: BGD Base S - Niviuk Hook 6P
pratique principale: apprends à voler
vols: env. 800 vols
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« Répondre #133 le: 07 Août 2012 - 14:09:21 »

Avec 15 ans de moins .... mais je suis aussi dans ce cas là. Alors j'essaie de voler un max en terme de nombre de ploufs sans jamais me forcer sur les conditions... et ni sur les perfs du matériel que j'utilise.

J'ai cumuler des dizaines de ploufs (presque une centaine) avant de commencer à m'attaquer au travail de ascendances pour tenir. Et pis quand je commence à être trop tendu, stressé ou fatigué en l'air je vais poser. Même si je n'ai volé que 30'.  Il m'a fallut prés de 170 vols en un peu plus de 2 ans pour me présenter au brevet de pilote... et je ne m'estime pas encore autonome... enfin si : juste assez pour dire non quand je sent pas, ou que je ne me sent pas.

Mais c'est pas grave : je progresse à mon tout petit rythme et je me fait plaisir avec les copains du club. L'important est là et la peur est parfois bonne conseillère.  Clin d'oeil

Ne te prend pas le choux, voles à ton rythme et accumules les expériences en école et en club.  bravo  bravo  salut !
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On va pas griller les étapes pour continuer à se faire plaisir longtemps
Van Hurlu
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Aile: Chili 5
pratique principale: vol / site
vols: + de 1000 h vols
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« Répondre #134 le: 11 Août 2012 - 01:44:52 »

il m'aura fallu 4 ans... mais

je n'ai plus peur de monter très haut  sautillant




maintenant la difficulté c'est d'y arriver  la prise de t?te





mais sans la peur c'est plus facile  clown
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lologoeland
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Aile: Artik 4
pratique principale: vol / site
vols: 1300 vols
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« Répondre #135 le: 11 Août 2012 - 12:19:24 »

bonjour merci pour vos reponses
pour repondre a steph ce n'est pas l'altitude ni le manque de vitesse car mon alpha n'est pas une foudre de guerre question vitesse
non ce n'est peut etre l'impression d'etre a la merci du premier evenement alors que je sais gerer certain situation non c'est le faite d'avoir peur de pas savoir faire je pense que c'est un manque de confiance et d'entrainement et c'est que je manque de sensations sous mon aile et pour repondre a patrick qui a du etre mon moniteur a samoens c'est vrai que j'ai l'impression d'etre plus a l'aise en ecole mais je ne peut pas faire que des stages j'en ai deja trois a mon actif j'ai ete vole a octeville ou j'ai assister a l'acident d'un parapentiste je venais de faire 1h30 de vol j'ai pas redecoler encore plus stressé
a++   

envie d'une petite possibilité de réponse.concernant ton vol à Octeville.
Si je cerne bien tu as voler 1h30 consécutif en soaring. Je me laisse présumer que tu as fait un vol sur site. que tu n'es pas monté trop et que le vent était bien présent.
Voilà où je veux en venir.
Si tu n'es pas très aguérri en bord de mer,je ne comprends pas pourquoi tu restes 1h30 à faire l'essuie-glace ? Tu es loin d'être le seul et surement qu'une des réponses est l'envie de cumuler du temps de vol, encore plus quand ça tient de partout et qu'on voit les autres continuer de jouer.
Maintenant une option aurait été de faire plusieurs petits vols car l'avantage que procure le soaring de bord de mer est la possibilité d'atterrir et de repartir. Rester en vol dans du laminaire durant 1h ne t'aprends pas beaucoup plus que de "rentrer" dans des sensations floues de roulis et de tanguage, alors que revenir au déco pour comparer au sol tes sensations, tes impressions à celles que tu as vécu en vol t'aurais à mon sens apporté plus de bénéfice.
Tu te serais peut-être rendu compte que le vent se renforçait, ou bien qu'il tournait. Biensûr qu'en vol on peut le voir (moutons, bord plus rapide) mais les comparer au sol dans les premiers vols c'est utile.
et au final au lieu d'interpréter ton stress de ne pas redécoller comme un échec tu aurais juger ton idée comme une sage décision (ce qui pour moi semble le cas)
Ok, il y a le vol mais dans le parapente il y a aussi toute l'analyse qu'il y a autour et qui n'est pas négligeable.   
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Celui qui veut connaitre le divin doit sentir le vent sur son visage et le soleil sur sa main

le coran
ekko11
Invité
« Répondre #136 le: 11 Août 2012 - 13:36:21 »

aller mon grain de sel:

Ya 6 mois je vis une autorot avec 3 tours de twist en montagne. avec un passage de vrille et de décro maintenu malgré moi avec les twists... le gros bordel.  Suffisamment de gaz pour prendre du -9 et tout se ré-ouvre après 10 secondes bien engagées.

Mais ce sont 10 s de trop.... La réouverture se fait et la Maman je veux poser, direction l'attéro. oui mais la ville commence sa restit et pendant 30 min je me bat avec la peur au ventre. Ca monte partout,ça bouge et moi je veux absolument descendre.
Les oreilles mais le vario bib encore. Premier barreau ça bip, second, ça arrête. 15 min de décente inconfortable, dès que je relâche ça monte....  Avec le coeur toujours a 200, pas possible de faire une oreille extérieure. Je veux pas revivre un autre vrac

Au final la nuit tombant, on pose ( on était 5 "bloqués" en l'air). Et la je relâche le stress en état de choc, larmes et rires mélangés    effray  1h50 de vol dont 40 dernière min de trouille
tr^ce GPS dispo
Le lendemain je me remets en vol malgré tout pour un plouf de 10 min et retrouver confiance.
Constat simple:
avant je partais avec une envie en moi, avec toujours une impatience en approchant du déco et en voyant du monde an l'air.
La, j'étais vraiment pas presser d'y arriver.
Une foi en l'air, je ne pilotais plus rien Neutre me contentant de garder un simple contact, mais pas foutu d'appuyer ou de freiner pour faire un virage. Bloqué.

J'ai insisté et sur les 3 vols suivants Eltamin était en l'air avec moi a me parler a la radio pour me déstresser. Mais j'ai plus eu la trouille et l'envie de poser rapido que de le suivre. quoi Virage a 180 ° dans ma vision de la pratique, pas confiance, la trouille. Concentration pour poser.

Depuis 2 moi je revole en plaine, dans du laminaire et sur restit. Je reprends confiance en moi en repassant par la case début(ant) et en reprenant toute la progression initiale: premiers vol coooool, premières turbulances (volontaires) en s'approchant du relief. Mais toujours ce ptit pincement dans l'estomac avant de décoller et juste aprés dans la 2ieme minute de vol. Je vol 40 min max et j'ai l’impression d'avoir voler 2h comme avant
 
Ya 3 semaines je retrouve un thermique large et généreux, bien construit, qui m’emmène voir 2 collines plus loin et retour au premier barreau vent de cul  sautillant
 
Hier, de passage dans les moné, personne. 14H00 le calme plat. 15h les thermiques sont la et les cycles constant et rapprochés. J'y vais. Je me bat en tenant ma voile, a l'écoute pour trouver l'endroit ou ça monte le plus en étant le plus calme possible. J'enroule en regardant l''extérieure de ma voile en haut de mon chant de vision pendant 10 min. Pis la le coté intérieur deviens tout mou   Rigole  oups on rétabli le vol et ion arrête d'enrouler; petit tour d'horyzon: j'ai pris 200 m au dessu du déco    mort de rire  Cool

mais suis dans la déguelante. Je m'éloigne et la ça monte cool mais cool en + 2, partout  Mr. Green

heu oui mais joue pas au con rappel toi... canap  suis je capable de redscendre "volontairement" ????

du coup a 1350 m je sors, retour vers le relief, grosse déguelante en -3.5 direct a l'attéro - passage au bar ou les autres se questionnent: Est ce que ça a volé? je leur montre le vario.....  Tire la langue

Que du bonheur; et je retrouve cette envie du début de me remettre en l'air

conclusion*

Après mon vrac, je suis repassé par la case départ en reprenant toutes les bases. Petit a petit j'ai repris confiance en moi et 6 mois après je rebouffe du thermique avec plaisir*

 salut !
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Malphodo
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« Répondre #137 le: 18 Septembre 2012 - 09:40:16 »

Ma faible contribution à ce post intéressant qui a le mérite de démystifier la peur et ses raisons.
Perso +/- 15 ans d'activité aérienne dont 150 vols delta et 40 parapente.

Je ne dirais pas que plus je vol plus j'ai peur, mais aujourd'hui ca m'arrive quand même plus souvent qu'a mes débuts.
Je pense que la peur (à condition qu'elle ne soit pas irraisonnée) c'est avant tout avoir conscience du danger.
Après la combiner avec une bonne formation ou de bons gestes  c'est l'assurance de bien se préparer et de se lancer quand c'est le bon moment.

Perso un accident léger (bras cassé) en Delta lié à une prise de risque çà m'a couté cher, impossible de reprendre l'activité sereinement pendant 4 ans. Maintenant parapente depuis 2 ans et il m'arrive encore régulièrement de stresser quand je monte dans la navette  Rigole
Ou quand je me demande si c'est raisonnable de déco et qu'il n'y a pas beaucoup de plage en soaring mais que tous le monde est en l'air.

Bref mon remède perso toujours se considérer comme un débutant, prendre le temps de se préparer parfaitement, faire une prevol complète et à l'écart des copains, famille etc... Ne jamais voler seul et être humble et savoir remballer ou ne pas voler si ca le fait pas.
Une fois qu'on est prêt à y aller ben attendre encore un peu pour regarder et sentir le vent, la pente le site les nuages et comprendre ce qui se déroule à l'instant T.

et se tenir loin du cliché je sors de mon 4x4 avec les lunettes de soleil et je saute dans ma super voile pour faire du WAGA et me la péter auprès des spectateurs et mettre ma vidéo sur Youtube (précision : merci de pas forcement vous sentir visés  mort de rire  j'ai moi même un 4x4, des lunettes, parfois je filme mes vols et j'aimerai bien savoir faire du Waga... je parlais juste du cliché).

Je me force à faire du gonflage dés que je peux, j'essaye aussi d'éviter les soaring de 4 heures et de privilégier la multitude de deco/atterrissage bref me maintenir en apprentissage permanent.

Je me souviens de mes 2-3 premiers grands vols en parapente avec les abdos hyper tendus et bonjour les courbatures après  dent
Maintenant je prend aussi un peut le temps d'essayer de me détendre et d'apprécier le paysage pendant quelques instants. C'est dommage d'avoir le regard bloqué sur la pente, l'esprit sur l'attero et la technique alors que nous avons accès à des panoramas magnifiques.

Et pour infos le SIV pour le moment non merci , mais je me dis que je m'en fais certainement une fausse idée, il faudrait que j'aille voir quand même sur place un de ces jours.
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JJ
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Aile: Artik 5 à vendre
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vols: Plein depuis 89... vols
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Moustachu


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« Répondre #138 le: 19 Septembre 2012 - 15:10:55 »

Une bonne solution pour certains d'entre vous peut consister en un bi peda avec un pro. J'en ai fait quelques uns dans ce but (demystifier, rassurer, comprendre...) y compris avec des pilotes confirmes ou des monits en formation et cela a toujours été bénéfique pour eux.
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kaptu la tagon
ZeMike
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vols: Plouffeur de compétition elite. +100 vols
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« Répondre #139 le: 03 Avril 2018 - 15:16:33 »

je ne suis pas insensible à ce sujet .Je reprend l'initiative (qui peut etre repris par d'autres d'ailleurs plus qualifiés que moi ) des récaps de jerome canaud qui synthétise les commentaires de contributeurs du forum avec une mise à jour depuis d'autres fils .
 Reprendre ce fil plein de bon sens est un choix qui permet de s'appuyer sur le vécu des autres ( puis çà me fait un bien fou de poser les choses sur la table. )

*************************************************************************************************************
RECAP SANS PRETENTION DE CE FIL :quelques pistes, solutions qui marchent - post de jerome Canaud + mise à jour

AVANT LE VOL

-choisir les lieux de vol pour éviter trop d'inconnues.

-visualiser mentalement les phases de vol qui font peur, sophrologie. (dans un endroit calme, s'imaginer voler haut et réagir positivement à un incident grâce à son pilotage adapté et sur).

-se former techniquement, théoriquement. Diminuer les lacunes en fonction de l'évolution de sa pratique. SIV - stage cross, perf- Brevet Pilote.

-regler sa sellette pour gagner en stabilité  ou changer de sellette pour une plus inclinée dans le but d'avoir un meilleur confort visuel.

-etre sûr d'avoir confiance en soi et en son materiel  

-ne pas griller les étapes  psychologiques de la progression.


PENDANT LE VOL

-se mettre en situation régulièrement, se confronter à petite dose pour apprivoiser l’inconnu. L'inconnu va devenir le quotidien.

-se relâcher musculairement pendant le vol (épaules, machoire,abdos) respirer calmement par le ventre.Etre attentif à son état mental et musculaire.

-se donner des objectifs, des challenges. (monter au plafond et redescendre, enrouler tous les thermiques sur un parcours connu, ....)

-positiver, voir ça comme un jeu, se détendre et profiter du vol, rester concentré.

-se parler à voix haute, verbaliser ce qui nous angoisse ,essayer de trouver les réponses de différentes sources (formation, messages différents)

-différence entre stress permettant de faire attention et la peur diminue les capacités du pilote .

-regarder l'horizon et nuages plutot qu'en bas

-se rassurer en regardant ses attaches solides : mousquetons  , sellette , aile bien deployée au dessus de nous.

-rester actif et ne pas laisser la passivité s'installer si angoisse solitude : travailler les manoeuvres si haut en l'air 360, wings, , analyse des objectifs


autres fils de discussion
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/altitude-gaz-sous-les-pieds-t47783.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/avoir-peur-en-vol-t21550.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/recits/siv-pas-pour-moi-t18699.0.html


documentation
http://www.lespassagersduvent.com/wp-content/uploads/2014/04/ParapenteMag123_Peur.pdf
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M@tthieu
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vols: 1343 heures en 2238 vols
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So beautiful ! ;)


« Répondre #140 le: 02 Décembre 2018 - 10:14:35 »

Je découvre ce fil par hasard et le déterre car très bien fait.
Il m'est arrivé d'avoir des périodes de "peur" : des peurs irrationnelles. Juste parce que ça bouge, parce que ça monte alors qu'on ne s'y attend pas. Souvent à cause du passage de l'horizontalité à la verticalité quand je passe de vols d'hiver de plaine au-dessus des arbres plutôt en dynamique aux thermiques de printemps dans les massifs.
Il m'a fallu des fois plusieurs vols pour ne plus ressentir cette appréhension du gaz. Donc me connaissant maintenant, dès que ça commence à battre la chamade et à bouillonner, je redescends et j'accepte de recommencer à "zéro" en choisissant les heures moins chaudes, à quitter le plaf (ou l'altitude) plus tôt que prévu. A voler aux altitudes qui me "rassurent". Me poser, manger, boire, et repartir et augmenter mes heures de vol. Donc une accoutumance petit à petit à une nouvelle aérologie, de nouveaux lieux. Ensuite, en vol, je me suis aperçu que si je ne me donnais pas d'objectifs, c'était négatif. Donc je me fais un plan de vol (alors que l'hiver dans le bocal, c'est faire l'essuie glace sans toucher aux commandes, sans réfléchir) : aller ici, faire le plaf, aller là, transiter, rejoindre tel point etc... Ce qui marche pour fois c'est de ne pas le laisser le cerveau aller à des pensées noires voire morbides, mais occuper le cerveau en me forçant à analyser : le thermique est là, il a telle taille, telle forme, telle dérive etc... et j'occupe mes yeux à regarder précisément au lieu de prendre les informations à la volée et automatiquement (autres voiles, oiseaux, feuillages, fumées etc...).
Et puis je bois, de petites gorgées, je chante (faux) ou je parle à ma voile.
J'ai eu du mal à accepter la dernière fois que j'ai volé à Saint Hilaire par exemple (cet été resté 3-4 jours) d'avoir peur de ces falaises immenses, de ces thermiques puissants ou ces à-coups. Je n'ai fait que des vols de 30 minutes au début, élargi le bocal. A la fin des 3 jours, je m'aventurais jusqu'aux gencives et je me suis surpris à râler de ne pas avoir eu l'audace de suivre d'autres voiles.
Le mental est plus important que la technique (une fois qu'on l'a) et accepter ses limites du moment.
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"Il y a une limite à toute chose, et il faut toujours la dépasser"
"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose d'essayer la routine... Elle est mortelle"
Voler n'est pas anodin
Mes débuts : https://youtu.be/ZD3afqWvaqw
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