... petit mais bon, thermique quand même...
C'était le 26 décembre dernier, à l'occasion de l'étape niçoise de la tournée des grands mères. La veille, le père noel m'avait apporté une jolie radio kenwood (il fait pas les choses à moitié le père noel, j'avais juste suggéré l'idée d'une petite radio chinoise comme on trouve sur ebay par exemple). J'avais passé la nuit a jouer avec ma radio et à faire bip bip avec les boutons.
Le 23, nous étions montés à St Hilaire et j'avais pu tester pour la 1ere fois ma voile sur un vrai grand vol (je n'avais volé que 3 fois seule dans le nord avant)
Le matin, nous montons à Gourdon, au dessus de Grasse pour voir si, par le plus grand des hasards, on ne pourrait pas trouver une utilité aux deux voiles qui encombrent le coffre de la voiture. Nous arrivons au village, il y a quelques voiles en l'air. Nous allons repérer l'atterissage et mon papa m'explique qu'il (le décollage) peut etre un peu délicat et qu'il ne faut pas rentrer trop tot, et qu'il (le papa) me guidera depuis le bas.
Ensuite nous montons au parking en voiture, puis jusqu'au décollage le plus haut à pieds. Le vent est plutot bon en haut. Nous déplions les voiles. Quelqu'un arrive et nous dis qu'il ne faut pas trop trainer parce que le vent va faiblir. Le monsieur décolle. Mon papa décolle après trois tentative de gonflage face voile dans pas assez de vent
.Je suis prete et j'attends un peu qu'il ait eu le temps de s'éloigner. Je reste seule au décollage avec ma maman qui ne vole pas. Le vent est encore bon, quoiqu'un peu faible. Je décide de m'élancer, gonfle ma voile et cours cours cours pour prendre de la vitesse. Le décollage n'est pas très pentu et il me faudra attendre la rupture de pente avant de lever les pieds du sol.
Je suis en l'air. Je m'installe confortablement dans ma sellette et indique a la radio que je suis bien partie. Mon papa qui doit absolument atterrir avant moi mais qui aurait aimé trainer un peu plus en l'air me dit d'aller trainer vers la falaise pour tenir un peu. Et pendant qu'il fait les oreilles et des virages pour descendre vite (sa voile tient un peu mieux que la mienne), je me rapproche de la falaise. Je sens que ça descend un peu moins vite, que ça tient un peu mieux. A un moment donné, je sens que je ne descend plus, qu'une force me tire vers le haut, ça monte!!! Je fais un virage, ça monte toujours. Comme un ascenseur! Je fais encore quelques virages le long de la falaise sans descendre beaucoup. Puis mon papa me guide sur l'approche et j'atteris comme une fleur.
Ce vol n'aura pas duré très longtemps, pas beaucoup plus longtemps que si je n'étais pas montée. Je suis montée beaucoup moins que les autres personnes qui étaient en l'air ce jour là. Mais c'était mon 20ème vol et j'ai découvert ce que "monter" signifiait en parapente.
J'ai rentabilisé le reste de la semaine à Grenoble, avec deux ploufs à St Hilaire, deux ploufs à St Pierre d'Allevard et un vol depuis le collet. Mes premiers vols sans radio (c'était bien la peine d'en avoir eu une a noel).
Bon bon, j'ai fini. Pitetre que ça n'intéressera personne mes vols mais moi j'avais envie de les raconter.