Aide pour analyser un vol qui aurait pu ... |
<< < (9/11) > >> |
piment: A pied en fond de vallée avec 36° à l'ombre, autre question? |
Aime-P: Pour en revenir à uintas : Si tu veux de l'aide pour l'analyse de la situation rencontrée, ce serait bien que tu en dises plus sur le site car actuellement on ne peut que se livrer à des conjectures. Mais sur un autre sujet, sur lequel tu ne demandais rien, qui est celui de ton niveau et de ta pratique, je vais me permettre d'en rajouter une couche. L'ensemble de tes interventions (pas seulement sur ce fil) donnent l'image d'un pilote peu expérimenté, qui a peu de temps à consacrer à la pratique. Tu es toi-même conscient de ce petit niveau, que tu verbalises, et qui te pousse à renoncer souvent au vol, ce qui t'inscrit dans une spirale infernale : peu de temps pour voler, donc pas d'accumulation d'expérience, donc peu de fenêtres de vol donc pas d’augmentation de l’expérience donc pas de construction de confiance en soi, de compréhension de la masse d'air, donc renoncement fréquent au vol donc... etc. ! Il me semble qu'au point où tu en es, avant même d'envisager de progresser, de changer de voile, d'accroitre ton bagage de manœuvres comme reposer au sommet, il faut ... voler ! Je ne sais pas où tu vis, mais tu évoques des ploufs de quelques minutes, ce qui me fait penser que tu es en plaine avec des petits dénivelés. Seul moyen de te construire une compétence de pilote : enchaine les ploufs. Pas un par-ci par-là quand tu n'as pas autre chose de prévu, mais 4, 5 à la suite et le plus souvent possible - pas une fois tous les six mois. Les petits dénivelés ont cet avantage que la rot est souvent courte et que deux heures de temps en fin d'après-midi ou début de matinée te permettent plusieurs vols. A chaque vol, donne-toi un objectif d'exercice, un travail particulier à faire, en prenant pour modèle ce que l'on t'a fait faire en école. Apprivoise les mouvements de ton aile, apprends à contrôler l'ensemble : les virages, le tangage, les mouvements parasites, tout ça en douceur bien sûr. Tu ne seras jamais en sécurité et à l'aise pour "tenir en l'air" si tu n'as pas un minimum de sensations de ton aile et de la masse d'air. Inutile de songer à travailler les placements, la montée en thermique si tu as l'impression de te faire secouer et balader par ton aile dès que la masse d'air n'est plus inerte. Ensuite, une compréhension des écoulements de l'air sur le relief et des principes généraux de l'aérologie pourra t'aider à te placer, et à éviter le genre de mésaventure que tu relates. Il me faut dire et redire une évidence : le parapente ce n'est pas une activité que l'on peut pratiquer comme on va faire une gentille balade à pied ou un tour de vélo. Ce qui suit va être dur : si on n'a pas un minimum de temps à y consacrer pour engranger de l'expérience et de la pratique, il vaut mieux alors oublier l'autonomie et se tourner vers une pratique encadrée. Paie-toi un stage par an en école, tu feras de bien plus beaux vols que ce que tu ferais seul et bien plus en sécurité. Tu demandais ailleurs "avez-vous acheté votre propre materiel, et commencer a voler seul uniquement apres je ne sais combien de stages ?". Pour ma part, bien au contraire, j'ai acheté mon matériel et commencé à voler seule très vite, après seulement quelques après-midis de pente-école. Mais à l'époque (il y a 25 ans), j'étais - nous étions, car nous avons commencé à deux - hyper disponibles. Quand ça volait on y allait. Et quand on n'avait pas la journée pour aller voler, on allait à 30 mn de chez nous sur une pente de moins de 100 m travailler le gonflage et faire des sauts de puce, c'était très formateur - et je regrette bien cette époque, ma gestuelle pâtit d'un manque de travail au sol ! Et on avalait la théorie disponible - les bouquins de Hubert Aupetit, Gérald Delorme et autres références de l'époque. Bref, on se construisait à la fois une culture libériste et une base technique. On a ensuite fait des c...ries de débutant aussi, mais on en a quand même évité pas mal, et surtout on s'est armés pour faire fructifier notre expérience. Je ne te souhaite pas moins bien. |
uintas: merci aime-p pour ce commentaire tres interessant, positif et qui recadre aussi un peu le sujet. Tu as vu juste, j'habite et vole en plaine (auvergne), donc en effet petits denivellés, possibilité de rot (+ ou - rapides) et c'est globalement ce que je m'applique à faire quand je peux. Je sais aussi que je n'ai pas été assez serieux concernant le fait de faire d'autres stages (mon planning est assez compliqué et tres incertain) et je vais trouver des solutions pour y remedier. Les exercices aussi, je sais depuis longtemps, qu'il faut en faire, profiter des petits vols calmes etc ... et je ne m'astreint pas assez a faire ça pour diverses raisons (mauvaises) la principale etant que je crains un peu de mal faire (voire faire des conneries) et que je prefererais faire ça encadré par une ecole, on en revient toujours au meme point ! Pour finir, j'ai quand meme pas envie d'arreter cette activité, meme si ça s'enviseage peut etre dans mon cas, l'autonomie c'est vaste, ça peut peut etre aussi concerner les ploufs de 2 min tout droit à 8H du matin dans de l'air calme ... enfin peut etre ... |
Aime-P: Je ne crois pas que qui ce soit t'ait conseillé d'arrêter l'activité et certainement pas moi. La question c'est : quel cadre de pratique le plus adapté à ta vie, tes contraintes, tes obligations, tes envies ? Si tu veux devenir un pilote autonome, ça implique d'investir du temps, pas forcément de l'argent, car ce sont le temps et l'accumulation d'expériences qui forment le pilotage. Mais peut-être, étant donné tes doutes et tes hésitations, qu'un nouveau passage en école te serait bénéfique, pour un stage perf au cours duquel tu ferais le point sur ton niveau et sur le fait que tu aies les "bons" gestes ou pas. Es-tu dans un club, as-tu un petit réseau qui pourrait t'aider à progresser ? Mais donc, l'autre question est : as-tu du temps à y consacrer ? Si la réponse est non, deux options : 1) tu restes un éternel débutant qui se satisfait en effet des ploufs calmes des heures sages de la journée, pour ma part je considère que c'est une option très valable que nombre de pilotes devraient considérer car on en voit trop qui veulent absolument aller vers la performance sans comprendre que derrière toute performance il y a certains pré-requis et qui finissent par se dégoûter, se faire peur, se faire mal, au choix, ou même tout à la fois ; 2) tu renonces non pas au vol mais à une autonomie inatteignable en l'état actuel de ton existence et tu te tournes vers une pratique systématiquement encadrée au cours de laquelle tu pourras faire autre chose que des ploufs ! C'est vraiment à toi de tout peser car tu vois à travers l'incident que tu racontes qu'être un pilote autonome ce n'est pas seulement décoller et atterrir seul, c'est aussi maitriser un bon paquet de paramètres dont on ne soupçonne même pas l'existence quand on est débutant ! Donc conseil principal : fly safe ! |
uintas: bonsoir aime-p Ben pas toi en effet, mais y a des gens assez radicaux sur ce forum, je dis pas qu'ils ont tort d'ailleurs, mais conseiller la revente du materiel pour investir dans un stage / an, ou evoquer la pratique d'activité telles que le baby foot ou le tricot, on n'est pas tres loin quand meme. C'est quand meme au minimum, ne plus pratiquer 360 jours par an ! Bref ... le passage en ecole, oui, oui et re oui (je suis passée dans une ecole pres de chez moi aujourd'hui) mais l'option de ne pratiquer que comme ça encore une fois je trouve ça un peu raide, et quelque part un peu contradictoire avec le fait que la progression passe aussi par beaucoup de pratique, de temps investi etc ... Je suis jusqu'à present dans l'option 1, je vais sans doute y rester encore. Merci en tous cas pour ton interet et tes bons conseils |
Navigation |
Index des messages |
Page suivante |
Page précédente |