+ Le chant du vario +

Le chant du vario => Les sondages => Discussion démarrée par: Gillesf le 12 Avril 2011 - 09:06:48



Titre: accidentologie
Posté par: Gillesf le 12 Avril 2011 - 09:06:48
Ne cotoyant le milieu des parapentistes que depuis peu, et en discuttant de manière approfondie avec d'autres pratiquants depuis encore moins longtemps, il me semble que la proportion de personnes à s'être plus ou moins gravement mis au tas n'est pas dérisoire, loin de là. Certainement plus importante que les stats de la FFVL, et peut-être parce que tous n'ont pas déclarés leur accident.

 Qu'en est-il en vrai ?


Titre: Re : accidentologie
Posté par: piwaille le 12 Avril 2011 - 09:23:32
 :coucou:

je sais je suis contrariant  :mdr: ... je suis encore entre 2 réponses :
c'était pas particulièrement grave (ptet d'ailleurs faudrait enlever le qualificatif pour juste laisser les indices doc / hosto ...)
et l'hosto c'est plus "par plaisir" : me suis pété un LCA ... la chirurgie n'est pas obligatoire, elle sert uniquement à avoir confiance dans son genou .. d’ailleurs me suis pété l'autre ligament (en ski) puis re-pété le ligament réparé (là, je ne sais pas comment) ... je ne suis pas retourné à l'hosto pour si peu


Titre: Re : accidentologie
Posté par: piwaille le 12 Avril 2011 - 09:24:57
d'ailleurs il manque un niveau entre le "non" je n'ai jamais eu de blessure et le "non" je n'ai jamais eu d'accident : on peut très bien avoir un accident sans blessure (arbrissage qui se passe souvent bien)


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Man's le 12 Avril 2011 - 09:46:36
Heu, je me suis pété le poignet, c'est pas très grave, mais ça a nécessité quand même une intervention chirurgicale, je mets quoi ?


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Lololo le 12 Avril 2011 - 09:58:11
Pareil, je me suis cisaillé le doigt avec des suspentes en jouant à faire le con dans 35 de vent à l'atéro de Bourre-le-Maurice. Donc en soit c'est pas grave (3 point de suture), mais je suis allé à l'hosto...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: flaille le 12 Avril 2011 - 10:00:16
et une foulure que l'on ne sent plus le lendemain ca compte? :clown:


Titre: Re : accidentologie
Posté par: yves le 12 Avril 2011 - 11:06:14
Et 2 fois grave avec interventions chirurgicales... et qui vole encore... :oops:


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 12 Avril 2011 - 11:37:13
Les "accidents" sans la moindre blessure sont plutôt - dans le cadre de ce sondage - à ranger dans les incidents puisque sans conséquence physique, même si on conçoit tous que cela aurait trés bien pus tourner au vinaigre pour pas grand chose. 

Ne prenez en compte que l'accident le "plus grave"... la notion de gravité à été liée une notion d'intervention de praticien pour que nous ayons tous une même référence.

Pour certains un poignet en 1000 morceaux c'est pas graves, et piour d'autres un ongle incarné oui, alors... ;)

L'idée est surtout de voir la proportion de blessés et une notion gravité.

A l'heure qu'il est avec nos quelques votants, on est déjà loin des stats FFVL.
Mais il en est de  même pour tous les sports, les foulures en course à pied, les bleues au rugby, etc...  


Titre: Re : accidentologie
Posté par: fabrice le 12 Avril 2011 - 12:05:01
Tu compares au stat FFVL de l'année?
Je ne crois pas que la FFVLait des stats cumulés sur +de 20ans de parapente.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: mike13 le 12 Avril 2011 - 12:45:44
comment peut on accéder aux stats de la fédé?


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 12 Avril 2011 - 13:11:49
En tapant sur Google les mots clés « FFVL & accidentologie », on a accès aux chiffres suivants pour l’année 2008 :

Tous accidents et activités confondus le chiffre est de 1.2% des licenciés FFVL victimes d’un accident (414 pour 34000).
Pour mémoire il y a 3% de deltistes, 63 % de parapentistes soit 66% de pilotes en vrai "vol" à la FFVL.

En multipliant ce chiffre de 1.2% par 10 ans de pratique moyenne pour les pilotes, on obtiendrait 12%.

Cela reste de l’approximation, juste à titre de « tendance » regardez celle qui ce dégage ici.
 


Titre: Re : accidentologie
Posté par: jeff le 12 Avril 2011 - 13:39:54
Voui, voui Gilles...  donc sur 100 ans on obtient 120 %, demain j'arrête, trop dangereux  :sors:

C'est juste pour dire que ton raisonnement ne tiens pas la route. Additionner des pourcentages ne rime à rien.

Le pourcentage de risque demeure plus ou moins au même niveau au fil des ans malheureusement.

Il est très bas mais il existe comme dans tout sport dit "à risques". On n'est jamais à l'abri d'une erreur de pilotage (quasiment 100 % des accidents) suite à un incident de vol mal géré, une mauvaise analyse météo, un oubli d'attache...

Tu dois pouvoir retrouver sur le forum ou sur le site de la FFVL les ratios calculés par les assurances pour calculer le risque (style 0,0x / 1 000 pour les décès...). D'ailleurs ça m'étonne toujours de constater que notre activité est souvent non couverte par les assureurs (notamment pour les prêts immobiliers) alors que d'autres sports (genre VTT...) ont un indice de risque plus élevé et qu'ils sont couverts...



Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 12 Avril 2011 - 13:56:45
Voui, voui Gilles...  donc sur 100 ans on obtient 120 %, demain j'arrête, trop dangereux  :sors: ....


Je me suis trompé de virgule , il fallait lire 12% en 10 ans, et un pourcentage de 120% signifirait que statistiquement un pratiquant, aprés 100 ans, aurais eu en moyenne 1.2 accident.  C'est possible... le taux, pas la durée de pratique  :mrgreen:

Ceci dit je peux accepter 1.2 entorse en 100 ans de pratique. La moto, le ski, le VTT, et même le footing sont probablement au delà.... mais le parapente aussi, un tour d'horizon de ceux qui nous entourent le montre aussi.

l'idée de mon sondage, est bien de voir parmis les pratiquants que nous sommes (échantillons probablement représentatif) combien on vraiment eu des accidents de différentes gravité. Peu importe qu'il y ait eu déclaration ou non. 

Il y a juste à laisser les résultats venir, on analysera aprés;  ;)


Titre: Re : accidentologie
Posté par: David Blues le 12 Avril 2011 - 14:02:50
Il manque le accident , mais rescapé a cause du secours :)


Titre: Re : accidentologie
Posté par: jeff le 12 Avril 2011 - 14:05:41
 :grat: Mouais, pas trop saisi ton raisonnement Gilles... tout ce que je retiens c'est qu'il faut arrêter de se prendre la tête avec des stats qui veulent pas dire grand chose, sinon à se faire peur.

De toute façon, ton taux moyen ne prends pas en compte la fréquence de vol, les sites, ta pratique (vol rando, cross engagé...)...  OK ça donne une idée mais bon tu te fais du mal Gilles, arrêtes et va voler, ce qui doit arriver, arrive et pis c'est tout (bon je dis pas non plus de cumuler les risques hein ?!).

Euh David on dit pas à cause (sauf si tu es suicidaire) mais GRACE au secours. ;)


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Tibo le 12 Avril 2011 - 14:12:00
Je ne sais pas si ce sondage peut refléter la réalité, le forum reflète-t-il la vérité?
Bref il manque en tous cas un truc, ce sont les incidents.
Pour beaucoup nous avons des incidents mais par forcements des accidents.
Plusieurs personnes le montre dans ce fil (exemple des suspentes).

Pour ma part en parapente, juste un abrissage à mes débuts à cause d'un niais qui ne m'a pas respecté la priorité. Du mal dans plusieurs caissons mais pas sur le bonhomme hormis le coup dans la confiance.

Du coup j'ai mis: oui, mais superficiel sans passage chez le toubib


Titre: Re : accidentologie
Posté par: MichelM le 12 Avril 2011 - 15:43:29

J'ai parfois eu mal au crâne le matin après être resté trop tard au Wagga bar la veille au soir, c'est entre "jamais" et "superficiel".



Titre: Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 12 Avril 2011 - 16:02:11
C'est jamais, because, aprés le vol, et du à la bière.  ;)

Pour Jeff, moin idée n'était pas de me faire peur, sinon il y a bien longtemps que je ne ferais plus de motos, de plongée, que je n'irais plus dans le désert, etc... mais simplement de prendre conscience pour moi - et ceux qui le souhaitent - du niveau de risque, et donc de la nécessité de maintenir le niveau de vigilence souhaitable (pour moi) et d'adapter en conséquence aussi mon niveau de pratique.

Pour les activités précités par exemple, en + de 30 ans de pratique, j'ai déjà eu des "bobos" mais je ne suis jamais passé par la case hôsto. Même si j'en accepte l'augure, j'essais de faire en sorte de l'éviter.   

Pour le parapente,  j'accepte certain dommages corporels : ampoules à la montée, chevilles foulées à la descente, égratignures lors d'arbirssage dans des bosquets,... par ex.

Peut-être un os facturé sur une fois sur un membre et sur une carrière complète. Mais je ne veux pas considérer cela comme un élément courant de ma pratique, idem pour les atteintes à la colonne vertébrale.

Si, comme cela semble se dessiner 40% des pilotes ont eu des blessures que l'on peut considérer comme non négligeables, je ferais en sorte d'essayer d'être largement plus prudent que la moyenne. 

S'il n'y avait que 1.2% à être dans ce cas... cela pourrait-être mis sur le compte d'une erreur exceptionnelle dans une vie de pilote.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Hécate le 12 Avril 2011 - 18:32:49
Si telle est la question, il semble en effet flagrant qu'un pratiquant qui reste un temps significatif dans le milieu (disons 10 ans et plus) aura de très fortes probabilités d'avoir subi au moins une blessure elle aussi significative et de compter des décès parmi ses connaissances.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Le bandit démasqué le 12 Avril 2011 - 18:41:37
Si telle est la question, il semble en effet flagrant qu'un pratiquant qui reste un temps significatif dans le milieu (disons 10 ans et plus) aura de très fortes probabilités d'avoir subi au moins une blessure elle aussi significative et de compter des décès parmi ses connaissances.

Tes chiffres sont parfaitement exact !!!
Dans deux ans, je vais donc devoir remettre les compteurs à zéro ...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: mike13 le 12 Avril 2011 - 19:49:18
trop bon!
je viens d'avoir mon accident et passage par la case hosto, donc je suis tranquille pour les 9 prochaines années!
du coup je vais m'offrir une R11 et tenter le tumbling avec.

Les stats sont de mon coté!!!


Titre: Re : accidentologie
Posté par: jeff le 12 Avril 2011 - 20:17:22
Je devrai aller faire un loto dans mon cas : débuts y'à 15 ans, régulier depuis 12 ans pas de bobos   :| pourvu que ça dure...

1 seul décès parmi mes connaissances (1 de trop !).

Après faut dire que j'ai une pratique très (trop ?) tranquille, 50-60 heures par an, vols sur site, petits cross de 40-50 Km, un peu de vol rando en spiru, pas d'accro.

Merci à ma bonne vieille Epsilon 5 de prendre soin de moi  ;)


Titre: Re : accidentologie
Posté par: poldof le 12 Avril 2011 - 22:12:46
Ce qui est sur, c'est que de nombreux accidents ne sont jamais déclarés a la FFVL.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: kaiser38 le 12 Avril 2011 - 22:40:47
à ce niveau la du sondage, on peut se rassurer qu'un tiers des parapentistes n'a jamais eu de pépins...

Mais que 25% sont passé par l'hosto avec des blessures graves...

Pfiou chaud quand même. On parle du VTT, mais bon en général c'est bénin, égratignures, au pire membres cassés ! c'est à mon avis quand même moins risqué...


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: fabrice le 12 Avril 2011 - 23:36:50
à ce niveau la du sondage, on peut se rassurer qu'un tiers des parapentistes n'a jamais eu de pépins...

Mais que 25% sont passé par l'hosto avec des blessures graves...

Pfiou chaud quand même. On parle du VTT, mais bon en général c'est bénin, égratignures, au pire membres cassés ! c'est à mon avis quand même moins risqué...

Je ne fais pas la même analyse, certainement parce que les faits sont associés d'un qualificatif pouvant être faux.
Ce qui est qualifié de grave c'est un passage par l' hôpital, pourtant c'est un passage obligé après un choc sérieux... pour un contrôle de la machine.
Bref, peu de différences avec une visite du médecin.

Tu noteras que seules 6 personnes sur 67 ont eu recours à la chirurgie, soit 10%.  N'est-ce point les cas réellement sérieux?


Titre: Re : accidentologie
Posté par: kaiser38 le 12 Avril 2011 - 23:44:11
ouais le problème, c'est qu'en fait certains vont à l'hopital alors que le parcours classique pour être suffisant (genre radio de contrôle) pour de la bobologie.

Pour moi accident grave, c'est accompagné d'une perte de connaissance, éventuellement de l'intervention des secours pour réa, ou bien encore pour un membre cassé avec fracture ouverte ou autre qui nécessite des moyens importants.

Un poignet cassé ou tu te fais platrer, c'est pas vraiment "grave".

Il faudrait redefinir le questionnaire, mais certains l'ont proposé avant moi

a++


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: Lololo le 13 Avril 2011 - 08:00:51

Pfiou chaud quand même. On parle du VTT, mais bon en général c'est bénin, égratignures, au pire membres cassés ! c'est à mon avis quand même moins risqué...

Alors faut se méfier du VTT. J'avais lu y'a un ou deux ans que c'était le sport classé numéro 1 dans les sports à risque (nombre de décès rapporté au nombre de pratiquants). Ce qu'il en ressortait c'est que effectivement, les chutes étaient le plus souvent bénigne. Par contre (et ça je peux le confirmer, je m'en suit mis une belle avant hier encore  :mrgreen: ), tous les pratiquants se mettent souvent au tas, ce qui fait que sur la quantité, ben la tête sur une pierre par ci, le sapin emplâtré à mach15 par là, ben ça fait un paquet de boite en bois sus-cité.
En parapente, tout accident qui va au sol est plus que souvent dramatique, par contre ça arrive pas souvent (mais trop souvent quand même)...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 13 Avril 2011 - 08:37:35
Tout à fait d'accord avec nombre d'entre-vous : on passe souvent par l'hôsto ou le médecin pour un examen et se rassurer et on en sort sans rien.

Reconnaissons toutefois que si on a préférer y aller , c'est tout de même que l'on avait des raisons de suspecter quelque chose. Et il fallait bien trouver une échelle facilement applicable, aussi discutable soit-elle, surtout que nous ne sommes pas médecin pour la plus part.  :oops:

Donc ce classement est perfectible, c'est connu, reconnu et admis.

Il a juste valeur de tendance, comme ce sondage. Et comme l'ont fait remarquer certains, c'est plus l'étude des extrèmités qui peu être révélatrice d'un "non danger absolu" ou d'un "risque élevé de dommages graves"... le milieu, c'est "plutôt" le risque commun à toute activité physique.


Titre: Re : Re : Re : accidentologie
Posté par: poldof le 13 Avril 2011 - 08:53:45
Tu noteras que seules 6 personnes sur 67 ont eu recours à la chirurgie, soit 10%.  N'est-ce point les cas réellement sérieux?
Pas si simple.
Une fracture de cheville ou de poignet, à mon avis ce n'est pas grave mais ça peut finir en chirurgie.
Un trauma crânien peut être bien plus grave sans nécéssiter de chirurgie.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Jérémie le 13 Avril 2011 - 09:24:48
Oui idem, je suis passé à l'hosto après un attéro sur le dos et avec la tête qui avait été touchée... Après les exams rien de cassé mais comme j'avais (http://planetsmilies.net/vomit-smiley-9529.gif) (http://planetsmilies.net) j'ai eu le droit à ma nuit en observation... Juste pour observer quoi! ;-)

Donc rien de grave mais quand même hosto...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Man's le 13 Avril 2011 - 11:20:38
Un poignet cassé ou tu te fais platrer, c'est pas vraiment "grave".
En l'occurrence, ça a quand même nécessité une intervention chirurgicale avec pose de matériel métallique, mais pour moi, se casser un poignet avec ou sans opération, ça reste moins grave que se casser une vertèbre, avec où sans opération aussi.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Lassalle le 13 Avril 2011 - 11:31:22
Bonjour,

Comme d'autres colistiers l'ont dit, ce n'est pas toujours facile de répondre.
J'ai mis "non, pas de blessure" car je n'ai effectivement jamais été blessé (même superficiellement) en 23 ans de pratique.
Par contre on peut discuter sur la notion "d'accident" : suite à un surpilotage en aérologie foireuse avec une voile sensible que je ne connaissais pas (4 vols avant seulement en air calme), j'ai décroché la voile avec succession de sketchs divers, grosse perte d'altitude et accrochage du pilote et de la voile (sans aucun bobo !) en pleine paroi à 50 m/sol environ.
Cela s'appelle avoir beaucoup de chance ; à quelques secondes près c'était le très gros carton assuré...
Certes il n'y a pas eu de blessure, mais de là à conclure qu'il ne s'agissait pas d'un accident ?

Par contre je connais pas mal d'amis qui se sont fait mal, voire très mal (1 décès, 1 hémiplégique, plusieurs fractures de vertèbres ou de bassin...).

A+ et bons vols et faites gaffe !

Marc Lassalle



Titre: Re : accidentologie
Posté par: kaiser38 le 13 Avril 2011 - 12:30:45
Citation
En l'occurrence, ça a quand même nécessité une intervention chirurgicale avec pose de matériel métallique, mais pour moi, se casser un poignet avec ou sans opération, ça reste moins grave que se casser une vertèbre, avec où sans opération aussi.

Effectivement, pour moi l'accident grave est celui qui te laisser des sequelles importantes voir des lésions irréversible.

Pour en revenir au VTT, en près de 15 ans de pratique, autour de moi, je n'ai vu que des accidents bénin.
J'ai effectivement entendu parler de cas de décès, mais c'était souvent du à des chutes dans des endroits très expos (falaises)
Rarement des chutes au sol qui sont graves. Ca reste heureusement exceptionnel. Et du coup en VTT, je me sens absolument pas en danger comme en parapente, ou même en ski hors-piste/rando. Peut-être parce que je connais mes limites et que j'ai tjs une marge importante. A mon avis, c'est primordiale de respecter des marges

a+


Titre: Re : accidentologie
Posté par: jeff le 13 Avril 2011 - 13:09:49
Kaiser, les marges... la plupart (pas tous hein...) des gars qui ont déjà cartonné avec qui j'ai discuté avaient l'impression d'en prende des marges. Si tout était aussi simple, y'aurait jamais d'accident.

L'accident survient surtout par accumulation de petits rien (un peu fatigué, nouveau matos, conditions un peu trop fortes...). Evidemment il reste le côté imprévisible (collision, départ d'un dust en finale...) qui doit représenter une faible partie des accidents.

Pour le VTT, ces dernières semaines j'ai deux proches qui se sont bien fait peur : fracture du bras et arcade bien ouverte en tombant quasi à l'arrêt en bord de route pour l'une et explosion du casque sur une petit rocher suite à roue bloquée nette dans une ornière sur un petit sentier tout plat pour un autre... Personnellement je me sens bien plus en sécurité en parapente qu'en VTT ou à moto pour aller bosser.


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: Paragliding old bag le 13 Avril 2011 - 15:41:36
Effectivement, pour moi l'accident grave est celui qui te laisser des sequelles importantes voir des lésions irréversible.

2 octobre 2007 sur la Tournette. Vent à la con, je suis trop novice pour comprendre (25 vols) et j'engage le décollage avec un face voile pas bien maîtrisé. Retournement, ventrale et... je pars en marche arrière, une rafale vient de m'enlever, j'arrive comme une balle sur une petite barre rocheuse et bing !
Bilan : genou explosé (plateau tibial en 7 morceaux). Un vol en EC145, opération en urgence, syndrome des loges, une semaine d'hosto, 3 mois sans appui au sol, 8 mois à béquiller, 10mois et 8 jours sans voler. Invalidité de 9% (pour ne pas me verser de pension). Les séquelles restent importantes 3 ans plus tard, je souffre beaucoup à la descente des sentiers, je ne peux plus m'accroupir correctement pour pisser dans la nature ni marcher sur des talons-aiguilles, et les plus belles jambes d'Europe sont réduites à la droite, la gauche portant 2 vilaines cicatrices.
Un choc même pas très violent, j'avais encaissé bien pire quand je courais en moto... mais l'ostéoporose était passée par là.

18 juillet 2010 sur la Pte de Merdassier (Aravis). Un déco débonnaire mais c'est cul, il faut descendre à pied. Je me laisse gagner par l'optimisme de Corinne et je tente le coup en gonflant dans un rouleau, décollage parfait, la voile vole, retour au sol à grande vitesse, ressource pour éviter un obstacle idéal pour casser les deux jambes et impact violent du poignet sur un affleurement rocheux. Fracture d'impact avec explosion de la tête du radius et déboîtement de l'articulation. Petit vol en EC145, hosto, opération et 6 semaines de plâtre.
Rééducation impossible : le chirurgien d'Annecy n'a pas remis l'articulation en place, la main est bloquée, j'ai ce qu'on appelle un cal vicieux du poignet (http://www.institut-main.fr/pathologies-du-membre-superieur/maladies-du-poignet/cal-vicieux-du-poignet.html-62.html). Le chirurgien parisien qui me "suit" ne voit rien d'anormal (un enfant de 5 ans le verrait sur la radio (http://soyeuse.free.fr/2010/08/09/radio.jpg)) et je finis par là où j'aurais dû commencer, à l'IFCM. Réopération le 19 janvier, j'évite l'intervention de Sauvé-Kapandji et la chirurgienne me remet tout en place, en cassant le radius et en consolidant avec une plaque et 9 vis. Pas de plâtre : il y a du matos, une orthèse suffit. Rééducation efficace, j'ai récupéré 75% de la rotation (avant OP c'était zéro) et je n'ai pas souffert. Les ligaments qui sont restés 6 mois bloqués ont durci et raidi, ce sera encore long et j'aurai de l'arthrose en vieillissant.

Maintenant je ne peux vraiment plus grimper en rocher difficile mais je peux encore grimper en glace, skier et voler, tout n'est pas foutu chez la vieille, foutredieu !

Deux accidents 100% par ma faute, sur des décos-montagne, à cause de mon envie de voler qui fut plus forte que mon évaluation des conditions.

Bon, le pronostic vital n'a jamais été engagé parce que j'ai eu du pot. Sans la petite barre providentielle au Varo, j'étais partie pour un crash de 500m sous le vent, voile twistée. Pas glop du tout.
Sans cette saignée sur Merdassier qui m'obligea à faire une ressource avec le cul à 1m du sol, je n'aurais pas impacté... ou j'aurais pu taper sur l'herbe... mais j'aurais aussi pu me casser la gueule vilain dans la falaise. J'ai eu du pot. J'ai les freins un peu longs sur l'Ultralite, pour pouvoir piloter d'une seule main et faire des photos en vol. Avec des freins courts, je n'aurais pas impacté.

Par deux fois, le parapente s'est limité à me donner quelques conseils.

Le plus difficile en montagne, c'est d'être capable de renoncer. Ce que l'alpiniste "faces nord" avait intégré depuis longtemps en haute montagne, il lui aura fallu deux accidents pour l'appliquer au parapente. Je suis une conne.

"Le temps ne fait rien à l'affaire
"Quand on est con, on est con
"Qu'on ait vingt ans qu'on soit grand-père
"Quand on est con, on est con
"Entre vous plus de controverses
"Cons caducs ou cons débutants
"Petits cons d'la dernière averse
"Vieux cons des neiges d'antan" (Georges Brassens)

Ugh !



Titre: Re : accidentologie
Posté par: jeff le 13 Avril 2011 - 15:54:31
Ah ben non POB, tout mon argument sur l'histoire de prendre de marges tombe à l'eau  :mrgreen:


Titre: Re : accidentologie
Posté par: kaiser38 le 13 Avril 2011 - 16:00:26
Citation
Kaiser, les marges... la plupart (pas tous hein...) des gars qui ont déjà cartonné avec qui j'ai discuté avaient l'impression d'en prende des marges. Si tout était aussi simple, y'aurait jamais d'accident.

J'ai pas dis que les marges protégeait à 100% des accidents, mais que ca joue beaucoup

Citation
L'accident survient surtout par accumulation de petits rien (un peu fatigué, nouveau matos, conditions un peu trop fortes...).

c'est justement de ces marges la dont je parle :

éviter le vol de trop dans une journée chargée.
éviter de se forcer quand on sens qu'on fatigue
prendre le temps avec son nouveau matos, de le découvrir, et ca se fait pas en 3 vols
éviter les conditions un peu trop fortes, et se limiter à ce dont on est sur de maîtriser.

Et surtout éviter de cumuler nouveau matos + fatigue + conditions trop fortes...

Une marge, c'est aussi prendre son temps dans la progression.

Mais bon, je conçois tout à fait que ce soit plus difficile à faire qu'à dire, et surtout qu'un débutant (dont je fais partie), à du mal à gérer sa marge à cause de son inexpérience.

a++


Titre: Re : accidentologie
Posté par: thanjuzo le 14 Avril 2011 - 12:14:44
Ce sondage ne sonde pas hasard. J'ai l'impression que les accidentés se sentent plus concernés par ce fil, et y répondent davantage que les non accidentés.

J'ai coché en bas à cause de hopital, mais mon cas n'était pas "grave" (au sens de vital).
Pour la cause, c'est l'euphorie stupide, sur une aile au suspentage plus long que mon habitude (balançoire plus ample).


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Planbfr le 14 Avril 2011 - 16:03:16
Il serait également intéressant de connaitre la proportion d'accidents ayant eu lieu malgrè la prise d'une marge de sécurité conséquente.

J'entends par "conséquente": selon "les règles de l'art" (où "art" = normes formation EFVL)

Ce serait un indicateur assez pertinent pour estimer l'éventuelle dangerosité  :vrac:  intrinsèque de notre pratique.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 14 Avril 2011 - 16:19:53
Certes, mais pas facile à estimer : si on veut être stricte, s'il y a eu accident c'est que les marges ont été mal estimées... sauf cas de séisme et explosion nucléaire indépendante de la volonté du paprapentiste comme ils disent chez Tepco.

C'est d'ailleurs là la plus grosse difficulté de e cette activité à mon sens et 90% de l'apprentissage des premières années.

Maintenant, celles (ceux) qui cumulent plusieurs crash laissent de l'espoir (statistiquement ) aux autres. Merci Viviane ...  :canape:   


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Paragliding old bag le 14 Avril 2011 - 16:27:57
Quelques idées au sujet des marges.

Quand je courais en moto, j'étais toujours à la limite, avec des angles déments, et pourtant j'avais l'impression d'avoir de la marge tant que les pneus se contentaient de "glissouiller". Idem sur les freinages quand le pneu AV chantait, sur le sec comme sur le mouillé. En moto sur circuit, on peut aller à la gamelle sans se faire mal, donc tant qu'on n'est pas par terre on a de la marge, de même quand on jardine les bordures et qu'on peut repartir après s'être vautré.

Quand je grimpais en rocher difficile, je savais exactement où était ma limite. J'ai toujours eu de la marge parce que je ne savais pas grimper avec des crampes dans les avant-bras et que je n'avais pas le moral assez kamikaze pour "aller jusqu'au vol".
Je me suis fait peur quelques fois, dans des retraites en paroi par gros mauvais temps, mais avoir peur ne sert à rien et tant qu'on n'a pas ramassé sur la gueule un wagon de cailloux ou un gros paquet de glace, tant que l'esprit reste froid et lucide pour ne pas commettre de faute, on a encore de la marge. Là où on n'en a plus, c'est quand on est dans un orage.

Quand je vole, je ne sais pas si j'ai de la marge. C'est quoi les marges, d'abord ?
La fatigue physique ne me semble pas du tout pertinente vu que piloter un parapente n'est pas "physique". Il y a peut-être des gens un peu tendres dont le psychisme s'effondre quand ils sont fatigués ? Dans la mesure où on peut aller poser dans un délai raisonnable, je ne vois pas le problème.  
Le matériel ne me semble pas non plus intervenir, quand il est sain et qu'on a le niveau de pilotage.
Il reste la gestion des conditions météo.
Quand on ne "sent" pas le coup, la raison commande de s'abstenir. Ce genre de raison très raisonnable m'aurait évité deux accidents et quelques vilains sketchs - heureusement sans conséquences - dans des aérologies pourries.
Là se situe le principal piège du parapente, quand la passion l'emporte sur la raison. Même à un âge avancé, on n'est pas forcément à l'abri de ce type d'erreur.
Il y a enfin parfois, surtout en haute montagne, une nécessité impérieuse de décoller rapidos, parce que les conditions vont rapidement évoluer vers le très mauvais. Où est la marge ? A mon avis elle est dans le sang-froid du pilote-alpiniste.

A quelque niveau qu'on se situe, on a de la marge tant qu'on ne dépasse pas nos limites connues et identifiées. C'est quand on les atteint que le danger apparaît, et ce quelle que soit l'activité. La notion de marge est donc très relative.

"Connais-toi toi-même", enseignait Socrate. Cette maxime universelle n'a pas pris une ride en 25 siècles.  :prof: 

Ugh !


Titre: Re : accidentologie
Posté par: piment le 14 Avril 2011 - 18:44:34
Comme dans toute activité à risque, l'homme en bonne santé est celui qui ne connaît pas ses limites...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: jeff le 14 Avril 2011 - 19:49:29
 :grat:


Titre: Re : accidentologie
Posté par: piment le 14 Avril 2011 - 20:25:56
Ben oui parce que quand tu les trouves c'est trop tard...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Lassalle le 14 Avril 2011 - 21:10:59
Bonsoir,

Pratiquant régulièrement les vols en moyenne et haute montagne, il est clair qu'il est plus difficile de renoncer au vol lorsqu'il y a 4 à 6 heures de descente à pied (si on ne vole pas) que lorsque l'on est à 5 ou 10 minutes de la voiture !

Raison de plus pour être lucide et se dire que l'on n'est pas à un vol près dans la vie...

Exemple personnel : il m'est arrivé avec des amis d'hésiter à décoller du sommet du Mont Blanc : le vent était assez soutenu, mais régulier et je crois que les conditions auraient sans doute permis de voler.
Mais devant la fatigue de certains et le doute sur les conditions aérologiques en l'air, nous avons décidé de renoncer à décoller de là-haut en espérant partir de plus bas.
En fait les conditions n'ont jamais été bonnes et nous sommes redescendus jusqu'en bas à pied !
Le vol aurait peut-être été possible, mais je ne regrette absolument pas que l'on ait renoncé à tenter le coup.
Même en haute montagne, il est possible de se donner des marges à partir du moment où on a bien intégré l'idée que la redescente à pied est toujours possible et que l'on ne décollera pas quelles que soient les conditions...

A+ Marc Lassalle




Titre: Re : accidentologie
Posté par: Paragliding old bag le 15 Avril 2011 - 01:20:59
Tout à fait d'accord avec Marc, qui pratique le paralpinisme depuis longtemps alors que je viens seulement de revenir à la haute montagne après une très longue absence pour cause d'un enfant à élever en parent unique.

25 septembre 2009, 14h. Les conditions sont stressantes au Mont Blanc (photo (http://soyeuse.free.fr/2009/909/25/8293.jpg)) : pas un pet de vent, juste de rares bouffées insignifiantes de SW, qui imposent de décoller vers le col Major, pente douce obligeant à bien courir (pas simple à cette altitude). Un orage en formation sur les environs d'Aoste n'annonce rien de bon, nous avons entendu 2 coups de tonnerre et il faut vraiment foutre le camp.
En volant : une heure de bonheur. A pied : 8h de bavante.

Corinne ne pouvant pas éventuellement descendre seule, elle décolle en premier et je me retrouve toute seule là-haut, attendant une autre bouffée qui ne vient pas. Tension et concentration.
Première bouffée, j'y vais, mais avec aussi peu de vent et à cette altitude, le face voile avec 19m² est une erreur, la voile retombe et glisse devant moi. Remonter sans crampons la remettre en place est épuisant, et là j'ai de la chance : deux alpinistes providentiels viennent d’arriver, qui m'offrent de tenir les caissons centraux levés.

J'ai pu décoller banzaï en dos voile en courant comme une malade, dans un petit nuage pas épais, et ce fut un vol fantastique... après avoir échappé à un courant qui me faisait reculer, dû au cunimb à 15 ou 20km qui commençait à tirer. Le vol fut réellement magique, le plus beau de ma vie.
Je m'étais évadée du piège, il s'en était fallu de quelques minutes que le décollage ne devînt impossible.

Cela m'aurait fait monstre chier de devoir redescendre à pied sur le Goûter. Il aurait peut-être été possible de décoller à Vallot ? Je n'y croyais pas parce que quand on est en solo sur le Mont Blanc et que l'orage arrive, chaque minute compte, on est alors tendu vers le bas et le désir de voler ne pèse plus grand chose face à l'instinct de survie.

J’ai connu à Chamonix en 1974 deux types qui s’étaient fait foudroyer par beau temps au Dôme du Goûter, 2 mois après ils étaient encore soignés pour de graves gelures sur brûlures électriques, ils avaient perdu tous leurs orteils et leurs mains étaient en très mauvais état, toutes noires avec des phlyctènes.

Il ne faut pas rigoler avec le Mont Blanc.
-----
Nous y retournerons. Le Mont Blanc c'est vraiment une montagne magique et j'aimerais bien faire un peu de soaring là-haut, mon rêve c'est de monter à 5000m.

Ugh !

Corinne veut bien m’accompagner aux Ecrins mais pas à l’Aiguille Verte, mes amis de jeunesse non plus (ils ont peur) et je n’ai pas envie de me balader en solo sur le glacier de Talèfre, j’en connais trop bien les traîtrises. Avis aux amateurs, pour fin juin par le Whymper ou septembre par l’arête du Moine.

 


Titre: Re : accidentologie
Posté par: akira le 15 Avril 2011 - 07:59:45
Fin juin par le Whymper ???? Il va falloir mettre des cierges pour qu'il soit encore en condition aussi tard dans l'annee ...
M'enfin bon, c'est passablement hors sujet.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: akira le 15 Avril 2011 - 08:45:59
Bon j'en rajoute une couche. C'est une course qui me tente beaucoup pour le paralpinisme (whymper) mais je pense pas avoir la caisse suffisante en ce moment ...
Et comme dit, le couloir va pas rester si longtemps que ca en condition. Je pense que je vais repousser ca a l'annee prochaine.


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: Lololo le 15 Avril 2011 - 08:50:09
Bon j'en rajoute une couche. C'est une course qui me tente beaucoup pour le paralpinisme (whymper) mais je pense pas avoir la caisse suffisante en ce moment ...
Et comme dit, le couloir va pas rester si longtemps que ca en condition. Je pense que je vais repousser ca a l'annee prochaine.
Si ça te dit, je risque d'y aller dans pas longtemps avec un pote... Pour les conditions du couloir, je me ferais pas trop de soucis... Comme d'hab, partir tôt et puis au pire y'aura un peu de glace, c'est bon pour se faire la caisse! Concernant la caisse, on essayerait un truc de grosse feignasse... Normalement, pour aller au Couvercle, ça passe en finesse depuis l'aiguille du midi  :mrgreen:


Titre: Re : Re : Re : accidentologie
Posté par: Tibo le 15 Avril 2011 - 09:16:42
Bon j'en rajoute une couche. C'est une course qui me tente beaucoup pour le paralpinisme (whymper) mais je pense pas avoir la caisse suffisante en ce moment ...
Et comme dit, le couloir va pas rester si longtemps que ca en condition. Je pense que je vais repousser ca a l'annee prochaine.
Si ça te dit, je risque d'y aller dans pas longtemps avec un pote... Pour les conditions du couloir, je me ferais pas trop de soucis... Comme d'hab, partir tôt et puis au pire y'aura un peu de glace, c'est bon pour se faire la caisse! Concernant la caisse, on essayerait un truc de grosse feignasse... Normalement, pour aller au Couvercle, ça passe en finesse depuis l'aiguille du midi  :mrgreen:

Pour de vrai vous essayez?...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: akira le 15 Avril 2011 - 09:46:24
6.5 de finesse quand meme d'apres google earth (C'est aussi vos calculs ?) ... Faut pas que ca degueule ou qu'il y ait du vent de face ... !!

On est un peu en train de pourrir le fil ... un modo pourrait il nous aider a faire le menage ?  :canape:


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: Lololo le 15 Avril 2011 - 10:09:22
6.5 de finesse quand meme d'apres google earth (C'est aussi vos calculs ?) ... Faut pas que ca degueule ou qu'il y ait du vent de face ... !
Yep, 6-6.5 de finesse... Ça doit jouer, faut pas qu'il y ait trop de N-NE... M'enfin dans le pire des cas on pose près des échelles et on se fade pas toute la montée bien chiante de la mer de glace... Après il reste 300-400m de dénivelé pour le refuge, c'est pas la mort. Mais le trip c'est de posé sur la dalle :clown:  Nan, ça ce serait de la connerie...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 15 Avril 2011 - 10:34:17
Question d'un ignard : En plus de la finesse, il est peut-être aussi possible de faire un peu de gain en gérant bien le coup, non ?

Genre :  on profite des thermiques de la fin de journée la veille pour grimper un peu plus haut, et bivouaquer en altitude, puis finir l'ascension le lendemain matin.  Est-ce que ce sont des choses qui se font ?


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: Hécate le 15 Avril 2011 - 10:53:29
Quelques idées au sujet des marges.


Quand je vole, je ne sais pas si j'ai de la marge. C'est quoi les marges, d'abord ?

Ha ? C'est un peu problématique non ?
Pourtant les marges définissables ça existe. Beaucoup les refusent dans leur attitude psychologique...

Des marges : en air agité, avec du vent ou encore plus avec du thermique, au moins 50 m en vertical au dessus du relief (c'est ce que tu peux perdre sur une frontale sans pouvoir rien faire), au moins 30 m en latéral à côté d'une pente ou falaise (faut avoir la place de faire un tour sur violente autorotation surprise).
Dans un secteur où tu sens que tu peux fermer bras hauts (tu fournis du pilotage pour garder ton aile ouverte), ne pas accélérer à proximité du caillou.
En voilà des marges. Ensuite c'est clair que si on ignore le danger (ce qui peut se produire et qu'on ne connait pas), on a peu de chances de savoir prendre des marges.


La fatigue physique ne me semble pas du tout pertinente vu que piloter un parapente n'est pas "physique". Il y a peut-être des gens un peu tendres dont le psychisme s'effondre quand ils sont fatigués ? Dans la mesure où on peut aller poser dans un délai raisonnable, je ne vois pas le problème.   

Marge : ne pas attendre d'être fatigué pour aller se poser. Deux heures de vol en conditions dures épuisent 80% des pilotes actuels. Les autres sont des sportifs entrainés. Lorsqu'on a l'impression de commencer à subir, il est plus que temps d'aller poser. Il faut avoir gardé de l'énergie.
Depuis le plafond on peut avoir à se battre 1/2h pour descendre. Les conditions peuvent avoir changé et l'atterrissage sera peut-être très turbulent jusqu'au sol, etc.
Si on n'a plus d'énergie, la descente dans une masse d'air cisaillée peut facilement conduire à la panique...


Le matériel ne me semble pas non plus intervenir, quand il est sain et qu'on a le niveau de pilotage.

L'évolution des ailes conduit à voler sous des appareils de moins en moins instables et de moins en moins faciles à fermer en turbulence. Finalement, avec un pilotage standard on sent moins de choses qu'avant et sous ces ailes stables on ne prend plus que les grosses crêpes qui ne préviennent pas.

A quelque niveau qu'on se situe, on a de la marge tant qu'on ne dépasse pas nos limites connues et identifiées.
Alors comment font les gens qui croient tout connaitre et avoir identifié un univers auquel en réalité ils sont aveugles ?


Titre: Re : accidentologie
Posté par: akira le 15 Avril 2011 - 10:54:28
Euh ... pour reprendre la discussion sur l'accidentologie.
Jouer a include la possibilite de prendre du gain pour un vol en montagne c'est le contraire exact de prendre des marges ... Il vaut mieux plutot prevoir du vent de face et de la degueulante :)


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: Lololo le 15 Avril 2011 - 11:16:10
Jouer a include la possibilite de prendre du gain pour un vol en montagne c'est le contraire exact de prendre des marges ... Il vaut mieux plutot prevoir du vent de face et de la degueulante :)
Assez d'accord, en plus en cas de doutes, je préfèrerais poser sur le glacier en bas plutôt qu'a faire le mariole au milieu des dalles et des blocs...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 15 Avril 2011 - 11:27:43
Ok  :pouce:   ça démontre bien que je suis une bille.  :oops:  :canape:


Titre: Re : Re : Re : accidentologie
Posté par: Paragliding old bag le 15 Avril 2011 - 16:42:56
(...) prendre du gain pour un vol en montagne c'est le contraire exact de prendre des marges ... Il vaut mieux plutôt prévoir du vent de face et de la dégueulante

Prendre du gain est toujours un objectif quand on vole, donc on gratte le caillou si le vent et la brise le permettent. Cela permet de profiter davantage du vol. Quand il y a des conditions météo laissant craindre du vent de face ou du dégueulant, on n'est plus dans le cadre d'un vol montagne soigneusement préparé.
Trois exemples sous Ultralite 19 :
- Décollage au Cruet début juillet, vers Morette. Une grosse erreur. Sans un thermique providentiel en grattant au ras des falaises, je me serais mise aux arbres avant le refuge Lindion et sa petite prairie, la seule vache possible.
- Décollage sud à l'aiguille du Midi fin septembre, 16h. Le glacier reste trop proche, plus de thermique sur la Dent du Requin, un plomb au-dessus de l'Envers de Blaitière, le Montenvers monte vite sur l'horizon, angoisse... je traverse la Mer de Glace, j'attrape un petit thermique sous le Moine, encore au soleil, je reprends 100m et je passe à hauteur du Montenvers avec 50m de marge. Cela aurait sans doute "fait" mais le risque de vacher sur le glacier, très mauvais dans ce secteur, ne valait pas d'être couru.
- 2 jours plus tard, Aig du Midi, décollage nord à 14h. J'attrape un thermique au-dessus du sommet du Peigne, qui me remonte aux Deux-Aigles, puis c'est un soaring de rêve devant l'Aiguille du Plan, histoire de jeter un oeil sur le couloir Lagarde, puis le long des Aiguilles jusqu'à l'M.

Un vol montagne n'est pas forcément un plouf. Il est normal de gratter et de piloter quand les conditions météo le permettent, surtout dans un cadre grandiose.

Dans "mon jardin" d'Annecy / Aravis, on gratte partout quand on a envie de rester en l'air ou quand on fait un cross, même si on a décollé au Lachat de Thônes, sur Tête Pelouse, sur la Tournette ou au col des Frêtes. Ce serait con de faire un plouf quand on peut voler un peu ou enchaîner sur un cross.

Ugh !
Pour contribuer encore au fil hors sujet :  :canape:
Normalement, pour aller au Couvercle, ça passe en finesse depuis l'aiguille du Midi  :mrgreen:
6.5 de finesse quand même d'après Google Earth (C'est aussi vos calculs ?) ... Faut pas que ca dégueule ou qu'il y ait du vent de face ... !!

Il faut alors faire le vol le matin vers 11h-midi, il y a du thermique sur la Dent du Requin et on remonte facilement au sommet en étant arrivé au Chapeau à Cornes (je l'ai fait en septembre avec l'Ultralite 19). Au pire on pose au col de Pierre Joseph (de plain-pied avec le glacier) et on traverse Talèfre. Ce qui passe sans doute en finesse avec une voile standard est moins évident avec une Ultralite 19, une Awak 18 ou une Spiruline mais c'est certainement faisable.


Titre: Re : Re : Re : Re : accidentologie
Posté par: akira le 15 Avril 2011 - 16:49:26
(...) prendre du gain pour un vol en montagne c'est le contraire exact de prendre des marges ... Il vaut mieux plutôt prévoir du vent de face et de la dégueulante

Je trouve assez indelicat de citer la moitie de mon propos pour en retourner a 180 degres la signification !
J'ai dit que prevoir de pouvoir remonter en thermique dans le calcul pour savoir si on peut atteindre un point en vol montagne est le contraire de prendre des marges.
C'est tout a fait different que de dire (comme le fait clairement supposer la malheureuse citation), prendre du gain reduit les marges.

J'imagine que c'etait juste maladroit.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Lassalle le 15 Avril 2011 - 17:56:29
Juste pour compléter le hors-sujet de ce fil au sujet de l'Aiguille Verte :

- lorsque nous l'avions gravi le 18 juin 2000, le couloir Whymper était en super conditions (marches déjà tracées, tout en neige et absolument aucun passage en glace) : je pense qu'il doit être envisageable de monter par là en bonnes conditions jusqu'à mi-juin environ (mais cela doit dépendre bien sûr des années) ;

- nous avions fait le vol de l'Aiguille du Midi le samedi matin (jusqu'à Chamonix), puis nous étions montés dans l'après-midi au refuge du Couvercle (à pied bien sûr !) ; a posterori, je me suis dit que l'on aurait dû tenter le vol Aiguille du Midi - Couvercle : il y a de l'espace dégagé pour se poser à proximité du refuge et cela permet d'éviter une longue (très longue !) montée à pied !

Cet enchaînement  : Couloir Whymper, sommet de la Verte et vol jusqu'à Chamonix restera à jamais l'un de mes plus beaux souvenirs en matière de vol montagne.

Je souhaite à tous les paralpinistes de le réaliser un jour...

A+ et bons vols.

Marc Lassalle


Titre: Re : accidentologie
Posté par: akira le 15 Avril 2011 - 18:23:37
Salut Marc,

J'ai un peu l'impression que c'est pas forcement evident de prendre les reperes de 2000 pour les conditions en 2010. Il semblerait (d'un avis plutot consensuel) que les courses de neige se degradent de plus en plus tot dans l'annee avec le temps. Rechauffement climatique ou pas mais j'ai l'impression que c'est un peu le cas. En tout cas, juin me parait vraiment tard.
Surtout qu'il faut considerer que le Whymper est loin d'etre un face nord, qu'il prend le soleil assez tot ... et que ca redescente tardive en cas de non-vol peut devenir bien problematique si les conditions de neige sont bein transformees.
Bref c'est surement OK pour la montee en juin mais la descente en cas du but (au niveau du vol) sera compliquee a gerer (ou alors faudra descendre par le moine ...

Enfin c'est just my two cents ... j'ai jamais ete la haut ;)


Titre: Re : accidentologie
Posté par: mike13 le 15 Avril 2011 - 18:28:36
quelqu'un aurait une photo de l'endroit ou vous 'étalez' la voile au sommet?
ça me paraît très étroit...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Lassalle le 15 Avril 2011 - 18:39:42
Je crois qu'il serait judicieux d'ouvrir un nouveau fil de discussion sur l'Aiguille Verte car ces commentaires "polluent" le fil de discussion qui est consacré à l'accidentologie.

Si le modérateur pouvait ouvrir un nouveau fil en y replaçant les messages sur la Verte échangés sur le présent fil de discussion, on pourrait alors continuer à discuter de l'Aiguille Verte pour ceux que cela intéresse, en particulier donner des infos sur les (petites) zones de décollage situées là-haut !

Mais est-ce techniquement possible de le faire ?

Marc


Titre: Re : Aiguille Verte
Posté par: Paragliding old bag le 16 Avril 2011 - 00:41:07
La verte ! Montagne m



Titre: Aiguille Verte
Posté par: Paragliding old bag le 16 Avril 2011 - 01:17:27
La Verte ! Montagne magique dont aucune voie n’est vraiment facile.
J’y suis allée 5 fois, redescendue une fois par l’arête du Moine assez tard avec bivouac sous la brèche du Cardinal, une fois en Alouette III (mon équipier s’étant cassé la jambe tout en haut du couloir Mummery) et 3 fois par le Whymper : une fois en neige pourrie, 5h d’angoisse ; une fois en neige parfaite, la moitié inférieure en ramasse avec les crampons, 1h de plaisir ; une fois en tirant 3 rappels sous la Grande Rocheuse (glace bleue dans le haut). Je n’ai encore jamais fait le Whymper à la montée, c’est le genre d’itinéraire dont je disais à l’époque : « je ferai ça quand j’aurai 50ans ».. et j’en aurai 63 cet été.
Je me demande dans quel état est la rimaye.
Le sommet de la Verte est une arête assez effilée, avec souvent une petite corniche au-dessus du Whymper, je pense qu’il est prudent de décoller crampons aux pieds en versant N, sur la calotte, avec un vent mettant la voile en pré-gonflage.
Vu la pente, ce n’est sans doute pas évident. En tout cas c’est sacrément engagé, à mon avis bien plus engagé qu’au Mont Blanc.

Ugh !


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: Lololo le 16 Avril 2011 - 09:22:46
Bref c'est surement OK pour la montee en juin mais la descente en cas du but (au niveau du vol) sera compliquee a gerer (ou alors faudra descendre par le moine ...
Globalement, ça se fait toute l'année la montée, c'est jamais trop le soucis. Effectivement c'est plus la descente avec le réchauffement vu que ça prend le soleil assez tôt... Par contre il y a la descente par l'arête du moine et y'a aussi attendre le regel. Et ça c'est cool en sirotant du single malt avec le panorama, qui au sommet de la verte est pas le plus dégueulasse des alpes...
Quoi qu'il en soit, en choppant la météo l'aprèm pour le lendemain, les chances de ne pas décoller sont faibles... Et ce genre de vol vaut mieux que ça soit en bonne période d'anticyclone avec des vents météo en altitude faible... Les prévisions peuvent toujours foirer, mais bon...

PS: j'essaie d'éviter de lire les commentaires de POB, et j'ai du mal à m'y tenir car à chaque fois je suis partagé entre un agacement profond et l'envie d'un petit instant de franche rigolade (on dirait du Herzog écris par Alain Delon)
PPS: Akira à raison, on devrait sortir ça de cette discussion


Titre: Re : accidentologie
Posté par: kaiser38 le 16 Avril 2011 - 11:22:17
Citation
PS: j'essaie d'éviter de lire les commentaires de POB, et j'ai du mal à m'y tenir car à chaque fois je suis partagé entre un agacement profond et l'envie d'un petit instant de franche rigolade (on dirait du Herzog écris par Alain Delon)

moi j'essaye d'éviter de penser au personnage quand je vois ces posts, pour m'éviter plutôt du dégout.

POB : tu as fais une formation dernièrement intitulé "comment se mettre en avant en racontant sa vie sur internet" ?





Titre: Re : Re : Re : accidentologie
Posté par: Dav le 16 Avril 2011 - 12:48:52
Citation

PS: j'essaie d'éviter de lire les commentaires de POB, et j'ai du mal à m'y tenir car à chaque fois je suis partagé entre un agacement profond et l'envie d'un petit instant de franche rigolade (on dirait du Herzog écris par Alain Delon)
PPS: Akira à raison, on devrait sortir ça de cette discussion

Moi ça m amuse et la description est plutôt bonne ! Quand premier de cordée est synonyme de courage et de virilité au Japon ! :canape:  :D
Cela ne retire pas l expérience évidente de Pob, mais a l'heure de Facebook, des retweets et de l egocasting, je trouve même que Pob n'en fais pas assez ! :ppte:

Bref c est le franchement hors topic, mais que font les modos !


Titre: Re : accidentologie
Posté par: mike13 le 16 Avril 2011 - 13:18:16
c'est vrai que ça devient vraiment hors sujet...

mais pourquoi tant de haine envers POB? (chaque fois qu'elle publie un post, quelqu'un la renvoie dans ses 22)
Elle a autant le droit de publier que vous ou moi.
Personnellement, j'apprécie ses posts, bien écrits et apportent souvent des informations et surtout anectdotes.
mais c'est vrai qu'elle raconte souvent sa vie, mais cela doit faire partie du personnage -hors norme- et ça aussi j'apprécie!

donc essayez d'être tolérant et sinon, ne lisez plus ses posts! (ou mieux, allez voler!)

allez, il y a plus grave dans la vie, non?


Titre: Re : accidentologie
Posté par: kaiser38 le 16 Avril 2011 - 14:49:13
On peut être pertinent, constructif, donner des bons conseils, sans pour autant toujours tout ramener à soi.



Titre: Re : accidentologie
Posté par: sigma73 le 16 Avril 2011 - 16:03:24
Bon et bien pour revenir sur le sujet accidentologie !
Moi en 1990, j'avais 20 ans et j'étais (excusez moi du terme pompeux ) élève moniteur de Raplapente à Millau et je me l'a pétait grave sur la pente école ! (p'tit con de moi) ! Le matos de l'époque était assez rudimentaire et j'ai voulu frimer devant les élèves ! Déco face à la voile, avec déco dos (sans se retourner) sauf qu'à l'époque la sellette n'avait pas de croisillons (ABS) bref violant retour à la pente avec peu de conséquence si ce n'est un tassement de vertébre (d7) que 20 ans après je traine toujours !
Pour moi la morale de l' histoire, c'est il faut toujours rester humble dans ce sport oú il n'y a pas de bons pilotes mais que des vieux pilotes ! Autrement dit rien ne vaut l'expérience, et il faut faire en sorte que celle-ci se passe sans trop de bobos (surtout trop grave).
Bons vols à tous et toutes !


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 19 Avril 2011 - 10:46:07
Aprés 105 votes, on peu dire qu'environ 60% des pratiquants n'ont rien eu de grave à déplorer, tant mieux, et 40% ont eu des blessures, plus ou moins importantes, mais notables.

Certes il est possible que les membres actifs du forums ou ceux qui ont pris soin de répondre soient ceux qui pratiquent plus que la moyenne ou avec plus d'ancienneté, plus de passion et d'engagement, ou plus sensibles parce qu' ayant déjà été confrontés à ce cas de figure. Ok

Il est aussi possible que nous ne correspondions pas totalement à l'échantillonnage représentatif parfait, OK.

Que ce sondage cumule les incidents survenus sur plusieurs années de pratique, que tout le monde n'ait pas la même définition de la gravité, OK.

Mais la tendance reste là. Nous n'avons pas comptabilisé les fusibles que nous avons tous grillé un jour ou l'autre, fort heureusement sans dégats.   

 :prof: On doit être plus prudent dans nos pratiques que nous ne le sommes tous dans notre ensemble pour de vrai !  :vrac:

Et je ne jette la pierre à personne... Sinon je me serais déjà enfouis moi même sous un tas da cailloux gros comme ça....  :oops:     


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: Jérémie le 19 Avril 2011 - 11:18:52
Le matos de l'époque était assez rudimentaire et j'ai voulu frimer devant les élèves !

Je trouve intéressant ce que tu dis sur l'importance du groupe, ils y a ceux qui friment et ce qui vont tout faire pour rattraper celui ou ceux qui est "devant".

Pour exemple le we dernier on va voler avec un groupe de potes dans le sud de l'Allemagne (fly&fun team), je prend le temps au déco (après la soirée de la veille...  :dodo: ) et pendant ce temps, tout le team se met en l'air… Mais il est trop top et ils font une jolie fléchette! Moi je décolle plus tard et je me fais 3h30 de vol avec un petit cross…  :jump: Et ils ne peuvent plus décoller, le vent est trop fort au déco! Je vous laisse imaginer la frustration le soir à l'attéro...  :fume:  :bang:  :grrr2:  :diable:

Ce We, l'une des plus "frustrée" se blesse au déco de la pente école… Pour moi l'origine est bien une semaine plus tôt!

Le groupe peut avoir une action très positive par exemple quand l'un n'est pas en forme, les autres sont en mesure de lui dire de rester au sol.  :ange:
Mais peut aussi être dangereux! "Ils sont en l'air alors ca doit le faire pour moi aussi…" + Esprit de compétition pour certain...  :P


Titre: Re : accidentologie
Posté par: deuchiste le 19 Avril 2011 - 11:25:44
Intéressant tout cela... Voire un chouïa inquiétant (je sais : je suis un indécrottable pessimiste  :P ).
Depuis un an et demi de pratique, j'ai fait in situ et in visu mon petit sondage accidentologique perso.
Je ne sais pas si c'est dû au site (où au volatiles) que je fréquente, si c'est dû à ma manière de questionner sans avoir l'air d'y toucher, mais je constate en discutant avec les uns et les autres que pratiquement tout le monde s'est fait mal à un moment ou à un autre, même si, pour certains, c'était il y a longtemps, pour certains un simple hématome ou un ongle pété, pour d'autres encore une entorse de cheville, un talon, un poignet, voire plus grave. Ma méthode (involontaire) consiste à confier mes propres crashs/blessures, et là, comparatif oblige (?), les langues se délient.  :lol:
Vous me direz, on connait tous aussi des adeptes de Leroy-Margoulin du dimanche qui se sont pris des coups malencontreux de disqueuse.  :mdr:  Mais bon, ils n'ont qu'à faire appel à des pros...
Il n'en reste pas moins que toute cette petite bobologie rapelapentesque n'entre pas dans les stats de FFVL ; et c'est sans doute dommage.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 19 Avril 2011 - 11:55:20
 :+1: Pareil que toi Deuchiste, et c'est de là que m'est venu l'idée de ce post.


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: deuchiste le 19 Avril 2011 - 13:47:57
Tiens, j'avais zappé ce HS :

mais pourquoi tant de haine envers POB? (chaque fois qu'elle publie un post, quelqu'un la renvoie dans ses 22)
Elle a autant le droit de publier que vous ou moi.
Personnellement, j'apprécie ses posts, bien écrits et apportent souvent des informations et surtout anectdotes.
mais c'est vrai qu'elle raconte souvent sa vie, mais cela doit faire partie du personnage -hors norme- et ça aussi j'apprécie!
Tout à fait du même avis !
Perso ça ne me dérange absolument pas, sinon je ne serai pas sur ce forum.


Titre: Re : Re : accidentologie
Posté par: Lololo le 19 Avril 2011 - 13:56:07
Je ne sais pas si c'est dû au site (où au volatiles) que je fréquente, si c'est dû à ma manière de questionner sans avoir l'air d'y toucher, mais je constate en discutant avec les uns et les autres que pratiquement tout le monde s'est fait mal à un moment ou à un autre, même si, pour certains, c'était il y a longtemps, pour certains un simple hématome ou un ongle pété, pour d'autres encore une entorse de cheville, un talon, un poignet, voire plus grave.
Oui effectivement tout le monde s'est probablement fait mal au moins une fois en parapente, du gros bobos à l'ongle retourné, mais c'est le cas dans tous les sports, non?
Je sais pas quand je vois les bobos de mes potes de parapente et ceux de mes potes de rugby, ben vaut mieux être dans la catégorie des parapentistes (euh, moi je joue sur les deux tableaux, merde...). Alors c'est sûr que le gros carton en parapente est en moyenne plus grave que le gros carton en rugby, mais globalement, tous mes potes de rugby ont eu soit un genou en vrac, soit des côtes pétées, des entorses par douzaine, arcade ou mâchoire pétée (pas que sur le terrain, des fois au bistrot aussi :mrgreen: ). Et ça me semble aussi le cas dans pleins d'autres sports: handball (blessures quasi identique que le rugby), les danseuses (pardon les footballeurs  :mrgreen: ) qui se font des fois pas de cadeaux... Je dirais que c'est pas pire le parapente...


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Jérémie le 19 Avril 2011 - 14:09:20
handball (blessures quasi identique que le rugby)

Effectivement, pour moi Une seule blessure cette année : Une entorse au Hand! :-)


Titre: Re : accidentologie
Posté par: deuchiste le 19 Avril 2011 - 14:22:49
Oué, c'est sûr, faut relativiser et comparer à d'autres sports.
Purée, le rugby, c'est sûr ça craint. Même au bistrot.  :mdr: Remarque, quand tu vas voir certains de hockey sur glace, le terrain de jeu est souvent repeint en rouge, mouarf !
C'est ptêt une question de sémantique : pour les uns le PP est un sport, pour les autres c'est une pratique.
Un sport est sans doute plus "engagé", avec les risques de se faire mal sans doute mieux intégrés par le pratiquant. Perso, comme je considère que le PP est une pratique, je ne peux m'empêcher de faire le distingo avec le VTT que je pratique "sportivement" depuis plus de 15 ans, en constatant que je ne me suis jamais fait mal, et pourtant j'en ai pris des gamelles.  :clown:


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Gillesf le 19 Avril 2011 - 15:33:07
Selon votre définition, le tarrot ou la belotte, sont-ils des sports ou des pratiques ?

A niveau accident, c'est plutôt calme, non ?  :mrgreen:

Et certaines pratiques sescuelles, compte tenu du nombre d'asquidents, on doit les considérer comme des sports ?  :canape:


Titre: Re : accidentologie
Posté par: deuchiste le 19 Avril 2011 - 16:20:14
 :mdr:


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Paragliding old bag le 21 Avril 2011 - 20:06:58
Pour Mike 13 et Deuchiste : merci. Comme chantait Brassens, "il y a encore du beau monde sur Terre".
Les POB-phobes en seront pour leur phobie, la vieille vole tous les jours depuis ... m'enfin bref cela va bien dans les arbres en ce moment sous les Dents de Lanfon, mais la vieille est encore vaillante, sa vieille Artik vole vien, décolle bien et pose bien.
Gnap !
Au cas où cela intéresserait des gens du forum ayant envie de voler un peu du côté de Talloires, j'ai une place dans ma caravane pour héberger gratos, POB-phobes non exclus, évidemment. C'est à la bonne franquette mais il est prudent d'apporter son couchage et une bouteille de pinard, je suis un peu limitée de ce côté-là.
Un copain m'a dit que mes posts finissant par "ugh" l'énervaient, donc je suppose qu'il n'est pas le seul.

Salut et fraternité.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: cecylia33 le 08 Mai 2011 - 22:01:24
 :coucou:  à tout le monde ! ;)

Je suis d'accord avec Piwaille concernant une ligne intermédiaire accident sans blessure !

Avec mes 30 vols, donc en plein apprentissage, j'ai subi 3 accidents sans aucune gravité :
- lors d'une phase d'atterro à 6 mètres environ du sol, j'avoue : j'ai subi, maintenant je sais qu'il ne faut pas subir mais agir consciencieusement et réfléchir vite ;

- lors d'un vol en stage au Maroc : super conditions, en plein sevrage de radio et j'écoute mon moniteur : je décolle puis environ 200m de distance : plus rien (aérologie) et je devais passer une petite crête par la droite ou la gauche. Plus de portance donc je suis descendue très vite (peur du débutant). Résultat, je n'ai pas voulu subir donc j'ai "raclé" la crête ;

- enfin, lors d'un atterro, par manque d'expérience, au lieu de subir et me blesser directement au sol (à quelques mètres du sol) j'ai choisi la haie végétale !

Je me rends compte que, même débutante, le risque 0 n'existe pas en parapente (malheureusement).
Même si toutes les conditions sont réunies pour voler. Toutefois une personne très expérimentée peut réagir mieux et plus vite pour éviter un accident ou le rendre moins tragique.
J'ajoute : L'APPRENTISSAGE N'EST PAS ÉVIDENT ET L’EXPÉRIENCE EST LE MEILLEUR MOYEN D’ÉVITER CERTAINS ACCIDENTS.
Je vous souhaite une douce nuit.


Titre: Re : accidentologie
Posté par: Man's le 08 Mai 2011 - 23:16:52
Cécylia,
Quand c'est (heureusement) sans conséquence comme ce qu'il t'est arrivé, on parle plutôt d'incidents que d'accident, voire de "non-accident".


Titre: Re : accidentologie
Posté par: olm le 24 Mai 2011 - 02:33:42
Soyons clair : on n'obtiendra pas un truc statistiquement fiable et parlant au départ d'un sondage de ce type sur un forum de ce type.

La statistique sur l'accidentologie est un truc assez complexe, surtout quand il s'agit d'expliquer les cartons. Un accident, c'est toujours une conjugaison de plusieurs facteurs (désolé pour ces banalités, je sais). La stat sur l'accidentologie est aussi un (vieux) serpent de mer que la feufeuveuleu n'a selon moi jamais pu ni su traiter avec fiablilité et représentativité.

Les causes de cette carence sont multiples, ça nous emmènerait dans une discusse sans fin et possiblement alambiquée, laquelle discussion ne serait pas forcément de nature à dédouaner la dite ffvl sur ce terrain il est vrai un peu miné (...).
Il suffit par exemple de voir l'accueil dithyrambique réservé par certains beaux esprits de la fédé à la "fameuse" BDNA émanant de 2 ou 3 volatiles de la volières des piafs de villebon pour le comprendre : cette "BDNA" était en fait d'une significativité quantitative asymptotiquement nulle, et très faible au plan qualitatif (i.e explicatif), ce à un point selon moi assez navrant. Pas de quoi en tous cas en faite un tel fromage (...).

Il faudrait en réalité mettre sur pied un système de collecte statistique et d'analyse multivariables sur lequel devrait intevenir quelqu'un qui s'y connait et en stats et en parapente. Je dis ça, je dis rien : c'est peut-être un peu par déformation professionnelle, étant à l'origine statisticien de formation ;-).

Là sur ce forum, chacun y va de son cas perso, mais ça ne nous mènera qu'à une approche pour ainsi dire monographique.
Perso : pilote suraccidenté. 5 ou 6 cartons sérieux en 20 ans de pratique, 3 comas, 2 hélitreuillages, 9 interventions chirurgicales et le plus grave pépin en décembre dernier, celui en Af'Sud, après 8 ans sans m'être plus rien m'être.

Après quoi, en tirer des conclusions mordicus et définitives sur le gus, c'est délicat : ça fait aussi plus de 30 que je roule en moto, y compris sur l'A6 proche Paris et sur le périph... et je ne me suis jamais rien fait...

a+
olm


Titre: Re : accidentologie
Posté par: py le 02 Décembre 2011 - 15:53:25
 :jump: