St Hil au printemps - attention accidents
Hub:
Ca ne marche que si tu embarques avec toi un lavabo australien. En le vidant en vol, tu contreras efficacement l'effet de lacet induit.
flaille:
Citation de: laurentgedm le 01 Mars 2012 - 14:26:13
Mais en SAT alors...? Si je tourne dans le sens trigonométrique (alias "giratoire" pour les fans de ronds-points), ça marche?
fais gaffe pour la SAT mon ptit Laurent, si tu la fais à l'envers, ca fait un TAS :bisous:
n0n0sse:
:mdr:
Bradepitre:
" Voilà bien les Français, ils tournent à tout vent " (William Shakespeare) :floodstop:
Paragliding old bag:
Ouaip, allez-y dans la déconnade, cela ne mange pas de pain et on a parfois l'occasion de rigoler, ce qui rend la vie moins morose en attendant le printemps.
J'ai lu plein de sottises après mon post précédent. Ce n'est pas grave parce qu'en réalité s'il y a désaccord sur les mots, il y a certainement accord en vol sur les techniques utilisées.
Les wings over uniquement à la sellette permettent de trouver le mouvement de lacet, sans toucher aux commandes, la composition de la rotation en lacet et de la rotation en roulis induisent un mouvement de tangage et on monte bien, avec la voile qui s'incline vers le sol et sans risque de fermeture.
http://www.youtube.com/watch?v=uwbukbS4P-Y SIV du 4 juin 2010 avec David Eyraud
L'observation des mouvements de la voile montre bien le mouvement de lacet, obtenu par le vrillage du corps qui entraîne celui de la sellette, et on voit bien l'effet produit par la composition du lacet et du roulis. :P à mes détracteurs, qui ne passent peut-être pas plus correctement que moi cette figure difficile.
Quand on ajoute ensuite de la commande, cela fait en principe des beaux wings over bien propres, la difficulté étant dans la synchro entre les mouvements à la sellette et à la commande. Les commandes sont d'ailleurs déroutantes, David recommande d'agir à l'horizontale, "comme une ficelle qu'on tirerait depuis l'oreille". Mmmouais... avec mes grands bras, je me méfie.
On peut aussi obtenir le lacet en combinant le roulis à la sellette et le tangage à la commande, c'est ce que j'avais appris lors d'un stage perf en 2007 puis appliqué pour agrémenter les fins de vol, j'avais travaillé là-dessus avec ma Joy et avec toutes les EN B essayées, cela marchait au poil et je montais très haut. Avec l'Artik cela ne marchait pas, donc ma technique était pourrie, d'où cette manoeuvre que David m'avait fait faire et que je trouve excellente pour travailler les wings over.
Pour Akira* : à propos de la force de Coriolis, retours d'expérience.
Traverser Konkordiaplatz en pleine merde avec la neige qui arrive à l'horizontale, sans traces, puis remonter l'Aletschfirn, cela fait bien aux instruments. Ce jour-là, j'étais en queue de colonne avec les instruments et je corrigeais la direction des trois copains qui se relayaient à la trace. C'est vaste, Konkordiaplatz, et nous savions que nous allions dévier vers le sud (effet Coriolis) ce qui nous avait conduits à opter pour un angle de marche visant le pied d'une côte rocheuse descendant de l'Ebnefluh... ce qui ne nous avait pas empêché de voir apparaître les rimayes de la face N de l'Aletschhorn (sous un glacier suspendu avec des gros séracs, énorme danger d'avalanche, pas glop du tout), nous avions quand même dévié vers le sud ce qui avait conduit à une correction drastique du cap de façon à aller prendre en face des pentes à traverser, pour buter sur l'arête portant la Lötschenhütte (cabane Hollandia) afin de ne pas traverser par mégarde la Lötschenlücke. Et au bout de 8h de marche sans visibilité, nous étions arrivés pile poil au refuge.
La traversée de l'Oberland bernois au printemps n'est pas toujours simple et à Pâques 1975 ce fut très compliqué, à cause du mauvais temps qui nous avait bloqués 3 jours à la cabane Finsteraarhorn. C'était moi qui avais préparé le raid, préparé les cartes avec tracé des cheminements et relevé des angles de marche. Les prévisions météo de l'époque avaient un caractère anecdotique.
Ce fut ma première rencontre expérimentale avec la force de Coriolis.
Il y en eut d'autres, notamment un retour depuis le refuge de la Fourche vers le refuge Torino, aux instruments, le seul repère étant la rimaye de la face N de la Tour Ronde, passage indispensable pour éviter une zone horriblement crevassée vers laquelle nous aurait dirigés la force de Coriolis. J'étais avec un ingénieur du CEA, il connaissait aussi bien que moi le phénomène.
Certains pourront invoquer un abus de :trinq: mais ce ne serait pas sérieux. La bière en haute montagne, c'est trop lourd à porter.
Salut et fraternité*
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