série noire et conditions actuelles ? |
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RSRNICE: Citation de: Brotaufstrich le 24 Août 2022 - 00:19:34 Citation de: RSRNICE le 23 Août 2022 - 21:39:22 Bonsoir, Parler accidents en parapente, c'est oser parler aussi de certains facteurs, que l'on devrait évoquer. Par exemple la publicité très rassurante sur les ailes "offrant un très haut niveau de sécurité ...", si bien que l'on a parfois tendance à oublier que ça ne fait pas tout. Mais aussi, soyons honnête, sur le côté un peu particulier de notre activité, qui ne peut être pratiquée qu'avec un goût certain pour l'adrénaline. Voler même dans des conditions très calmes, ne serait pas dans les possibilités de tout le monde, mais en plus, affronter l'aérologie agitée, demande un goût pour les activités pimentées. Même si l'on sait que ça va être chaud, affronter un thermique qui va faire hurler le vario, quand on sait tenir sa voile, c'est assez excitant. Ne croyez pas que je sois un fou furieux, amateur des sports extrêmes, non au contraire, je fais partie de ceux qui savent renoncer. Simplement, je crois que l'on ne peut pas ignorer cet aspect de notre activité. Ensuite, le parapente, c'est comme la voile, quand certains rentrent parce que c'est trop fort, c'est le moment que choisissent les autres pour sortir, le problème c'est de convaincre les premiers de le faire. Car on est aussi sur un autre sujet, notre ego. Si lui vole alors je peux le faire, si untel arrive à voler avec cette voile, alors moi aussi je dois être capable le faire. Si on a fait beaucoup de km, et qu'il y a du monde en l'air, on va avoir envie de les rejoindre. Alors bon, bof... Le côté adrénaline je crois que c'est un peu une excuse facile souvent et pas tout à fait dans le sujet. On parle de conditions "fortes horribles" souvent rencontrées cet été: brises fortes, vent soutenu, thermiques cisaillés, etc .. Il y a une grosse marge entre ça et de saines conditions fortes avec des thermiques forts pas de vent et pas de brises comme on peut trouver au printemps quand il y a encore une limite neige-sapin. Les vraies conditions "fortes" sont pas si dures à utiliser, au contraire, pour un pilote qui touche sa voile et qui pilote correctement ca va très bien et c'est plaisir A mon avis, personne n'aime voler dans du fort-horrible. Dans ces conditions, c'est souvent le festival de la frontale et ça fait juste chier en fait, c'est horrible a voler et si il n'y a aucun plaisir il faut juste arrêter... Pour les ailes "sûres" c'est la même chose. Conditions horribles tout le monde est à la meme enseigne, ça ferme et ça enlève du plaisir. Les gens sont pas totalement débiles ils volent le plus souvent des équipements qui correspondent à leur pratique et niveau. Les marques ne mentent pas Tout ça c'est difficile à évaluer. Des gens passent à un endroit a telle heure c'est joli a voler, tu passes 1/2h après c'est une succursale de l'enfer. Ça vient du pilote, des conditions du moment, de plein de facteurs durs à définir. Ce qui est sûr c'est que les sécheresses de cet été ont rendu souvent la masse d'air un peu frustrante et pas forcément propice au km facile et plaisir En fait les accidents n'arrivent pas uniquement, lorsque les conditions sont extrêmes. Des accidents graves ont eu lieu, alors que les conditions n'étaient pas exceptionnelles, avec des pilotes connus pour être raisonnables et expérimentés. Mon post voulait pointer du doigt, que bien sûr les conditions de canicule ont ajouté un facteur aggravant, mais si on veut parler accidentologie, il faut voir plus large que les simples conditions aérologiques. |
Guy67: Donc en conclusion c’est la faute à pas de chance ! On progresse, c’est magnifique ce début de prise de conscience. Je continue à penser que prévoir où imaginer son vol avant de tirer sur les élévateurs est bien mieux que tenter de faire une analyse de son vol au retour au sol. |
piwaille: Citation de: Willitou le 24 Août 2022 - 01:20:00 Un jeune pilote de passage qui se présente à Planfait par vent de NE pourrait trouver le décollage bien tranquille et se faire plier en deux dès sa sortie de décollage par un rouleau dont la survenance est assez peu visible ni prévisible à l'observation. visiblement le rouleau est assez prévisible pour que tu le connaisses. Alors que l'analyse d'un jeune pilote ne soit pas assez pointue pour l'anticiper, je suis d'accord. C'est pour cela qu'un jeune pilote DOIT compléter son analyse personnelle avec le recueil d'informations auprès de locaux expérimentés (menfin moi j'en suis resté là, pas très jeune, mais je complète systématiquement) Dans le cas contraire : prendre une décision (Go/NoGo) sur la base d'informations partielles et d'analyse erronée est juste une erreur d'analyse du commandant de bord. mais je suis preneur d'autres exemples (sauf la météorite) où la responsabilité ( ≠ culpabilité) du CdB pourrait être exonéré :trinq: |
Willitou: Si tu as la certitude que tu es capable avant de décoller de garantir que ton vol ne se passera pas sans désagrément tu es très fort. Moi je dis que ce n'est pas si simple. Avant de décoller, j'ai plusieurs sources d'information : 1. les prévisions qui ne sont pas parfaites (il suffit de comparer les sites) 2. mes observations en montant au décollage (à pied dans 99% des cas) 3. mes observations sur le décollage 4. les balises dans les alentours Je sais déterminer les journées ultra calmes (rares) et les journées non volables (dans mes limites). Entre les deux, la prise de décision comporte un risque non observable ou que je n'ai pas observé. Ensuite je complète ma SIGR sur ma motivation, mes objectifs du jour, mon matériel, ma forme physique, "ma charge mentale", ... J'intègre aussi mes retex de mes précédents vols. Ensuite je prends une décision : je décolle ou pas. Ne pas décoller c'est 20 minutes de descente donc ce n'est pas un souci. J'ai depuis le 01/01/2022 presque 250 décollages depuis Planfait. Je constate que sur ces 250 vols ; j'en ai quelque uns qui ont déjoué mes pronostics en bien ou en mal. Les retex permettent parfois de comprendre. Pourtant j'ai quelques vols pour lesquels je n'ai pas d'explications. Tout ceci n'enlève pas le fait que certains (certain jours) font preuve de surconfiance et se font plier et d'autres paient le prix fort certaines compétences en devenir. Je pense qu'il existe des cas de pilotes accidentés ou décédés où la faute à pas de chance est malheureusement une explication. |
plumocum: Citation de: Guy67 le 24 Août 2022 - 17:14:32 Je continue à penser que prévoir où imaginer son vol avant de tirer sur les élévateurs est bien mieux que tenter de faire une analyse de son vol au retour au sol. Je pense exactement le contraire :-P Prévoir ou imaginer son vol avant de tirer ses élévateurs relève d'un don de prémonition hors du commun si le vol s'est déroulé comme prévu (sauf à faire du gratte sapin sur le même site pendant tout le vol). Ne pas faire une analyse de son vol au sol pour en tirer une expérience et éviter de refaire les mêmes erreurs...comment dire :grat: ben non, j'ai pas de mots. Citation Donc en conclusion c’est la faute à pas de chance ! En conclusion, ça fait 25 ans que j'ai de la chance. Bon, ben je change pas une équipe qui gagne. :trinq: |
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