On a frolé la catastrophe
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thierry_c:
Citation de: Fraclo le 09 Février 2023 - 14:21:18

Celui qui me dit qu'il arrive à la sentir, je m'en méfie.....si yavais une méthode on l'aurait depuis le temps que les copains se cartonnent. Comme dit Willitou, chez nous (puy de dome/massif central), c'est passé de phénomene exeptionnel à courant.

Ce qui me "stress", c'est l'absence de vent alors que ça thermique. En été, on peut se le représenter, en hivers comme toi c'est plus compliqué. Dans ces cas, je tris mes suspente et je remonte dans mon cone pour etre un peu plus "pret" à me jeter sur la voile.
Ce qui me panique, c'est la voile qui se ré enroule par le bord d'attaque (on le voit parfaitement sur ta vidéo).....perso, c'est le signe qui me fait me jeter sur ma voile et gueuler "DUST".......

Et comme ici, on n'a pas de plumocum dans les herbe, ben j'ai jamais entendu de sifflement  :P

il y a des signes quand même !
sur le deco sud de st hil quand c'est cul sur la manche du haut, face au deco mais avec des cycles non régulier voir régulièrement aucune manche d'accord (celle du haut et les deux du deco) c'est souvent qu'un dust ce prépare !
Fraclo:
Oui, c'est vrai tu as raison......mais ces signes sont souvent identifiable sur un site donné par un gars qui y vient souvent et qui connait bien.
Quand tu es dans la pampa, sans manche à air, sur un site que tu ne connais pas ou que tu ne pratique que rarement, ca commence à devenir un peu plus complexe.

Ce que je voulais dire c'est que tu as toujours un mec qui vient t'expliquer que ca se passe dans tel cas tel cas tel cas et que meme parfois il en profite pour l'enrouler jusqu'au plaf......  :grat:

A mes yeux, c'est vraiment le phénomène complexe à prévoir et à même à indentifier à temps, et ca nous force à l'humilité. On a eu tellement de cartouches chez nous qu'on est nombreux à etre assez traumatisé du truc.
6 ril:
C'est vrai que sur les signes, il faut rester humble. Quand on a l'habitude d'un site, on a quelques repères, mais en mode exceptionnel... Pour rappel c’était un 4février, il fait 4 degré sur un sommet enneigé à 2000m, tu t'attends à tout sauf a ca ! (d'ou les cartons). Le nombre de fois ou on arrive sur les cimes et on étale pour faire un dos voile et courir comme des dératée sur la neige pour décoller parce qu'il y a 0 en vent... je saurais effectivement maintenant qu'il faut se méfier dés que ca bouge alors qu'il n'y avait rien auparavant, mais imaginez la surprise par la rapidité du phénomène. Il n'y a pas de bruit, rien ne s'élève, pas de branches qui s'affolent devant nous... on essaye de comprendre, s’interroger sur ce qu'on a raté  (d'ou mon intérêt à vos réponses). Je vais quand même retenir la chose suivante, quelque soit la tendance, je vais dorénavant prendre mes freins avant de m'installer.
thierry_c:
Citation de: Fraclo le 09 Février 2023 - 16:03:19

Ce que je voulais dire c'est que tu as toujours un mec qui vient t'expliquer que ca se passe dans tel cas tel cas tel cas et que meme parfois il en profite pour l'enrouler jusqu'au plaf......  :grat:

ha le même genre de gars qui t'explique qu'il a semé les motards de la gendarmerie sur l'autoroute avec ça 125 rdlc  !
c'est un exemple, mais c'est du vécu et c'est bien resté dans ma mémoire :mrgreen:
coumeduger:
Salut
S'il y a des ascendances thermiques au dessus de surfaces enneigées, nous ne devons pas nous étonner qu'il puisse tout aussi bien y avoir des manifestations violentes de celles-ci au sol.

2nd constat : l'expérience venant, nous avons tendance à chercher à décoller au plus haut et au plus près des ascendances, donc des collecteurs.
Le risque en vaut-il la chandelle ?

En tout cas c'est ce que notre 'conscience statistique' nous suggère. Et sur un site, comme sur des déco très fréquentés en montagne, c'est le 3ème constat, la majorité des pilotes observant les décollages, et les premières minutes de vol de ceux qui les précédent, vont ensuite se positionner à l'endroit d'où 'ça décolle et ça monte' le plus vite, ignorant au passage, quand ce n'est pas pour en rire, quelques gonflages et décollages scabreux !

Des non-événements, car il affecte 'l'autre', qui forcément est 'moins bon que nous' et 'maîtrise pas', qui pourtant devraient nous alerter du danger de se retrouver un jour ou l'autre sur la trajectoire d'un dust.

Typiquement, les faces sud en versant nord des Pyrénées sont très favorables à la formation de dust : on y décolle souvent face au soleil, au milieu de dizaines d'autres parapentistes, dans une brise de pente bousculée par les déclenchements thermiques, avec une insouciance seulement contrariée par l'irruption d'une brise antagoniste, témoin de la mise en route de l'échange plaine-montagne, dans les versants opposés. (*)

D'expérience de ceux-ci, on constate qu'il y a des profils 'nids de dust', comme des nids de vipères !

En période de sécheresse estivale, comme sur toutes les journées de réchauffements diurnes rapides, au printemps comme à l'automne, par tendance nord faible avec l'air sec qui va souvent avec, ou à l'approche de fronts froids ou de fronts d'advection, ces zones vont acquérir encore plus de puissance et devenir des phénomènes dangereux par leur déclenchement brutal et imprévisible.

A quoi ressemble ces reliefs dangereux ?

Ce sont souvent des sommets aplatis dominant des versants abrupts, des crêtes où des effondrements ont formé des cuvettes abritées des brises qui les coiffent où l'échauffement peut être très important, augmentant d'autant la 'cylindrée' des dusts qui y naissent.

Notez que pour le promeneur, ces cuvettes sont souvent engageantes parce que se sont souvent de magnifiques belvédères, verdies parce que fertilisés par les animaux sauvages et les troupeaux venant s'y abriter depuis des lustres. Pour le parapentiste qui prend soin de sa voile en l'étalant sur l'herbe grasse, c'est un faux ami, un 'piège' !

Lorsqu'un tel profil se présente à vous, observez plutôt le relief environnant pour trouver un endroit où la rupture de pente est moins marquée, où la brise de pente est régulière plutôt que cyclique, un profil en forme de selle de cheval (s'il est le siège d'un effet venturi, il suffit souvent de descendre de seulement quelques mètres dans la pente pour pour moins le sentir) plutôt que lame de couteau, une zone en dos de cuillère plutôt que cuvette, etc.

Ignorez l'appel des 'sirènes du thermique' et le 'mirage' du gain instantané.... prenez le temps d'observer les insectes, les oiseaux... Imaginez les écoulements et les déclenchements thermiques, les collecteurs et déclencheurs en aval que vous pourrez exploiter après quelques secondes de vol stable, bien installé dans votre harnais, après un gonflage et un décollage sécurisé.

Une bonne entrée en matière pour un bon vol, qu'il dure 30' pour plusieurs heures.

(*) L'exemple pyrénéen le plus populaire : les déco orientés est qui dominent le col d'Azet et le lac de Loudenvielle, sur le site de la station de Val Louron, qui sont témoins de gains spectaculaires, mais aussi régulièrement d'incidents de vol importants et d'accidents.

Je citerai aussi, à l'extrême sud du site de la station Peyragudes (65), un site de départ en cross réputé du fait d'un accès par des pistes d'altitude, avec un déco étroit en crête surplombant des vallons ensoleillés et des versants abrupts, où les pilotes dédaignent les départs matinaux en versants est, préférant décoller dans le versant opposé quand l'activité thermiques est bien établie... et les dusts avec ! :vrac: Magnifique mais... 'chaud' !
C'est vous qui voyez.
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