Le danger du parapente, repenser notre pratique |
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duplo: Citation de: Man's le 09 Juin 2019 - 23:54:12 ... les Pierre Naville, Xavier Murillo ou Benoit Bayon qui nous ont quitté trop tôt et dont on peut supposer qu'ils savaient ce qu'ils faisaient, montrent bien qu'on ne peut pas parer à toute éventualité ! hmmmm .... ca mériterait de détailler un peu la "démonstration" et les suppositions, sans (trop) édulcorer le tableau. pour avoir *vu* souvent P Naville à Annecy ou au Grand Bornand, il n'était pas le dernier à sortir la voile du sac, et le plus souvent c'était en bi. c'était un type hyper attachant, et il nous manque, mais, AMHA, ca ne rendrait pas honneur à sa mémoire que d'en faire une "victime partie trop tôt". |
Man's: Il ne s'agit pas ici de rendre honneur à sa mémoire ou pas, je pense que tout le monde savait apprécier le personnage à sa juste valeur, tant sur le plan des qualités humaines que celles de vol. Mon point, c'est qu'il lui est arrivé quelque en vol chose d'imprévu (donc ça existe bien contrairement à ce que veulent (faire) croire certain(s) ), et qu'il n'a pu ou su le gérer, même avec son niveau d'expertise. |
wowo: Citation de: Man's le 10 Juin 2019 - 07:32:56 Citation de: wowo le 10 Juin 2019 - 01:28:54 Tout au plus pour le retour à la pente, et encore... en quoi il est question d'impondérables dans les possibles accidents que tu cites ? Ce ne sont pas les éléments que j'ai listé qui sont eux-mêmes impondérables, mais leur issue : la plupart du temps ça se passera bien, mais il y aura malheureusement toujours des fois où ils seront hors de contrôle du pilote, qui s'en sortira, ou pas, selon un facteur chance difficile à quantifier mais indéniable (que tu l'admettes ou non). Vu sous cet angle bien sûr que je suis d'accord avec toi et je n'ai d'ailleurs jamais dis autre chose ; l'issue d'un accident peut avoir des conséquences très différentes suivant que l'on ai de la chance ou non. Pour autant, l'issue est la fin de la chaîne des choix, décisions et actions qui auront conduit à l'accident. La où chance ou malchance n'ont que peu de place, c'est au début de l'histoire quand on fait les choix, quand on prend les décision, quand on fait les actions qui nous mène à l'accident. Il est plus efficace d'éviter les conséquences d'un accident en évitant l'accident que d'espérer "gérer" celui-ci avec nos compétences ou... notre chance. Le pêcheur qui a entraîné 3 sauveteurs à sa suite a t-il été victime d'une vague scélérate ou d'un mauvais choix de sa part de sortir en mer alors même que la tempête était annoncé ? Pour la plupart des accidents de vol-libre, la question de fond est la même. Et penser que chance ou malchance peuvent être responsable à notre place de notre destin me semble définitivement une curieuse façon de concevoir notre rôle de commandant de bord. Faut vraiment espérer que les pilotes de ligne n'aient pas cette approche fataliste. :trinq: |
fabrice: Pour avoir savoir connaissance en aéro et prendre la météo, pour connaître mon jardin, il m'est arrivé par 2 fois de prendre des événements violents dans des journées normales, si pour l'un, en fin de journée, je peux penser que c'était un échange d'air entre le côté vosgien et alsacien, pour l'autre je n'ai toujours aucun début de piste. La lecture ou l'anticipation des phénomènes aérologiques demandent de l'expérience, du ressenti,... Mais je suis persuadé que pour certains, certes rares, c'est quasi-impossible du fait justement de cette rareté. Ce n'est pas que notre prudence qui nous a fait passer entre les écueils, il y a une part de chance d'avoir pu progresser en évitant les situations dangereuses et non répertoriées de notre bibliothèque. |
piwaille: :coucou: Citation de: Man's le 10 Juin 2019 - 10:06:13 Mon point, c'est qu'il lui est arrivé quelque en vol chose d'imprévu (donc ça existe bien contrairement à ce que veulent (faire) croire certain(s) ), et qu'il n'a pu ou su le gérer, même avec son niveau d'expertise. imprévu :bien/mal: imprévisible ? Je fais parti de ceux qui pensent qu'en parapente il n'y a pas d'imprévisible. Il y a des pilotes qui poussent plus ou moins leur analyse (et donc l'imprévu c'est juste la frontière entre la limite de réflexion du pilote et l'analyse possible à postériori) Nous en avions parlé lors de l'accident du vautour avec les dusts. Une journée + site à Dust, ça se prévoit. ça peut s'éviter (ou bien au contraire on peut juger que le risque est suffisamment faible pour que ça vaille le coup de se mettre en l'air - mais si le risque survient, on ne peut pas dire que c'était imprévisible). à contrarioCitation de: a-r-h le 09 Juin 2019 - 20:38:44 des mecs (l'année dernière en juin) qui volent sous un nuage d'une épaisseur inconnue (et si ça sur-développe tu fais quoi ?!) à la Dent de Crolles, épaisseur inconnue par qui ? Ce n'est pas parce que toi tu ne sais pas évaluer l'épaisseur du nuage qu'aucun pilote ne sait le faire (ce qui ne donne pas un blanc seing aux pilotes qui parfois volent effectivement sous des nuages dont ils n'ont pas évalués l'épaisseur). bref et pour résumer les deux interventions : toujours se méfier de ce qui est évident pour nous et dont la conclusion peut être radicalement différente pour un autre Le "secret" d'un bon pilote étant de ne pas envisager que sa propre analyse (biais de confirmation) mais de chercher aussi les signaux inverses à son analyse ...sachant que la note finale n'est pas rouge ou verte, mais un continuum entre les deux où chacun doit fixer sa limite (qui varie en fonction de sa fatigue du jour et de plein d'autres critères) pour voler ou pas. |
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