Le danger du parapente, repenser notre pratique
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Pascal H:
Citation de: Charognard le 19 Août 2019 - 05:09:41

PascalH, pour ta règle #1, il y a une règle dans l’aviation qui passe avant les règles de priorité, celle d’éviter l’abordage.

Bien d'accord. Malheureusement cette règle ne figure sur aucun panneau d'information des sites de vols FFVL,
qui rappellent très souvent les priorités alpha du manuel (dégagement à droite),
Eviter l'abordage en aviation, est un cas de figure extrêmement rare, car nous sommes dans un très grand volume.

Je préfèrerais qu'ils mettent l'accent sur cette règle là, plutôt que sur la règle à droite avec les beaux dessins; qui devrait passer en second lieu.
Car le parapente se pratique dans un volume infiniment plus petit que celui de l'aviation motorisée.
En tout cas ça m'aurait évité une lombaire de ne pas jouer au "bon élève" à l'époque.
Venant du para, j'étais psycho-rigide et je respectais les règles qu'on m'avait apprise (ce qui est valable en para).

Alors si ça peut sauver celles d'autres pilotes qui croiserait un "volant-béa", c'est pas si mal d'en parler pour le rappeler.

En résumé, repenser sa pratique, c'est aussi tenir compte :
- des conditions de trafic parapente de plus en plus dense sur les sites  (et qui ne serait pas tolérées en aviation VFR)
- du niveau général de plus en plus faible, au vu du nombre de pratiquant
- du surnombre d'écoles qui forment des touristes volants incompétents parce que c'est un business commercial pour elles, une mode.
- du fait que les manuels abordent un monde idéal de bisous-nours volants, qui ne sont pas en phase avec les pratiques actuelles (surcharge des sites).

Repenser sa pratique, c'est reconnaitre que la sur-fréquentation et la non régulation pose un réel problème de sécurité actuellement.

Parapente Samoens:
Tu es gentil mais mettre l’incompétence des pilotes sur le dos des écoles est un peu gonflé.

Nous expliquons les règles de priorité sans oublier que la règle prioritaire est d’éviter les situations de collision.

Nous ne pouvons pas être tenu responsable du manque de suivi de certains pilotes. Nous proposons des stages de tous niveaux, ce n’est pas de notre faute si les pilotes ne viennent pas.

Tu faisais d’ailleurs parti des pilotes qui volent en ´autonomie´ sans avoir toute la formation qui t’aurais évité de te faire mal. A toujours critiquer les autres qui encombrent le ciel on oublie que l’on fait souvent parti du problème.
a-r-h:
Il y a je pense une part de vérité dans les 2 commentaires précédents.
Le principal problème étant que, effectivement, pas mal de pilotes ne se forment pas assez (quand ils se forment).

Cela dit, pour parler de mon cas perso de mes toutes premières formations (lors d'un stage de 3 jours après une première semaine d'init), à aucun moment on ne m'a expliqué à quoi ça servait dans la vraie vie de stopper le tangage lors d'un exercice de tangage...
Je vois tous les jours (où ça vole...) à St Hil des mecs se prendre des belles abattées sans bouger le petit doigt.

Mal formés ou pas formés du tout ? (c'est une vraie question).
Pascal H:
(@) Patrick
Quand j'ai commencé à voler seul (vers 2002), nous étions rarement 5 au même déco.
et j'ai même souvent volé seul, sur des déco sauvages, des retours de rando pédestre.
8 ans plus tard, (2010) en revolant à la Forclaz, j'ai eu un choc de surfréquentation.
Et la situation n'était rien à ce qu'elle est actuellement. Catastrophique !

La bousculade due au biplaceur pro montre bien l'augmentation d'affluence sur les 15 dernières années.
On se gare quand ils arrivent, que ce soit à la Forclaz, ou à Chamoux dans une moindre mesure, puisqu'à la Forclaz c'est du flux quasi continu.

Le fond de ma pensée, c'est qu'il ne faut plus voler sur ds sites surfréquentés.
Les règles officielles sont restées les même avec un trafic multiplié par 10.
Combien de licenciés en 2000 et combien en 2019 ?

Et on va les retrouver condensé sur les sites où on peut rester en l'air un certains temps sans savoir voler.
Pour moi, c'est un réel danger. et donc des sites à éviter si on ne peut pas sortir du bocal.

A comparer avec la FFP, le brevet FFVL est un brevet "bonux-loisir-fun".
Aucune rigueur, écoles privées, et relations commerciales qui l'emportent sur une activité raisonnée.
Pascal H:
Citation de: a-r-h le 19 Août 2019 - 14:28:29

Mal formés ou pas formés du tout ? (c'est une vraie question).

Pour ma part, mes 30 premiers vols étaient sans aucune formation de parapente et sans brevet de parapente.
Comme pas mal, j'avais un brevet de paramoteur.
Suffisant pour aller voler légalement en montagne avec une assurance RC et IA, sans savoir pourquoi il fallait contrôler un tangage.

EST CE NORMAL  ?
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