Le danger du parapente, repenser notre pratique
<< < (28/53) > >>
calvat1:
     Après ça y a plus qu'à regarder une série de vrac sur YouTube et c'est sur qu'on revend tout.  Et ben oui c'est une discipline à  risque , il faut en être conscient et l'accepter au même titre que la haute montagne ou la moto sportive.
M@tthieu:
Petites anecdotes. A Passy Plaine Joux où je passe l'été il y a des écoles et donc des pioupious. Ils regardent les parapentistes plus ou moins confirmés s'envoler, monter en thermique, s'éloigner : la magie du vol. On a tous eu ces yeux admiratifs et on s'est tous dit qu'un jour.. Et on l'a fait. Mais on ne se contente plus du bocal, plus du cross de 15 km qui paraissait le bout du monde et puis avec le temps, ce sont les 50 pour le brevet confirmé puis 100 puis on achète des voiles qui vont nous aider à voler plus loin, plus longtemps. Le cercle vicieux de nos propres envies s'agrandit. Hier donc, je me fais remonter au déco par un jeune de 20 ans en Sigma 9 trop sympa et trop bon : hélicos dabs tous les sens avec sa voile et Infinit avec sa voile d'acro. 5 ans de parapente. Un cross de 101 km en juillet, bref.. Et le plus marrant c'est qu'il me connaissait "il y a deux ans, j'étais en Koyot et je te voyais évoluer en M6". Je me suis senti vieux sur le coup et qu'ai-je fait en deux ans DE PLUS ? Pas grand chose en comparaison de ce Lucas (il m'a fait penser à Star Wars. Lui élevé à YouTube et à la CFD, vivant toute l'année dans un jardin propice au parapente, il ira très loin. Mais là où je voulais en venir, c'est que sans parler d'ego, le penchant naturel est de faire toujours "mieux" et il faut une sacrée dose de sagesse ou d'abnégation pour refuser la spirale du "toujours plus"
plumocum:
Il y a des millions de façons de gacher sa vie. Ne rien en faire en est une. Le pire pour les autres est de ne rien en faire en leur nom.
Quant à l'aspect raisonnable de la pratique, tout dépend du curseur. Perso je ne connais pas beaucoup de skieurs qui ont passé leur vie sur la même piste verte. Ni de cyclistes qui ont gardé les roulettes sur leur monture.
Perso, le fait de m'engager de temps en temps est aussi une façon de me sentir vivre. Inutile de rajouter à ma culpabilité.  Si je ne vivais pas comme ça j'en serais probablement malheureux.
Quand au rapport aux autres, je je connais pas grand monde qui ne raconte pas son vol aux autres après l'avoir fait. La déclaration en ligne autant que les effusions sur les watzapp s'inscrivent dans ce schéma. C'est une certaine façon de trouver de la reconnaissance auprès des autres et de s'inscrire dans son environnement social. Certains diront 'l'égo'. Ben ouais,  peut-être juste ça. Un truc humain quoi. Ce rapport aux autres finit par disparaître mais souvent au terme d'une longue carrière où cela n'aura été qu'une étape de plus. Inutile de se cacher derrière tout un tas de blablas. Le schéma est tellement classique qu'on pourrait presque en faire un lexique.
ALPYR:
Citation de: akira le 11 Août 2019 - 23:38:27

Ne jamais reconnaitre que certains accidents arrivent par hasard ou par manque de chance, c'est etre dans un fantasme pueril de toute puissance.

Moi je veux bien admettre la possibilité théorique d'un accident par "hasard" (définition ?) ou par manque de "chance" (définition ?). Et je crois même que certains exemples exceptionnellement exceptionnels ont pu être contés sur ce forum.
Mais le hic c'est qu'il ne m'est jamais personnellement arrivé un seul accident ou incident par hasard ou manque de chance. Et que je n'arrive pas à me souvenir d'avoir jamais eu connaissance directe d'un accident du au hasard ou au manque de chance...
M@tthieu:
Il y a toujours une explication à un incident ou accident mais la part de chance ou malchance existe aussi. Une bulle transitoire qui monte de la combe juste au moment où tu passes alors que celui d'avant ou celui d'après n'ont pas eu l'ombre d'un frémissement de pliage de stabilo.. Après un pilote doit être prêt à tout !
Navigation
Index des messages
Page suivante
Page précédente