Le danger du parapente, repenser notre pratique |
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Lassalle: Citation de: wowo le 10 Août 2019 - 14:07:05 Citation de: JustinBieber le 10 Août 2019 - 13:43:52 qui remplit ce document pas très factuel, plein de conditionnel et plein de jugements? (tous les voyants au rouge, pas de contrôle mutuel, etc...) Ça c'est ton point de vue et je ne le partage pas. Ce document est aussi factuel tout en étant évolutif dans le descriptif des faits et circonstances, qu'il lui est possible d'être pour ne pas se substituer aux enquêtes éventuellement encore en cours. Il me semble normal d'utiliser le conditionnel lorsqu'il est question d'émettre une hypothèse éventuellement parmi d'autres possibles et non pas un jugement unique. De même que ce n'est pas un jugement de valeur quant à la personne que de préciser des faits qui malheureusement sont indéniables, comme l'absence de contrôle mutuel ou encore que les voyants étaient au rouge. Ce sont des réalités qui si on ne peut/veut les entendre conduiront inévitablement à la reconduction d'accidents du même type. Cette base de donnée publique des accidents mortels en vol libre est une avancée dans la recherche de solutions à une accidentalité inacceptable qui répond en plus à une demande de la part des pratiquants. On la doit à Jean-Marc Galand moniteur de parapente et Président de la Commission Sécurité Nationale de la FFVL et à cette commission dont les membres sont, faut-il le rappeler, des bénévoles au service de la communauté vol libre. Du coup, en relisant tout ceci, il me semble que c'est plutôt toi, Justinbieber, qui fais dans le jugement rapide et facile à propos du travail de gens qui s'investissent pour le bien commun. :+1: avec wowo sur ce sujet ! Je pense qu'il doit être assez difficile de tenir à jour un tel fichier des accidents mortels "en temps réel". En effet les renseignements concernant les accidents mortels de pilotes licenciés à la FFVL doivent mettre du temps à être connus. J'imagine bien que la famille et les proches de la victime ont d'autres soucis en tête pendant les premiers jours qui suivent l'accident que celui d'informer la fédération de celui-ci et des circonstances associées. Peut-être la fédération a-t-elle des remontées de la part des amis de la victime ou bien est-elle renseignée par l'information donnée dans les médias (presse en particulier) comme c'est par exemple le cas sur ce forum ? Je rappelle que pour tout accident mortel survenu à un pilote licencié, la FFVL engage une enquête approfondie confiée à un conseiller technique national de la fédération. Il est bien sûr facile de critiquer le fait que la fédération ne serait pas suffisamment performante ou efficace sur tel ou tel sujet. Ce sont des critiques faciles et récurrentes sur ce forum. Peut-être faut-il rappeler une nouvelle fois que la fédération est composée : - d'une poignée de salariés (détachés par le ministère des Sports ou salariés de la fédération) ; - de professionnels faisant fonctionner le réseau de formation (écoles) lié à la fédération ; un grand merci à eux pour ce travail indispensable et difficile ! - de centaines de bénévoles qui s'investissent pour la défense et l'organisation du vol libre en France et ceci à tous les niveaux : clubs (gestion des sites en particulier), CDVL, ligues, niveau national : commissions nationales, dossiers nationaux (espace aérien, Parcs nationaux, etc.), Comité directeur fédéral, Bureau directeur national. Cet engagement des bénévoles représente une énorme dépense d'énergie et de temps (non rémunérée évidemment !) au service de l'ensemble des pilotes (licenciés ou non d'ailleurs). Si vous trouvez que l'action de la fédération est insuffisante ou pas assez réactive sur ou tel sujet, investissez-vous dans son fonctionnement (club, CDVL, Ligue, niveau national) ! Il est évident que l'action de la fédération n'est pas parfaite, mais son fonctionnement est directement lié à l'investissement de centaines de bénévoles pour que cela fonctionne au mieux. Et si on a l'avantage de disposer en France d'une "réglementation vol libre" qui est l'une des plus attractives d'Europe et que beaucoup d'autres nations nous envient, c'est bien à la fédération (et entre autres à ses bénévoles) qu'on le doit. Alors les critiques récurrentes sur ce forum sur l'action de la fédération sont parfois assez pénibles à lire... :trinq: Marc |
Pascal H: Pour en revenir à l'origine du post, "notre pratique" je dirais ceci. Je pratique pleins de machines, mais le parapente est radicalement différent de tout ce qui vole en aile rigide. Je peste sur le manque de données, là où partout ailleurs, on connait parfaitement les vitesses de vols des machines. Quand j'ai commencé en parapente j'étais totalement perdu, pas de repère de vitesse air…. ! et surtout en fin de compte, un domaine de vitesse air très restreint. on passe très rapidement de la vitesse de décrochage à la vitesse de fermeture (moins de 30km/h de différentiel ?) là où d'autres bécanes ont 200km/h de différentiel. La marge d'erreur tient dans un mouchoir de poche pour le parapente. On fait le singe pour apprendre en regardant les autres, ceux qui posent à la verticale au ralenti, ceux qui arrivent sur le cul en vent arrière, cela m'a longtemps laissé sans repère. En para, mes atterro étaient toujours dynamique (normal avec une finesse 2...) En parapente on est dans une bulle curieuse, qui parfois même monte !! et finalement toujours au ralenti. Les dangers du parapente viennent clairement du domaine de vitesse air, du fait qu'il soit capable de faire du gain dans le thermique, et de toutes les choses magiques qu'ils fait. Mon avis est qu'il faut complètement arrêter de croire que la magie du vol en parapente est gratuite et éternelle. Elle est toujours provisoire, les portes de l'incident guettent aux deux bouts du domaine de vitesse. Donc pour ce qui est de modifier la pratique, perso, j'arrête les décollages à l'arraché dans du vent trop fort, les déco dans les météo turbulentes, les décollage de héros (ou de clown en ce qui me concerne) je préfère réduire la quantité et rester moins longtemps en l'air et plus longtemps en vie. Le parapente c'est peut-être trop vite démocratisé. Trop magique, trop beau, trop commercial. |
wowo: Il est intéressant de consulter tant qu'ils sont disponibles les historiques des balises de Breitenbach, du Drumont et du Treh par ex. pour constater l'effet et conséquences de l'arrivée d'un front sur les conditions aérologiques et dans quelle maille de temps et là on est dans le Grand Est, dans les Vosges. Dans beaucoup d'endroits cela peut aller encore plus vite, plus fort. Les questions que l'on peut tous se poser tout personnellement dans la mesure ou l'arrivée de ce front était clairement annoncé, est ; Aurais-je volé aujourd’hui et jusqu'à combien de temps avant l'arrivée prévue de ce front ? :shock: |
wolfd: Citation de: Pascal H le 11 Août 2019 - 20:14:14 Pour en revenir à l'origine du post, "notre pratique" Mon avis est qu'il faut complètement arrêter de croire que la magie du vol en parapente est gratuite et éternelle. Elle est toujours provisoire, les portes de l'incident guettent aux deux bouts du domaine de vitesse. Donc pour ce qui est de modifier la pratique, perso, j'arrête les décollages à l'arraché dans du vent trop fort, les déco dans les météo turbulentes, les décollage de héros (ou de clown en ce qui me concerne) je préfère réduire la quantité et rester moins longtemps en l'air et plus longtemps en vie. Le parapente c'est peut-être trop vite démocratisé. Trop magique, trop beau, trop commercial. Assez d’accord avec toi. Mon point de base étant que meme en prenant les precautions max, donc meme wowo, on s’expose a un danger reel. Ce qui est le cas de tout dans la vie soyons clair, mais en parapente beaucoup plus que dans une majorité de sports. Et je trouve que parfois ces dangers memes minimises au possible restent trop lourds. |
wowo: Citation de: wolfd le 11 Août 2019 - 21:45:26 [...] [...] Mon point de base étant que meme en prenant les precautions max, donc meme wowo, on s’expose a un danger reel. Ce qui est le cas de tout dans la vie soyons clair, mais en parapente beaucoup plus que dans une majorité de sports. Et je trouve que parfois ces dangers memes minimises au possible restent trop lourds. Le fait est que si on pense ainsi, la seule réponse possible est effectivement ou d’arrêter l'activité ou d'accepter d'être une victime en puissance. Dans ce dernier choix il me semble qu'à part être enfant unique et pupille de la Nation (seul au monde quoi) c'est vraiment faire preuve ou d'une inconscience totale ou d'un égoïsme absolu, voire des deux. Si on prend l'exemple de ce dimanche et des prévis pour le massif vosgien, j'avais déjà décidé hier soir de ne pas déballer mon aile aujourd'hui et c'est l'avis que j'ai aussi exprimé à tous ceux qui me l'ont demandé (et qui à priori l'ont suivi) D'autres, cela n'est pas étonnant en soi, en choisi de voler aujourd'hui tôt le matin pour la plupart mais aussi plus loin dans la journée en fonction de leurs estimations quant à la fiabilité des prévis et/ou capacités de détecter suffisamment à temps le changement. A combien de l'échéance se sont-il posé ? Quel est le crédit qu'ils ont accordé aux prévisions ? Quel est le crédit qu'ils accordent à leurs propres capacités et compétences. C'est dans une telle configuration météo qu'un très bon pilote a trouvé la mort en 2017, arraché du sol et projeté sur des rochers. Moi j'étais dans le doute, à tort et peut-être dans l’excès de prudence sans doute pour la matinée mais... pas frustré au vu des historiques balises. :ppte: |
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