Le danger du parapente, repenser notre pratique |
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M@tthieu: Citation de: Charognard le 04 Août 2019 - 14:13:25 M@tthieu, va voler un grand coup avec pour objectif « ça passe ou ça casse » et ça presse sinon, tu vas devenir un dégonflé finit qui tremble devant tout et qui casse l’ambiance des autres pilotes sur les décos. Tu ne veux pas devenir un de ces vieux débris qui traînent sur les décos à dire plein de commentaires à voix haute pour jouer dans la tête des autres et faire redescendre tous le monde en navette quand ça pourrait décoller les 2 mains dans les poches, hein ? Je pense que je vais tenter ce coup de "ça passe ou ça casse" ;) advienne que pourra. On va voir si Nietzsche a dit vrai ! Par contre, non, je ne veux pas être le pollueur de cerveaux du déco. Ca me gaverait de décourager les bonnes âmes d'un superbe vol !! |
M@tthieu: Citation de: wowo le 04 Août 2019 - 14:50:06 Maintenant si ce sont mes "tirades sécuritaires" qui ont amené ce changement de ressentis en toi. Je ne peux que m'en féliciter intérieurement si peut être cela t'évitera dans le futur de finir dans des arbres voire vivre un sketch incontrôlé ou finir sous secours voire pire car toutes ces situations que tu as déjà vécu auraient pu chacune se terminer autrement et pas forcément en mieux. Il me semble que quelque part tu es encore dans une forme de déni du fait d'une réalité qui elle ne te convient pas, je m'explique ; tu t'estimes d'un côté sur-toilé sous ta M6 et tu te sais au-delà du PTV sous ton Artik 4 ET POURTANT, tu ressents cette dernière telle du chewing-gum et la M6 comme un gun tendu. C'est quand même contradictoire, illogique pour ne pas dire paradoxal, non ? Surtout que tu cherche dans ces histoires de PTV une hypothèse pour tes ressentis désagréables et autres brasages dans certains de tes vols ALORS MÊME QUE, tu ne donnes pas vraiment suite à l'hypothèse du moniteur, que tu cite pourtant dans ton post, qui te parle de mauvais placement de ta part dans la masse d'air ? Enfin tu dis, << Aujourd'hui, je sais que je sais voler,... >> La question, déjà x fois posée, est ; sur quels critères juge t-on du fait de "savoir voler", pour les autres mais aussi et surtout pour soi même ? Avoir un regard critique (facile) mais aussi et surtout pertinent (beaucoup plus difficile) sur les autres est déjà qui nécessite le plus souvent un apprentissage de la chose en plus d'un regard d'expert (dans le sens, guidé par de l'Expérience) Ce n'est pas pour rien que devenir un encadrant passe par une formation plus ou moins longue suivant le niveau ambitionné. Mais avoir un regard critiqur et pertinent sur soi-même est encore bien bien plus difficile et nécessite encore plus d'Expérience, déjà de soi-même. En fait pour cette acquérir cette Expérience, il faut régulièrement accepter de se mettre et remettre sous le regard critique d'autres persones d'Expériences et même si leur constats déplaisent voire irritent et que l'on ne veut pas vrament accepter leurs "critiques", il est intéressant et utile de les entendre pour au moins se donner la peine de réfléchir à propos. Quelque part tu as écrit qu'il te semblait vivre une "régression mentale" dans ta pratique du parapente. Perso j'y vois plutôt une progression qui ne se fait pas forcément de façon linéaire et t'occasionne aussi des moments de doutes mais qui te conduit, je l'espère sincèrement, vers une pratique plus sûre et in-fine, très certainement plus durable. Après pour en revenir sur tes questionnements à propos de tes voiles et de ton adéquation rapport à elles. Est-ce qu'il ne serait pas plus simple et efficace d'admettre que tu n'as et n'auras peut-être jamais (et cela ne se veut en aucune façon une critique) le vrai niveau pour exploiter sereinement ta M6 dans les conditions aérologiques que tu ambitionnes ? :trinq: Edit : Après, oui on peut jouer à "ça passe ou ça casse" et c'est même vrai qu'avec le parapente so6vent ça passe. Mais il est un fait qu'il suffit d'une fois où cela ne passe pas pour etre peut-être définitivement cassé. C'est un choix, perso je préfère celui de me dire que le plus vol est et sera toujours, celui encore à venir, demain, après-demain et plus loin, tres loin encore. Si tu m'as sauvé la mise (pour ne pas dire la vie), alors merci oui ! Pour les deux voiles, je maintiens même si c'est contradictoire : en-dessous de la moyenne du PTV pour la M6 et au-dessus du PTV pour l'Artik 4 et pourtant l'effet tendu avec la M6 et chewing-gum pour l'Artik. Je m'explique : le débattement aux commandes est tellement court sur la M6 par rapport à l'Artik où le débattement est tellement plus long (j'ai l'impression d'avoir une voile école pour tourner). En thermique, la M6 tire sec et directement (d'où cette sensation de "tendu") alors que l'Artik se place en absorbant comme du chewing gun mou. Je me place de la même manière sauf que l'Artik tourne plus court et permet mieux de centrer le thermique. Avec la M6, un peu plus allongée, la voile monte et pas besoin de centrer aussi bien, ça monte...et en plus, elle tourne moins sur place. Pour la M6, je n'ai clairement pas le niveau en conditions de cross d'été dans les Alpes du nord, je l'admets humblement. Après chez moi, c'est 80% mental... Mais oui, je me sens plus à l'aise avec l'Artik pour monter plus près des falaise,s plus haut et en centrant systématiquement le thermique pour monter au plus fort. Je n'ambitionne pas de faire des cross alpins de 200 km en triangle FAI, donc la M6 ne me sert à rien... Savoir voler, ça dépend toujours par rapport à qui évidemment et dans quelles conditions. Alors je m'en remets à ce que disent les gens autour de moi, confirmés ou biplaceurs ainsi que les discussions à l'atterro en débriefant les vols. Une remarque je suis bien meilleur en conditions faibles qu'en conditions fortes (par rapport aux autres), quelle que soit la voile. Cela revient souvent. |
M@tthieu: En ce qui concerne le cross plaine et montagne, les qualités sont bien différentes : - pour la plaine, il faut décoller avec au moins du 15/20 et voler en l'air avec au moins cette vitesse si l'on veut faire quelques bornes. Il n'y a pas de sommet, de col, de relief et la recherche de thermiques (bleus) est bien plus difficile. Pas de face ensoleillée. On part vent de cul et on cherche les contrastes entre champs, forêts etc... Il faut accepter de revenir en stop ou autre car on part toujours très loin et on ne revient jamais au point de départ. - pour la montagne, l'aérologie est plus facilement détectable avec le relief, par contre la technicité avec les zones sous le vent, les vallées est bien plus difficile. Le vent n'a pas besoin d'être fort, au déco ou en l'air pour avancer et on revient très souvent au point de départ. |
edae: Merci pour tes explications Matthieu, pour moi qui ne connait pour le moment, ni l'un, ni l'autre, mais ce que tu dis fait sens |
M@tthieu: Edae, les deux sont sources de plaisir mais de plaisir différent : avec ma petite expérience, j'ai toujours trouvé la plaine plus simple : on s'extraie d'un site au moment opportun (et le plus tôt n'est pas le mieux, cela dépend des conditions aérologiques, des plafonds bien sûr mais aussi de la formation des rues de cums. Ainsi, chaque fois que j'ai dépassé les 100 ou approché les 100, je n'étais jamais le premier en l'air, j'ai attendu et cela m'a été utile alors que d'autres partis plus tôt ont pu poser avant car les rues n'étaient pas formées (avec une C/D, pas une CCC). Il n'y a pas nécessairement de conditions plus fortes (brise). Et si on attend trop, on va certes s'extraire plus facilement, mais la vitesse et le temps sont un facteur plus important qu'en montagne car il n'y a aucun relief, c'est un puzzle à construire avec des facteurs thermiques plus ténus qu'en montagne. En montagne alpine du nord (ça doit être encore différent du côté de Saint André), on a les falaises, les collines, les rochers, les arbres qui bougent... et on peut rester en attente avant que les plafonds ne montent (je pense au Brévent), on sait à peu près que ce sera meilleur pour la suite, donc plus facile d'optimiser. Et on sait à peu près ce qu'il va se passer au retour (faces ouest par exemple). Le but c'est de monter haut (comme en plaine) mais sachnat qu'il y a des reliefs, pas obligés de faire le plaf, il y a ceux où on peut perdre du temps, ceux où on peut gagner du temps, selon l'heure, l'ensoleillement... Quant aux difficultés, à aprt se retrouver sous le vent du thermique en plaine, ou un cisaillement, il ya globalement moins de sketch d'autant plus qu'on a pas mal de gaz. Pas le même environnement en montagne où on peut être près du relief, sous le vent de crêtes etc... Il y a selon moi plus d'engagement en montagne mais on peut faire des cross plus longs en montagne (pour un petit parapentiste s'entendant) vu que les records de distance se font en plaine mais là c'est un autre monde...car la vitesse y est plus grande. |
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