Le civisme aurait-il disparu en yaute? |
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PierreP: Citation de: Flying Koala le 08 Janvier 2019 - 15:55:38 On est d'accord la formulation fédérale repose sans doute plus sur une invitation à la courtoisie et à la civilité que sur une obligation légale. C'est sans doute lié au fait que nous sommes potentiellement plus aptes à causer des dégâts avec nos grands chiffons et nos km de ficelle qu'un piéton qui marche sur le sentier de la propriété... L'interdiction de déco sur tout le domaine même haute montagne de la commune de La Clusaz me choque un peu... Je n'ai pas trouvé les arrêtés municipaux du Grand Bo, mais à ce rythme, c'est tout un massif interdit à la pratique. Imaginez qu'on dise la même chose aux randonneurs? C'est la révolution! FK. Moi je vois plutôt ça comme les arrêtés d'interdiction ou de limitation du ski de randonnée sur les pistes, uniquement pour raison de sécurité et de conflit d'usage en raison de la forte fréquentation. En dehors de ça absolument aucune justification. D'ailleurs quand on lit l'arrêté dans son ensemble tout tourne autour du domaine skiable (commission de sécurité du domaine, directeur des remontées, comportement vis à vis des CATEX, dispositifs de balisage, etc. etc.). Je pense que l'arrêté est rédigé uniquement vis à vis de la sécurité sur les pistes, mais comme qui peut le plus le moins c'est bien plus simple de ne rien mentionner d'autres et de laisser subsister le flou sur tout ce qui est hors et loin du domaine skiable. |
PierreP: Citation de: Cyrille74 le 08 Janvier 2019 - 16:01:22 Je sais pas ça me parle pas les seules fois ou j'ai volé à la Clusaz c'était en passant satellisé sur la chaîne des Aravis, peut être au moins demander des précisions sur la situation au club local? Quand les conditions sont comme ça, pas besoin de monter en rando effectivement, on peut revenir dans le cadre préconisé par certains, un bon déco bien autorisé au sommet du Lachat (ou un autre site accessible sans se fatiguer) et un bel atterro officiel au Bouchet ou bien plus loin. |
Hub: Le "Considérant" étant "d'assurer la sécurité des pratiquants sur les pistes de ski et les remontées mécaniques", on voit mal comment il pourrait déboucher sur une interdiction portant sur des territoires éloignés des pistes et remontées. Cependant, l'article 4 précise que "[les activités] ne peuvent s'exercer que sur les lieux de pratique définis à l'article 3", qui liste 3 ou 4 décos/attéros explicitement autorisés. A mon sens, cela signifie que la Commune n'autorise explicitement aucun autre lieu de déco/attero sur le territoire de son ressort. Cependant, son autorisation n'est pas requise (ni non plus n'a-t-elle le droit d'interdire) sur un terrain non-communal, si? Oui, oui, civisme, pas torpiller négociations club local et fédé, respecter l'esprit et surtout les autres, toussa toussa. Cependant, c'est plus facile de respecter quand on est bien sûrs d'avoir vraiment compris ce que les autres voulaient dire et ce qui est important pour eux. Clairement, la zone "station/pistes" est strictement réglementée par cet arrêté et on comprend très bien pourquoi. En revanche, dès qu'on sort du "domaine skiable", est-ce que ça s'applique? Mystère. PS/ Arf, l'arrêté municipal en question impose le port du casque, aussi ! :-D |
Hub: Accessoirement, il faut être muni d'un téléphone susceptible d'appeler "le 112, le 12 ou le 18 en cas d'accident". Le "12"? C'est quoi, ça? C'était pas l'ancien numéro pour les "renseignements téléphoniques" ou un truc du genre? Ca sert à quoi en cas d'accident? |
Christian-Luc: On peut discuter des heures sur la validité ou non de textes de loi ... et au fond, ça ne résoudra rien. Ce qui est dommage à mon avis, c'est de croire que la loi prime sur les rapports humains, sur le respect mutuel, et sur le simple bon sens (même si celui-ci peut être à géométrie variable). Puisque chacun y va de sa petite histoire, je dois avouer (une fois encore) que je suis un ex-parisien arrivé il y a 30 ans dans le pays de Gex (petit territoire assez spécial, enclavé entre le haut-jura et Genève). Avant mon arrivée dans cette campagne, en bon citadin (et de surcroît parisien supérieur) j'avais tendance à croire que la montagne était à tout le monde (et surtout au touriste). Après quelques années, balades, et discussions avec les locaux, on s'aperçoit que non, bien sûr que non. Comme déjà expliqué, combien d'éleveurs sont excédés par les randonneurs ou vttistes qui ne remettent pas les clôtures (ou les piquets) en place, qui oublient leur déchets, qui laissent divaguer leurs chiens, qui se garent n'importe où sur les chemins d'accès, qui passent sans dire un mot ... Petite anecdote: un jour je me pose dans le jura sur un chemin, tout proche d'un champ avec clôture électrique. Le troupeau est assez loin... Mais le paysan arrive, à pieds. Aie .... Mais on se dit bonjour, et on discute un peu de tout et de rien, quand il me demande soudain, si de là haut je n'aurais pas vu un petit veau né la veille et qu'une de ses vaches a perdu cette nuit. Ah, je suis désolé de lui dire que non, mais que je compatis, lorsqu'un petit meuglement à 20 m signale la présence du bébé, dans un creux, que ni lui ni moi n'avions remarqué. Nous sommes contents tous les deux d'avoir retrouvé ce petit veau, et du coup l'éleveur me demande de faire la baby-sit pendant que lui va chercher son tracteur pour y charger le veau, et le ramener à l'étable. Bon, ben voilà, j'ai poireauté pendant 20' bien tassées à tenir le veau pour pas qu'il s'échappe, mais prendre un peu de son temps pour discuter avec les locaux, et se soucier de, ou comprendre leurs préoccupations me parait un minimum pour une cohabitation pacifiée. Il faut discuter. Une autre fois, passant par un chalet d'alpage après un micro rando-plouf, je discute un brin avec le couple qui l'occupait. Et ceux-ci m'avouent qu'ils m'ont observé de loin pendant très longtemps effectuer quelques gonflages au déco, avec leurs génisses tout près, et avaient bien rigolé quand celles-ci étaient venues m'encercler, et quasiment bouffer mon aile. Mais bon, je ne les avais pas chassées à coup de bâton. Je m'étais déplacé, j'avais attendu qu'elles se déplacent un peu. ça les avait vraiment fais marrer de me voir me débattre gentiment avec leur troupeau. Et une dernière: je me pose tout près d'une buvette d'alpage, mais sur un pâturage, en dehors d'un enclos où des génisses sont parquées. L'agriculteur est tout près, en train de tailler quelques arbres à la tronçonneuse. Sans plier ma voile, je vais tout de suite le voir en lui expliquant que j'espère ne pas avoir dérangé ni son travail, ni son troupeau (ce que j'avais quand-même anticipé d'en haut). Non, tout est OK, pas de soucis, et là, son chien arrive au galop, me dit bonjour et va pisser sur ma voile ! On s'est marré, le gars s'est excusé, mais n'a pas engueulé Médor ;) Perso, je considère comme un privilège et pas comme un droit de pouvoir "profiter" de la montagne, de la campagne, et des sites aménagés. Encore une fois, prendre un peu de son temps pour discuter avec les locaux, et se soucier de, ou comprendre leurs préoccupations me parait un minimum pour une cohabitation pacifiée. PS. j'ai du poser 3 fois aux confins je crois (dont un rando-vol mémorable depuis tardevent) et heureusement je n'y ai rencontré âme qui vive (pas vu, pas pris, Patrick ;) ) |
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