dangerosité des sites
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Flying Koala:
Je ne sais plus où je l'ai lu (la mémoire d'Over sur ce forum nous manque), mais il me semble que plus de 70% des accidents déclarés à la FFVL ont lieu pendant les phases de décollage et d'atterrissage (cad les 30 premières et les 30 dernières secondes de vol). Il me semble me souvenir que la gravité de ces accidents dans la cotation FFVL était en proportion plus importante à l'atterro qu'au déco.

La question de Papyon semble donc plutôt pertinente et je trouve que vous évacuez un peu vite les risques objectifs liés aux spécificités aérologiques de tel ou tel site.

Après, pour répondre à la question, il faudrait sans doute des données statistiques fiables et significatives par site dont nous disposons pas (Nbre de vols, nombre d'heures, saisonnalité des accidents, pilotes par tranche d'expérience etc...).

Ne pas pouvoir répondre à la question ne signifie en aucun cas que qu'il n'existe pas des sites plus accidentogènes que d'autres. Je pense en particulier aux atterros dont les conditions aérologiques peuvent peut-être se dégrader plus rapidement que d'autres le temps d'une nav et d'un vol (renforcement de brise, déclenchements, cisaillements et autres turbulences).
Christian-Luc:
Citation de: wowo le 18 Septembre 2017 - 14:40:16


Ce ne sont pas les sites qui crée le danger, tout au plus ils présentent des risques (j'insiste pour éviter toute ambiguité, il y a bien des sites plus "risqué" que d'autres) Le danger ce sont les pilotes qui le créent à partir des risques potentiel de la situation voire depuis les risques qu'ils créent de toutes pièces. Par exemple ; en poursuivant un vol alors que la fatigue devient sensible pour réussir un vol "magnifique", peut on dans un tel cas vraiment parler de la dangerosité du site si le pilote se loupe à l'arrivée ?

Et du coup, je trouve que l'approche de Justinbieber est mature et sensée.



Sur ce coup là, je ne te suis pas ... C'est comme si on disait: les routes à 3 voies ne sont pas dangereuses, il suffirait juste que les conducteurs restent concentrés (ou n'aient pas une furieuse envie de doubler). Les routes à 3 voies ont été supprimées (ou en cours d'éradication) car dangereuses, tous les conducteurs n'ayant pas un comportement homogène et responsable.

Si le pilote fatigué doit atterrir sur un terrain qui multiplie les difficultés (lignes électriques, habitations et/ou haies d'arbres, surpopulation, ...) alors à mon sens le terrain est plus dangereux qu'un grand champ cool où l'on peut atterrir tranquillement.
choucas:
Citation de: Flying Koala le 18 Septembre 2017 - 16:36:34

La question de Papyon semble donc plutôt pertinente et je trouve que vous évacuez un peu vite les risques objectifs liés aux spécificités aérologiques de tel ou tel site.


Salut

Je pense qu'il est tout à fait possible de noter les décollages et atterrissage par difficulté SI elle est simple. Genre : * facile ** technique *** difficile avec une petite annotation pour préciser l'origine de la ou des difficultés. Mais c'est plutôt fait pour dissuader les jeunes pilotes manquant d'expérience que pour dire : "ok c'est bon vas-y tu ne crains rien". C'est un peu à double tranchant.
Et puis chaque pilote doit-être responsable de ses vols. Personne n'assumera à sa place une fois qu'il sera en l'air.

Citation de: Flying Koala le 18 Septembre 2017 - 16:36:34

Après, pour répondre à la question, il faudrait sans doute des données statistiques fiables et significatives par site dont nous disposons pas (Nbre de vols, nombre d'heures, saisonnalité des accidents, pilotes par tranche d'expérience etc...).


Je n'ai pas de stat par site. Mais une observation des accidents 2016 est assez effrayante. 41% du total des accidents de cat 1 et 2 se sont produites à l'atterrissage et mettent clairement en avant un manque de préparation des approches.
On ne parle même pas de capacités ou d'aptitude. Mais "je vole, je vole... Oups, faudrait que je me pose genre de suite !" Et on a des atterrissages vent arrière, en virage,avec du roulis, dans les obstacles de fond de terrain, ...
Du coup, ça remets vraiment en question la pertinence d'une notation des atterrissages et décollages.

Citation de: Flying Koala le 18 Septembre 2017 - 16:36:34

Ne pas pouvoir répondre à la question ne signifie en aucun cas que qu'il n'existe pas des sites plus accidentogènes que d'autres. Je pense en particulier aux atterros dont les conditions aérologiques peuvent peut-être se dégrader plus rapidement que d'autres le temps d'une nav et d'un vol (renforcement de brise, déclenchements, cisaillements et autres turbulences).

Oui mais le fait de le notifier va changer quoi ? Ou plutôt : comment faire en sorte que cette information soit facile à trouver et qu'elle parle suffisamment au pilote qui en a besoin pour qu'il renonce au vol ?

A+
L
Christian-Luc:
Sur le site FFVL on peut trouver ces infos. (en général, pour les quelques sites que j'ai pu consulter, dans la rubrique "dangers" et/ou description). Néanmoins, sur les panneaux des sites, on ne trouve pas forcément ces infos (qui sont parfois évidentes en visuel). C'est bien dans ce cas de s'informer auprès des locaux (ce qui n'est pas toujours possible) et certains décos/atterros cumulent plus de dangers que d'autres. Exemples trouvés sur le site ffvl, parmi certains que j'ai pu pratiquer:

atterrissage chadenas, (site du mont guillaume à embrun):
"Situé dans une propriété privée (Village de Vacances de Chadenas), le site est autorisé quand le niveau du lac rend l'atterrissage difficile ou impossible sur les rives et plages bordant le lac, donc surtout en période estivale. Atterro au bord de l'eau, aligné avec la brise sur le lac (descendante le matin: secteur est, montante ensuite: secteur SW). Terrain plutôt spacieux mais limité par des arbres de chaque côté; Equipé d'une balise FFVL opérationnelle fin août 2009. Brise nulle ou faible: pas de difficulté particulière sinon une finale trés allongée. Commencer sa finale très bas au dessus des arbres en entrée de terrain (côté est). Brise montante modérée (secteur SW 10/20 km/h): la perte d'altitude au dessus de l'eau est préférable, éviter de se mettre sous le vent des peupliers côté base nautique (trubulences, dévente). Brise forte: atterrissage deconseillé, sinon à des pilotes avertis capable d'entrer en crabe côté est du terrain très bas au dessus de l'eau (tenir compte des différents effets de gradient (gradient latéral terre/eau, puis gradient standard). Necessité d'un bon potentiel à affaler sa voile rapidement. Dans toutes conditions aérologiques, difficulté d'approche à 2 voiles en même temps."

je l'ai pratiqué par vent fort; il faut effectivement entrer en crabe. Cet atterrissage présente des risques évidents. Ce n'est pas un atterrissage facile, surtout si l'on ne s'est pas rendu compte du réveil de la brise qui peut être très soudain sur le lac.

Saint-Vincent les forts:
"Site réservé aux bons pilotes : décollage court, départ "falaise" au dessus d'une route, conditions fortes l'après-midi (juin juillet août). Beaucoup de monde surtout par vent de NO(seul site utilisable par mistral). Atterrissage technique (légère contre-pente, gradient, arbres) en cours d'aménagement. Atterrissage possible sur la plage de septembre à mai (facile). Atterrissage du lac : du 1er au 15 juin en présence de bovins Atterrissage sur plage (au lac) possible mais strictement interdit du 15 juin au 31 août. Ne pas atterrir dans les campings du 15 juin au 31 août. Ne pas atterrir dans les champs (propriétés privées) surtout en période de culture ou en présence d'animaux."

pratiqué aussi (une fois) Après repose là haut, observation des posés des biplaces: festival d'atterrissages olé/olé

Atterrissage Vesancy:
"Atterrissage très technique, étroit, en devers et petit. Réservé aux pilotes confirmés. Préférez l'atterrissage de Gex la Ville plus grand."
C'est le site à côté de chez moi. Je ne me pose quasiment jamais là, et je dissuade tous les pilotes de passage qui me demandent des infos de se poser là.
Atterrissage dangereux.

Une notation claire et visible permettrait (peut-être ?) au pilote responsable de s'informer plus sur le pourquoi d'une signalisation une, deux, ou 3 étoiles, ou vert bleu rouge...
Flying Koala:
Bonjour Laurent,

Je suis d'accord avec toi, la cotation des sites poserait sans doute plus de problèmes en déresponsabilisant (ou pire en challengeant) les pilotes qu'elle n'apporterait de solutions. Sans parler, au vu de la multiplicité des facteurs, du casse-tête insoluble pour arriver à une cotation objective.

Les informations actuelles diffusées par les clubs gestionnaires sur le site de la FFVL sont souvent très bien rédigées et paraissent suffisantes pour alerter les pilotes sur les risques et les dangers de chaque site (si tant est que nous fassions tous l'effort de les consulter).

Cependant, dénier l'importance de ce facteur (la spécificité géographique et aérologique du site) dans l'accidentalité ne me paraît pas être le meilleur moyen d'analyser objectivement la situation. Si les trois quarts des accidents ont bien lieu dans les 30 premières et les 30 dernières secondes de vol, n'est-il pas raisonnable d'examiner attentivement les facteurs extérieurs au pilote qui y participent?

Peut-être qu'avec une analyse approfondie se rendrait-on compte que les sites qui intuitivement nous paraissent les plus "risqués" ne sont pas les plus accidentogènes? Peut-être identifierait-on des combinaisons critiques de facteurs de risque? Et rêvons un peu, qu'on pourrait en conséquence modifier la formation et l'information des pilotes?  

Cette étude n'aboutirait peut-être à rien d'exploitable mais est-elle moins constructive que le discours qui consiste à se désoler de l'inconséquence des pilotes?

FK

Édit :  Christian-Luc a explicité bien mieux que moi la qualité de l'information sur le site FFVL  :pouce:
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