bilan accidentalité des moniteurs
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Guy67:
Citation de: piwaille le 08 Décembre 2023 - 15:52:52

...
Je pense que la terre meurt de surpopulation humaine. Une bonne solution radicale serait peut-être de supprimer tous les secours :grat:
[je sais qu'il n'existe pas de mode provoc/off

Tout de suite les grands moyens ! Commençons déjà par la sécu ... :tomate:
plumocum:
Citation de: piwaille le 08 Décembre 2023 - 15:52:52

Nous sommes libres de décoller quand nous le voulons, mais du coup nous endossons toute la responsabilité de nos choix. Personnellement je suis entièrement d'accord pour décoller quand je veux du site que je veux avec l'aile que je veux, tout comme je serais d'accord pour rouler sans ceinture ou sans casque à moto. Je voudrais juste que la société me permette de faire ce choix (et de l'assumer).

Et tu n'envisages pas ne pas être totalement responsable de l'accident que tu subis ?
On ne le lis jamais ici, aussi parceque je pense que bon nombre d'enquêtes sur les accidents de parapentes sont bâclées voire ecourtées. Ça doit être un truc incrusté dans nos moeurs sociaux de considérer que les morts en parapente ne méritent pas le serieux accordé aux autres.
Donc, on ne le lit jamais ici mais dans les rapports sur les accidents en planeur les causes dues à d'éventuels problèmes de perception et de comportement dus à l'hypoxie sont très loin d'être negligées. Il semblerait même que ça puisse être considéré dès les basses altitudes (1500 m) en fonction de nombreux paramètres.
En parapente on en parle jamais, on préfère sous entendre que le pilote est un irresponsable idiot qui  mérite ce qu'il lui arrive.

Edit : je cite cet exemple mais je suis persuadé qu'il existe bien d'autres causes où la responsabilité directe du pilote peut largement être discutée.
piwaille:
Citation de: plumocum le 08 Décembre 2023 - 17:14:28

Et tu n'envisages pas ne pas être totalement responsable de l'accident que tu subis ?

On n'a peut-être pas dû se comprendre, mais j'estime que pas loin de 100% des accidents sont dû au pilote.
[de façon un peu caricaturale je te l'accorde]
* Une casse matériel ? Le pilote aurait dû faire une vraie prévol
* Un évènement météo ? Le pilote aurait dû mieux lire la météo / prendre plus de marge
etc...

J'irais même jusqu'à dire que ce pourcentage peut dépasser les 100% quand il y a une collision : À la différence de la route où la victime peut très bien ne pas avoir eu la moindre porte de sortie (arrêtée dans une file à un feu rouge par exemple), j'estime que même la victime (cas simple d'une victime et d'un "chauffard" bien identifié) porte un % des tords pour ne pas avoir suffisamment exercé de prévention anti-abordage.
plumocum:
Si justement on s'est plutôt bien compris.
Mais on ne partage pas du tout le même avis.
Pour ma part j'estime qu'une grande partie des accidents est probablement de la responsabilité du pilote mais qu'il reste une inconnue non négligeable où la responsabilité du pilote ne peut pas être incriminée. Notamment dans les cas où sa conscience et son jugement peuvent être altérés par des événements qu'il ne maitrise pas.
Même dans le cas d'une défaillance matériel : certains problèmes matériels peuvent survenir bêtement sans aucune possibilité de contrôle (usure cachée, rupture d'une partie en vol suite à un violent incident). Même les conditions météo peuvent faire apparaître des phénomènes non prévus.
C'est justement le discours ambiant à toujours pointer du doigt le pilote comme fautif que je ne partage pas. Une chose est sûre, c'est que en dehors des éventuels cas de suicide, aucun accident n'est voulu...le plus terrible c'est de dire qu'ils sont tous mérités.
nairolf:
Citation de: piwaille le 08 Décembre 2023 - 15:52:52

karma+

Juste pour faire un parallèle qui vaut ce qu'il vaut :
Quand on veut faire un tour en planeur, un chef de centre va analyser la météo et ce qu'il pense de notre compétence pour autoriser (ou non) à décoller. S'il y a du monde, il va forcément faire un tri qui nous est + ou - favorable. Par exemple une belle journée de printemps, on risque d'attrendre un horaire moins favorable pour décoller avec la vieille trapanelle alors que le cador du club pourra partir quand il veut avec le dernier nimbus.

Nous sommes libres de décoller quand nous le voulons, mais du coup nous endossons toute la responsabilité de nos choix. Personnellement je suis entièrement d'accord pour décoller quand je veux du site que je veux avec l'aile que je veux, tout comme je serais d'accord pour rouler sans ceinture ou sans casque à moto. Je voudrais juste que la société me permette de faire ce choix (et de l'assumer).
[mode provoc/on , merci de lire ma signature :trinq: ]
Je l'ai déjà dit et ça a fait quelques vagues : dans cette logique, je suis contre la gratuité des secours en montagne. Si j'ai fait le choix de partir, j'assume ce choix. En revanche (limite du "jeu"), je préfère peut-être mourir plutôt que d'autres m'envoient un hélico. La gratuité des secours en mer est un peu plus complexe puisque la mer est à la fois un loisir pour certains et un outil pour d'autres. Donc la limite reste la bienveillance (je ne sais pas si c'est le terme adapté) de la société, sa volonté d'engager des moyens énormes pour sauver une vie coûte que coûte.

Je pense que la terre meurt de surpopulation humaine. Une bonne solution radicale serait peut-être de supprimer tous les secours :grat:
[je sais qu'il n'existe pas de mode provoc/off


Le secours gratuit a personne en danger en France n'est pas une option modulable est fort heureusement d'ailleurs.
La comparaison entre mer et montagne ne me paraît pas juste car il y a un grand nombre de personnes qui travaillent et vivent également de la montagne.
A partir ou il existe une possibilité de secourir elle s'applique à tous indistinctement.
Soigner un cancer de la clope, de la bouteille ou de la malbouffe  coûte un bras bien plus gros à la société ( chimiothérapie 5000 à 30.000 € immunothérapie 100.000 et + ) et aucun tribunal ne saura juger le % de responsabilité de chacun dans sa maladie.
Alors bienveillance peut être, je dirais plutôt solidarité sans contrepartie immédiate,mais les contribuables/bénéficiaires des secours participent également à l'existence de ceux-ci.
 
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