bilan accidentalité des moniteurs
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wowo:
Est-ce qu'il ne serait pas plus pertinent, si l'idée est la diminution du nombre des accidents et particulièrement des plus graves, de ne pas couper les cheveux en quatre en cherchant à tout va les éventuels biais de réflexions.

Là il est question des moniteurs pro et fédéraux qui sont sensés être, à défaut d'être les plus performants, à minima les pilotes "mentors" de l'activité. Ceux qui pour avoir les connaissances et les compétences nécessaires se sont vus déléguer la mission d'initier, d'apprendre et perfectionner la pratique au "grand" public des pilotes en général et ce depuis les 1ers sauts de puces sur pente-école jusqu'aux cross et sortie du domaine de vol ou encore, imaginez la responsabilité inhérente, de former les pilotes-biplaces voire les accompagnateurs, animateurs et moniteurs après eux.

Bref, on parle d'une "élite" (dans le sens comme les enfants devraient considérer leurs instituteurs et professeurs) On parle des pilotes qui devraient être les "modèles" de bonnes pratiques sécuritaires et ce qu'importe le nombre d'heures qu'ils passent sous leurs ailes. Il devraient toujours voler dans l'esprit de l'enseignement qu'ils prodiguent. (N'était-ce pas en quelques sortes l'obligation que certains ici formuler vis-à-vis des forces de l'ordre vs les quidams manifestants il y a encore quelques mois)

Et s'ils en étaient capable d'êtres fidèles à cet enseignement qu'ils prodiguent, il est probable que cette vidéo n'existerait pas.

 À vous lire (du moins certains) j'ai le sentiment d'un déni du fait que expériences, connaissances, compétences et capacités techniques ne protège pas de l'accident. J'ai le souvenir de discussions ici sur le fofo des pro et contra de l'intérêt par exemple de faire du stage SIV voire de la voltige pour imaginer faire du cross ou même seulement du thermique en "sécurité". Là on voit bien que toutes ces qualités dont les moniteurs sont en principe pourvues ne les mettent pas à l'abri, pas même un peu plus que les pilotes lambda puisqu'ils se tuent 2,6 x plus fréquemment. Alors forcément il est pensable que pour ces pilotes lambdas, ces mêmes qualités de pilote ne le mettent in fine pas plus à l'abri (même s'ils se tuent moins fréquemment que les monkteurs, ils se tuent)

Est ce vraiment cette évidence que ce sont nos manques de "prudences" qui nous mettent en danger (vous pouvez aussi lire au choix ; manque de lucidité, optimisme illusoire, sûr-confiance, inconscience des risques, etc.) et non pas d'improbables vagues de vent scélérates, qui vous dérangent et vous braquent. C'est intéressant pour imaginer comment parler sécurité...

plumocum:
Citation de: Guy67 le 09 Octobre 2023 - 09:38:12

Vous aimez chipoter !
C’est comme en voiture, plus tu roules plus t’es expérimenté ? N’empêche que si tu fais que de l’autoroute t’es peut-être un blaireau sur la contournante de la grand ville.
Après si vous pensez que votre expérience peux vous dédouaner des soucis …


Bien qu'à mon avis les accidents de la route ne sont vraiment pas un élément de comparaison pertinent avec le parapente. Tu as des statistiques sur le nombre d'accidents/nombre de kilomètres par an des conducteurs incriminés ?

Avec une activité à comparaison plus pertinente, c'est les débutants ou les expérimentés qui se tuent le plus en montagne ou en ski hors piste ?
cuiv:
Citation de: Guy67 le 09 Octobre 2023 - 09:38:12

Vous aimez chipoter !
C’est comme en voiture, plus tu roules plus t’es expérimenté ? N’empêche que si tu fais que de l’autoroute t’es peut-être un blaireau sur la contournante de la grand ville.
Après si vous pensez que votre expérience peux vous dédouaner des soucis …



Je ne pense pas que cela soit du chipotage :) Apres tout l'expérience des pilotes de ligne est souvent jugée par le nombre d'heures de vol qu'ils ont (total et par type), et ils ont une responsabilité légale de tenir un "logbook" pour comptabiliser tout ca. Même si la majorité du vol, le pilotage se résume a reprogrammer le FMC ou a tourner des boutons.

Les deux façons de voir les choses sont valables: les moniteurs dans l'absolu se tuent plus que le pilote moyen. Mais ils ont moins de décès par heure de vol que le pilote moyen. La question posée est: est-ce par abus de confiance? C'est possible mais je ne suis pas sur que les stats présentées supportent cette conclusion.

Une autre chose qu'on pourrait regarder serait le nombre de décès par vol (plutôt que par heure de vol), puisque on voit le plus souvent les accidents au décollage et a l'atterrissage.

Ou regarder l'accidentalité de cette manière: https://chessintheair.com/the-risk-of-dying-doing-what-we-love/, qui a ses problèmes (j'aimerais voir les stats par vol/saut également!). Un autre article https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5395874/ médical présente les statistiques par saut pour le sky diving et base jumping, mais par heure pour l'escalade et par "jour d'activité" pour le ski et snowboard! Il semble difficile en effet d'avoir un critère d'évaluation parfait.

A noter que j'apprécie beaucoup cette vidéo. Ca ouvre bien les yeux tout de même!
Guy67:
Heu … pour chaque avion qui tombe, le pilote est le premier au sol !
Dédouanage encore une fois !  Certes le pourcentage par rapport aux passagers est négligeable…
jm galan:
merci de vos retours stimulants  :pouce:

Bien sûr, le fort volume de vol des moniteurs les sur-expose aux accidents.
… mais ce n’est pas le seul facteur responsable de leur sur-mortalité.
Le risque d’accident dépend de pleins d’autres facteurs (type de pratique, type de voile, âge…)

Un exemple pour vous en convaincre  : les acrobates ont un volume de vol moyen encore supérieur aux moniteurs (autour de 200h/an).
Pourtant, il n’y a quasiment jamais d’accidents mortels en acro.
Pourquoi? Probablement parce que les acrobates sont en moyenne plus jeunes, ont 2 secours, pratiquent dans un box, de façon très collective…
Bref, rien à voir avec la pratique majoritairement cross montagne solitaire de nos moniteurs décédés.

Je le redis autrement : le risque d’accident n’est pas juste strictement proportionnel au nombre d’heures volées.
Si on s’arrêtait à ce facteur là, la seule prévention possible des accidents serait de réduire le volume de vol…
Idéalement à 0 pour éviter tout accident ;-)…
Evidemment, c’est une impasse qui n’a pas de sens!


Le but de la video c’est de faire discuter et réfléchir aux autres facteurs (type de voile, type de pratique, sentiment de confiance…)
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