Autorot+secours au saint Eyn samedi 24/04
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Guy67:
3G correspond à une inclinaison de 70° environ; par exemple si tu augmentes ton inclinaison à 80° tu frôles les 6G …
Le facteur de charge se calcule sans peine: Fc = 1/cos de l’angle d’inclinaison. Certes c’est de la théorie, mais à 90° tu atteins le nirvana !
Willitou:
Hello,

Quand j'atteins 4g mon angle est proche de 75% et c'est déjà visuellement sympathique.
Faut-il donc passer le nirvana pour entrer en SAT?
laurentgedm:
En SAT le cosibus est négatif, donc le facteur de charge aussi, CQFD :-)
Perkass:
Citation de: antoinep le 26 Avril 2021 - 11:39:35

et petit rappel sur le bras haut, c'est les frein complètement remonté sur les poulie, et poulie re-montée le plus haut possible également, quand la voile a besoin de voler, rien qu'un mini filet de frein restant peux suffire a faire un décro dynamique


Fraf plutot, pas un decro au sens aérodynamique du terme :)

Un décrochage c'est bien le passage de "l'aile vole, les filets d'air sont collés au profil, il y a une vorticité qui crée de la portance" à la situation "filets d'air décrochés, plus de vorticité autour du profil, portance = 0" et qui est lié, grosso modo, à l'incidence effective de l'aile et à sa vitesse.

Le decro dynamique est un terme trompeur car il a une vraie signification aéronautique : un décrochage à vitesse plus élevée que normalement à cause d'une augmentation du facteur de charge et donc de la translation de la polaire des vitesse vers "la droite" (dans le graphique classique) en suivant la ligne de finesse max. Ce qui arrive en virage par exemple, ou lorsqu'on rentre dans une (grosse) ascendance, ou encore lorsqu'on vole ultra chargé sous l'aile d'un pote plus leger. Mais malheureusement  (ou pas) les acrobates ont pris d'assaut ce terme pour parler de decrochage dans les ressources (suivi de vrilles, d'heli, de ce qu'ils veulent), avec derriere la tete l'idée d'un decrochage à partie d'une figure "dynamique" à contrario de decrocher depuis un vol stabilisé.

Ce dont tu parles, par contre, c'est de briser le profil reflex de l'aile lorsqu'elle est accélérée et les freins libérés. Ce profil déplace le point equivalent où s'applique la portance vers l'avant de l'aile et permet donc au profil de resister/rester gonflé à des incidences plus faibles (ce qui se passe quand on accélère ou sur certaines ailes modernes où il est dit qu'on doit voler bras hauts). Briser ce profil en retournant sur un profil convexe déplace la portance vers l'arrière et peut donc provoquer une frontale instantannément. Je crois que c'est D. Eyraud qui a instauré le terme de FRAF (pour fermeture par réaction au freinage), qui est différence d'un décrochage, dynamique ou pas !
JB-67:
Citation de: Perkass le 28 Avril 2021 - 11:42:27

Citation de: antoinep le 26 Avril 2021 - 11:39:35

et petit rappel sur le bras haut, c'est les frein complètement remonté sur les poulie, et poulie re-montée le plus haut possible également, quand la voile a besoin de voler, rien qu'un mini filet de frein restant peux suffire a faire un décro dynamique


Fraf plutot, pas un decro au sens aérodynamique du terme :)

Un décrochage c'est bien le passage de "l'aile vole, les filets d'air sont collés au profil, il y a une vorticité qui crée de la portance" à la situation "filets d'air décrochés, plus de vorticité autour du profil, portance = 0" et qui est lié, grosso modo, à l'incidence effective de l'aile et à sa vitesse.

Le decro dynamique est un terme trompeur car il a une vraie signification aéronautique : un décrochage à vitesse plus élevée que normalement à cause d'une augmentation du facteur de charge et donc de la translation de la polaire des vitesse vers "la droite" (dans le graphique classique) en suivant la ligne de finesse max. Ce qui arrive en virage par exemple, ou lorsqu'on rentre dans une (grosse) ascendance, ou encore lorsqu'on vole ultra chargé sous l'aile d'un pote plus leger. Mais malheureusement  (ou pas) les acrobates ont pris d'assaut ce terme pour parler de decrochage dans les ressources (suivi de vrilles, d'heli, de ce qu'ils veulent), avec derriere la tete l'idée d'un decrochage à partie d'une figure "dynamique" à contrario de decrocher depuis un vol stabilisé.

Ce dont tu parles, par contre, c'est de briser le profil reflex de l'aile lorsqu'elle est accélérée et les freins libérés. Ce profil déplace le point equivalent où s'applique la portance vers l'avant de l'aile et permet donc au profil de resister/rester gonflé à des incidences plus faibles (ce qui se passe quand on accélère ou sur certaines ailes modernes où il est dit qu'on doit voler bras hauts). Briser ce profil en retournant sur un profil convexe déplace la portance vers l'arrière et peut donc provoquer une frontale instantannément. Je crois que c'est D. Eyraud qui a instauré le terme de FRAF (pour fermeture par réaction au freinage), qui est différence d'un décrochage, dynamique ou pas !

Pas tout à fait d'accord avec ça. La FRAF décrite par david eyraut peut conduire à une frontale parce que tu casses l'effet reflex avec un filet de frein. Ne pas faire un vrai bras haut après la frontale peut conduire à un décro si tu es dans une position de parachutale (qui peut arriver juste après une frontale), avec très très peu de frein. Et ce n'est pas une FRAF mais bien un décrochage (comme le start d'un hélico, où tu as besoin de très peu de frein pour faire partir ton aile en arrière, donc en décro).


Sinon un petit retour sur le sujet initial. Après quelques jours de réflexion il me paraît intéressant de parler du contexte plus général, à une échelle un peu plus large que "pourquoi j'ai pris une frontale à cet instant à cet endroit".
Je suis en rémission d'un fracture de la jambe (en randonnée, sur un beau chemin tout plat, comme quoi on peut faire secours sans rien avoir et se casser une patte en marchant). Je ne peux pas aller en montagne depuis quelques temps, et ai accumulé une quantité de frustration non négligeable. Additionné à de nombreux petits soucis du quotidien (je vous épargne ma psychanalyse), un confinement, on obtient un terreau assez fertile aux accidents. J'en étais en toute honnêteté conscient, et j'ai quand même poussé le bouchon assez loin sur mes premiers vols de reprise.
Bref, c'est pas nouveau mais m'écouter un peu plus et descendre d'un vrai gros cran en terme de vol (horaire, site) pour quelques temps (même simplement 2 ou 3 semaines) m'aurais à mon avis épargné cet accident.

Et un dernier point en lien avec la digression sur le SIV. J'en ai fait un seul (celui que j'avais de prévu avec la Rise avait été annulé l'an dernier), mais il m'a selon moi beaucoup servi ce samedi. L'identification immédiate que l'aile voulait partir en autorot, le contre approprié et de sentir qu'un contre plus fort aurait fait décrocher l'aile m'ont donné 10 secondes pour prendre la décision de faire secours sous une aile qui "volait" (j'ai perdu 30m dans cet intervalle), plutôt que au bout de 2 tours d'autorot. C'est en tout cas mon impression. Et ça ne remet pas en doute le constat qui m'a été fait plusieurs fois : tenir l'aile et ne pas prendre la frontale en premier lieu est la première chose sur laquelle travailler.

Fly safe, et merci de m'avoir aidé à clarifier tout ça.  :trinq:
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