Accidents - les parapentistes sont des hypocrites

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tontonlulu:
Citation de: Mathieu le 29 Février 2012 - 18:47:38

Citation de: tontonlulu le 29 Février 2012 - 15:17:48

Est-ce ma perception ou il y a deux clans de parapentistes : ceux qui n’ont jamais rien eut et ceux qui récidivent, à quoi cela est dû ?


Est-ce que ça veut dire qu'en cas de grosse fermeture, même loin du sol et parfaitement gérée, tu vas arrêter le parapente? Si c'est le cas, je suis surpris, mais si ça ne l'est pas, je ne comprends pas bien l'intérêt de la distinction que tu fais.

Aucune idée de la façon dont je réagirai, peut être pas un arrêt total, en tous cas il est sûr que j'abandonnerai les tentatives d'hélico et les conditions thermiques musclées... il ne me restera peut être plus que les vols du soir dans la restit les jours de grande forme...

Surtout cela remettrait sérieusement en question les marges que je me fixe pour l'instant et qui je l'espère sont la cause de mon passé sans incident ni accident.

Quant à la reflexion que tu cites si dessus, je me suis peut être mal exprimé, j'ai donc l'impression que les personnes qui cartonnent cumulent souvent les accidents et pas seulement en parapente, dans leurs autres pratiques sportives aussi (dans mon entourage en tous cas). J'ai aussi la sensation que cela provient souvent d'une mauvaise évaluation aptitude/engagement ainsi qu'une prise de conscience et remise en question superficielle. Je m'arrête là, c'est un sujet sans fin qui a déjà dû être traité de nombreuse fois ici et dont je ne détiens pas la vérité.

akira:

Ca me fait totalement halluciner que tu aies ce discours et que d'un autre cote tu joues avec les helicos ...
Mais bon ... chacun voit le risque differemment.

flaille:
Citation de: akira le 29 Février 2012 - 21:03:49


Ca me fait totalement halluciner que tu aies ce discours et que d'un autre cote tu joues avec les helicos ...
Mais bon ... chacun voit le risque differemment.

ca ne m'étonne pas tant que ca en fait.
D'un côté le spectre d'une fermeture 3/4 d'aile à 10 mètres de la falaise et de l'autre, deux secours sous le cul, 700 mètres de gaz et un environnement "'sécurisé" en dessous.
Je crois que c'est Vincent (surfair) qui parlait de l'angoisse de certains acrobates à voler en thermique. C'est vrai qu'il peut y avoir ce sentiment de "quelque va faire mon aile dans 3 secondes", incertitude qui s'oppose à la brieveté d'un run d'hélico. Préparation mentale, approche, récitation de mouvements dans la tête, possibilité de décider ou non avant de commencer d'engager ou non telle ou telle figure, scènes déjà vécues auparavant en SIV...

En dehors des otions de "risques et dangers", ca peut se comprendre je trouve

kaiser38:
Citation

j'ai donc l'impression que les personnes qui cartonnent cumulent souvent les accidents et pas seulement en parapente, dans leurs autres pratiques sportives aussi (dans mon entourage en tous cas). J'ai aussi la sensation que cela provient souvent d'une mauvaise évaluation aptitude/engagement ainsi qu'une prise de conscience et remise en question superficielle. Je m'arrête là, c'est un sujet sans fin qui a déjà dû être traité de nombreuse fois ici et dont je ne détiens pas la vérité.

C'est aussi un peu ce que je pense. Celui qui n'engage pas la viande dans les "sports extrême" en général, engager surement pas plus la viande en parapente.
Et inversement, celui qui aime jouer avec le feu en ski, en bagnole, en moto... aura tendance à prendre certainement moins de marge, et à débrancher plus facilement le cerveau.

Parfois j'envie les gens capable de débrancher le cerveau, car ils ne se posent pas les questions que moi je me pose parfois à tort.
Parfois, je me dis au contraire que j'ai bien raison de pas chercher à en faire trop.

En fait, notre pratique sportive reflète notre personnalité. Celui qui est de nature fonceur, passionné à l'excès aura certainement plus une tendance aux conduites à risques.

Ca se détecte très jeune chez les gamins, en cours d'éducation physique, avec ceux qui sont très à l'aise en gymnastique, adroit avec un ballon, meneur d'équipe...

Je n'ai jamais été comme cela. En pratiquant le parapente de façons excessive, je me mentirais à moi-même et trahirai ma personnalité, qui est plutôt de nature posé, peu attiré par "l'aventure la vrai" et également assez "glandeur" dans l'âme (l'entrainement c'est pas mon truc)

C'est marrant car on peu presque comparer nos parcours dav. Tu as commencé pas très longtemps avant moi. J'ai attaqué mon init en automne 2009. Depuis, deux saisons complètes en autonomie (sauf une partie de l'année 2010 ou je suis encore allé en école).
En tout ce temps moins de 100 vols (entre 75 et 80 suivant ce que l'on compte) :
- aucun cross
- des vols significatifs jusqu'à 1h30 on dira dans un bocal étendu, mais dans une masse d'air établie et que j’appellerai saine.
- par contre, une grande variété de site (jamais volé plus de 5 ou 6 fois sur le même, hormis au belvédère, site où j'ai appris et où je dois avoir une petite quinzaine de vols).
- du vol rando, parfois thermique, car j'aime marcher.
- un seul vol en conditions réellement péteuses et foireuse, sur décision d'un mono qui a voulu nous faire voler, alors que perso je le sentais pas tant (je me suis reposé sur lui à tort)

en terme de pépin :

- Une assym sérieuse avec abattée lors de mes débuts en thermique au dessus de Courtet qui m'a fait comprendre que le parapente c'était pas de la rigolade.
- deux posé foireux à SMU qui m'ont fait prendre conscience que je devais travailler encore beaucoup mes approches terrains. Mais rien de grave, aucune blessures.
- deux posé vent de cul sans conséquence qui m'ont rappelé que je devais être un peu concentré en approche et que je devais regarder ma manche à air.
- Enfin, une belle entaille au genou sur un déco face voile non maîtrisé à la dent de crolles, qui m'ont montré également que le gonflage devait être un exercice que je devais pratiquer plus. (demande à champlo). Redescente à pied.

Sinon, je dirais que j'ai bien renoncé à une dizaine de vols parfois même en rando (deux fois à la dent notamment). Ou alors conditions thermiques et vent (la je renonce pour le moment)

J'espère durer dans la pratique avec cette approche. En VTT, plus de 15 ans de pratique, des parcours parfois engagés (on appele ca du T5 dans le jargon du vélo de montagne), que de la bobologie, jamais rien de grave, et je suis convaincu que c'est n'est pas fait du hasard.
En ski, 25 ans de pratique, jamais aucun bobo, sauf un bout de dent sur une chute (en montée en ski rando !!) ou j'ai pris le ski dans la gueule (merci les fix de rando bloquée). Une plaque à vent déclenchée, mais j'étais au dessus.

Je touche du bois, ma devise, ce serait "pratiquer tranquillement, pour pratiquer plus longtemps". Et j'espère bien skier, voler, rouler à ma retraite


Benoit 2R:
Citation de: flaille le 29 Février 2012 - 21:12:44

Je crois que c'est Vincent (surfair) qui parlait de l'angoisse de certains acrobates à voler en thermique.
Faut dire qu'une aile d'acro en thermique, c'est pas ce qu'il y a de plus agréable. Ca tape et ça ferme.

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