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tonton cratere:
Triste histoire

Un procès était il  le seul moyen pour qu’il ait une enquête sérieuse permettant à la famille de la victime de comprendre pourquoi cet accident et qui en était  éventuellement responsable?
Dans ce cas il fallait bien sur que tous les intervenants soient mis en cause et pas seulement le pilote.

Mais on peut regretter que dans cette affaire , comme dans d’autres du même type , (accidents en sorties scolaires par exemple)  des bénévoles ,qui ne sont pas des commerçants gérants de manèges, se retrouvent dans un tribunal sur le banc des accusés..
Double peine assurée : traumatisme de l’accident et culpabilité + procès en justice + parfois des années d’attente entre les 2..

Matière à réfléchir pour les pilotes de bi non professionnels….
Hub:
C'est clairement très dur et très triste pour toutes les personnes concernées, mais au risque d'énoncer une évidence:

Etre bénévole ne saurait constituer une décharge de responsabilité.  Tout au plus, une faute éventuelle serait moins sévèrement punie parce qu'elle ne trouverait pas sa cause dans l'appât du gain.
Et oui, s'engager comme bénévole implique d'assumer quelques risques personnels, ça fait partie du truc.
wowo:
Citation de: tonton cratere le 24 Octobre 2022 - 14:16:52

Triste histoire

Un procès était il  le seul moyen pour qu’il ait une enquête sérieuse permettant à la famille de la victime de comprendre pourquoi cet accident et qui en était  éventuellement responsable?
Dans ce cas il fallait bien sur que tous les intervenants soient mis en cause et pas seulement le pilote.

Mais on peut regretter que dans cette affaire , comme dans d’autres du même type , (accidents en sorties scolaires par exemple)  des bénévoles ,qui ne sont pas des commerçants gérants de manèges, se retrouvent dans un tribunal sur le banc des accusés..
Double peine assurée : traumatisme de l’accident et culpabilité + procès en justice + parfois des années d’attente entre les 2..

Matière à réfléchir pour les pilotes de bi non professionnels….



Le fait est qu'une victime elle-même ou sa famille si elle est décédée n'est pas seulement en droit de "comprendre" mais aussi et peut-être surtout d'être indemnisée pour les torts subis et relevant de la responsabilité d'autrui.

Après il ne faut surtout pas penser que cette recherche de responsabilité ne se ferait qu'envers des bénévoles (dans la mesure ou l'on est dans contexte totalement hors-commercial et professionnel) qui oeuvreraient pour telle ou telle association.

Le biplaceur qui emmene totalement gratuitement comme passager son meilleur ami voire un membre de sa famille devra potentiellement lui aussi assumer ses responsabilités si elles sont impliqués dans ce qui arrive comme torts à son ami ou famille.

Et plus loin, même en tant que pilote solo, il n'en est pas autrement si d'aventure on crée un tort à autrui et plein d'exemples peuvent se voir imaginer : gamin qui se fait couper une oreille par des suspentes au déco ou gonflage au sol, un touriste qui se prend un godillot dans la tête en phase d'atterrissage voire de wagga au déco, un bus scolaire  quitte rentre de face dans un camion parce-que l'un des deux conducteurs s'est vu aveuglé par un parapentiste (ou sa voile larguée) qui n'aura pas su éviter le pare-brise, etc.

C'est bien en celà que la notion de responsabilité civile existe.

Évidemment si ces torts à autrui résultent d'une volonté évidente et prouvée de nuire délibérément, là on change de registre et il est question de responsabilité pénale qui viendra se rajouter à celle civile quand l'heure des comptes sera arrivé.

Si on a peur d'assumer ses responsabilités, alors effectivement il est préférable de réfléchir avant que le regretter après...
Lassalle:
Citation de: wowo le 24 Octobre 2022 - 14:45:18

Le fait est qu'une victime elle-même ou sa famille si elle est décédée n'est pas seulement en droit de "comprendre" mais aussi et peut-être surtout d'être indemnisée pour les torts subis et relevant de la responsabilité d'autrui.
...
C'est bien en cela que la notion de responsabilité civile existe.

Évidemment si ces torts à autrui résultent d'une volonté évidente et prouvée de nuire délibérément, là on change de registre et il est question de responsabilité pénale qui viendra se rajouter à celle civile quand l'heure des comptes sera arrivé.

Si on a peur d'assumer ses responsabilités, alors effectivement il est préférable de réfléchir avant que le regretter après...


Tout à fait !
Et les bénévoles qui s'engagent à exercer des responsabilités en emmenant des personnes dans des situations potentiellement à risques en sont bien conscients.

Exemple : pendant plusieurs années (il y a longtemps) j'ai assuré la responsabilité (bénévole bien sûr) de sorties de ski de randonnée en montagne au sein du Club Alpin Français d'Aix-en-Provence.
A la demande du club, j'ai même suivi un stage organisé par la FFME afin d'obtenir le diplôme de "Responsable de course de ski de randonnée" (diplôme conseillé, mais non obligatoire).
Une fois sur le terrain j'avais tout à fait conscience d'avoir la responsabilité du groupe et que je devais faire vraiment attention à le mettre, autant que possible, à l'abri de tout accident (il y a tous les ans des accidents, parfois mortels, en ski de randonnée).
Et j'aurais tout à fait compris qu'en cas d'accident grave survenu par une faute avérée de ma part, la justice pourrait être saisie.
Je suis vraiment très prudent lorsque je pratique le parapente, comme je le suis aussi en ski de randonnée et je me donne toujours de grosses marges de sécurité, mais le risque zéro n'existe pas.
Lors d'une sortie que j'encadrais en ski de rando, on avait perdu pas mal de temps, il faisait très chaud et afin de rejoindre un col, il fallait traverser une pente assez raide, très chargée en neige et potentiellement dangereuse à mes yeux.
Il y avait pourtant des traces de ski dans cette pente et deux skieurs nous ont doublés et se sont engagés dans la pente.
J'ai dit à mon groupe qu'on faisait demi-tour et qu'on ne les suivrait pas à cause du danger potentiel.
Certains ne comprenaient pas pourquoi on n'y allait pas alors que des skieurs étaient justement dans la traversée en question.
Lorsque l'on est responsable bénévole d'autrui, la vigilance doit vraiment être de mise et certains renoncements sont parfois difficiles à prendre.
La situation était très différente lors des multiples sorties ou raids à skis réalisés avec des amis car les décisions étaient alors collectives et la responsabilité d'une décision ne reposait pas nominativement sur tel ou tel participant.

Marc
Willitou:
Citation

Et les bénévoles qui s'engagent à exercer des responsabilités en emmenant des personnes dans des situations potentiellement à risques en sont bien conscients.

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