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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Vieux/Jeunes : débat saignant.  (Lu 39809 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
Mathieu
Invité
« Répondre #25 le: 23 Juillet 2010 - 11:38:10 »

Les secours payants soulèvent quand même une question importante: qu'est-ce qu'on fait quand la victime n'a demandé aucun secours? Lundi dernier, à Aiguebelette, un pilote s'est mis aux arbres devant moi, pas loin de la crête au-dessus du lac (donc loin de tout) vers 20h00, avec forcément la perspective d'une nuit de galère dans la forêt. Pas de radio, pas de téléphone, aucun pote à l'atterro... J'ai pu m'assurer qu'il allait bien et qu'on pouvait rien faire pour lui, mais si quelqu'un avait fait venir les secours sans le consulter, est-ce qu'il aurait dû payer?

C'est aussi la question qui se pose actuellement avec les otages, et Sarko qui veut les faire payer (cas du Ponant où les otages ne demandaient pas d'aide - ils auraient préféré envisager de payer une rançon, et où l'un d'eux a été abattu par l'un des commandos français venus les libérer, ce que le ministre a d'abord nié ou occulté alors qu'il en avait été informé  Yeux qui roulent ).

EDIT: autre question par rapport aux secours payants: imaginons que les secours (payants) récupèrent une victime en piteux état et que celle-ci décède finalement à l'hosto, ou bien que les secours ne récupèrent que son cadavre... Ils vont aller présenter la facture à la veuve?
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akira
Invité
« Répondre #26 le: 23 Juillet 2010 - 12:23:33 »

euf ... tu prendrais pas des exemples hors sujet ? ça s'appelle de la mauvaise foi Tire la langue

Un petit peu  Embarassé
Mais pas tant que ca. Le gars qui fait 50.000km par an en voiture prend aussi un risque nettement plus grand que celui qui en fait 5000. Pourtant il beneficie des meme prestations de soin d'urgence gratuit (SAMU ou pompier) que les autres.
Le probleme est de savoir ou mettre le curseur ...
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Bradepitre
Invité
« Répondre #27 le: 23 Juillet 2010 - 12:33:30 »

La plupart des gens meurent dans un lit ... bref, mieux vaut éviter le plumard  fum
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Guig74
Invité
« Répondre #28 le: 23 Juillet 2010 - 12:35:05 »

pis de toute façon, Vivre tue!  Mr. Green
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Parapente Samoens
Invité
« Répondre #29 le: 23 Juillet 2010 - 12:41:21 »

pis de toute façon, Vivre tue!  Mr. Green

La citation exacte ne serait-elle pas ?

La vie est une maladie mortelle incurable sexuellement transmissible.  Rigole
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Bradepitre
Invité
« Répondre #30 le: 23 Juillet 2010 - 12:42:32 »

Ne voyagez pas en voiture, elles provoquent 20 % des accidents mortels.
Ne restez pas à la maison : 17 % de tous les accidents s'y produisent chaque année.
Ne voyagez ni en train, ni en avion, : 16 % des accidents sont causés par ces moyens de transports.
Ne traversez pas la rue : 16 % d'accidents surviennent à des piétons sur la voie publique.
Par contre, seulement 0,001% de tous les accidents se produisent dans une église.
... Alors n'hésitez pas à assister à une messe !

Amen
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« Répondre #31 le: 23 Juillet 2010 - 12:47:47 »

Oui, mais pour aller à l'église, tu dois prendre ta voiture ou un autre moyen de transport, et au moins passer à pieds sur la voie publique, c'est hyper-dangereux ton truc !
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Plus nous nous élevons et plus nous paraissons petits à ceux qui ne savent pas voler - F. Nietzsche
poldof
Invité
« Répondre #32 le: 23 Juillet 2010 - 12:48:17 »

Je sais qu'à l'époque je m'étais fait huer ... mais par exemple je suis contre la gratuité des secours en montagne : celui qui y va sait (ou devrait savoir) ce qu'il engage... la gratuité des secours en montagne c'est l'invitation à se balader en famille sur un glacier du mont blanc en tongs : de toute façon la société viendra me guider/.../sauver.

C'est pas du flood ça?
Le débat pour ou contre les secours payants est très intéressant mais totalement hors-sujet dans une discussion sur les mentalités et comportements respectifs des jeunes et des vieux.
Personnellement, je suis pour les secours gratuits. A partir d'où, de quand, les fait-on payer? Faut-il rembourser la chimio, la chirurgie... à un grand fumeur? Faut-il rembourser la chirurgie esthétique à un gars qui s'est tirer dans la tête et s'est raté?    
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Gilles
Invité
« Répondre #33 le: 23 Juillet 2010 - 12:55:29 »

Tiens, en venant de ce fil là ça m'a donné envie d'écrire quelques remarques et observations en vrac.
http://www.parapentiste.info/forum/recits/accident-mortel-en-marge-du-cdf-t15229.0.html;msg218362#new

J'ai l'impression que nous vivons dans des sociétés vieillissantes. Je veux dire que dans nos sociétés occidentales le fait démographique semble indéniable, la population est de plus en plus âgée, mais surtout le poids de cette vieillesse me semble plus écrasant tous les jours dans nos modes de vies.
Je trouve que nous sommes de plus en plus contraints, de moins en moins libres, de plus en plus surveillés. pire nous nous auto-formatons de plus en plus ; nous sommes rabougris dans nos têtes, nous avons de plus en plus des perspectives et surtout une morale de retraités. Nos sociétés me semblent vivre un repli frileux, une perte d'énergie, un manque d'audace et d'enthousiasme, la peur du lendemain, de l'autre et de l'inventivité.
En même temps ce ne sont pas forcément les plus âgés que je trouve les plus vieux. Les 40/50/60 ans me semblent avoir une perception du risque et de l'engagement différente. Ils sont souvent étonnamment fonceurs et volontaires là où les trentenaires sont timorés. On dirait qu'ils sont partants pour tout remettre en question et qu'ils ont encore plus envie d'en découdre avec la vie.
Je brosse le tableau paradoxal d'un monde en régression dans ses libertés et sa morale, qui marche vers des comportements de vieux, alors que beaucoup de ses membres âgés refusent de quitter la jeunesse. Comme si le vieillissement et la frilosité intellectuelle étaient portés par une partie de la jeunesse...

Voilà pour ce propos hésitant et mal étayé.
Vous pensez que c'est pure affabulation ou bien vous observez aussi de semblables attitudes ?

Je suis assez d’accord avec ça……….
En schématisant, ma jeunesse s’est passée en essayant de découvrir le monde par et avec les autres ; aujourd’hui beaucoup d’ados découvrent le monde par et avec la bouillie servie sur la plupart des télés et le net entre autre.
Il y a à mon sens actuellement beaucoup moins de démarches volontaristes d’aller vers un extérieur qu’on choisi alors qu’un extérieur formaté arrive à nous en un clique ou un bouton.
Je me trompe peut-être mais il me semble que les ados, les jeunes, aujourd’hui subissent plus leur jeunesses qu’ils ne la vivent ou la choisissent ; les codes de comportement et vestimentaires sont inculqués par les « médias » et laissent à très peu, hormis ceux capables socialement ou culturellement d’avoir du recul par rapport à ce formatage.
C’est un « format » qui ne prédispose pas à sortir d’une ligne par la suite.
 
La plupart de nos jeunes, de nos ados ont l’impression d’une énorme liberté alors que la cette liberté me semble être un miroir bien trompeur…
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Gilles
Invité
« Répondre #34 le: 23 Juillet 2010 - 13:10:31 »

Je sais qu'à l'époque je m'étais fait huer ... mais par exemple je suis contre la gratuité des secours en montagne : celui qui y va sait (ou devrait savoir) ce qu'il engage... la gratuité des secours en montagne c'est l'invitation à se balader en famille sur un glacier du mont blanc en tongs : de toute façon la société viendra me guider/.../sauver.

C'est pas du flood ça?
Le débat pour ou contre les secours payants est très intéressant mais totalement hors-sujet dans une discussion sur les mentalités et comportements respectifs des jeunes et des vieux.
Personnellement, je suis pour les secours gratuits. A partir d'où, de quand, les fait-on payer? Faut-il rembourser la chimio, la chirurgie... à un grand fumeur? Faut-il rembourser la chirurgie esthétique à un gars qui s'est tirer dans la tête et s'est raté?    

J'avais pas lu ça !!!!!!
Lui donner des cours de tirs ?? Oups..... canap
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nvloli
Invité
« Répondre #35 le: 23 Juillet 2010 - 13:36:54 »

Tiens, en venant de ce fil là ça m'a donné envie d'écrire quelques remarques et observations en vrac.
http://www.parapentiste.info/forum/recits/accident-mortel-en-marge-du-cdf-t15229.0.html;msg218362#new

J'ai l'impression que nous vivons dans des sociétés vieillissantes. Je veux dire que dans nos sociétés occidentales le fait démographique semble indéniable, la population est de plus en plus âgée, mais surtout le poids de cette vieillesse me semble plus écrasant tous les jours dans nos modes de vies.
Je trouve que nous sommes de plus en plus contraints, de moins en moins libres, de plus en plus surveillés. pire nous nous auto-formatons de plus en plus ; nous sommes rabougris dans nos têtes, nous avons de plus en plus des perspectives et surtout une morale de retraités. Nos sociétés me semblent vivre un repli frileux, une perte d'énergie, un manque d'audace et d'enthousiasme, la peur du lendemain, de l'autre et de l'inventivité.
En même temps ce ne sont pas forcément les plus âgés que je trouve les plus vieux. Les 40/50/60 ans me semblent avoir une perception du risque et de l'engagement différente. Ils sont souvent étonnamment fonceurs et volontaires là où les trentenaires sont timorés. On dirait qu'ils sont partants pour tout remettre en question et qu'ils ont encore plus envie d'en découdre avec la vie.
Je brosse le tableau paradoxal d'un monde en régression dans ses libertés et sa morale, qui marche vers des comportements de vieux, alors que beaucoup de ses membres âgés refusent de quitter la jeunesse. Comme si le vieillissement et la frilosité intellectuelle étaient portés par une partie de la jeunesse...

Voilà pour ce propos hésitant et mal étayé.
Vous pensez que c'est pure affabulation ou bien vous observez aussi de semblables attitudes ?

Je suis assez d’accord avec ça……….
En schématisant, ma jeunesse s’est passée en essayant de découvrir le monde par et avec les autres ; aujourd’hui beaucoup d’ados découvrent le monde par et avec la bouillie servie sur la plupart des télés et le net entre autre.
Il y a à mon sens actuellement beaucoup moins de démarches volontaristes d’aller vers un extérieur qu’on choisi alors qu’un extérieur formaté arrive à nous en un clique ou un bouton.
Je me trompe peut-être mais il me semble que les ados, les jeunes, aujourd’hui subissent plus leur jeunesses qu’ils ne la vivent ou la choisissent ; les codes de comportement et vestimentaires sont inculqués par les « médias » et laissent à très peu, hormis ceux capables socialement ou culturellement d’avoir du recul par rapport à ce formatage.
C’est un « format » qui ne prédispose pas à sortir d’une ligne par la suite.
 
La plupart de nos jeunes, de nos ados ont l’impression d’une énorme liberté alors que la cette liberté me semble être un miroir bien trompeur…


quelle solution?

pour essayer d'avancer un peu, on est de plus en plus amené à collectionner les années d'études et pour un peu qu'on trébuche un an ou deux, quand on lève enfin le nez du guidon, on n'a plus 15 ou 16 ans, mais 24 ou 25 ans.

dans ces conditions, pas évident de se sentir en liberté, si en plus, on débarque dans le marché du travail en période de crise, quand les entreprises sont tellement frileuses que même avec un manque à gagner de 300% , et des clients qui commencent à partir chercher d'autres fournisseurs, elles refusent de prendre ne serait-ce que des interimaires... (véridique!!!) effray
et si on ajoute à ca la perspective de bosser jusqu'à 70 ans, et d'avoir l'obligation d'aimer son travail pour ne pas passer "à côté de sa vie".

On se rend compte que pas mal de choses ont changé en une génération, et que ces choses ne sont pas forcément à imputer aux "jeunes"; mais aussi un peu quand même au monde que leur laisse les "vieux"... (sans aucune connotation péjorative!).

PS : j'avais une amie suisse d'une 60aine d'année qui reprochait aux jeunes de ne plus partir à l'aventure de par le monde pour le découvrir et revenir plus fort, blablabla...

Elle ignorait tout simplement que maintenant, si on en trouve rien pendant 6 mois en sortant d'école d'ingé(+5), le diplome ne vaut plus rien.
combien de thésards (+8) pointent chez Mac Do?

Personne n'est ni tout blanc, ni tout noir dans cette histoire.

EDIT: désolé pour la rime baveuse
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Bradepitre
Invité
« Répondre #36 le: 23 Juillet 2010 - 14:10:11 »

Si vous voulez voler, enseignez  je sors
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« Répondre #37 le: 23 Juillet 2010 - 14:17:44 »

PS : j'avais une amie suisse d'une 60aine d'année qui reprochait aux jeunes de ne plus partir à l'aventure de par le monde pour le découvrir et revenir plus fort, blablabla...

découvrir le monde ça peut commencer par dormir à l'improviste dans un endroit sympa, sans aucune réservation, juste par le biais d'une rencontre avec un paysan qui offre un bout de champs parce qu'on a parlé avec lui de la beauté de sa vallée.

Pour revenir au  parapente , ce que j'aime dans le cross c'est partir tout droit... se poser le plus loin possible. et après, c'est l'Aventure. Après, les 2 vols qu'on a fait ensemble ben oui on a pas mal volé ... mais hormis se faire secouer, y a pas vraiment eu (pour moi) d'aventure : pas de rencontre fortuite, pas de prise de risque (je ne parle pas de celui qui tue mais de celui qui fait que la suite de l'aventure est inconnue). J'ai volé en terrain connu, avec les vaches connues (même si le risque de vache à bellecombe en bauge c'est du stop improvisé) et très peu de risque de devoir improviser un bivouac parce qu'il fait nuit noire et qu'on n'arrivera plus à récupérer la voiture.
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Pas de support par MP. Utilisez http://www.parapentiste.info/forum/le-chant-du-vario-b53.0/
Citation de: Bernard Werber
"L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir"
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« Répondre #38 le: 23 Juillet 2010 - 15:02:31 »

Si les vieux pilotes commencent à décéder, on ne pourra même plus dire "Il n'y a pas de bons pilotes, il n'y a que des vieux pilotes"  je sors

Et là c'est vraiment grave... ok ok je   rapido 
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Bradepitre
Invité
« Répondre #39 le: 23 Juillet 2010 - 15:05:52 »

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« Répondre #40 le: 23 Juillet 2010 - 15:21:08 »

Elle ignorait tout simplement que maintenant, si on en trouve rien pendant 6 mois en sortant d'école d'ingé(+5), le diplome ne vaut plus rien.
combien de thésards (+8) pointent chez Mac Do?

 effray  effray  effray  effray
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surfair
Invité
« Répondre #41 le: 23 Juillet 2010 - 15:55:52 »

Comment en est-on arrivé là ?
Il semblerait que tout le monde soit mécontent et que ce ne soit la faute de personne.

Après tout, les fameuses 30 glorieuses n'étaient pas une époque facile. Certes tu bossais si tu le voulais, mais pour un salaire basique qui n'était guère plus élevé qu'un RSA actuel. Et les durées de travail à l'année étaient plus longues.
Les gens n'avaient presque rien si l'on compare au niveau de consommation actuel.
En plus, c'étaient des années d'une grisaille épouvantable en terme de mœurs et de morale. La France étouffait sous DeGaule comme elle a étouffé sous Pompidou et Giscard bien que celui-ci se soit réclamé du parti de la jeunesse et de l'audace !
Beaucoup de jeunes de ces temps-là se sont privés de tout pour que leurs enfants vivent mieux qu'eux... Et les illusions s'écroulent, même si elles ne sont pas complètements abattues.
Mais l'économie est une chose. Ce qu'il y a dans nos têtes en est une autre (même si les deux sont liés). Il est étonnant de voir des gens qui souvent ont été élevés dans une grande liberté (les "vieux" actuels), engendrer des enfants qui produisent une morale et des manières de vivre en régression sur le simple plan de la gaieté et de la liberté intellectuelle.
Il n'y a qu'à voir l'importance que prend la famille actuellement, au détriment du projet collectif. Comme si plus personne ne voulait (car c'est bien d'une décision qu'il s'agit) croire à l'individu et au social ; comme si nous retournions volontairement au système clanique.

Est-ce que les vieux actuels sont une classe grandissante de vampires qui ne veulent que dévorer à leur profit l'énergie des jeunes qu'ils auraient mis au monde pour les faire travailler pour eux, afin de pouvoir continuer à faire la fête ?
Est-ce que les jeunes modernes ne sont que des poupons ridés, des êtres trop élevés dans du coton et terrorisés par un monde qui s'est chargé de les abrutir pour mieux en faire des esclaves ?
Et si ces deux figures symboliques existent vraiment et recoupent la réalité, que peut être l'avenir qui se dessine ?
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Mathieu
Invité
« Répondre #42 le: 23 Juillet 2010 - 16:36:33 »

Qui a dit que ce n'était la faute de personne? Ceux à qui ont peut faire des reproches, ce sont déjà tous ceux qui reproduisent les vieux discours éculés sur la jeunesse qui n'est plus ce qu'elle était. C'est tellement facile d'imaginer que les problèmes apparaissent avec la génération qui les subit! Sauf que ça ne fait qu'inverser les rôles...

En quoi les enfants produiraient-ils une morale, comme tu l'écris? Quel contrôle ont-ils sur la société? Est-ce que tu penses ça sérieusement? Comment peut-on imaginer que la société soit façonnée par ceux qui ont le moins de contrôle sur elle, et pour lesquels elle est de moins en moins adaptée?

Quant aux difficultés des 30 glorieuses, laisse-moi rire, là encore je trouve pas ta réponse très sérieuse:

- tu compares les niveaux de consommation... Mais qui profite essentiellement du niveau de consommation actuel? Qui a le pouvoir d'achat? Les jeunes ou les retraités?

- tu compares les salaires, mais ça ne veut rien dire si tu ne parles pas des prix, de l'inflation qui a permis à énormément de gens de devenir propriétaires, du confort du plein emploi, etc.

- surtout, ça ne rime à rien de comparer les salaires ou la consommation: ce qui a un véritable impact sur la mentalité d'une population, c'est pas son état de bien-être à un instant t, mais l'évolution de son bien-être. Et pendant les 30 glorieuses, les perspectives qui s'offraient aux jeunes étaient plutôt réjouissantes (à une exception près: la bombe atomique, qui n'est désormais plus qu'un péril parmi d'autres...): croissance, plein emploi, responsabilités, bref un monde qui les accueille à bras ouverts, ça a de quoi donner confiance pour chercher la liberté et essayer de briser le carcan de De Gaulle, Pompidou et consorts...

Tu grossis le trait en parlant de vampires, je n'ai jamais dit qu'il y avait une intention, même collective, derrière cette évolution. Mais c'est un fait que le monde et la société sont le produit de la génération qui en a eu la charge, et ce ne sont pas les jeunes!

Je vais te donner un exemple bien concret de la manière dont ça se passe, sans intentions malsaines mais par le jeu de l'intérêt collectif d'une génération entière: le débat très actuel sur les retraites, ça fait combien de décennies qu'on le repousse? Depuis des 10aines d'années, on sait bien que le problème démographique se rapproche et que certains (je te laisse deviner qui...) paieront cette attente au prix fort. Et comme par hasard, quand est-ce que le problème est abordé de front? Quand est-ce qu'on n'hésite plus à renoncer à nos acquis parmi les plus importants? Quand la génération entière qui est intimement liée à ce problème (par son grand nombre et le peu d'enfants qu'elle a produits) a globalement pu passer entre les gouttes! Et on arrive à une situation où les plus précaires, les moins installés dans la vie (et certains diront les plus "précieux" pour la société, puisqu'ils représentent son avenir) paient pour les plus aisés, tout en devant supporter leurs éternels reproches.

Une chose est sûre, si demain on devait assister à une guerre des générations, quel que soit mon âge, je sais quel sera mon camp!  Mr. Green

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cawotte
Invité
« Répondre #43 le: 23 Juillet 2010 - 17:29:32 »

 help euh ... j'ai un doute pour intervenir ici...

a partir de quel age on est vieux ? hein ?
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surfair
Invité
« Répondre #44 le: 23 Juillet 2010 - 17:57:44 »

@Mathieu
Binf, j'ai pas l'impression d'avoir dit tout ce que tu dis que j'ai dit ! Mais c'est pas important...

Sur la "production" d'une morale :
pour ce que j'en perçois, par exemple les trentenaires (donc enfants des vieux actuels) de la classe moyenne n'envisagent plus une existence possible sans acheter leur logement. Il leur faut être propriétaire avant de commencer leur vie, comme si être locataire toute son existence était inenvisageable.
Ce mode de pensée, s'il est réel et si ce n'est pas seulement l'effet de mon imagination (j'essaie de prendre toutes les précautions), a de véritables implications en termes de mode de vie et de "morale" au niveau global d'une société (dévalorisation du locataire, mépris de ceux qui ne considèrent pas que le logement c'est important, stigmatisation de ceux qui refusent de faire de la maison un signe de réussite, mobilisation de l'énergie des individus, etc).
Certes on peut discuter de qui a mis dans la tête de ces jeunes qu'être propriétaire était quelque chose de forcément positif et indispensable et que ça les mettait "à l'abri", mais on peut aussi s'étonner de l'absence importante d'esprit critique face aux schémas publicitaires de ce type, alors que les outils pour penser le monde sont à disposition de tous.

Sur les glorieuses :
tout ça a du être étudié, mais voyons...
Combien en 1960 fallait-il de mois de SMIG pour se payer une Renault 4 L ?
Que "possédait" en 1960 un adolescent des classes populaires supérieures ou des classes moyennes ? Avait-il des vêtements de marque ou portait-il ceux de son grand frère ? Avait-il un ordinateur, un téléphone portable, un scooter, une console de jeux ? N'avait-il pas seulement un vélo ou une mob d'occase et au mieux un séjour en colonies de vacances ?
Les travailleurs des classes moyennes de l'époque n'ont-ils pas choisi de consacrer presque tout leur budget à l'accession à la propriété ? Et ceci n'a-t-il pas été permis principalement par un accès au crédit facilité par le "plein" emploi ?
Les jeunes des classes moyennes actuels accepteraient-ils de travailler autant et pour aussi peu de consommation que les jeunes des classes moyennes de 1960 ?

Enfin je cite ça
Tu grossis le trait en parlant de vampires, je n'ai jamais dit qu'il y avait une intention, même collective, derrière cette évolution.
juste pour dire que je n'ai jamais dit que tu avais dit, etc. Oui je grossis le trait parceque ce sont des choses qu'on entend et que je me demande quelle est la réalité derrière. Mais je ne parlais ni de toi ni de personne précisément...
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Mathieu
Invité
« Répondre #45 le: 23 Juillet 2010 - 18:41:50 »

Désolé, j'ai peut-être mal interprété certains passages de ton message.

Mais concernant la volonté d'accession à la propriété, je n'ai pas le même ressenti que toi. D'une part, je pense que le rêve d'être propriétaire était tout aussi présent et généralisé à l'époque de nos parents, et d'autre part je vois plein de bonnes raisons qui peuvent pousser les jeunes d'aujourd'hui dans cette direction. Toutes sont en rapport avec un besoin de sécurité, parce que le monde dans lequel on vit est, ou du moins paraît moins sûr. On parlait de la retraite, ben le fait de douter d'y avoir droit un jour peut motiver à posséder son toit...

Ca n'a rien à voir avec le bien-être matériel, mais avec son évolution. Et je crois que c'est là qu'on diverge le plus: tes comparaisons (4L, ordi, etc.) sont sans doute parfaitement fondées, mais qu'est-ce qui va le plus influencer une génération: le fait de posséder tel ou tel bien, ou alors le sentiment d'une progression (économique, sociale, etc.) ou d'une régression? Dans les années 60, se payer une 4L c'était énorme, comme la 1re télé, etc., parce que la société donnait l'impression de progresser (croissance, confort, libertés...). Aujourd'hui, c'est pas une Wii ou un scooter qui va compenser l'impression de régression, d'échec et de renoncement qui se dégage de n'importe quel journal télévisé (à part ce gentil JP Pernaut, qui fait de son mieux pour donner l'illusion aux plus anciens que le monde n'a pas changé).

Un autre point sur lequel on n'est pas d'accord je crois:
Citation
Les jeunes des classes moyennes actuels accepteraient-ils de travailler autant et pour aussi peu de consommation que les jeunes des classes moyennes de 1960 ?

Même si le constat est peut-être vrai, le simple fait de poser cette question établit àma un jugement sans s'interroger sur la cause. Ces jeunes si feignants et avides de consommer, est-ce qu'ils sont comme ça à cause d'une tare générationnelle ou parce que la génération précédente les a élevés comme ça? Est-ce que la manière dont leurs parents se sont plongés dans la consommation (et le travail pour l'assumer) n'est pas liée à ça? Est-ce que les parents qui compensaient leurs nombreuses heures de travail en gâtant leurs enfants ne font pas partie du problème?

C'est vraiment ça qui me choque dans le discours sur les jeunes: à entendre ceux qui les critiquent, on a l'impression que les nombreux défauts qu'on leur reproche sont tombés du ciel. Pour moi, c'est juste une manière de se défausser. Et même si ça a sans doute toujours été comme ça, je trouve que c'est de plus en plus le cas. Toujours la même chose, quoi: ce sont les plus faibles qui servent de bouc émissaire.
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tatahi
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« Répondre #46 le: 23 Juillet 2010 - 18:54:13 »

Sur les glorieuses :.....
1
Il faudra bien qu'on en finisse, c'est vrai, avec les clichés, on foutait les gens à la porte de chez eux sur  un coup de tête par exemple, on les licenciait aussi facilement,  c'est peut être pour tout ça que certains appellent encore ces années "glorieuses", elles l'étaient surtout pour les industrielset les investisseurs, par pour tout le monde, c'est clair .

Alors que certains peuvent penser que les jeunes paient actuellement le laxisme et l'avidité de leurs pères, je serais plutôt enclin à penser que les lois sociales ont carburé à fond (même si on part du principe que c'est toujours insuffisant ) depuis cette pèriode et des luttes sociales continuelles ont amené quand même des avantages incontestables, à l'heure actuelle, il faudrait peut être en faire le bilan et tirer les conclusions sur les veritables avantages des biens matèriels et des progressions sociales; on dirait que les nouvelles générations n'en ont pas conscience et se sentent mal dans leur peau, est ce qu'elles ont les moyens d'en trouver les causes, j'en suis sûr, mais la lucidité n'a jamais été une chose trés répandue et bien sûr, il est bien plus facile de trouver des boucs émissaires que de comprendre la vraie origine du mal , cherchez plutôt dans l'idéalisation du bien matèriel et de l'insatisfaction perpetuelle .
Les Stones avaient déjà tout compris quand ils crachaient "I can't get no ", je vous conseille vivement de lire les paroles . Et aujourd'hui Souchon nous parle de "foule sentimentale, faut voir comme on nous parle ....;On nous Paullousulitzère, on nous Claudiaschiffère ...
Humour:
On pourra pas dire qu'on vous l'a pas expliqué les jeunes, mais vous n'écoutez pas vos parents, vilains garnements, vous avez encore tous craqué des fortunes pour vos Iphones et vous êtes malades en regardant les baraques des people, y'a vraiment plus rien à faire pour vous  Grrrr  
( je me marre un peu, c'est limite second degré, mais bon...Pour certains, c'est un peu... beaucoup vrai, mais heureusement qu'on rencontrequand même pas mal de gens supers de tous les âges !) mort de rire
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Mathieu
Invité
« Répondre #47 le: 23 Juillet 2010 - 19:09:23 »

J'ai pas tout suivi, mais quand tu cites les Stones et l'insatisfaction perpétuelle, je suppose que tu ne les considères pas comme des jeunes?!?  hein ?

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surfair
Invité
« Répondre #48 le: 23 Juillet 2010 - 19:22:23 »

mais qu'est-ce qui va le plus influencer une génération: le fait de posséder tel ou tel bien, ou alors le sentiment d'une progression (économique, sociale, etc.) ou d'une régression?
Exact, mais comment se fait-il qu'on ne remette jamais en cause ce besoin de progression lui-même ?
Pourquoi ne pense-t-on jamais une société de satisfaction plutôt qu'une société de croissance ?
Pourquoi ne s'intéresse-t-on pas plus à la progression des libertés, des relations humaines, du temps libre, des connaissances, etc ?
Par exemple, je roule dans un vieux break diesel. Qui a besoin de plus ? La seule progression qui m'intéresse c'est d'avoir un moteur qui pollue moins. Mais à la campagne je consomme 5l/100. Combien de voitures actuelles équivalentes font mieux ? Pourquoi je m'angoisserais pour pouvoir me payer une voiture neuve ?
Ce qui m'intéresse c'est qu'on fasse des véhicules électriques alimentés en électricité produite proprement et qui en plus soient entièrement automatiques (tu leur dis l'adresse du décollage et ils t'y emmènent...).
Ma question est toute bête, pourquoi les gens se saignent-ils à acheter des voitures neuves ? Comment ces discours-là marchent-ils encore ?

C'est vraiment ça qui me choque dans le discours sur les jeunes: à entendre ceux qui les critiquent, on a l'impression que les nombreux défauts qu'on leur reproche sont tombés du ciel. Pour moi, c'est juste une manière de se défausser. Et même si ça a sans doute toujours été comme ça, je trouve que c'est de plus en plus le cas. Toujours la même chose, quoi: ce sont les plus faibles qui servent de bouc émissaire.
Justement, on pourrait arrêter ces processus et analyser comment on en est arrivé là pour proposer autre chose.
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poldof
Invité
« Répondre #49 le: 23 Juillet 2010 - 19:23:44 »

Ceux à qui ont peut faire des reproches, ce sont déjà tous ceux qui reproduisent les vieux discours éculés sur la jeunesse qui n'est plus ce qu'elle était.

J'adore les paradoxes. Je suis le premier à dire que la jeunesse n'est plus ce qu'elle était et pourtant je sais très bien que les vieux le disaient déjà à l'époque d'Henri IV.
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