Je suis le fil avec intérêt et m'en vais aussi apporter mon grain de sel ou ... de poivre, au choix.
D'abord parler de jury anonyme me parait hors de propos, inconnu serait plus juste. On ne le connait pas, il ne nous connait pas. Bon ça c'est du bla-bla mais je pense que les bons mots facilitent la compréhension surtout dans des débats qui par nature sont contradictoire.
Ce qui me semble plus intéressant c'est de lire, entre les lignes, que ceux qui ont déjà "BP" "BPC" et "Qbi" réclament plus de rigueur, plus de sélection, un rehaussement du niveau requis, bref une forme d’élitisme pour la marche (qu'ils ont) atteinte. Alors que ceux qui ne sont pas encore "breveté", "confirmé" et "biplaceur" défendent l'idée que brevets et qualifications ne seraient utiles à rien.
Pour le moment, pour ce que j'ai lu dans ce fil et si vraiment une rénovation des brevets et qualifications fait partie des préoccupations actuelles ou à venir de la FFVL, c'est l'idée (polémique c'est certain) de Laurent qui me semble la plus intéressante :
...
- Des BPC qui ont une certaine expérience (trois ans de BPC par exemple + une qualif bi ou un accompgnateur ou 6 à 10 manches de compet)
- Qui ont été suivre une petite journée d'examen auprès d'un cadre technique, suivi d'une petite formation sur comment faire passer un BPC et avec quels outils
- Qui doivent se mettre à deux et de deux clubs différents pour organiser une session
- Qui doivent déposer les sessions x jours ou semaines avant l'examen au calendrier fédéral (pas d'impro sur le terrain)
Les +
- accessible sur tout le territoire
- le jury est neutre
- vu qu'il y a formation, le référentiel de notation est le même
- ce sera moins cher puisque dans le milieu asso
Les -
- je vais bientôt mourir lynché par les collègues
- c'est long à mettre en place
- il faut que des membres d'un club passent ENCORE un examen d'aptitude (peut être pas valable à vie)
...
A+
Laurent
Bien sûr que cela nécessite des formations complémentaires pour les bénévoles qui souhaiteraient intégrer une équipe de Jury "brevets et qualif."
On est pas en fac de médecine pour qu'il y ai besoin d'un "Professeur" en médecine pour décider d'un "doctorat". En auto-école (pour l'exemple) ni le moniteur pour enseigner, ni l'examinateur pour juger ont nécessité de s'appeler Prost ou Loeb. En aviation (je connais pas plus que ça) non plus il n'y a pas besoin d'être le crack absolu pour cela. D'ailleurs même (toujours pour l'exemple) l'entraineur d'un champion s'il devait pour cela être meilleur que le champion, eh ben ... il serait alors le champion et non pas l'entraineur. Idem pour le sélectionneur d'une équipe qui est bien le juge, l'examinateur, des capacité des éventuels membres de son équipe de champions. Ou encore les juges à tous niveaux en gymnastique, ils (elles) n'ont peut-être jamais eu le niveau des personnes dont-elles jugent qualités et performances.
Pour enseigner et pour juger, il faut un niveau minimum c'est certain. Mais si pour enseigner il faut évidemment pouvoir donner, entre autre, l'exemple physique de la bonne technique et/ou gestuelle. Pour juger, il n'est plus besoin forcement de savoir (encore) montrer l'action ou réflexion mais bien de savoir la voir, l’interpréter, l'analyser et c'est le mot juste ; la juger en qualifiant la qualité de l'action ou réflexion.
Pour cela il faut des connaissances, de la maturité et de l'honnêteté.Car le vrai truc, si évidemment c'est la sécurité qui se veut l'objectif premier des brevets et qualif FFVL. C'est que au travers du travail d'apprentissage technique et d'amélioration des connaissances personnelles, de réflexion aussi, qu'induit inévitablement la préparation des dits-brevets et qualif. C'est la maturité et le comportement des pilotes qui s'améliore. Fabrice le dit très bien.
C'est un problème classique de gestion de la limite.
Il est plus important de savoir s'évaluer par rapport à son niveau de pilotage, à son matériel, aux conditions, au déco, à l'atterro, au passager, à ses connaissances,.. sachant que le "jeu" consiste à rester sous la limite.
Bien sûr si un pilote doué fait les mêmes choix qu'un autre moins doué, il aura une marge plus confortable par rapport à cette limite.
La SECURITE reste AVANT TOUT UNE AFFAIRE DE COMPORTEMENT, le matériel et le niveau de pilotage sont des facteurs secondaires.
Bonne soirée,
(mais pas trop !)