Bonjour,
A l’issue de plusieurs vols avec la Tala M (plutôt en haut de fourchette), et après un peu de recul, je me « lance » pour vous faire partager mes impressions.
Je ne vais pas m’étendre sur un descriptif sous toutes les coutures et la finition, ni vous dire que la voile est au top de la catégorie, ou encore faire parler des chiffres de finesse au dixième et de la technique de construction d’avant-garde, mais simplement vous faire part de mes sensations et des points remarquables de cette aile.
Apres plusieurs années de compétition, et par manque de disponibilité, j’ai décidé de me recentrer sur le vol plaisir, sans contraintes, simple, léger, et avec des voiles plus faciles. L’évolution de la performance des ailes aidant, je suis repassée sur les D puis il y a deux ans sur une C sans frustration, bien au contraire…
Néanmoins, après mon premier vol avec la Tala, je me suis dit que j’étais quand même passé à côté de quelque chose…
En effet la Tala offre, outre sa facilité et une belle sensation de glisse, un agrément de pilotage particulièrement réussi : un équilibre entre la stabilité, le ressenti de la masse d’air et la maniabilité.
Stabilité : un comportement en tangage neutre sur toute la plage de vitesse et une cohésion de la structure, rendent la voile confortable et facilement exploitable à tous les régimes de vol, y compris accélérée et/ou en conditions turbulentes. Je sais que ça ressemble au type d’argumentaire à la mode ces dernières années, mais je n’ai pas d’autre mots...c’est vraiment ça !
Ressenti de la masse d’air : La voile procure une très bonne lecture de la masse d’air, mais transmet les informations avec une certaine douceur : elle sait dire les choses telles qu’elles sont, mais gentiment, et ainsi vous guider pour un placement et un pilotage efficace. Vous savez ou vous mettez les pieds (ou les plumes) sans pour autant vous sentir en permanence sur le fil …de quoi mettre en confiance.
Maniabilité : La réponse à la commande fonctionne selon le principe action-réaction et sans délais; Le débattement est long et son efficacité est parfaitement linéaire et proportionnelle à l’effort. Cette combinaison rare, permet un pilotage précis et léger, mais aussi une très bonne autorité. On peut donc flotter et se placer finement dans le thermique avec très peu de frein, ou utiliser plus amplitude pour mettre l’aile sur la tranche si cela s’avère nécessaire, par exemple pour recentrer le thermique ou coincer une bulle sous la plume et ne plus en sortir. Evidement ce débattement donne en sus une bonne marge en cas de pilotage approximatif.
Que dire de plus sinon que je trouve que la voile a un « shape » particulièrement élégant, que malgré l’usage de suspentes dégainées le démêlage reste facile et que le gonflage est une formalité, y compris sans vent (le poids très réduit de l’aile n’y est certainement pas pour rien)
Cerise sur le gâteau, un excellent et surprenant rapport d’homologation compte tenu du niveau de performance et l’agreement offert par la voile.
Voilà quelques pistes sur la Tala…à essayer donc, sous peine de passer à côté de quelque chose
Bons vols