Bon, tout le monde s'en fout mais je vais quand même vous donner des news
Je crois que ~400 lectures : tout le monde ne s'en fou pas
C'est dommage que ça ne fasse pas réagir grand monde ici. (...)
Prenons donc conscience que c'est bien la liberté des
parapentistes qui est atteinte dans l'histoire !
Je (re)prend le fil en cours de route.
Ben nan, je m'en fous pas... mais alors pas du tout... mais je me sens un peu impuissant
et dégouté
Merci Benoit dR et patgoud pour les récap' sur le sujet.
Juste mon petit témoignage perso, pour illustrer le sujet, même si c'est un peu redondant avec ce qui vient d'être écrit:
- Je traine la même ITV Tomahawk depuis 2003, en paramoteur et parapente. Ayant assez peu volé en parapente pendant ces dernières années, je n'avais pas ressenti le besoin de me précipiter pour changer d'aile, sachant que la mienne va bien au moteur, et m'a déjà fait passer de très bons moments.
- En fin de stage pilotage avec Flyeo en juin cette année, debrief de Fabien (que j'avais déjà croisé lors d'autres stages): "là t'as fait un bon
refresh, ce que tu fais c'est sain, mais putain il faut que tu changes d'aile si tu veux progresser! et puis ta sellette école aussi, c'est une daube etc". Bon, OK, OK, mais mollo sur le budget, j'ai d'abord prévu de m'acheter une mini, vu que je déménage en bord de mer...
- Et puis je découvre le sujet de cette nouvelle réglementation ULM 1A courant octobre, juste au moment où je recommence à me renseigner sur les dernières ailes du marché, histoire de monter en gamme avec une aile cat. C, genre Gradient Aspen 4, Nova Factor 2, ou ITV Annapurna, ou même ne serait-ce qu'une Mentor 2, etc...
=> Et là c'est la soupe à la grimace:
- AVANT:
Comme cela vient d'être rappelé, en 2003 je me suis fait immatriculer -comme tout le monde- en tant que constructeur amateur
"je prends une voilure A sur laquelle je monte un moteur B, je les assemble sous mon nom en complétant une fiche technique sur le mode déclaratif, et hop, torché!"- MAINTENANT:
La responsabilité du constructeur est engagée sur la compatibilité de l'aile avec le vol moteur, sur la base d'une liste d'essais en vol: inévitablement, la logique du parapluie et le principe de précaution vont prévaloir
a) les constructeurs d'ailes de vol libre convenables en vol moteur mais qui ne souhaitent pas (ou peu) rentrer sur le marché paramoteur vont nous adresser une fin de non-recevoir, avec un sourire poli
b) ceux qui avaient commencé à mettre un pied dans le paramoteur, mais sur la base d'un ou deux modèles maxi (cat. A ou B) vont se faire refroidir leurs ardeurs, et ne pas faire d'efforts pour "certifier" leurs ailes au-delà de celles qui sont estampillées spécifiquement "moteur" au catalogue (donc en particulier pas les ailes perfo type C)
c) ne resteront que les constructeurs fortement investis dans le paramoteur, genre ITV, Dudek, etc. Il y a évidemment de bonnes ailes dans leurs catalogues, mais ça apauvrit sérieusement le choix sur le plan des ailes de vol libre...
Entre parapente et paramoteur les critères de choix ne sont pas les mêmes (sans porter de jugement de valeur, d'ailleurs), et entres autres, la sensibilité aux critères de "pilotage fin" qui prévaut en libre n'est pas du tout affectée du même poids en paramoteur:
- D'une part parce que la population à laquelle on s'adresse n'est majoritairement pas formée ni sensible à cela (et s'en fout puisqu'elle n'en n'a pas besoin...)
- Mais aussi parce que, comme je le dis souvent en guise de comparatif, même si avec un GMP à accroches basses articulées on peut retrouver un pilotage sellette type parapente, c'est malgré tout comme danser avec des chaussures de ski. Ca ressemble à l'original, mais c'est "un p'tit peu moins fin"!
Donc les nombreux débats parapentistes sur le ressenti fin de telle ou telle aile sont noyés dans le bruit de fond (c'est le cas de le dire) vu du paramoteur...
J'ai commencé à envoyer des mails à droite et à gauche aux importateurs de voiles de parapente connues, j'ai reçu dernièrement une réponse qui résume bien la situation:
Cette nouvelle réglementation est un gros problème pour nous : une nouvelle homologation en plus, même si dans ce cas, il s’agit d’auto certification.
Nous sommes en discussion avec [le constructeur] sur ce point et nous n’avons pour le moment aucune aile dotée d’une fiche d’immatriculation.
Donc à suivre dans les prochains mois.
Sportivement
Bref. Dans l'immédiat, je suis content de savoir que ma Tomahawk était encore contrôlée à 75% de son potentiel en février de cette année (au moins un "avantage" d'avoir peu volé
) elle peut encore me rendre de bons et loyaux services....
=> Pour ce que j'ai compris, comme je suis dans le cas d'un renouvellement d'immatriculation je pense (euh, j'espère...) que je ne devrais pas me faire trop em...bêter, au pire je certifierai sur l'honneur que j'ai fait tous les manoeuvres de tests de certification au moteur au-dessus des champs
(cas des voiles qui ne sont plus produites). Cela dit j'attends toujours une réponse de la personne de la DGAC à qui j'ai posé la question sur le mode de renouvellement d'immatriculation...
Et de l'autre coté, je crois que je vais me faire plaisir en achetant une aile de parapente sur des critères de parapente, et puis basta...
Autrement dit, je vais m'en sortir temporairement avec une aile pour chaque activité, ce qui est tout sauf satisfaisant dans le principe, et cela, tant que ma Tomahawk restera "volable" au moteur. Peut-être qu'avec un peu de chance, d'ici à ce qu'elle rende l'âme, la réglementation aura été réformée dans le bon sens? On peut toujours rêver?...