https://www.20min.ch/fr/video/cest-pas-6-jours-cest-32-ans-de-partage-pour-en-arriver-la-552602253183«C’est pas 6 jours, c’est 32 ans de partage pour en arriver-là»
L’alpiniste et guide de haute montagne Charles Dubouloz a réalisé un exploit jamais vu en alpinisme, en réussissant l’ascension hivernale en solitaire de la face nord des Grandes Jorasses (massif du Mont Blanc).
En réalité, ce qui fait la performance et la sécurité en cross, avant tout autre chose, c’est la compréhension du milieu dans lequel on est en train d’évoluer et une capacité à garder sa voile ouverte. Trop souvent, bien trop souvent, on se focalise sur la technique (vision issue de l’acro) avant même de parler du milieu, des conditions et du placement dans la masse d’air. Après tant d’années à sillonner le ciel, dans un panel conséquent de conditions, je peux vous assurer que maitriser un hélico lors d’une vague scélérate comme j’ai pu en connaître certaine ne vous sera d’aucun secours. Ce qui le sera c’est d’avoir l’oeil assez affuté côté analyse pour ne pas s’y retrouver, ce qui vous évitera déjà nombre de mésaventures. Puis, si vous êtes dans l’oeil du cyclone, c’est d’abord de garder la voile ouverte, comme je l’avais expliqué longuement dans un article précédent. Attention, je ne remets pas en cause la nécessaire formation en SIV qui reste un sacré outil de sécurité. Reste qu’en 10 ans de coupe du Monde, une X-Pyr, une X-Alps, des centaines et des centaines d’heures de cross, je n’ai jamais eu à faire un décrochage en conditions réelles, et je compte sur les doigts d’une main les fermetures qui m’ont laissé un souvenir. Je pense qu’il faut vraiment arrêter de vendre aux pilotes la sécurité par le décro: le réaliser correctement au-dessus d’un lac est une chose, le faire en situation de très haut stress, au-dessus d’une montagne abrupte, un glacier, c’en est une autre.
Citation de Maxime Pinot.
Ceci étant dit ! Chacun son école !