Salut les crosseurs. J'avais envie de faire "déclencher un nouveau cycle". Je rejoins Patrick sur le fait qu'on optimise rarement la totalité du temps de vol d'une journée fumante.
Si l'objectif et de faire plus de 150km, alors le calcul est simple, au moins 6hx25km/h=150. A partir de là il peut être nécessaire d'attaquer.
Mais bien souvent ne pas monter trop haut entraîne une perte de temps ensuite.
1. Si les varios sont plus forts en hauts. Car c'est bien l'optimisation des gains qui fait la moyenne, à moins de cheminer.
2. Si le vent météo est plus fort et favorable en haut.
3. Quand on est en haut, on a le temps d'observer et d'analyser, cum, cirrus, heure, autres voiles, oiseaux, fumée, radio....
4. Si on est trop bas pour passer un col ou que l'on est obligé de faire le tour d'une crête.
5. Si on est trop bas pour raccrocher au vent de la brise suivante ou au dessus d'une bonne inversion.
6. Nerveusement, l'épuisement est rapide à fond de barreau, il faut tenir plus de 6h, voir 10h! Sans compter d'éventuels sketchs.
De plus un point bas est très coûteux, en énergie, (pilotage fin, au relief, impatience, perte de lucidité, coup de chaud dans les basses couches...puis de froid revenu au plafond...
)
7. L'attaque est souvent déclenchée, suite à un facteur extérieur à l'aérologie ou à une positon favorable. Les copains ont pris de l'avance, je ressens une impatience liée à la fatigue.
Les "heures chaudes", lorsque les brises sont en place et les plafonds au plus haut sont, tout indiqué, pour passer à l'attaque.
La philosophie du cross est très éloignée de celle de la compétition, où le seul but est de voler plus vite que les autres. En cross il faut d'abord voler longtemps.
Un petit calcul. En volant à fond de barreau pendant 3h effectives (ce qui est déjà énorme), une aile moyenne gagne 8km/h, soit 3x8=24km. En volant pousser par le vent à une moyenne d'un peu plus de 20 km/h, j'aurais récupérer cette distance en un peu plus d'une heure, ou seulement sur un "final glide" en partant du dernier cum de la journée..
Cette heure est souvent la dernière où l'on peut profiter de la convection, qui devient douce, dans une aérologie de rêve. C'est souvent celle, aussi, où l'on est déjà posé, faute d'endurance ou après avoir commis une erreur fatale, faute d'être monter assez haut à un moment donné.
A mon sens, il y a peu de pilotes qui sont capables de voler "à fond" sur une journée, et d'y trouver un intérêt, mais leurs vols font rêver!
Il y a parfois quelques choses de paradoxal voir de ridicule à s'échiner à vouloir voler vite avec un engin qui va aussi doucement.
Vivement le printemps.