Salut
On ne peut pas répondre objectivement à cette question.
Tout dépend des conditions météos-aéors, de la config réelle du terrain, de la voile, ...
Dire : "ça passe avec 30 mètres" serait dans certaines conditions, "criminel". Dans d'autres d'un confort absolu
L
Passer un col qui peut être éventuellement "sous le vent" ou "en conditions thermiques" peut en effet être complètement diffèrent selon les conditions.
Exemple : lorsque j'ai décollé par vent nul de la rimaye du Dôme des Ecrins (c'est le vol de mon avatar), je suis allé vers le col situé entre la Barre Noire et la Barre des Ecrins (celui qui est sous mon stabilo droit) en espérant le franchir pour basculer sur le glacier Noir.
Je me suis un peu méfié car cela pouvait éventuellement thermiquer sous le col, mais comme j'avais décollé très tôt...
Je suis allé direct vers le col (j'avais fait fusible et mes amis regardaient si j'allais passer, sachant que je pouvais bien sûr renoncer et continuer en survolant le glacier Blanc si je ne le sentais pas).
Je suis arrivé au niveau du col avec peut-être 30 m de gaz seulement sous les pieds (certainement pas plus) : calme absolu, je passe le col (avec une vue imprenable sur la fantastique face sud des Ecrins) et pas le moindre frémissement au niveau de ma voile !
Comme quoi, selon les conditions...
Autre exemple : il m'est arrivé (lors d'un stage d'initiation au cross) de partir vent arrière du sommet du Semnoz en milieu de journée en juillet avec 150 m de gain au-dessus du sommet.
Le moniteur avait dit : vous ne partez en vent arrière (pour rejoindre le Roc des Boeufs) qu'avec 250 m de gain au-dessus du sommet et pas moins.
Je n'arrivais pas à gagner les 250 m demandés et je suis parti quand même.
Je me suis pris le rouleau derrière le sommet avec LA frontale de ma vie (la voile entièrement en vrac sous moi et devant moi en espérant que je ne tombe pas dedans) ; elle est passée derrière moi et s'est rouverte nickel brutalement.
Je me suis fait sérieusement engueuler (avec raison) par le moniteur lorsque je me suis posé.
Il est donc impossible de te donner une altitude "de sécurité" dans le franchissement d'un col : cela dépend tellement des conditions aérologiques locales !
Marc