+ Le chant du vario +

Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Avoir peur suite à une (très) grosse frayeur  (Lu 23403 fois)
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Vincebenoit
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« Répondre #25 le: 31 Juillet 2014 - 12:31:31 »

Merci à tous pour vos avis, vos expériences et l'excellent article sur la peur !


Perso, il y a plein de domaines, dans la vie ou je suis prêt à me mettre des coups de pied au derrière, mais ce ne sera certainement pas pour mes loisirs !

Je retiens donc essentiellement :

- avoir toujours envie de voler qd on décide de décoller,
- ne voler que dans des conditions saines,
- prendre encore davantage de temps pour se remettre en forme "psychologique"en conditions thermiques calmes,
- quand je le pourrai, faire du SIV,
- et à l'occase, en parler avec qui voudra autour d'une bière !! trinquer  trinquer

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Triple Seven France
Invité
« Répondre #26 le: 31 Juillet 2014 - 12:54:18 »

Je te souhaite de trouver ta voie dans l'activité. Personnellement je pense que les conclusions que tu tires des témoignages lus sont, au moins pour la plupart des pilotes, illusoires...

Perso, il y a plein de domaines, dans la vie ou je suis prêt à me mettre des coups de pied au derrière, mais ce ne sera certainement pas pour mes loisirs !

Hélas le parapente est un loisir très exigeant qui demande énormément d'investissement personnel et parfois de se faire carrément violence !

- avoir toujours envie de voler qd on décide de décoller,

Justement, la peur te donnera de moins en moins envie de voler et te décidera de plus en plus à ne pas décoller.

- ne voler que dans des conditions saines,

La peur peut obscurcir le jugement et te faire voir des conditions malsaines en permanence, jusqu'à ne plus jamais vouloir voler.

- prendre encore davantage de temps pour se remettre en forme "psychologique"en conditions thermiques calmes,

Les conditions thermiques "calmes", celles qui ne font pas peur, sont vraiment très rares et il est souvent difficile pour des raisons pratiques de se trouver au bon endroit au bon moment. La rareté de ces moments peut décourager et offre un volume de pratique faible, peu propice au retour de la confiance.

- quand je le pourrai, faire du SIV,

Si tu penses que le SIV est une solution pour toi, il ne faut pas le faire "quand on pourra", il faut s'inscrire maintenant et s'organiser pour le faire à la date choisie (qui doit être proche). Par exemple, un SIV de 3 jours dès cet automne.

- et à l'occase, en parler avec qui voudra autour d'une bière !! 
Il faut agir pour ne pas laisser la peur te faire passer dans le cas déjà évoqué sur ce fil, de ces pilotes qui ne viennent plus sur les sites... que pour parler ! (avec ou sans bière)
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py
Invité
« Répondre #27 le: 31 Juillet 2014 - 13:21:21 »

..  un loisir très exigeant qui demande énormément d'investissement personnel
1  (et pas "hélas"!  parapente )

... et parfois de se faire carrément violence !
là l'expression me semble un peut forte qd même  hein ?
ca serait intéresant que tu développes un peu ...
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Triple Seven France
Invité
« Répondre #28 le: 31 Juillet 2014 - 14:54:45 »


... et parfois de se faire carrément violence !
là l'expression me semble un peut forte qd même  hein ?
ca serait intéresant que tu développes un peu ...


Oui je peux développer... pendant des pages et des pages !
Je vais donc me contenter de donner un exemple personnel.
J'ai fait il y a déjà quelques années un stage SIV d'une semaine et ce fut pour moi une véritable violence psychologique (et le terme n'est pas trop fort).
De plus j'y suis allé volontairement avec une aile non homologuée de l'époque, en taille XS en haut de fourchette.
Disons immédiatement que ça s'est très bien passé et que je n'ai même pas été mouillé...

Je volais déjà depuis longtemps et j'étais (je suis toujours car ça a bien préservé ma santé) un pilote "à l'ancienne" formé avec des règles simples : prendre des marges, tout contrer et garder l'aile au maximum au-dessus de la tête. Tout le reste, je n'en avais qu'une connaissance théorique...
Justement, à ce moment-là j'estimais que je devais en avoir une connaissance pratique pour ne pas être totalement largué dans mon discours et pour éventuellement aller plus loin.
Donc déjà, la décision pour moi de m'inscrire en SIV fut une véritable épreuve. Car théoriquement je savais ce qui m'attendait et je n'avais pas envie de le vivre.
Hélas pas de divine surprise, la réalité (et les sensations associées) s'est révélée en tout point conforme à mes connaissances "livresques" et aux "expériences mentales" que j'en avais.

Je ne détaillerai pas la semaine mais le pire par anticipation était pour moi le décrochage. Inutile de dire que le jour venu j'étais totalement terreur et qu'il m'a fallu toutes mes ressources pour ne pas fuir le décollage en courant et en abandonnant tout mon matériel ! J'y suis allé comme on part à la guerre, celle de 14 (du siècle avant) dans les tranchées...
La manœuvre ne m'a pas déçu, avec cette horrible chute en arrière telle que je l'imaginais, et en plus les mains tout en bas ça secouait encore plus que ce à quoi je m'attendais ! L'horreur ! Et j'en ai fait trois ou quatre à la suite, dont le second avec une magistrale détente asymétrique et chute en passant à 1m du stabilo... bref...

Il y a plein de manières de se faire violence en vol libre, c'en était une.
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julienF
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« Répondre #29 le: 01 Août 2014 - 00:51:02 »

Personnellement suite à mon accident finalement relativement benin (radius fracturé) j'ai revolé - pépère - mais avec plus d'appréhension qu'avant.
En fait mon niveau de peur en l'air est très variable et  complètement déconnecté de la réalité. Je peux me mettre à psychoter comme un débile lors d'un plouf rando (l'autre jour à la dent déco en est j'étais mal à l'aise)  et a contrario avoir le couteau entre les dents et me sentir très a l'aise dans une aerologie relativement forte qui brasse des lors que je me suis psychologiquement fait à l'idée que ça va être du "sport".
Le pire pour moi c'est de partir pour ce que je crois être un plouf calme et de rencontrer des bulles qui me secouent alors que j'ai rien demandé !

Le parapente est vraiment une activité psychologiquement compliquée ! . Lors de mon soucis à Millau je n'avais pas peur en vol. Jusqu'à cette énorme degueulante et ce posé foireux.  J'ai eu peur surtout rétrospectivement. J'aurai du avoir peur bien avant de me faire mal et aller poser au lieu de partir connement en XC avec ces conditions de merde.
A++
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randoum
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« Répondre #30 le: 01 Août 2014 - 01:50:24 »

Tiens si tu comprends l'anglais voila un interessant podcast http://www.theparaglider.com/podcasts/seven-steps-to-fear-management-in-paragliding-43
et son pdf http://www.iapop.com/wp-content/uploads/dissertations/haman-sevenstepstodealingwithfear.pdf
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Christian-Luc
Invité
« Répondre #31 le: 01 Août 2014 - 21:31:47 »

Merci à tous pour vos avis, vos expériences et l'excellent article sur la peur !


Perso, il y a plein de domaines, dans la vie ou je suis prêt à me mettre des coups de pied au derrière, mais ce ne sera certainement pas pour mes loisirs !

Je retiens donc essentiellement :

- avoir toujours envie de voler qd on décide de décoller,
- ne voler que dans des conditions saines,
- prendre encore davantage de temps pour se remettre en forme "psychologique"en conditions thermiques calmes,
- quand je le pourrai, faire du SIV,
- et à l'occase, en parler avec qui voudra autour d'une bière !! trinquer  :trinqtiv:

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 salut ! VinceBenoit, la réponse de TrpleSeven est dure, mais il y a du vrai Clin d'oeil dans le sens ou notre activité est très exigeante au plan mental.
En ce qui me concerne, à la suite du vrac qui m'a immobilisé une bonne semaine, heureusement sans séquelles, ce qui m'a aidé à me remettre en l'air c'est:
- m'interroger sur ma pratique: pourquoi j'aime voler ? q'est ce que je recherche ? quel est mon niveau ? etc...
- aucun reproche de mon entourage (discuter de l'activité avec ses proches)
Beaucoup sur ce forum semblent accorder peu d'importance au facteur humain, mais le facteur humain est excessivement important. Ce sont des pilotes très expérimentés qui mettent en avant le facteur humain. Lire le bouquin (me souvient plus du titre exact) sur les facteurs humains a été pour moi très enrichissant; Autant que le SIV que j'ai suivi en septembre dernier. Le SIV est effectivement une expérience à passer dès que possible. Sur l'ensemble des pilotes présents lors de ce SIV, deux ou trois étaient en "ré-éducation" au point d'avoir du mal à donner de l'amplitude à leur tangage ou de rentrer en 360 engagé. Le mono s'adaptait bien à eux. Je pense qu'effectivement, ils se faisaient violence !

Ce qui m'aide aussi en l'air, quand ça brasse un peu, c'est de savoir que plus tu es haut, plus tu es en sécurité ... En l'air, quand tu es haut, il n'y a pas de raison d'avoir peur. En revanche près du relief, il faut rester vigilant. Pour moi, moins je reste collé au relief, mieux je me porte (même en soaring, je préfère en général être le plus loin possible devant)
   
A part ça je trouve que c'est plutôt raisonnable de vouloir:

- avoir toujours envie de voler qd on décide de décoller,

- ne voler que dans des conditions saines,

Le plus souvent je pars en vol rando. Je redescends si les conditions ne sont pas au rendez-vous. A quoi ça sert de se mettre en danger ? personne ne t'y oblige. J'apprends que d'autres ont fait 80 km en partant d'un site officiel à 5 bornes de là, alors que moi je suis redescendu; et alors ? Je m'en fous, j'ai fait une belle ballade ... Demain sera un autre jour, et chaque vol, même le moindre plouf est un cadeau

Bons Vols et Enjoy !

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Mme POB
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Aile: Nervures Diamir (n°8 et n°211) et Niviuk Artik2
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« Répondre #32 le: 02 Août 2014 - 11:05:26 »

La gestion de la peur, de l'angoisse ou du stress, est si personnelle que je ne sais pas s'il est possible d'aider les autres quand on connaît aussi cela.
La peur, la VRAIE peur, celle des Poilus avant un assaut, je n'ai jamais connu.
Le peur ordinaire, quand on a l'impression qu'on risque sa peau, cela ne sert à rien sauf à commettre des fautes, et donc à se retrouver en danger. Dans tous les sports mécaniques, on apprend à gérer cela pour ne pas faire d'erreur, cela passe par une bonne confiance en soi et une grande confiance dans le matériel.
Si l'une des deux fait défaut, il n'y a plus de plaisir.

Une de mes amies est psychothérapeute, spécialiste de la gestion de la mémoire traumatique. Elle a obtenu des succès avec pas mal de ses patients mais aucun avec elle-même, elle consulte donc un confrère.
Cela me fait rigoler.
-----
2007 - Moi aussi j'ai débuté avec le couteau entre les dents, à 59ans ! J'avais la même audace qu'à 15ans sur des skis ou à 25ans dans les grandes faces nord des Alpes... et la sanction est venue assez vite : mauvaise évaluation des conditions météo, décision de décoller au mauvais moment, mauvaise gestuelle et bing ! arrachée en arrière avec un twist, impact sur une petite barre rocheuse et fractures de la jambe gauche.
10 mois et 8 jours sans voler, dont 8 mois sur béquilles.
Cela laisse du temps pour réfléchir.

2008 - Reprise avec du stress et de la ferraille dans le genou, prudence, prudence. Petite saison.

2009 - Retrait de la ferraille en janvier, du ski en mars pour vérifier que tout va bien, et hop ! Reprise des vols.
Et premier sketch : sur une grosse rentrée de vent, ma voile a fait une énorme frontale, puis un shoot mahousse bien temporisé, atterro en marche arrière avec roulé-boulé, ouf !
C'était le moment de faire un SIV.
La saison a été excellente, le moral était revenu. Grosse frayeur en octobre : ma peau ne valait pas cher mais je suis restée concentrée et j'ai bien géré. Pas de bobo, pas de dégâts matériels.

2010 - Premiers cross, deux SIV, moral excellent, un sketch en l'air en me faisant cracher d'un +8 brutal, parfaitement géré... et un excès d'audace sur un déco montagne qui aurait pu m'envoyer au cimetière se termine par un poignet en vrac. Saison terminée, des mois de galère et une réopération magnifique.

2011 - Reprise prudente mais le moral est dans les chaussettes, saison médiocre terminée par une fracture de la cheville à l'atterrissage due à une bulle thermique + un coup de vent de cul + une saillie de terrain. La loi de Murphy.

2012 - Moral dans les semelles, un nouveau SIV s'impose pour le remettre d'équerre... mais une manoeuvre hasardeuse près de l'eau évolue en sketch et se termine par un impact assez brutal. Bilan : D9 et D11 tassées, 6 semaines de repos.
Reprise mi-juillet, et 3 jours après une fille que j'aimais beaucoup se tue à Plaine-Joux.
Moral sous les semelles.

Depuis l'accident débile de 2010 je ne suis plus téméraire, j'ai fait beaucoup de vols, pas mal de temps de vol dans toutes les conditions volables, mais je n'ai jamais retrouvé un mental assez fort pour "engager la viande". Il m'arrive trop souvent de gamberger en vol quand je me fais brasser, d'avoir sinon les jetons du moins une sorte de stress merdique qui rend le vol désagréable, alors je me botte les fesses en me disant : "ma vieille, tu couillemollises à donf et c'est très con, tu as un pilotage propre et il n'y a aucun danger, ta voile est saine alors applique-toi bien et..."
Ben ce n'est pas aussi simple que ça, la méthode Coué.

Ma petite Diamir vole bien et je suis très bien dessous mais je n'ai pas encore fait de SIV avec, alors quand l'aérologie est forte je ressors ma bonne vieille Artik. Elle a 8 ans mais j'ai fait 4 SIV avec, il ne peut rien m'arriver dessous.
Je suis peut-être arrivée au moment de repasser en classe B sous une voile moins allongée réputée plus facile ? Quand j'entends les copains faire l'éloge de leurs Blacklight, Hook 3 et tutti quanti, je me pose la question.
Et je me dis : "tu as les moyens techniques de gérer tes voiles quoi qu'il arrive, le problème n'est pas là, c'est bien davantage ta relation au vol libre en parapente qui est en cause".
La mémoire traumatique est une chose mais j'ai toujours envie de voler, simplement je n'aime pas me faire secouer comme une bille dans un sifflet, donc j'attends que les conditions me plaisent pour m'engager dans des petits cross pépères.

Au positif :
Jeudi dernier, je me suis fait poser dans les arbres sous le déco par le rouleau de NE (quelle vieille pioche je suis), sans bobo et sans dégâts. Hier, j'avais un vieux stress avant de décoller, mais du genre gérable, comme sur la grille de départ quand je courais en moto et que j'avais pris un gros volume aux essais. Dès qu'on est en action, la concentration évacue le stress.
J'ai volé normalement. J'avais fait une erreur, la voile n'était pas en cause ni abîmée.
Je suis si bien sous ma petite Diamir !
 trinquer
(Si vous m'avez lue en entier, vous avez bien mérité une petite bière)
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Michel Ballif
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« Répondre #33 le: 03 Août 2014 - 12:58:42 »

Perso j'arrêterais pour moins que ça  ... mais un grand bravo pour venir ouvertement étaler tout ça. Mais ça fait beaucoup, non ?
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Triple Seven France
Invité
« Répondre #34 le: 10 Août 2014 - 17:07:04 »

Une excellente (comme d'hab') émission de Jean-Claude Ameisen sur France Inter, à propos de la conscience, des émotions, de la peur et du danger.
A réécouter ici http://www.franceinter.fr/emission-sur-les-epaules-de-darwin-lempreinte-du-danger-0 pour continuer à y réfléchir et en transposer les implications dans nos pratiques.
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Jean-Nono
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St Hillaire


WWW
« Répondre #35 le: 10 Août 2014 - 19:06:02 »

Perso j'arrêterais pour moins que ça  ... mais un grand bravo pour venir ouvertement étaler tout ça. Mais ça fait beaucoup, non ?


Chacun est différent, je n'arrêterait pas pour "si peu", trop passionné et je n'ai pas le même ressenti en vol, je me sens libre et heureux de voler, pas de vertige, pas de "peur" d'être dans les airs, juste du plaisir et je remercie les gens audacieux ont inventés cette magnifique voile qui me supporte.

Jean-Nono
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cyril anakis
Invité
« Répondre #36 le: 10 Août 2014 - 22:31:37 »

... je ressors ma bonne vieille Artik. Elle a 8 ans mais j'ai fait 4 SIV avec, il ne peut rien m'arriver dessous...
hein ?

je t'ai lu jusqu'au bout . Ai je droit à une bière? clown
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paul
Invité
« Répondre #37 le: 10 Août 2014 - 23:19:15 »

Bonjour

Je ne parlerai que du seul sujet d'expérience que je connaisse : moi-même

Profil : parapentiste citadin, un peu + de 26 années de pratique dont la moitié sous des voiles compé

Je suis venu à ce sport à reculons, pensant le delta plus sérieux, plus "aéronautique"

Après des débuts hésitants, je n'en étais plus aussi convaincu et j'ai de toute façon été séduit par la facilité de transport et la possibilité de randonner en montagne (que je pratiquais à pied, à skis, en raquettes et en surf) avec un matériel de moins de 20 kg parachute de secours compris


Pratiquant peu du fait d'obligations professionnelles, d'engagements associatifs puis de responsabilités familiales, j'ai volé peu : moins de 1100 vols et tout au plus 600 heures en 26 ans de pratique

Ma passion pour la technique (formation universitaire en technologie) et les belles machines qui sont apparues m'ont néanmoins incité à voler avec nombre d'ailes que je considérais moi même comme délicates

Quelques bonnes résolutions de départ m'ont sans doute sauvé... et un peu de chance aussi !

1ère résolution pour aborder cette activité à l'évidence risquée (ça cassait déjà pas mal) qui m'amena à concourir (modestement) et à essayer pas mal de modifications et de set up sur mes ailes : travailler à fond mon physique, la théorie (bouquins et magazines spécialisés vol libre, vol à voile et un peu d'aérodynamique en français, anglais et castillan), la préparation de mes vols et leur débriefing (pas évident mais ça s'apprend aussi)

Objectif : la meilleure compréhension possible pour éviter les mauvaises surprises

2ème résolution : prise de risque réfléchie (m'enfin...) avec toujours des plans "B"
http://federation.ffvl.fr/taxonomy/term/312?page=4

3ème résolution : valoriser dans ma tête autant les distances que je réussissais en cross que mes décisions de ne pas décoller parce que je n'appréhendais pas bien la situation au déco

4ème résolution : éviter de me faire peur !

Le fait est que je ne retrouve dans mes carnets de vols que deux ou trois douzaines de fermetures dont moins d'une douzaine ont débouché sur des sketches sévères mais gérables... sauf un (secours sous un prototype plus délicat que les autres)

Ma première conviction est que la peur en parapente est le révélateur de contradictions bien plus profondes que ce que notre conscience ne veut bien se l'avouer et que ces contradictions sont pour la majorité issues d'une émulation sociale (ou de groupe) mal gérée

Cette émulation peut être :

 - salutaire quand elle éclaire notre chemin par la compréhension et l'enrichissement personnel qu'apporte le partage du savoir

 - le poison qui nous poussera au bout de nos nerfs dans l'obscurité du plus sombre des cauchemars quand nous suivons par instinct grégaire, sans exprimer nos incompréhensions, sans rechercher sans relâche les explications nécessaires à appréhender à chaque vol un peu mieux un sport aussi complexe et apprendre à juger seul chaque matin nos aptitudes à le pratiquer en fonction des conditions du jour

Ma seconde conviction (qui peut faire tousser) est que sans une sérieuse remise en question à chaque saison comme à chaque étape de sa formation, les stages de perfectionnement comme les "enseignements" de la compétition ne sont que des emplâtres sur une jambe de bois

Si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous nous rendons compte que nous manquons de maturité et surtout pêchons par autosatisfaction, pour coller au plus prêt de l'image que nous nous faisons de nous-mêmes, jusqu'à ce qu'une frayeur plus importante que les autres nous ramène à notre réalité viscérale :

 - recroquevillé sur nous-mêmes -en position du fétus- lorsque surpris par une agression physique violente

 - ou son équivalent psychologique, fait abêtissement et de régression

Dans une situation de stress violent, la conscience est alors dépassée par les réflexes les plus profondément (ou les mieux) ancrés

On touche là aux limites de tout apprentissage : la dernière couche n'est qu'une couche de plus sur un medium plus ou moins stable

Le constat est sans appel : le stress décape les couches supérieures pour nous ramener à nos fondements

Si ceux-ci ne sont que peaux de chagrin... alors c'est "bonjour la gamelle", sur le plan psychologique et/ou physique

Et cela n'est pas propre au parapente : il y a dans les accidents aéronautiques nombre de pilotes compétents qui se sont trouvés soudainement désorientés, jusqu'à essayer de se raccrocher désespérément à leurs premières expériences aéronautiques, à des enseignements primaires qui ne sont pas sans rappeler le sacro-saint "mains aux oreilles" des débuts du parapente...  jusqu'au sol...


Ma seconde conviction est ainsi forgée : en cas de grosse peur, reprendre la formation aussi bas que votre égo le permet, avec le matériel qui va bien

 - Travailler, travailler, travailler chaque fois que vous en avez l'occasion, en l'air mais aussi au sol, en gonflage de voile mais aussi en "gonflage de jugeote" (je parle pour moi... c'est vous qui voyez), sur vos connaissances théoriques et votre physique (un bon train d'atterrissage, ça peut toujours servir!)

 - Gratter la moindre parcelle d'incompréhension, désherber l'autosatisfaction et chasser l'esprit grégaire avant de replanter sur un sol sain, même si c'est "décapant" au départ

Jardiner a toujours été la meilleure façon de se ressourcer après un gros crash physique ou moral car il en reste toujours quelque chose Clin d'oeil
« Dernière édition: 10 Août 2014 - 23:42:22 par paul » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
Willow16
Invité
« Répondre #38 le: 11 Août 2014 - 00:40:52 »


merci pour le partage, j'ai regarde ca et j'ai apprecie la facon dont elle sythetise son approche de la peur en 7 etapes, faciles a comprendre et, j'espere, a se rememorer en cas de besoin
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nairolf
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« Répondre #39 le: 12 Août 2014 - 01:03:31 »


Bonjour.

Je trouve les témoignages très intéressants car l'on voit des manières différentes d’appréhender , de ressentir ,  cette activité
ou les notions de plaisir et de peur(au sens large) sont très entremêlées , pour ma part en tout cas volant depuis 2 ans souvent ,
(env 160 vols et autant d'heures) ce sont des sentiments qui cohabitent de façon régulière ( rarement pendant le vol mais souvent avant et au moment du déco)
 Je ne suis pas tête brulée  et j'ai essayé de progresser en sécurité , une 50 aine de vol en école avant les premiers vol autonome.

Malgré une bonne progression sur site , des tentatives de départ en cross  m'ont mis quelques-fois dans des situations que j'ai du gérer a l'impro sans pourtant avoir
eu le sentiment que je m'étais mis en réel danger (je pense notamment à pas mal de vache dans des terrain plus ou moins "safe" , voir limite )
En vol la peur , la vraie , la grande  je n'ai jamais connu , pas de  vrac ni même de grosses fermetures malgré des conditions forte parfois
  mais souvent un sentiment d'insécurité de fragilité mêlé  avec celui  du plaisir énorme d’être là haut et aussi du plaisir
d’acquérir vol après vol une "certaine" maitrise du milieu permettant de voler plus longtemps , plus haut , plus loin...
Rester ouvert et attentif au conditions , essayer de comprendre la mto du mieux possible  , renoncer à décoller si on ne le sent pas.
essayer d'avoir une analyse permanente en cour de vol et après également , c'est ce que j'ai essayé de faire  .

En 2014 je vole régulièrement l'hiver et grosse envie de pousser plus loin dans le cross ( quelques un en 2013 . entre 10 et 20 km ) donc bien motivé je fais plusieurs tentative
objectif cross avec un vol super de 50 km en mars , mais parallèlement à ces premier cross  qui se passent plutôt bien grandi une appréhension avant chacun  me pourrissant
la nuit ou je me fait "des films"  ensuite j'arrive au déco crevé et je ne suis pas dans mes vols , plus de plaisir a voler , bcp de stress
La période coïncide avec un  premier stage siv que je pensais (souhaitais) formateur  , et la grosse désillusion a nouveau beaucoup d'appréhension et comme le dit
triple seven le sentiment de me faire violence  avec un vrai pic de stress  pendant les séances de 360  je n'irai pas à l'autorot  refus d'obstacle.....
Retour au vol sur site je veux avoir du plaisir en vol en tout cas ne plus me faire "manger " par le stress en diminuant les difficultés et en ne me fixant pas d'objectif .
ça va mieux , quelques vol plaisirs , ensuite période MTO pourrie, peu de vol, 2 semaines de vacance sans parapente et à nouveau des conditions pas top,
encore quelques vol pas terrible, un peu de démotivation .

 Et  puis vent de travers au déco aucune raison de m'y trouver et de voler ce jour là,  je n'étais pas au bon endroit mais pas
seul , effet de groupe , la brise redresse le MTO , ça va le faire .... la suite un enchainement de grandes absences neuronale  je pars vent travers et fini ma course vent légèrement arrière
pédalage à fond les manettes pour avoir de la portance ,  première repose à 50 km h ça passe, merde ça va retoucher  et ya plein de cailloux dans le coin ...
ça touche et ça décolle  ouf .....mais j'ai tapé trop fort avec le pied la dernière fois .
Malléole tibiale pétée , intervention , vis,  depuis  15  jour je suis sur 3 pattes et prépare assidument  le module 2 de mon brevet béquille (celui qui comporte la marche arrière ,
le déplacement latéral façon crabe et le monté d'escalier en colimaçon serré)  .

Je me pose  des  question sur mes grosses erreur de jugement et mon accident , et aussi sur la suite .....
Je connais depuis deux ans pas mal de pratiquant plus ou moins proche qui se sont fait mal, un peu , beaucoup , définitivement , mourir ne me dérange pas quoi-que...
Il y a encore quelques truc que j'aimerais bien faire avant Mr. Green  . mais je sais que j'aurais de grande difficultés à endurer  les longs mois d'hostos résultant d'un crash sérieux ,
les mois de rééducations , la plus ou moins bonne récupération ensuite , les douleurs pendant des années , la chaise à vie , ou encore la version légume....
A ce propos je bloque complètement sur ton récit  Sagarmatha et je suis dans l'incompréhension la plus totale devant tant d'acharnement à pratiquer une activité
qui te brise aussi régulièrement .
Jean -Nono tu dis  que tu  n’arrêterait pas pour "si peu"  c'est du second degré  ou de la fanfaronnade ??
Je trouve ton analyse très intéressante Paul et j'ai l'impression qu'il y a bcp d'enseignements à en tirer , merci
Je ne sais pas si mon post amène qqch dans ce fil , mais je me demande pourquoi cette "appréhension , peur " à gagner en importance cette année alors que
j'imaginais plutôt le contraire au fil du temps . vol rando ou cross


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Michel Ballif
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« Répondre #40 le: 12 Août 2014 - 01:11:55 »

 Si si .... ça amène beaucoup. Et j'ai déjà dit que dans une adversité douteuse, perso je renonce ... définitivement. Merci aussi d'oser parler franchement de ton expérience SIV. 1 SIV, 2 ou 3 ... ça ne sert pas à grande-chose. Sauf ouverture sur l'accro et l'acquisition de réflexes conditionnés en cas de sortie du domaine de vol.
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« Répondre #41 le: 12 Août 2014 - 01:23:12 »

+1 nairolf. Je me retrouve complètement dans ton message.  Plus de 200 vols depuis 2010 et cette année une volonté de faire un peu plus de bornes que les années précédentes . Alors on commence à devenir un peu plus sur de soi, on grignote les marges, on hésite pas à voler même quand c'est fort.
Et c'est là que le pépin arrive. Pour moi c'était un poignet mi juin à Millau en voulant partir en cross dans des conditions fortes preorageuse sans assurer les plafs. Résultat : vache dans un coin pourri pose vent de cul et gros impact.
Je suis comme toi j'ai vraiment l'angoisse de me retrouver blessé plus ou moins gravement en convalescence plusieurs mois et avec des multiples aller retour dans le circuit médical.
6 semaines d'atele m'ont suffit...
Je me trompe peut être mais j'ai quand même l'impression de croiser parfois des têtes brûlées que cela ne dérange pas de se faire opérer d'un ligament par ci ou d'une fracture par la...
Je n'arrête pas l'activité pour finalement si peu (j'aurai pu me faire la même chose en vtt ou dans ma salle de bain...), mais clairement grosse remise en question sur la prise de risque et cette volonté de vouloir tjs repousser ses limites.
Je vais en tout cas revoir ma manière d'appréhender l'activité. D'ailleurs depuis cet accident j'ai revolé mais je suis pas à l'aise en l'air.  Il faut un temps de réadaptation.

++
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« Répondre #42 le: 12 Août 2014 - 15:32:58 »

posé vent de cul et gros impact.
++

C'est sans doute le posé vent de cul qui est en cause dans ton pépin, plutot que les conditions fortes.
Et ces conditions fortes qui t'ont géné mentalement pour assurer un vol et un attéro correct jusqu'au bout.
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paul
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« Répondre #43 le: 12 Août 2014 - 17:31:18 »

Sur l'esprit grégaire, on peut (re)lire Vol Passion qui a repris il y a quelques temps le récit d'une "pointure" US en delta

C'est un témoignage édifiant de toutes les conneries que l'on s'autorise à faire parce que l'on pense que "ça passe... alors pourquoi pas moi..." Grrrr , refoulant au fond de son crane des appréhensions souvent salutaires, jusqu'à ce que... ça ne passe plus...

La "conscience statistique" nous trompe... Apprenons à connaître et à respecter nos propres limites, en les revoyant à la baisse chaque fois que le doute s'insinue dans le bonheur de voler et/ou que l'on appréhende pas bien notre situation (et encore au sol serait le mieux... en vol, se sera plus dur, sachant qu'il faudra sans impatience gagner avec méthode chaque mètre pour se poser entier!)




« Dernière édition: 12 Août 2014 - 17:51:37 par paul » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
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« Répondre #44 le: 12 Août 2014 - 19:29:28 »

posé vent de cul et gros impact.
++

C'est sans doute le posé vent de cul qui est en cause dans ton pépin, plutot que les conditions fortes.
Et ces conditions fortes qui t'ont géné mentalement pour assurer un vol et un attéro correct jusqu'au bout.
Non j'ai déjà vu parlé de ce sketch ailleurs. Le problème était un mauvais placement dans la masse d'air et une degueulante sous le vent d'un gros thermique. Les conditions ne m'ont pas paru forte quand je volais mais a posteriori. Ce qui a été confirmé par plusieurs personnes.
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« Répondre #45 le: 26 Août 2014 - 04:05:33 »

Un autre incident qui fait réfléchir.

La semaine dernière, j'étais en train d'enrouler un thermique au-dessus du déco quand j'ai eu un malaise : la vue se brouillait, le crâne cognait et les mains avaient une telle grebelée que je n'aurais pas mis un suppositoire enfant à un mammouth adulte.
J'ai évidemment mis le cap sur l'atterro mais il y avait 700m à descendre et dans l'état où j'étais il n'était pas question d'engager des 360. Le coeur battait normalement, donc mon malaise n'était pas cardiaque (j'ai un coeur formidable, d'après mon médecin), ce n'était pas non plus un malaise vagal (j'en avais eu un en 2005 et si cela avait été le cas je serais vite tombée dans les pommes), je me suis concentrée sur le pilotage en faisant des exercices respiratoires.
La descente m'a paru très longue mais mon état ne s'aggravait pas, j'étais au-dessus d'une zone boisée et le risque était gérable.
La peur avait disparu.
J'ai posé à la perfection après une approche difficile et une fois dans la zone de pliage je me suis assise, hébétée, et j'ai pu réfléchir.
J'ai fini par incriminer le café ultra-fort que j'avais bu après déjeuner.

J'ai eu un vieux stress des familles le lendemain, en décollant au col des Frêtes comme chaque matin de beau temps, mais il n'y avait pas eu d'alerte dans la montée, enlevée à mon rythme habituel. Ils étaient tous cardiaques dans la famille de ma mère mais je n'ai sans doute pas hérité de cet inconvénient.
Depuis, je suis aussi à l'écoute de mon organisme qu'à celle de l'aérologie que la voile me transmet, cela fait une charge mentale supplémentaire dont je me passerais bien.
 
Ce matin, j'ai décollé au col des Frêtes avec une petite pluie, avant qu'elle ne devienne trop forte pour voler. Au-dessus de l'atterro, j'avais encore 600m de gaz et j'ai envoyé des 360, excellente occasion de voir comment se comporte ma petite Sagarmatha. Pour envoyer elle envoie vraiment, comme l'Awak 18, et je n'ai pas ressenti de gêne en tournant, juste un peu dans les sorties dissipées. J'en ai fait des deux côtés, kif kif, et la gêne disparaissait une fois revenue en vol droit.
Je n'ai donc pas de problème de circulation sanguine cérébrale.
J'ai bu un café au bar après déjeuner, pas de souci.
C'est donc presque certainement mon café "à la manière de Gaston" qui m'a valu le malaise de l'autre jour.

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« Répondre #46 le: 26 Août 2014 - 08:10:26 »

Je te souhaite de trouver ta voie dans l'activité. Personnellement je pense que les conclusions que tu tires des témoignages lus sont, au moins pour la plupart des pilotes, illusoires...

Perso, il y a plein de domaines, dans la vie ou je suis prêt à me mettre des coups de pied au derrière, mais ce ne sera certainement pas pour mes loisirs !

Hélas le parapente est un loisir très exigeant qui demande énormément d'investissement personnel et parfois de se faire carrément violence !

- avoir toujours envie de voler qd on décide de décoller,

Justement, la peur te donnera de moins en moins envie de voler et te décidera de plus en plus à ne pas décoller.

- ne voler que dans des conditions saines,

La peur peut obscurcir le jugement et te faire voir des conditions malsaines en permanence, jusqu'à ne plus jamais vouloir voler.

- prendre encore davantage de temps pour se remettre en forme "psychologique"en conditions thermiques calmes,

Les conditions thermiques "calmes", celles qui ne font pas peur, sont vraiment très rares et il est souvent difficile pour des raisons pratiques de se trouver au bon endroit au bon moment. La rareté de ces moments peut décourager et offre un volume de pratique faible, peu propice au retour de la confiance.

- quand je le pourrai, faire du SIV,

Si tu penses que le SIV est une solution pour toi, il ne faut pas le faire "quand on pourra", il faut s'inscrire maintenant et s'organiser pour le faire à la date choisie (qui doit être proche). Par exemple, un SIV de 3 jours dès cet automne.

- et à l'occase, en parler avec qui voudra autour d'une bière !! 
Il faut agir pour ne pas laisser la peur te faire passer dans le cas déjà évoqué sur ce fil, de ces pilotes qui ne viennent plus sur les sites... que pour parler ! (avec ou sans bière)

Merci à vous tous pour vos témoignages instructifs etje suis d accord avec ta synthèse partielle .

J ai eu un gros vrac sur 500m avec erreurs de sur pilotage de l incident ,et pépin largué volontairement très bas 70m ( trop bas avec le recul) sur les arbres . Pas de bobos ( les arbres ont été mes amis )

Je pensais que tout allait bien psychologiquement .
En fait, grosse régression

J ai beaucoup volé en redescendant avec une b avant de revenir avec ma C ( que j aime bien)
Ceci étant j acheté une rush 4 et pas une sigma 9

Je reste loin du cailloux quand c est pas sein
Il m a fallu 1 an pour revenir comme avant

Je n ai jamais arrêté de vole, même quand il faut serrer les fesses en prenant des marges

Le risque : ce n est pas de voler en ayant peur ou alors qu on n a pas envie
La risque c est une erreur d analyse ou de pilotage
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« Répondre #47 le: 26 Août 2014 - 14:13:02 »

Hep ! Psssssst, Vivianne ! tu crois pas que c'est l'age plutôt que le cafetard ?

Aie ! Aie ! Non ! Aie ! Pas la tête ! C'était pour rire ! Aie ! Non, tu ris pas ! Aie ! J'vois bien ! Aie !
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C'est pas la peine de forcer quand on peut utiliser un plus gros marteau et les deux mains !
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« Répondre #48 le: 12 Janvier 2015 - 11:15:37 »

Je viens de tomber sur ce fil par hasard.
Moi je suis dans le même cas que toi avec 4 mois d'hosto suite à une chute.
Il m'a fallu 10 ans pour me reconstruire un mental, c'est long, parfois on a l'impression de progresser, parfois de refaiblir. Chacun le vit différemment je suppose mais j'ai vécu ce que tu décris, l'envie de voler puis au déco avant de partir ou en l'air un malaise qui gâche tout et me pousse à aller poser...l'angoisse irrationnelle.
Aujourdh'ui j'ai juste appris tout seul à revivre avec car on ne guérit pas. J'ai commencé par refaire de la compète (ya un effet groupe qui rassure), puis des SIV. Ya aussi les copains qui peuvent te rassurer sur les conditions. Faut pas craindre d'avoir l'air ridicule parce que tu demandes aux copains ce qu'ils pensent des conditions, ça rassure. Ya les bouquins sur l'aérologie aussi, c'est très important d'apprendre à analyser l'aérologie, comme ça tu la subis moins . Petit à petit, avec de la motiv' et du travail il est possible de remonter son seuil psychologique de tolérance, voilà.

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« Répondre #49 le: 20 Janvier 2015 - 04:32:25 »

Allez, j'en remets une couche avant d'aller me coucher (z'avez vu l'heure ?).

Quand on a pris des vracs, qu'on a fait des cratères, qu'on s'est cassé, qu'on s'est mis aux arbres, on a engrangé des sensations et de l'expérience, et si on n'a pas jeté l'éponge on est plus fort après, plus prudent aussi et plus mature.
On apprend beaucoup de nos erreurs et de celles des autres.
Ce qui est vrai en parapente est vrai aussi en alpinisme, en voiture et sur des skis (et sans doute en mer mais je n'ai jamais navigué, j'ai horreur de l'eau).

On n'efface pas la mémoire traumatique, on apprend seulement à vivre avec et à ne pas se laisser dominer. Si on n'y arrive pas et si la peur prend le dessus, alors il convient d'arrêter l'activité et de faire autre chose, pour un temps, quitte à y revenir plus tard pour une sorte de reconquête.
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