Salut Jody,
Etant couard et méfiant par nature, j'ai commencé par construire et écraser. Puis dessiner/construire et écraser des modèles radio-commandés, pendant 38 ans.
En l'absence de risques corporels, j'ai cherché l'adrénaline ailleurs, la difficulté de pilotage est devenu mon petit plaisir.
De + en + couard et méfiant au fil des années, j'ai fini par pousser le virtuel jusqu'au bout (Tonnes d'heures d'entrainement au simulateur) pour éviter d'avoir à réparer et débourser lorsque je me suis mis à l'hélico 3D hard core. J'ai fini en pilotant un hachoire très stressant
https://www.youtube.com/watch?v=PptMrBFAO-A (Ce n'est pas moi aux manches mais ça illustre ma dérive, je suis encore fiers de l'avoir revendu sans le moindre crash après 150 vols, enfin... ce n'était plus du vol, de l'auto défit mental pathétique tout au plus), puis je me suis dis qu'à courir après la difficulté de pilotage et la perf extrême, j'avais perdu de vue l'idée initiale de mes 7 ans : Rêves de nuages inaccessibles, Milans si parfaits suspendus, plaisir, quiétude, fluidité, liberté, esthétique. Le vol c'est féminin, j'avais échoué à l'exacte opposé, un truc de bourrin.
Bref, j'aime bien l'idée de ne rien risquer pour le plaisir. Le risque mérite une justification à sa hauteur, et le loisir n'en est pas une.
Mon parcours paraitra curieux pour beaucoup, y compris à la fédé j'imagine, mais je le crois efficace à bien des égards, et rien n'empêche d'enchainer beaucoup plus vite que moi :
1- Simulateur (freeware ou pas), pour maitriser les inversions, en 1 à 4 semaines (le vol RC en immersion n'apprends quasi rien en cas d'erreur).
2- Pilotage de motoplaneur RC en Elapor ou autre mousse (pour 200€ et facile à réparer) idéal pour découvrir sans le moindre risque les erreurs à ne surtout jamais commettre (retour à la pente, option gradiant vent de cul / décro aile intérieur, enfermement dans une nasse, décision tardive, pas de plan B, renoncement, gestion du stress, etc etc).
Cela permet de manger des heures de vols, de dépasser les limites pour explorer le côté obscur du sketch, de bouffer la marge de sécurité plus encore qu'en SIV, avec en prime une vue extérieur imprenable, qui permet de comprendre ce qui se passe bien plus clairement qu'en vivant l'incident à la 1ère personne.
Le motoplaneur RC permet d'acquérir les automatismes de la mécavol, d'apprendre à voler, vraiment, sans autre risque qu'un peu de bricolage ou quelques euros.
En thermique c'est plus frustrant, on s'éloigne vite du sol, obligé de quitter le thermique parce qu'on devient un petit point dans le ciel, sans le moindre ressenti aux manches + la difficulté d'évaluer les angles sur les 3 axes avec la distance...
... par contre ...
3- Quand tu passes sous une aile, une vrai... Tout devient tellement plus simple d'un coup
PS : Attention, si ce parcours permet d'acquérir les fondamentaux et si les Reynolds rendent la tache difficile aux modélistes,
un rigide n'est pas une toile, il reste ensuite beaucoup de choses à apprendre et les SIV sont très utiles.