Lololo et Poldof, mes contradicteurs militants ordinaires, ont tout à fait raison. On n'est pas à 200g près...
Alors pourquoi voler avec 19m² plutôt qu'avec 23m² ?
Pourquoi monter des connects ?
Pourquoi les constructeurs font-ils tous dans le léger, même pour des voiles a priori destinées au cross comme la Diamir ?
Réponse : mes contempteurs sont des mecs, jeunes et puissants, avec des mollets et de la testostérone pour faire marcher la machine. Quand vous serez des vieilles dames
nous en reparlerons devant une petite bière.
Mme POB est une citadine qui n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut. Chamonix-Brévent en 1h20 à 25ans, Refuge du Goûter-Mont Blanc en 1h30 à 22ans, c'était assez honorable mais maintenant j'en mets le double. La Walker en 15h en dormant au refuge italien ce n'était pas ridicule, j'avais 24ans et maintenant je n'atteindrais même pas le dièdre Rébuffat.
Et puis moi qui étais si mince jusqu'à une "évolution" fondamentale (taille 38 mannequin) j'ai pris un paquet de kilos, qu'il faut porter avec des muscles qui ne sont plus entretenus qu'avec les minuscules sécrétions de testostérone des surrénales. Vous pigez, les mecs ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Brèfle Mme POB traîne ses kilos de gras en montagne avec des jambes de midinette et un âge plus qu'avancé, cherchez l'erreur. Tout ce qui aggrave le problème est donc à proscrire.
Quand je suis "en forme" j'arrive encore à monter à 500m/h. J'ai fait 730m/h au Surcou en 2011, avec l'Awak 18, mais j'étais rincée en arrivant, Bernadette m'avait mis 20min et Lara 10min, ce n'est pas déshonorant d'être poudrée par des filles sportives beaucoup plus jeunes que moi. J'aurais été mieux avec l'Ultralite mais elle était en révision.
Au Mont Blanc je n'ai pas senti le sac, de moins de 4kg. En 1972, j'avais fait l'arête Ryan au Plan avec 15kg, je ne vous dis pas le bonheur dans la fissure de Grand-mère !
Une voile ultra-légère avec suspentes non gainées est évidemment fragile, donc on en prend monstre soin et on chiade la prévol. Voici le décollage de la Porte des Aravis le 6 septembre 2009 :
Question agressivité du terrain, ce n'est pas mal et la préparation de la voile ne fut pas une partie de rigolade, pas question de laisser une suspente passer sous un caillou. On observera qu'à l'époque nous prenions encore le casque, ce que nous ne faisons plus pour avoir moins à porter.
Corinne avait sa Tepee de 28m², il lui fallut beaucoup de temps pour aménager un espace assez vaste sur ce col plus étroit que ce que montrent les photos.
Aux Granges du Lachat (de Thônes), sur de l'herbe haute pas encore fauchée ni pâturée, c'était le problème des fleurs. Ici c'est Corinne qui se prépare :
8 septembre 2009
Avec des suspentes à amarrer les pétroliers, Corinne s'en fout : elles arrachent les fleurs au gonflage et basta ! Avec les minuscules suspentes non gainées de l'Ultralite, il me fallut pas mal bricoler.
13 juin 2010 - Lachat de Thônes
Cette fois c'est le terrain qui est épouvantable, raide et bourré de trous rendant le gonflage face voile dangereux. Il n'y a quasiment pas un pet de vent et nous sommes dans le nuage, j'ai décollé banzaï en dos voile dès que j'ai vu la vallée.
Quand on sait que la voile a été bien disposée et que les suspentes n'accrocheront rien, on décolle quand même avec moins de stress.
Je vous ai infligé des belles photos de vol rando, cela vous aidera à patienter en attendant le printemps.
Salut et fraternité*