À quand le calendrier 2016 des formations Qbi ?

[wowo]

Un petit coup de flood avant dodo ;

[Flood : On]
Ce soir, au JT, l'info que le SNCF cherche à recruter 1400 conducteurs de TER et... ne les trouve pas. Les possible candidats estimant que la formation est trop longue et l'examen final trop difficile (et pourtant c'est pour accéder à un job plutôt sûr, pas trop dur et assez bien rémunéré, il me semble)

Alors pourquoi s’étonner que tel Waccoo, certains trouvent que la formation parapente biplace est trop longue avec un examen final trop dur et forcément trop cher (puisque là, il faut payer au lieu d'être payé)

Et pourtant au-delà du nombre de passagers en cause, on peut trouver normal que le passager d'un vol biplace en parapente puisse espérer bénéficier de la même compétence/capacité de son pilote pour assurer sa sécurité que ce que tout le monde trouve normal de la part du pilote d'un TER vis-à-vis de ses passagers.
[/Flood : Off]

Personnellement, ma formation Qbi est l'un des souvenir les plus fort de mes plus de 15 années de parapente. En y allant, je me l'imaginais comme un aboutissement, une finalité dans mon cursus de formation, dans ma progression de pilote.
En en revenant (9 jours plus tard), je ne le savais pas encore mais commençait pour moi en fait, une deuxième période, un deuxième cycle d'apprentissage encore plus riche que le premier.
La Qbi m'avait enseigné les balbutiements comment utiliser un parapente biplace mais surtout le parapente biplace m'a appris ; comment on peut manquer d'humilité en pensant savoir voler. Il m'avait appris la différence qui existe entre le pilote que l'on croit être et celui que l'on est vraiment.

C'est le biplace au travers de la Qbi, qui m'a ouvert les yeux sur ce qui fait (ou défait) la sécurité en parapente, qui m'a pleinement rendu conscient que ma sécurité et celle de mon passager dépendait principalement pour ne pas dire uniquement de ma capacité de faire les bons choix et de prendre les bonnes décisions et cette capacité elle, elle est avant tout déterminée par mes compétences, les réelles, pas celles que je m'imaginais.

En fait, avec la Qbi j'ai eu la révélation que pour durer en parapente il fallait être convaincu d'être un perpétuel apprenti et à partir de là, chercher continuellement à apprendre, aussi sur soi-même.

Et chaque vol biplace me le rappelle. Non pas que encore je ne me sentirais pas capable d'assurer un vol sympa en sécurité à mes passagers, non. Juste ce ressenti incroyable de l'énorme responsabilité, ce challenge d'être à la hauteur de la confiance que nous fait le passager qui nous confie, ne l'oublions pas, sa vie.

Et avec le recul, je me dis qu'effectivement les neuf jours de Préfo/Qbi sont un minimum et encore, nous avions eu la chance de bénéficier d'une météo clémente qui nous avait permis de bien voler dans des conditions variées. Pour info, nos journées allaient de 8 heures à plus d'une fois, 20 heures. Car l'essentiel n'est pas seulement de savoir tirer correctement sur les ficelles mais aussi et encore plus qu'en solo, de comprendre comment tous cette magie de voler fonctionne. Pour cela, il faut manger de la théorie mais aussi la digérer, l’assimiler et là. Rien de plus efficace en plus des cours que les échanges dans le groupe de stagiaire avec les interventions des formateurs pour recadrer quand nécessaire. Histoire de ne pas partir sur de mauvais concepts.

Alors oui, souhaiter devenir pilote parapente biplaceur c'est pas donné. Il faut savoir et accepter les besoins qui vont avec nos envies ou... passer son chemin.

Bonne nuit,

[Aime-P]

Ah ben les gars, vous vous épanchez sur ce fil !

Et pour aller dans le sens de ce que tu racontes Wowo, une petite anecdote perso, moi aussi, qui éclaire la distance entre le pilote que l'on croit être et celui que l'on est vraiment.

Lors d'un des week-ends de ma formation bi (j'ai pas fait la formation compactée, pas assez dispo), sûrement la préfo je pense, je suis avec un passager X, un autre pilote. Je dois dire que du bi j'en faisais déjà, sans qualif mais avec une assurance (hors FFVL), ce qui est tout à fait légal. Donc je ne découvrais pas l'engin.
On est à Val Louron, atterrissage immense, je fais mon approche et je pose, plutôt satisfaite de mon atterrissage. Arrive le débriefing et là, la claque, Laurent Chamerat (cadre technique) dit : "bon M.-P., ton approche, c'était n'importe quoi". Glurps, j'avale le truc et comprends qu'il va falloir remettre pas mal de choses en question, qu'une approche en biplace et bien ça se construit, qu'il va falloir revenir à des fondamentaux et que ce n'est pas parce que tu poses ton passager sur ses deux pieds que les critères de réussite sont vérifiés...
Remise en question salutaire et j'ai conscience qu'une nouvelle petite couche ne serait pas du luxe, plus de 15 ans après...

Il me semble qu'il est nécessaire d'avoir déjà accumulé expérience et maturité pour entendre que l'on a beaucoup sinon tout à réapprendre.

[waccoo]

Bonjour

Merci Laurent pour tes réponses détaillées et tardives, pense à dormir quand même !

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Enfin et ça c’est pour tous ceux qui ont lu ce post entre hier matin et aujourd’hui. Heureusement que pas mal de personnes me connaissent sur ce forum, parce que je ne me suis pas reconnu dans plusieurs de mes réponses. J’étais énervé. NON AGASSE, d’avoir encore l’impression d’être celui à cause de qui rien n’allait droit et j’ai donné des explications un peu rapides, un peu directes un peu stupides.

Bonne soirée
Laurent

Merci Laurent pour ces réponses et les détails donnés sur l'historique de la Qbi. On s'est un peu mieux compris sur les différents points.

Je verrais du coup suivant les dates et types de formation pour le matos. Essayer d'autres voiles bi avant d'investir dans une me parait important, comme l'ont été mes essais de voiles en école au tout début.

Pour la Fela, c'était plus un sujet de taquinerie qu'autre chose, je n'irais jamais faire de biplace sans un minimum de formation.

Waccoo, j'espère que l'image que tu donnes de toi à travers ces interventions serait démentie si on te rencontrait IRL.

Aime-P : IRL ? encore un acronyme fédéral ?? ou In Real Life ? (au pif)
J'ai pas non plus montré trop les crocs quand même, juste un débat avec toutes les interprétations d'humeur que peut offrir la toile. 

4 voiles en 1 an et demi, ne serais-tu pas dans la consommation ou la course à l'armement ? : tu aurais pu acheter un bi...

j'ai la chance d'avoir eu une formation assez poussée en aéronautique, ce qui m'a surement aidé pour débuter le parapente. Après chacun à ses expériences, ces capacités, ses peurs et ses envies (cross, vol pépère, SIV et freestyle, vol rando, ...), du moment que tu ne sautes pas les étapes de ton parcours et que tu écoutes ce que te dises les plus expérimentés, les choses se passent bien.
L'achat du bi est prévu avec un copain dans tous les cas, c'est juste que c'était pas prévu aussi tot. A tout problème une solution !

Comme dit wowo :

pour durer en parapente il fallait être convaincu d'être un perpétuel apprenti et à partir de là, chercher continuellement à apprendre, aussi sur soi-même.

Remise en question salutaire et j'ai conscience qu'une nouvelle petite couche ne serait pas du luxe, plus de 15 ans après...

Comme beaucoup d'activités pratiquées depuis longtemps, il faut rester humble et accepter de remettre les choses à plat en reprenant certaines parties, encore plus pour celles qui ne demandent pas forcément une formation pour se lancer.