Tu poses deux questions.
Sur la première, je m'insurge sur la phrase toute faite : les banques (iers) dirigent le monde.
Nous sommes plus ou moins d'accord sur les dérives des leur métier, mais j'ai essayé d'expliquer qu'elles ne modifient pas plus qu'une autre corporation les lois en leur faveur.
C est inexact de mon point de vue.
Elles ont l arme absolue du risque systemique qui n existe pas dans les autres entreprises. Et ca fait toute la difference.
L interconnection des banques par les dettes de l un par rapport a l autre fait qu il est quasiment inenvisageable de laisser l une d elle (des qu elle depasse une certaine taille couler).
L exemple des responsables institutionnels americains qui se sont couches en moins de deux semaines aux revendications des banques pendant le crise de 2007/2008 n'a pas d equivalent ailleurs.
Les avantages consentis pour ce secteur d activite (grace a cette menace) sont sans commune mesure avec les exemples que tu cites. Donc non ca n est pas pareil.
Si tu n as pas de stats dans ce sens, c est que tu ne trouveras aucun chiffres qui arriverait au debut des avantages consentis aux banques. Ils n existent pas.
L autre raison qui fait que les banques influencent massivement les reglementations et les lois, c est la collusion entre les decideurs politiques et les banques :
Petit exemple :
- Qu a dirige Junker avant de se retrouver président de la Commission européenne sinon un des plus grand paradis fiscaux d Europe (c est pas la banque ca ?)
- Ou a travaille Henri Paulson avant de se retrouver secretaire d etat au tresor sinon a Goldman Sachs (dont il a meme ete le President)
- Ou a travaille Draghi avant de se retrouver a la BCE sinon chez Goldman Sachs dont il a ete le responsable Europe de 2002 a 2005 en charge (sinon en responsabilite du maquillage des comptes de la Grece)
- ou a travaille Lucas Papadémos (premier ministre de la greve) sinon a la banque centrale Grecque de 1994 et 2002 (periode de trucage des comptes par des montage gentiment appele inventivite fiscale).
A ce sujet, tu pourras lire avec interet "Les imposteurs de l’économie" de Laurent Mauduit par exemple.
On pourra ajouter que le nouveau prix Nobel d economie est un ferveur proselyte de l OPA de la finance (donc du secteur bancaire) sur le secteur de la recherche economique et de l enseignement dans les poles d excellence.
La theorie neoliberale de l economie (et la financiarisation qui en est sa consequence) est devenue a telle point hegemonique qu elle est la seule enseignee.
Comment alors s etonner que les reglementation et les legislations ne suivent qu une categorie de pensee ?
Oui, suite à la crise, elles ont obtenu un fléchissement des règles.... mais pour augmenter leur profit ou fluidifier le (vrai) marché financier ?
Comme tu le vois il y a plusieurs manière d’interpréter.
Et c est quoi l interet de fludifier le marche financier ?
Le monde a fonctionne tres bien jusque dans les annees 80 avec des marches bien moins fluides.
La fluidite des marche ne sert qu a rendre la speculation a court terme plus interessante et il n y a pas de correlation avec un interet de l economie reelle.
On a bien vu ce que la fluidite de l economie a eu comme consequence dans la crise de 2007-2008.
Pretexter qu une mesure est bonne car elle fludifie un marche est une pseudo verite liberale dont le correlat sur l economie reelle est bien moins direct que tu le laisse entendre.
Bale III c est une hausse a 7% !!! C est tout a fait insuffisant face au risque systemique qui est l effondrement total (meme la banque centrale suisse oblige deja ses banques comme UBS a 19%).
Le risque systemique impose que ce ratio doit permettre au plus faible de resister (car il peut faite exploser tout les systeme par le risque systemique).
Dans la derniere crise, il a ete montre qu il aurait fallu 20% a city group pour encaisser les chocs ... donc 7% ... on en est loin.
Nous avons débattu sur un plan économique, alors qu'à mon sens ma provocation attendait plus une réponse philosophique.
J ai repondu tres precisement a ta question, il est un peu facile de botter en touche comme cela.
Si tu n es pas d accord avec moi, je suis curieux de savoir en quoi.