Voler en étant fatigué....
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pascalou05:
Bonjour à tous,

J'ai vécu hier un incident de vol qui s'est bien terminé mais ça aurait pu en être autrement.

Travail le matin, beau temps, bonnes prévisions météo et me voilà parti en marche et vol pour Longeagne; pas trop la caisse en montant mais je sent la brise du bon coté et ça motive.
Après 1h30 de montée, me voici sur le déco avec 10/15 de sud; parfait ça sent le joli vol avec posé à coté de la maison.

Je suis cassé mais je prépare ma voile, je la croit bien démélée et je fait mon face voile; elle monte, je me retourne, et après un coup d'oeil visuel (trop rapide) je charge la ventrale, mais avec une mauvaise sensation.
Je décolle et tout de suite ça part à droite sans mettre de commande et là j'ai compris que j'ai fait une annerie; je longe la falaise de près, jette un regard vers le haut et je vois une suspente avant droite prise dans une B au niveau de la patte d'oie. Une partie de l'aile est inclinée sur la droite donc il n'y a plus qu'à gérer.

Je me rapproche dangereusement du relief, met de la commande à gauche et me couche carrément dans la sellette sur la fesse gauche ce qui a fait que j'ai pu enfin m'éloignier du relief. J'ai essayé d'enlever le noeud mais rien a faire donc j'ai choisi un immense champ et je me suis posé sans encombre en mettant le moins possible de commande.

Bilan: un vol gâché tout ça pour ne pas avoir voulu interrompre le déco, par contre je le prend comme un enseignement supplémentaire et une erreur à ne pas refaire.
Moralité: il faut éviter de voler quand on est fatigué mais la passion l'emporte sur la raison.
Lassalle:
Citation de: pascalou05 le 20 Octobre 2022 - 18:13:46

Moralité: il faut éviter de voler quand on est fatigué, mais la passion l'emporte sur la raison.


 :+1:  avec toi !

Je me souviens très bien d'un vol en montagne avec des amis (il y a longtemps).
Nous étions montés vite ; il faisait chaud et les conditions étaient bonnes au décollage.
Mais j'étais vraiment fatigué et pas vraiment dans mon assiette.
J'ai commencé à préparer ma voile et en fait je n'avais pas vraiment envie de décoller alors que les conditions étaient pourtant bonnes (fatigue à la fois physique et mentale).
J'ai décidé de renoncer au vol ; on n'est pas à un vol près dans la vie, n'est-ce-pas ?
J'ai replié ma voile et je suis redescendu à pied.

Peut-être ai-je raté un joli vol ce jour-là, mais je n'ai pas regretté ma décision...

Marc
PocketFred:
La fatigue n'était qu'un vecteur. Mais ne serait-ce pas une mauvaise habitude par complaisance ?

En faisant ma formation biplace, j'ai remarqué que je ne donnais même pas la moitié de l'attention à ma prévole en solo comparé à ce que je faisais en Bi.
En solo, je faisais un petit demelage rapidos ou je vérifiai que dal. Ou le nombre de fois ou j'ai oublié de fermer la pectoralle. J'étais devenu ultra complaisant car jusque là, tout c'était toujours bien passé.

Maintenant: je fais une vrai prévol d'élève d'école, je me suis même fait des petits cartons plastifiés pendus aux bretelles de mes sellettes avec une check-list .
Brotaufstrich:
qu'est-ce que ta mésaventure apprend? pas grand-chose.
La fatigue est un n'est qu'un facteur parmi d'autres dans ton récit comme le souligne PocketFred.

Ca arrive a plein de Monde de partir voler alors que le physique n'est pas top, fatigue, charge de travail, etc... et pourtant, ça se passe bien.

Certaines bases essentielles doivent être respectées: prendre la météo, bien s'attacher et démêler sa voile, s'appliquer sur les phases du vol.

L'erreur ici ce n'est pas la fatigue mais la fainéantise. Quand on a 10-15 de vent pour gonfler face voile, aucune raison de ne pas construire un beau mur et monter proprement la voile bien démêlée au-dessus de la tête. ça fait partie des points à ne pas zapper lorsque l'on part voler en étant fatigués. Reposer la voile et la regonfler proprement ça prend 30 secondes

Si tu arrives arraché sur un déco après 1h30 de marche, prends le temps de te poser et de te mettre en mode "vol" ça vaut la peine, tout le monde fait ça, parle a des xalps athletes, ils se tapent des 5km verticaux par jour et sont quand-même là quand il faut voler, ils tournent le bouton
Guy67:
Il est évident que la fatigue amplifie la non-attention tout comme la sur-confiance !
On oublie trop souvent que le vol libre reste un sport même si physiquement l’effort semble faible mais psychiquement intense.
Mes 2cents.
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