URGENT !!
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Lassalle:
Citation de: Derob le 13 Février 2017 - 18:13:27


Tiens, pour rebondir sur ce que vient d'écrire Marc Lassalle : il cite des sports "engagés" largement pratiqués ; tu remarqueras que dans aucun de ses sports, il n'y a de compétition. (Quoique, vu l'orientation actuelle, je n'en suis plus si sûr.)

Derob


Juste pour ton information : il existe depuis de nombreuses années des compétitions de ski-alpinisme avec de multiples épreuves (dont la célèbre Pierra Menta dans le Beaufortin), des championnats d'Europe et du monde, des équipes de France, etc.  exactement comme pour le vol libre.

Mais mon approche personnelle du ski de montagne est comparable à celle du vol libre : pratique loisir uniquement et il ne me viendrait pas un instant à l'esprit de m'inscrire à une compétition de ski-alpinisme (pas plus qu'à une compétition de vol libre).
J'ai pourtant participé à de multiples épreuves de course à pied sur route en compétition ou à des épreuves d'athlétisme sur piste.
Mais je connais peu de gens qui courent sur route ou sur un stade juste pour le plaisir (en forêt, dans des parcs ou dans la nature oui bien sûr  :pouce: ).

Marc
wowo:
((@)) Derob, Ok pour la contradiction que l'on peut trouver dans la suite de mes deux phrases que tu invoques. Cette contradiction toi tu la vois au travers de ta lecture déjà du mailing fédéral, tu y vois une tentative de faire peur pour faire réagir. Alors que moi justement ma lecture en est différente, moi j'y vois une information d'une réalité qui devrait nous faire réagir. Nous sommes tous différents, jusque dans la perception d'un même message. C'est certainement un exercice parmi les plus difficile que d'arriver à écrire un message "universel".
Dans tous les cas j'aurai plaisir et intérêt à lire ton "Plaidoyer pour un vol plaisir" de même que si tu pouvais nous exposer comment toi tu communiquerais sur cette réalité de trois morts dans les six premières semaines de cette nouvelle année alors que l'on sait que les mois les plus accidentogènes sont encore devant nous. Comment toi tu appellerait à une pratique plus réfléchie, plus sécuritaire ? Dommage que tu ne veuille pas t'engager à tenter à plus expliquer ta vision du vol plaisir.

((@)) Fabrice, Bien sur que tu as raison en disant ; "Je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas se servir des expériences passées... d'autant on apprend le + de nos échecs. ... ... ... Une action fédérale qui n'atteint pas l'objectif visé représente un coût pour ceux qui auront investi dedans, il est donc normal de se poser la question de  sa pertinence. ... En tant qu'employé, irais-tu proposer une modification sans l'accompagner d'une probabilité des bénéfices attendus?"

Seulement ce n'est pas en bloquant sur les "échecs" (ou que l'on considère comme tels, à tort ou à raison ce n'est pas le propos ici) et en condamnant de ce fait dans des procès d'intentions tous les projets et actions ultérieurs de ceux que l'on estime responsables (surtout qu'il n'y a pas qu'eux dans les projets et actions actuels et qu'entre temps et dans les temps à venir du sang neuf est aussi intervenu ou interviendra) que ce n'est pas ainsi que l'on fera évoluer positivement l'histoire. Bien sur que dans ma vie professionnelles il me fallait accompagner un projet que je soumettais d'une étude sur les retours à en attendre. Mais pour autant mes projets n'étaient pas condamnés d'avance à l'aulne des échecs d'autres projets d'autres collègues.

Après oui, réfléchir à une approche future plus scientifique et validé par des spécialistes du domaine n'est pas une mauvaise idées en soi, sil réellement cela peut rentrer dans le budget fédéral (je pense que oui) et si cela ne sert pas pour régler les comptes du passé mais bien pour améliorer le présent et futur. Mais il me faut rajouter que pour l'avoir vécu dans ma vie Pro dans les mines, certains "spécialistes" de la sécurité sont comme nos politiciens bien trop déconnectés de la réalité du terrain pour que leurs réflexions soient seulement possible à mettre en œuvre.

Citation de: chatmalo le 13 Février 2017 - 16:55:11

...
Ce n'est peut être pas faire peur qu'il faut utiliser du coup, mais faire prendre conscience...
Pour moi, avoir pleinement conscience que la pratique du parapente peut tuer, n'est pas incompatible avec le fait de me faire plaisir quand je vole. Non pas par ce que je me considère comme un superman intouchable, mais tout simplement par ce que j'ai l'impression de tout mettre en œuvre pour ne pas que l'accident arrive. Par ce que j'essaye d'être justement pleinement conscient de ce qui peut se passer pour agir avant (marges spatiales, temporelles, de niveau) et ainsi essayer de tout faire pour voler sereinement. Peut-être un jour je me rendrais compte que cette anticipation n'aura pas été suffisante, et j'espère que l'analyse de la situation me permettra de suffisamment comprendre pour ne pas laisser place au doute qui serait fatal à mon envie de voler, mais en attendant je préfère largement comprendre l'accidentologie des autres pour essayer de tout faire à mon niveau pour que cela ne m'arrive pas et ne garder que le plaisir du vol.

:pouce:  ((@)) Chamalo, totalement d'accord avec toi là.

((@)) Maurice, oui la sémantique est certainement importante pour la compréhension et l'acceptation d'un message par le plus grand nombre. Le hic est que le plus grand nombre ne partage pas malheureusement pour un tas de raison la même sémantique. On n'a pas tous eu le même parcours sociale/scolaire/professionnelle/etc.

((@)) Marc, je comprend bien (je pense du moins) l'esprit de ton post et j'admets volontiers que si je préfère le parapente à la belote c'est bien que la gestion des risques potentiels de la pratique participe au plaisir que je ressens. Mais justement je souhaite pour cela reste un plaisir gérér ces risques potentiels pour en minimiser au maximum leur dangerosité (en espérant être compréhensible) Si je ramène cela aux jeux de carte, je ne me vois pas miser gros si j'ai pas de jeu dans la main. Je ne m'imagine pas jouer dans l'idée d'avoir toutes les chances de perdre (en espérant être compréhensible, bis)

J’espère bien que même les fanas de la course sur route le font bien pour le plaisir même si celui-ci peut être difficilement compréhensible pour l'amateur de trail en montagne et que... la réciproque est certainement vraie aussi. Mais ces fanas de la course sur route ne vont pas pour autant courrir au mois de février habillés en noir à 18 heures sur le périph parisien à contre-sens sur la voie centrale pour être sur de faire le plein d'émotions.

Moi aussi je milite pour une pratique ou le maitre-mot est "le plaisir" mais pas forcément "avant tout". En tous les cas je n'arrive pas à m'imaginer où, pour la très grande majorité des libéristes, pourrait être le plaisir de... se tuer ou même seulement finir fracassé et ne plus jamais pouvoir voler voire marcher. Ou encore, ou peut rester le plaisir pour la famille et les amis et proches du pilote à qui pareil malheur arrive ?

Après je veux bien entendre que d'autres voient les choses autrement. Seulement qu'ils exposent leurs arguments de où est le plaisir dans la prise de risque juste pour le risque pour des pilotes "normaux" comme vous et moi.
Triple Seven France:
En plus, on ne vole pas tous pour "le plaisir". Dans la population parapentiste, les motivations à être là sont nombreuses et différentes.
Et puis le plaisir de l'un n'est pas le plaisir de l'autre.
Le discours de la performance est certainement pénalisant pour la sécurité dans le milieu (mais ce n'est qu'un avis, ça reste à prouver), mais sans cet aspect là, de très nombreux pilotes arrêteraient de voler par exemple.
Il est très difficile d'intervenir sur les notions de sécurité sans plaquer ses peurs et à-prioris sur les autres. Au final, la première des choses est d'arriver à établir la réalité des problématiques. Ce fil de discussion s'appelle "Urgent !". Mais quelle est la réalité de cette urgence, n'est-elle pas un simple effet de notre imagination et de nos émotions ? Je crois que nous aurions en effet bien besoin d'un intervenant extérieur à la tête froide.
M@tthieu:
Le vol plaisir : tout est fluide, tout est magique, paysages, couleurs; on glisse dans l'air comme des oiseaux. La masse d'air est douce et on n'a pas à lutter, ça monte partout mais sans dépasser certaines valeurs. Osmose entre pilote, vile et masse d'air. Du coton. Quand on doit poser, on regrette déjà de ne pas être encore en l'air.
Le vol peur : on se demande quand le vol va s'arrêter, on regrette d'être en l'air et de ne plus pouvoir maîtriser la voile ou de comprendre la masse d'air. C'est saccadé et il n'y a aucune fluidité et décalage entre ses sensations et ce qu'il se passe autour. Quand on pose volontairement, on se dit "ouf". Les paysages, les couleurs on ne les a pas vus. On a juste pensé à ne pas se prendre la voile sur la tête. Tension, émotion, mal être.
Mais pour que les vols deviennent tous des vols plaisir, il faut une certaine dose d'expérience et de vols. Rappelez-vous vos premiers vols. Ils n'étaient pas tous plaisir alors qu'ils étaient certainement dans une masse d'air calme.
fabrice:
Daniel,

Tu me fais des procès d'intention et tu condamnes aussi les spécialistes sous le prétexte qu'ailleurs ils auraient échoué. Comme partout, il ne faut pas prendre leur parole comme celle divine, parfois il faut en consulter plusieurs comme lorsqu'on a une maladie sérieuse.

Si tu pars du principe que les chiffres de l'accidentologie sont inquiétants, désastreux année après année alors qu'il y a depuis au moins 6 ans des actions fédérales sur la sécurité, on se doit de questionner objectivement la méthode de travail, et même les gens en place.

Je ne pense pas que des bonnes intentions suffisent pour trouver empiriquement une solution... si elle existe.
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