URGENT !! |
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pipou: @derob : Concrètement, dans ce texte que tu écrirais, comment aborderais-tu les problématiques du danger, du risque, de l'accidentologie, etc. ? (si tu voulais l'évoquer bien sûr ) Et de la part de la FFVL, comment le pourrait-elle? Ces domaines sont inhérents au parapente et, me semble-t-il, et sont très liés à la peur qu'ils inspirent. Comment en parler, comment communiquer (sous forme de slogans, par ex.) pour que le message soit perçu et compris par le plus grand nombre sans que cela n'implique une pensée vers le danger et la peur qu'il inspire? Par exemple, l'affiche de belles gambettes avec la mention "ne pas oublier de mettre ses cuissardes" (ou à peu près ) bien qu'elle fasse sourire et soit très visible, fait référence à ce qui se passe quand on les oublie... Bref, que proposerais-tu comme alternative à ce dernier message de la FFVL ? |
Maurice: Hello, Pour revenir un petit peu à la sémantique je pense que nous devrions apprendre, et maintenir cette connaissance/expérience, de ce que j’appellerai "l'appréhension" dans notre pratique. Les effets négatifs, voir accidentogènes, de la peur ont déjà été évoqués, et je les partage. Mais, à mon avis, l'appréhension est salutaire et peut être un des paramètres amenant aux mesures de prudence nécessaires dans certaines situations. Un dictionnaire donne comme définition : anxiété, crainte vague difficile à préciser. L’intérêt est d'y associer la définition du verbe qui, sémantiquement, lui correspond. A savoir "appréhender" : procéder à l'arrestation (là nous ne sommes pas concernés), craindre, redouter et ..... comprendre. Et c'est bien cette notion de crainte associer à la compréhension qui me semble pouvoir être un bon outil pour notre sécurité. Je ne me souviens pas avoir eu peur en parapente, y compris lors d'une collision en vol. Mais des appréhensions, ça oui, j'en ai eu et j'en ai régulièrement. Quand elles se présentent je m'efforce de les analyser. De quelles appréhension s'agit-il ? sur quels éléments (concrets ou subjectifs) est-elle basée ? que puis-je ou dois-je faire pour la maîtriser ? ou bien comment faire avec si cela se produit en vol. Une appréhension non comprise/maîtrisée avant le décollage m'amène à ne pas décoller. Je me souvient qu'à mes tout début, j'avais exprimé cette appréhension qui était souvent présente avant mes vols à un de mes moniteurs. En réponse il m'avait dit que c'était une excellent chose, car celui qui n’avais jamais d'appréhension n'était pas toujours en sécurité. Bon vols à tous (pour ceux pour qui les conditions météo le permettent ...) |
Lassalle: Citation de: wowo le 13 Février 2017 - 16:03:47 Est-ce que l'acceptation "consciente" d'un risque énorme de perdre sa vie dans une activité de loisir est normale et acceptable ? Bonjour, Juste une réaction à la phrase ci-dessus. Il existe plein d'activités de loisir (autres que le vol libre) qui sont susceptibles de mettre sa vie en danger et qui sont pourtant très largement pratiquées ! Exemples (parmi d'autres) : ski de randonnée, alpinisme, ski de couloir, ski hors-piste, plongée sous-marine... Personnellement j'ai pas mal pratiqué le ski de randonnée (que je pratique encore occasionnellement) ; je connais des amis qui sont partis dans une avalanche (et qui s'en sont heureusement sortis vivants) ; je sais que le risque nul n'existe pas et qu'il y a chaque année plusieurs dizaines de morts en ski hors-piste ou en ski de randonnée (au moins 5 skieurs décédés d'ailleurs depuis la semaine dernière en France :( ). Je sais bien qu'il y a des risques potentiels ; j'essaie de les minimiser au maximum dans ma pratique (bulletins nivo-météo, orientation et inclinaison des pentes parcourues...), mais il est clair quelque part que la joie et l'émotion ressenties dans ce type de sports de nature (dont le vol libre) sont justement quelque part liées à cette nécessité de gérer ces éventuels risques potentiels. On sait que l'on peut se retrouver dans des situations où sa sécurité (et parfois sa vie) dépendent justement des choix personnels que l'on fait dans ces moments-là. Sinon il y a aussi la belote, le billard ou la pétanque (bien que recevoir une boule sur la tête constitue un risque potentiel non nul. :pouce: ). Je suis bien d'accord avec la phrase suivante : "le plaisir avant tout", mais on sait aussi que le risque zéro n'existe pas et chacun choisit ses marges de sécurité, son type de pratique, son matériel... en fonction de ses choix personnels vis-à-vis des risques potentiels et aussi de l'intensité des émotions qui sont recherchées. Marc |
Derob: Non pipou, je m'y refuse ici ; cela nécessite d'écrire un texte un peu long qui décrit une orientation. C'est cela qui conditionne le reste. C'est un tout, et c'est du long terme. Juste donner des exemples de mesures sans la motivation ne servirait à rien ; il suffit de voir les incompréhension sur ce fil pour s'en convaincre. Tiens, pour rebondir sur ce que vient d'écrire Marc Lassalle : il cite des sports "engagés" largement pratiqués ; tu remarqueras que dans aucun de ses sports, il n'y a de compétition. (Quoique, vu l'orientation actuelle, je n'en suis plus si sûr.) Ca me parait une évidence que si on met en avant la décision de ne pas voler, le fait que voler est une décision personnelle, que la conduite de son vol est une décision personnelle, aller poser ou non, respecter ses limites, etc. n'est pas cohérent avec l'existence de la compétition qui valorise exactement l'inverse. Et je ne parle pas de gagner sa vie avec, là, on est carrément dans un autre sujet. Pour le dire autrement, une optique "plaisir" et une optique "performance" ne conduira pas aux mêmes priorités d'actions (collectives). Je pense par exemple, à une personne célèbre de ce forum qui a déjà fait les frais de cette optique performance, et qui les fera encore (avec sa nouvelle voile perf). A mettre en regard d'une signature d'un autre membre sur ce forum qui est, de mémoire : "un plouf, c'est un vol" (ou quelque chose comme ça). Une optique "rentabilité économique" conduira aussi à d'autres choix de priorités. C'est juste pour effleurer le sujet, mais l'idée est là. Plus plein d'autres choses (la pratique du parapente, c'est une journée complète voire plus (+), pas juste du vol, etc. ; prise en compte de l'évolution incroyable des outils de prévis météo ; et bien d'autres choses encore). Derob |
fabrice: Citation de: fabrice le 13 Février 2017 - 16:52:34 Citation de: wowo le 13 Février 2017 - 16:03:47 Reste aussi les réactions de Fabrice pour lequel j'ai beaucoup d'estime pour l'avoir vécu sur le terrain en très bon pédagogue sur les EA et leur gestion dans les tentatives de vol de distance. Je comprend aussi ses arguments sur ce qui pour moi aussi n'a pas été une réussite de la part de la fédé, la gestion de la crise VNH d'après Piedrihta 2011. Maintenant je ne peux pas le rejoindre dans sa critique d’absence d'analyse sur la pertinence des actions fédérales ou autres. S'il fallait embaucher un cabinet d'expertise pour analyser chaque action mise en œuvre, il est probable que nos cotisation connaitraient une inflation encore plus sévère qu'elle ne l'est déjà. Et si cette critique n'a d'autre intérêt que pour remettre une couche sur l'affaire des VNH,je n'y vois rien de constructif. Daniel, Je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas se servir des expériences passées... d'autant on apprend le + de nos échecs. Il y a plein d'enseignements à tirer du scandale des VNH... par exemple sur son coût : 600 000€ aux compétiteurs pour quel résultat? Une action fédérale qui n'atteint pas l'objectif visé représente un coût pour ceux qui auront investi dedans, il est donc normal de se poser la question de sa pertinence. En tant qu'employé, irais-tu proposer une modification sans l'accompagner d'une probabilité des bénéfices attendus? Pour compléter ma réponse, demander à un laboratoire de recherche universitairetravaillant sur la sécurité son avis sur une mesure ne va pas ruiner la fédération, je suis sûr que la fédé pourrait signer un partenariat pour obtenir des conseils, avis pour quelques dizaines d'heures de travail par an. Pourquoi se priver de telles dépenses, qui sont modestes ( quelques milliers d'euros), sur un sujet aussi important? |
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