Sans doute, quoique... Mon avis est, que c'est le rôle premier de tout formateur de définir la progression dans les enseignements de toute formation en ayant à l'esprit de préserver suffisamment de marge pour qu'un incident même comprenant des aléas possibles ne se transforme pas en accident mortel.
S'emmêler dans sa voile lors d'une tentative de tumbling, je crains que peu importe les marges, l'accident était difficile à éviter.
Je crois qu'on a tous reçu un SMS de la fédé, ils ont fait un communiqué qui récapitule ces 5 accidents mortels en 6 jours - dont 3 accidents mortels pour la seule journée du 28 juin:
https://federation.ffvl.fr/actu/s-curisation-des-pratiques-accidents-mortels-et-graves-en-parapente
Il n'est pas question car déjà ce n'est pas le lieu mais aussi et surtout que ce n'est pas de nos compétences et responsabilités, que de faire ici le procès de cet accident ou de tout autre accident.
Mais en tant que pratiquants et licenciés FFVL, nous sommes tous en droit de nous interroger si c'est vraiment une question de fatalité que de mourir en parapente et à plus forte raison dans le contexte d'une pratique encadrée qui est censée offrir les meilleures garanties de sécurité possibles car placé sous l'égide d'un encadrant spécialement formé à l'exercice.
Pour rappel, en début d'année des RTS (règles de techniques et sécurité) ont été mises en place pour limiter les risques d'accidents durant les exercices de tangage dans les stages "classiques". Il y a certainement pour lle cadre des stages en milieu aménagé (pilotage, SIV, voltige, etc.) aussi des règles même si elles relèvent encore de consignes et procédures moins formalisées que des RTS.
Une fois tombé dans la voile, forcément celà devient compliqué d'arriver à lancer efficacement son secours.
Et c'est un risque qui existe évidemment de façon marqué quand on s'essaye au tumbling et que l'équipe pédagogique et l'apprenant se doivent de considérer et réfléchir aux mesures palliatives imaginables. Mais du coup on peut se poser la question si une hauteur de fin d'exercice et qu'elle hauteur dans ce cas là, avait été clairement signifié dans la mise en place de l'exercice et si c'est le cas avec quelle altitude limite de fin d'exercice pour donner une chance dans l'éventualité d'une chute dans la voile.
Après si l'altitude prévue pour fin d'exercice était bien dans le protocole de l'exercice, est-ce que elle a été respectée par le pédagogue et/ou le stagiaire ?
Enfin est-ce que l'élève avait les pré-requis et l'état de forme (physique, psychique, mental) pour cet exercice ? C'est clairement un aspect des RTS rapport au tangage en stage classique.
C'est pourquoi il y a des enquêtes puis des batailles d'avocats. Rappelons nous l'issue du combat juridique entre les proches d'un pilote mortellement accidenté lors d'une Coupe Icare et les organisateurs de celle-ci. Pourtant eux non plus n'étaient pas aux commandes de l'aéronef en cause et donc sans aucune possibilité d'y remédier dès que le pilote avait décollé.
Il me semble impératif que la communauté dans son ensemble trouve des solutions pour améliorer réellement la sécurité surtout vis-à-vis des accidents les plus graves et très coûteux pour la société en général. Et plus encore il me semble impératif que la corporation des encadrants vol libre dans sa globalité se prennent en main pour tendre vers le 0 accident très grave en pratiques encadrées (biplace et aussi enseignements de tous types)
Imaginez si les accidents mortels en pratiques encadrées dans n'importe quelles activités sportives mais aussi de la vie courante représentaient entre 1/3 et plus de 50% des accidents mortels de ces activités.Ce que nous explique Gilles est déjà une avancée tangible pour plus de sécurité en enseignement (cela ne règle pas les problèmes existant en biplace, quoique une transposition est assez facile) Ça demande du temps (donc de l'argent) supplémentaires et aussi une surveillance Interactive dans l'équipe pédagogique d'une part pour qu'elle s'y tienne dans la durée. Mais aussi d'autre part dans la surveillance du comportement des stagiaires et de leurs éventuelles dérives (normales dans l'absolu) et une volonté d'avoir à agir/réagir de manière coercitive si d'aventure on a affaire à un rebelle aux règles, protocoles et procédures mise en place.