St Hil au printemps - attention accidents

<< < (5/36) > >>

bastei:
Un gars m'a dit un jour : "c'est important de respecter ses erreurs"
ça m'a pas empêché d'en faire évidemment, mais j'ai souvent cette phrase en tête quand j'arrive sur un déco.
du coup j'ai moins tendance à les faire une deuxième fois.

dans un autre post, quelqu'un parlait de la cinquantaine de conneries à faire en parapente avant d'avoir compris et de ne plus les faire.
ça mériterait un nouveau post façon inventaire  :D

JJ:
Si je peux me permettre d'amener mon grain de sel, Dav, je te dirai que le questionnement est la clef de la réussite et que donc ton approche est tout à fait louable. Ceci dit il ne faut pas chercher de loup où il n'y en a pas. Vu ton nombre de vols et la gestuelle que j'ai aperçu dans ton film ainsi qu'à la lecture de ton récit je pense être en mesure de te dire que:
1 Tu sais parfaitement ce qu'il y a à faire sous une voile (contrairement à beaucoup)
2 Tu as déjà connu ce genre de situation et les a gérées (je n'en suis pas sûr mais pratiquement)
3 Tu as atteint une certaine tranquillité de pilotage qui te fais oublier les constantes à maintenir
Conclusion: face à un incident de vol assez violent, ta déconcentration (au niveau du pilotage) nécessite un temps de réaction qui est la cause de l'empêchement de reprise en main. C'est également elle qui cause le manque de considération des informations ressenties au niveau de ton conscient. (Extéroceptivité peu développée) Pour essayer d'être plus clair, ton expérience te permet de voler relâché tant qu'il ne se passe rien ou pas grand-chose. Dès que le problème survient, si tu es attentif tu sais gérer, dès que tu es "ailleurs" les réflexes ne sont pas assez profondément ancrés en toi pour que tu puisses réagir dans le bon tempo. C'est un grand classique qui n'a malheureusement comme procédé d'amélioration que la pratique (et à un certain niveau l'imagerie mentale)
Pour t'en convaincre il suffit de discuter avec des gars qui ont plusieurs années de pratique derrière eux et tous te diront que leurs réactions se produisent avant même qu'ils aient réfléchi à quoi que ce soit. Ce qui n'est pas encore ton cas. Un autre exemple d'ancrage de réflexe, le pied qui écrase le frein en voiture quand tu es passager et que quelque chose survient devant la voiture.
J'espère ne pas saouler tout le monde et apporter à ta réflexion.
Amitiés et ...ne te prends pas la tête!

fly to breathe:
"L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs :vrac: ." (Oscar Wilde)

Gusty:
Bon alors mon analyse à 2 balles, c'est que tu décroches/parachute brièvement avant même la première attaque oblique qui n'en est que la conséquence. La furtive absence de vent relatif à 00:50 est caractéristique.
Tu pilotes activement mais les mains trop basses, quand ça tape il faut se forcer à laisser l'aile reprendre franchement de la vitesse dès que l'on peut, sinon il est très facile de se crisper et peu à peu se rapprocher dangereusement du décro (malgré le pilotage actif).
Been there done that, sans vrac heureusement.

dravier:
Citation de: aspen2 le 27 Février 2012 - 18:33:37

..... Pour essayer d'être plus clair, ton expérience te permet de voler relâché tant qu'il ne se passe rien ou pas grand-chose. Dès que le problème survient, si tu es attentif tu sais gérer, dès que tu es "ailleurs" les réflexes ne sont pas assez profondément ancrés en toi pour que tu puisses réagir dans le bon tempo. C'est un grand classique qui n'a malheureusement comme procédé d'amélioration que la pratique (et à un certain niveau l'imagerie mentale)
....


Très très intéressant tout cela. Je n'avais pas posté cette vidéo pour avoir une analyse mais je viens d'avoir 2 avis super intéressants et qui se rapprochent très fortement de la réalité et d'un des problèmes que je rencontre selon moi.
J'ai eu également un message privé très intéressant, voici mon sentiment.

Exact aspen2 : Des abattées comme celles là j'en ai géré plein, que ce soit en exo de tangage/tempo, ou même filmées en SIV (sortie de décro, sortie de 360 chandelle, etc....). Par contre c'est quand je suis surpris et/ou pas forcément suffisamment concentré et prêt à m'en prendre une que cela ne va plus
Cela recoupe le point de vue de benoit qu'il m'a transmis en mp dont voici un extrait :
"Or, vu ton expérience, la temporisation devrait être une action réflexe suite au stimuli de l'oreille interne détectant une abattée, même si tu es occupé à autre chose (filmer, regarder les potes, etc). Ton souci de pilotage est peut-être d'ordre médical si ton gyroscope interne est défaillant"

Je ne sais pas si l'explication vient de là mais je suis sourd d'une oreille à 100% et même si je n'ai jamais eu de pb d'équilibre au sol, en vélo ou je peux faire du surplace sans pb, je compense certainement ce pb d'oreille par d'autres sens (vue, toucher)....et en parapente si je suis concentré ma vue et la sensation d'air sur le visage m'équilibre....si je fais autre chose ou pas suffisamment concentré ça déraille

Très intéressant ces explications......cela n'explique peut-être pas tout mais c'est une très bonne piste je pense.
Reste à espérer qu'avec la pratique ce défaut pourra être compensé efficacement car un moment d’inattention ou d'attention autre que sur le pilotage est vite arrivé et c'est nécessaire de pouvoir toujours piloter au réflexe en cas de besoin.

A+
YoDav

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente