propositions pour améliorer la sécurité en parapente

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Triple Seven France:
Citation de: M@tthieu le 03 Février 2015 - 11:45:15

Et puis j'ai toujours pensé : quand c'est son jour, c'est son jour. On aura beau avoir pris toutes les infos, on n'est jamais à l'abri d'une fermeture non maîtrisable.


En fait, ce que tu décris, ainsi que ce que disent les statistiques (le plus de 40 ans masculin expérimenté), ça signe simplement le fait qu'on vole tout le temps au-delà de son domaine de compétences (techniques, physiques, intellectuelles, aérologiques, émotionnelles). Une prise de risques permanente à l'insu du pilote, tout le temps dans le rouge sans même le savoir ou vouloir le reconnaitre.
Et à force de s'exposer au risque, sur un nombre d'évènements X certains arrivent à leur conclusion logique.

M@tthieu:
Je suis d'accord avec vous deux. Avec le nombre d'heures de vols, on commence à croire que rien ne peut nous arriver. Le manque de vigilance et la routine aidant, la prise de risques croissants aidant, on en arrive à des situations que l'on n'aurait jamais du rencontrer. C'est pour ça que je pensais à "faire son vol comme si c'était le premier" avec tous ses sens en alerte et quand on ne le sent pas, ben faut attendre..

plumocum:
Mouai, c'est de la grande théorie tout ça, ça sous entend que le type qui a un gros paquet d'heures de vol fini obligatoirement par ne plus être conscient des risques auxquels il s'expose, c'est le début d'alzheimer. Moi, de part mon expérience,  je constate que le côté fougueux risque tout, c'est plutôt chez les jeunes coqs qui totalisent 200/300 vols et qui se prennent pour des warriors prêts à tout pour montrer aux autres leur inestimable valeur.
Dans le genre théorie on pourrait aussi imaginer que le type qui totalise 1000 ou 2000 heures de vol au bout de 20 ans de pratique a un peu plus de 'chances' de s'en mettre une que celui qui totalise 20h sur 6 mois. Bref on peut en inventer plein des théories.
A la lecture des stats, ya plus qu'une solution : interdire la pratique aux plus de 40 ans qui totalisent plus de 1000 vols ainsi on se retrouvera avec une stat baissante et un niveau général revu franchement à la baisse. C'est là qu'il est le secret : faut baisser le niveau :mdr: . Ou les grandes théories peuvent mener à des conclusions aberrantes.

brandi:
Je partage ton point de vue plumocum, si on exclu la malchance (très rare dans notre sport) c'est ceux qui prennent une marge insuffisante qui se plantent, que ce soit dans n'importe qu'elle activité, y compris la conduite pour rejoindre le décollage.

Lassalle:
Bonjour,

Exemple vécu : lors d'un stage cross en 1993 à Annecy où nous étions plusieurs amis, on s'est retrouvé un jour dans des conditions aérologiques vraiment "moisies" en l'air et l'un de mes amis (ayant pas mal volé : 200 ou 300 vols je crois ?), mais pas du tout un cador non plus, n'a pas voulu obéir aux ordres du moniteur qui nous a demandé d'aller nous poser.
Il s'est bien fait secouer, mais a pu aller relativement loin en volant et s'est posé sans bobo en ayant parcouru pas mal de km de plus que nous.
Lors du débriefing de fin de semaine, il était très fier de ce vol et il s'est fait copieusement "engueuler" par le moniteur qui lui a indiqué que s'il continuait (avec son niveau tout à fait moyen) à prendre autant de risques sans marge de sécurité, il finirait par se faire vraiment mal.
Et 6 mois plus tard c'est justement cet ami (comme par hasard !) qui s'est pris un gros carton à St André les Alpes un jour où il y avait une manche de compétition A (à laquelle il ne participait pas bien sûr) dans des conditions de vent soutenues.
Gros vrac (fermeture asymétrique) non récupéré à 50 m du sol et épaule salement amochée (depuis il a arrêté de voler).

Comme quoi il n'y a pas vraiment de fatalité, mais ceux qui cherchent en permanence les limites sont plus susceptibles que d'autres d'avoir un accident.
Chacun se fixe les marges de sécurité qu'il choisit, mais certains en prennent vraiment très peu et se mettent potentiellement en danger.

Autre exemple : il m'est arrivé un jour de renoncer à un vol en haute montagne alors que certains de mes amis avaient décollé (nous étions arrivés au sommet), car les conditions me semblaient vraiment foireuses (la descente à pied avec la voile sur le dos était pourtant très longue, mais que représente un vol de plus ou de moins dans une vie ?).
Ceci étant il peut bien sûr m'arriver quand même un pépin un jour : je fais partie des hommes de plus de 40 ans (même plus de 60 !) avec plus de 1000 vols, alors ?

 :trinq:

Marc Lassalle

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