poignée de secours arrachée au décollage...

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fb73:
Citation de: mauricenougeux le 02 Janvier 2012 - 23:54:50

Citation de: fb73 le 02 Janvier 2012 - 23:43:49

Citation de: piment le 02 Janvier 2012 - 23:38:35

Citation

A lire le récit que j'ai lu, j'en viens à la conclusion évidente qu'on prend souvent moins de risques en volant sans secours... du moins quand on ne fait pas de vrac.

ben je suis pas loin de partager ta nalyse... depuis que je vole le seul problème lié au secours ce fut une ouverture non sollicitée en Bi et en déco montagne, la poignée latérale qui frotte au gonflage contre la sellette passager et pouf le paquet dans l'herbe qui s'ouvre nickel et repose tout le monde...sans mal.  sinon jamais eu besoin de tirer la poignée pour de vrai.
Le tout en 24 ans de vol, conclusion?



Vous connaisez beaucoup de pilotes qui se sont fait mal avec une ouverture non sollicitée?

Bonjour,

ré^ponse : oui :

http://www.lepopulaire.fr/editions_locales/limoges/en_chute_libre_sur_100_m_avec_son_ulm_il_est_sauve_par_les_branches_d_un_chataignier@CARGNjFdJSsAFxICBxQ-.html

Carlo


Extrait de l'article:
"Les branchages ont amorti sa chute et le trentenaire n’a pas été blessé. Il a même réussi à se détacher et à descendre jusqu’au sol, par lui-même, branche par branche."
 
Donc, la non plus, il n'y a pas eu de blessé.
Les blessés à cause du secours sont bien plus rares que les blessés à cause du défaut de parachute.
Une poignée qui risque de s'accrocher ne doit pas être un prétexte à remettre en question le secours.

cyrille:
Patrick, si on a l'habitude d'un sens, il suffit de mettre la poignée du secours de l'autre, non ?

Ce que j'ai fait, même si ça me fait sortir la poignée à gauche alors que je suis droitier

Parapente Samoens:
Citation de: cyrille le 03 Janvier 2012 - 21:05:00

Patrick, si on a l'habitude d'un sens, il suffit de mettre la poignée du secours de l'autre, non ?

Ce que j'ai fait, même si ça me fait sortir la poignée à gauche alors que je suis droitier


C'est effectivement un choix possible. Personnellement, je préfère garder la poignée du coté de ma main habile et changer mon passager de coté.

Jicé:
Allez, j'y vais de ma petite anecdote...

Je ne pensais pas nécessairement la raconter, mais puisqu'on est entre nous et que le sujet est à l'ordre du jour, j'me lance.

Ce jour-là, un beau dimanche de l'été dernier, ma chérie avait décidé pour la première fois de m'accompagner au déco, histoire de profiter de la vue, la Gruyère est si belle sous le soleil.

Comme les voiles étaient nombreuses, on se pose une quinzaine de minutes dans l'herbe pour regarder tout le monde décoller. J'en profite pour checker mon secours, tout est bien en place, ok ça c'est fait ; )

Je déploie mon aile, démêle mes suspentes, tralala etc...

Quelques instants plus tard, mon cher ange me hèle, m'offrant gracieusement de m'apporter la sellette laissée à ses côtés, la soulevant même un peu pour me faire part visuellement de ses bonnes intentions.

Moi, fort et galant (voire fort galant) lui signale que non c'est gentil mais je viendrai la chercher moi-même, et profiterai de l'occasion pour cueillir sur ses lèvres le baiser du héros prêt à s'élancer dans l'azur infini.

Je récupère la sellette (préalablement estampillée "tout nickel" lors de ma vérification d'il y a 25 minutes), dépose le dit bisou à l’emplacement idoine, et file m'accrocher à mes élévateurs, le regard concentré du commandant de bord de A380 vissé aux mirettes, me chantant la musique de Top Gun dans la tête, bref : la maîtrise totaaaale. Lol !

Je fais ma prévol, sans revenir sur la fixation du secours qui est je le rappelle « tout nickel », et, après les au-revoir d’usage, fais deux pas en avant pour monter ma voile, encore sur la partie plate du déco. Tout se passe bien, je débute ma course d’élan… et là, aux deux derniers pas avant de partir en glisse au-dessus de la cassure de pente, je sens des bouts de ficelles venir me chatouiller les mollets. Aglaglaaaaa !! Mon secours se barre !!

Trop tard pour interrompre… ou disons plutôt que j’ai manqué de réflexe. A mon grand regret, prisonnier des automatismes.

J’ai remarqué rétrospectivement (on est toujours plus malin après) que lorsqu’on a en tête le déroulement du déco, il est loin d’être évident d’interrompre cette dynamique, sauf si la voile part aux fraises et que là de toute évidence on ne vole plus… Lesson learned ! La prévol se fait intégralement juste avant de, quoi déjà ? Ouiiii : de voler, tout juste !

Coup de bol, le pod était encore plié et pas complètement sorti de son emplacement dans la sellette. Du coup je me suis fait un vol balistique, les mollets repliés sous les fesses, tenant mon destin entre les talons. Inutile de vous dire que toute tentative de replacer manuellement le pod dans la sellette fut inopérante.

Je me pose sans avoir vraiment eu le temps d’avoir peur, car trop concentré sur le maintien fermé de mon secours pendouillant. Sitôt le sol atteint, l’ensemble se déploie comme l’a prévu le concepteur et traînasse derrière moi comme une grosse hémorragie textile sous le regard mi-amusé mi-effaré des pilotes présents à l’atterro.

Ma chérie arrive peu après, elle a pris une cabine pour redescendre, et me demande toute inquiète ce qui s’est passé. Je lui explique les détails de mes huit minutes de bonheur... et c’est là qu’elle a ce courage admirable que je ne suis pas persuadé d’avoir eu à sa place, et me dit :

«Euh... c’est possible que j’aie un peu soulevé ton siège par la grosse poignée rouge tout à l’heure… ».

Moralité : inscrivez-vous à des cours de yoga-zen, on ne sait jamais quand on en aura besoin ; )

Champlo:
Très bien écris ce récit, un nouvel écrivain au LCVD.

Bien intéressant cet incident du fait d'une intervention extérieure, zou , un larma +1...

Tiens, j'suis à -1???

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