pilote accroché dans les falaises d'étretat |
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brandi: Citation de: etretat le 17 Juin 2020 - 10:43:31 erreur basique de pilotage, je gratte trop près alors que, comme dirait l'autre, j'aurais pu aller poser tranquillement juste au dessous en marée descendante, y'avait largement la place Et je n'aurais pas du dépasser la 2eme arche voir le phare d'Antifer, les conditions du jour n'étaient pas vraiment favorables... Attention poser en pied de falaise n'est jamais tranquille, il y a gradient très marqué , on pose à 90 degrés du vent et les galets,rochers ne sont pas calin. Une fois passé les cuves il faut effectivement avoir bien évalué les prévisions météo et sa capacité à revenir, le vol vers Etretat peut être engagé. Le bon réflexe pour éviter l'entêtement c'est cul sous la falaise -> on pose voile sous la falaise -> danger. Merci pour ton retour :pouce: |
Tipapy: Merci Etretat pour le récit. Une co..... qui finit bien, c'est clair que tu ne la feras plus. Tu disais que tu avais les jambes un peu ankylosées, c'est le ''syndrome du harnais''. C'est possible que la méthode de secours employée est été dictée par ce risque. L'an dernier, dans la vallée du Louron, un ami qui était branché a fait une crise cardiaque et est décédé. Il est resté suspendu par les cuissardes environ 45 minutes et avait très mal aux jambes. Les secouristes étaient à ses côtés lorsqu'il a fait son malaise et malgré tout, n'ont pu le ranimer une fois ramené au sol. Entre branchage et accident cardiovasculaire, tout a été très vite. Donc je suis très prudent sur mon analyse et considère que l'opération qui consistait à ''sauver ta peau'' est une réussite. Certainement que les acteurs du sauvetage feront évoluer leur méthodologie après cet épisode qui a eu une fin heureuse, et c'est ça qui compte. |
Willitou: Incident qui finit bien et instructif. Dans le même ordre d'idée ; on assiste aussi à des arbrissages parfois épineux. Planfait janvier 2020, parapentiste qui hésite en dos voile et qui se perche entre deux arbres. Le pilote reste bras tendus et jambes croisées autour du tronc plus d'une heure et refuse de porter son poids dans la sellette et sa voile de peur de décrocher. Le PGHM se fait déposer de nuit à Perroix. Les gendarmes constatent qu'il est impossible de monter dans l'arbre vu la finesse du tronc ; la voile étant prise dans un arbre voisin. Et le pilote qui explique à ces derniers qu'il ne peut pas libérer ses mains. Tout fini bien pour l'équipage. Depuis, l'infortuné s'est vu offert le magnifique couteau Petzl Spatha un mousqueton et deux mètres de sangle de la même boutique ; le tout soigneusement mis à disposition sur le côté de la sellette. |
etretat: @Lassalle : aucune idée je ne suis pas secouriste, chacun son boulot ;-) même si on peut penser qu'un rappel du haut pour sécuriser l'aile ou moi-même aurait pu le faire... @brandi : oui mais là pas de rochers en bas, plage de sable dégagée assez large avec la marée descendante donc peut-être possibilité de poser pas trop désaxé @Tipapy : non je n'avais pas le syndrome du harnais, c'était léger et que du coté gauche, je bougeais légèrement la jambe gauche de temps en temps car j'avais une pierre qui me poussait sur le genou gauche Pour info le GRIMP n'était pas dispo car occupé sur une autre opération à ce moment là... Je ne souhaite à personne de vivre ce que j'ai vécu. Psychologiquement le moment où on est suspendu à 70m du sol en se disant qu'on va peut-être y rester on pense à sa femme, ses enfants sa famille ses amis, c'est très dur il faut rester zen pour ne pas paniquer et provoquer la chute. On n'a jamais autant envie de vivre que dans ces moments là. Ca vaudrait peut-être le coup d'ailleurs d'enseigner ça dans les écoles : comment gérer le moment où je suis perché en attendant les secours ? Alors éloignez-vous du relief, assurez toujours une marge de sécurité suffisante et allez poser quand il est encore temps ! et il vaut mieux rater un vol pour rester en vie ! A bon entendeur |
piwaille: Citation de: etretat le 17 Juin 2020 - 14:03:11 Je ne souhaite à personne de vivre ce que j'ai vécu. Psychologiquement le moment où on est suspendu à 70m du sol en se disant qu'on va peut-être y rester on pense à sa femme, ses enfants sa famille ses amis, c'est très dur il faut rester zen pour ne pas paniquer et provoquer la chute. On n'a jamais autant envie de vivre que dans ces moments là. Ca vaudrait peut-être le coup d'ailleurs d'enseigner ça dans les écoles : comment gérer le moment où je suis perché en attendant les secours ? en attendant que ça soit enseigné dans les écoles, ton témoignage est (très) important :pouce: et :forum: Merci à toi pour tous ceux à qui ça sera utile :trinq: et bravo d'oser "sortir de l'ombre" pour venir faire ce témoignage. |
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